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RAllye DeS CImeS - FFSA

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Comité régional aquitaine<br />

CHampionnat De FranCe <strong>DeS</strong> rallYeS<br />

le point à mi SaiSon<br />

www.ffsa.org<br />

www.ffsa.tv<br />

le magaZine <strong>DeS</strong> liCenCiéS<br />

juillet 2011 - n° 92<br />

rallYe JeuneS FFSa<br />

a qui le tour ?


FÊte NAtiONAle<br />

par<br />

Nicolas Deschaux<br />

Président de la Fédération Française<br />

du Sport Automobile<br />

les pilotes français n’ont pas attendu le 14 juillet<br />

pour tirer leur feu d’artifice, et la grande fête<br />

nationale semble bien partie pour se prolonger<br />

bien au-delà de l’été. Les « enfants de la patrie » ont<br />

fait résonner les notes de la Marseillaise sur les circuits<br />

et les rallyes du monde entier, d’Istanbul à Silverstone<br />

en passant par Monaco, Spa-Francorchamps, Monza,<br />

Budapest, Cordoba, Athènes ou Mexico. Prenez les GP2<br />

Series, discipline monoplace antichambre de la F1. Au<br />

lendemain de Silverstone, Romain Grosjean, Charles<br />

Pic et Jules Bianchi avaient, à eux trois, remporté six<br />

courses sur dix, sans même parler des GP2 Asia Series,<br />

dans lesquelles Grosjean et Bianchi ont signé le doublé<br />

au classement général. Au même moment, Jean-Éric<br />

Vergne, champion de F3 britannique en titre rappelons-le,<br />

s’installait en tête des World Series 3.5, après<br />

un sensationnel doublé lors d’un même week-end sur<br />

le Hungagoring. Exploit qu’aucun autre pilote n’avait<br />

encore réalisé cette année. Dans un tel concert, on<br />

trouverait presque « normal » que nos deux Sébastien,<br />

Loeb et Ogier, dominent le WRC - 6 victoires à eux<br />

deux en 7 rallyes, 1 er et 3 e au classement général ! – que<br />

19 des pilotes du plateau des dernières 24 Heures du<br />

Mans aient fait leurs classes à l’Auto Sport Academy,<br />

notre centre de formation fédéral. Ou encore qu’un<br />

Français - Romain Dumas en 2010 et Benoit Tréluyer<br />

en 2011 - figure au sein de l’équipage victorieux de ces<br />

deux dernières éditions ! Saluons au passage l’avènement,<br />

dès 2012, d’un Championnat du monde d’Endurance<br />

avec les 24 Heures comme pierre angulaire,<br />

perspective qui ouvre forcément à nos pilotes une voie<br />

éDitorial<br />

de professionnalisme supplémentaire, à laquelle la<br />

<strong>FFSA</strong> est bien évidemment attachée.<br />

Romain Grosjean, Jules Bianchi, Charles Pic, Jean-Éric<br />

Vergne. Force est de constater que ce carré d’as émerge<br />

d’une génération particulièrement talentueuse, et doit<br />

éclore en F1, indépendamment des questions budgétaires.<br />

Deux d’entre eux, Bianchi chez Ferrari et Vergne<br />

chez Red Bull, ont d’ailleurs le pied à l’étrier, et les deux<br />

autres bénéficient de l’encadrement requis. Il convient<br />

également de voir, dans ce retour des pilotes français<br />

aux affaires, non seulement leur propre motivation et<br />

celle de l’ensemble de leur entourage, dont leurs agents<br />

et partenaires, mais aussi le fruit d’une politique fédérale<br />

menée depuis de nombreuses années. Il n’y a rien dans<br />

l’absolu de « normal » à ce que les deux Sébastien cadenassent<br />

le championnat du monde des rallyes, si ce n’est<br />

le résultat de l’école française de la spécialité. Il n’y a rien<br />

dans l’absolu de normal à ce que les quatre mousquetaires<br />

des circuits frappent à la porte de la F1, si ce n’est<br />

le résultat d’un savoir-faire fédéral et de ses méthodes.<br />

À savoir l’intégration par la <strong>FFSA</strong> depuis le programme<br />

10-15 à l’Équipe de France de circuit, en passant par<br />

l’Équipe de France de karting et le Championnat de<br />

France F4, organisé par l’Auto Sport Academy. Pour<br />

que le feu d’artifice français se prolonge bien au-delà<br />

d’un 14 juillet.<br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 3


juillet 2011<br />

Photo de couverture :<br />

Visuel Rallye jeunes <strong>FFSA</strong> 2011<br />

FranCe auto<br />

N°92<br />

est édité par la <strong>FFSA</strong><br />

32, avenue de New York<br />

75016 Paris<br />

Directeur de la publication :<br />

Nicolas Deschaux<br />

Rédacteur en Chef :<br />

Georges Colin<br />

Rédaction :<br />

Georges Colin, René Martorell,<br />

Francis Reste, <strong>FFSA</strong><br />

Direction artistique<br />

et mise en page :<br />

MAYA press<br />

(www.mayapress.net)<br />

Crédits photos :<br />

Gérard Auriol, Pascal Ciret,<br />

Agence DPPi, Agence S Presse,<br />

Comité Régional Aquitaine,<br />

<strong>FFSA</strong>, Mickaël Pillard, Xdr<br />

Ont également<br />

collaboré à ce numéro :<br />

(textes et/ou photos) :<br />

Paul Anselme, Florian<br />

Bousseau, jean-Paul Calmus,<br />

laurent Chamard, lionel<br />

Currat, emmanuel Pander,<br />

Mickaël Pillard, julie Rubin,<br />

Clément Rulliere, Sébastien<br />

Ménard<br />

Impression :<br />

Delta Color - 30 900 Nîmes<br />

Contact rédaction :<br />

FRANCe AutO<br />

32, avenue de New York<br />

75 781 Paris Cedex 16<br />

tél. : 01 44 30 28 72<br />

Fax : 01 42 24 17 43<br />

email : gcolin@ffsa.org<br />

Régie publicitaire :<br />

lM Sports & Communication<br />

19, rue ernest Michel<br />

34 000 Montpellier<br />

Directeur de la publicité :<br />

Albert lancry<br />

tél. : 04 67 58 66 55<br />

Fax : 04 67 58 08 88<br />

Abonnement :<br />

tarif 2011 : 24€/an<br />

Prochaine parution :<br />

Octobre 2011<br />

Ce magazine a été tiré à :<br />

22 000 exemplaires<br />

Numéro ISSN : 0765-0698<br />

France Auto est imprimé<br />

sur papier mixte symbol<br />

freelife 100% FSC dont<br />

25% de papier recyclé<br />

provenant des forêts<br />

gérées durablement.<br />

4 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

Sommaire<br />

aCtualitéS ........................................................................................................ p6<br />

DoSSier réglementation ................................ p12<br />

Manifestations sur routes ouvertes<br />

Règles techniques et de sécurité : pourquoi ?<br />

Comité régional ......................................................................... p18<br />

Aquitaine<br />

De l’océan aux Cimes<br />

DiSCipline préSentation .................................. p22<br />

Série v de v ffSA<br />

Du sport et de la convivialité<br />

Compétition rallYe .......................................................... p24<br />

Championnat de france des Rallyes<br />

Quatre leaders pour de prochains coups fins<br />

DoSSier SéCurité ...................................................................... p28<br />

Les armatures de sécurité<br />

L’architecture minimale, volet 2<br />

DéCouverte teCHnologie ............................. p30<br />

Simulateur Aotech comme pour de vrai !<br />

parCourS Formation ................................................. p32<br />

L’école de l’excellence<br />

JuriDique Santé ............................................................................. p34<br />

Alcool et sport automobile<br />

Forum leCteurS ........................................................................... p36<br />

La ffSA répond à vos questions<br />

DéCiSionS ........................................................................................................... p38<br />

il Y a 20 anS ................................................................................................ p44<br />

Juillet 1991, Magny-Cours, on y court !<br />

tribune libre ........................................................................................ p46<br />

Développement durable et sport automobile<br />

12<br />

18<br />

22<br />

24<br />

28<br />

30<br />

32<br />

44


aCtualitéS<br />

Coup De proJeCteur<br />

leS jOuRNAliSteS SPORtiFS De lA PQR<br />

OlIvIeR GuIGueS,<br />

la série que France Auto consacre aux journalistes<br />

sportifs de la presse quotidienne régionale est<br />

dédiée ce mois-ci à Olivier Guigues, contaminé par<br />

le virus du sport automobile grâce à un certain<br />

Bertrand Balas. Alerte ‘quinqua’, Olivier officie pour<br />

l’une des gazettes les plus consultées du pays : le<br />

Dauphiné libéré.<br />

Olivier, quel a été votre parcours de<br />

journaliste sportif ?<br />

« Mon père et ma mère étaient tous les deux ingénieurs du<br />

son. Mon père a longtemps travaillé pour Radio France à<br />

Grenoble. En 1979, alors que j’étais au lycée en classe de<br />

sciences économiques, j’ai effectué un stage d’été au sein<br />

du secrétariat de rédaction du Dauphiné Libéré. C’est là<br />

où j’ai découvert ma voie professionnelle ! J’ai mis pour<br />

la première fois les pieds aux sports en 1981, en tant que<br />

pigiste. J’avais la fibre pour la moto et les voitures, plutôt<br />

anciennes, mais j’avais quand même, comme beaucoup,<br />

François Cevert et Jim Clark pour idoles. Un an plus tard,<br />

alors que j’étais inscrit en DEUG d’économie et après un<br />

paquet de stages et de piges, l’un des journalistes de la<br />

rédaction des sports est parti. Le journal m’a proposé de<br />

lui succéder. Depuis, je n’ai jamais quitté le Dauphiné ! »<br />

D’où vous vient cette passion pour le<br />

sport automobile ?<br />

« J’ai vraiment eu le déclic pour le sport auto en 1983 lorsque<br />

j’ai été amené à rencontrer, suite à son appel à la rédaction<br />

comme c’était souvent le cas à l’époque, le septième au<br />

scratch du Charbo et troisième du Championnat de France<br />

à ce moment-là. Il s’agissait d’un certain Bertrand Balas.<br />

Il m’a dit de passer chez lui et, à peine arrivé sur place,<br />

CONtRAt<br />

CHarleS piC reJoint<br />

lagarDère unlimiteD !<br />

Troisième de la formula Academy en 2006 et vainqueur<br />

de deux courses (Monaco et Barcelone) en GP2 cette<br />

saison, Charles Pic a rejoint Lagardère Unlimited qui a<br />

signé avec lui un contrat de représentation marketing<br />

exclusif. Il est présenté comme l’un des plus sérieux<br />

prétendants français à un volant en f1 aux côtés de<br />

Jean-Éric vergne.<br />

6 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

il m’a emmené sur le circuit de Grenoble avec son Alfa<br />

33. Bertrand est par la suite devenu un grand pote et<br />

m’a présenté énormément de monde sur Grenoble : Bruno<br />

Saby, Philippe Streiff, René Arnoux, Bernard Béguin…<br />

J’ai couvert l’actu du sport auto dans son ensemble : les<br />

rallyes régionaux qui m’ont beaucoup appris (je tiens à<br />

le souligner !), le karting, les épreuves sur glace, la F1,<br />

l’endurance… J’ai fait la connaissance d’Olivier Panis,<br />

Christophe Bouchut et plein d’autres pilotes comme Jérôme<br />

Policand, Philippe Streiff… J’ai eu aussi la chance de<br />

découvrir, via mon métier, plein d’autres sports, notamment<br />

les sports de glace lors des JO d’Albertville en 1992. C’est<br />

sympa et très enrichissant d’avoir la chance de toucher à<br />

beaucoup de disciplines ! »<br />

quels sont vos meilleurs souvenirs ?<br />

« À l’évidence l’espèce de tsunami qu’avait provoqué<br />

Olivier Panis en gagnant le Grand Prix de F1 de Monaco<br />

en 1996 ! Nous n’avions pas vraiment prévu la une, la der<br />

et les nombreux sujets que nous avons finalement réussi à<br />

consacrer à cet événement ! Ce fut vraiment une journée<br />

extraordinaire, émotionnellement et professionnellement.<br />

Ensuite, si j’ai droit à un deuxième grand souvenir, je garde<br />

en mémoire la victoire de Bruno Saby au Monte-Carlo en<br />

1998. Je n’avais pas eu la joie d’être sur place pour y assister,<br />

mais la fiesta organisée à l’attention de Bruno dans son<br />

village des Herbeys m’a vraiment marqué. »<br />

quel événement auquel vous n’avez<br />

jamais assisté, souhaiteriez-vous couvrir<br />

un jour ?<br />

« J’ai eu la chance de vivre pas mal de Grands Prix, dont<br />

certains sur des circuits lointains, mais j’aimerais vraiment<br />

beaucoup passer de l’autre côté de l’Atlantique pour assister<br />

à une course à Daytona ou Indianapolis… »<br />

olivier<br />

guigues<br />

rallYe De FranCe – alSaCe 2011<br />

NOuVeAu ViSAGe POuR le GRAND NAtiONAl<br />

Créé l’an passé par la ffSA, le Grand National<br />

est reconduit et se déroulera du 30 septembre au<br />

2 octobre. Sixième rendez-vous du Championnat<br />

de france des Rallyes, l’épreuve accueillera cette<br />

année 100 concurrents. Les engagements sont<br />

ouverts depuis le 1 er juillet dernier. Seuls les<br />

concurrents du Grand National composeront le<br />

plateau de la manche du Championnat de france.<br />

Pour respecter les principaux standards habituels<br />

du Championnat de france, les concurrents du<br />

Grand National effectueront un seul passage sur<br />

l’ensemble des épreuves spéciales de la manche<br />

WRC. Un travail important de balisage de toutes<br />

les cordes sera entrepris de façon à optimiser la<br />

qualité des routes qu’emprunteront les concurrents<br />

du Grand National. Le Grand National bénéficiera toujours du cadre sportif unique du WRC, des<br />

infrastructures du parc d’assistance du Zénith de Strasbourg et bien sûr de la médiatisation et de la<br />

popularité exceptionnelles du Rallye de france – Alsace.<br />

> INFORmAtIONS PRAtIqueS : www. rallyedefrance.com<br />

(rubrique concurrents, onglet Grand National).<br />

Identité :<br />

• Né le 23 octobre 1960<br />

à Paris (75)<br />

• Originaire du Dauphinois<br />

par son père (Michel), qui travaillait à<br />

la radio et de la région charentaise par<br />

sa mère.<br />

• Marié et père de trois enfants (deux garçons,<br />

Maxence et Pierre-Olivier et une<br />

fille, Astrid)<br />

• Réside à Saint-Quentin-sur-Isère (38)<br />

Profession :<br />

• Stagiaire, puis pigiste au Dauphiné<br />

Libéré dès 1979<br />

• Journaliste sportif à plein temps (sport<br />

automobile et sports de glace) au<br />

Dauphiné Libéré depuis 1982.<br />

Formation :<br />

• Bachelier, série sciences économiques<br />

• A effectué la première du DEUG<br />

Sciences économiques<br />

quel est votre meilleur papier ?<br />

« C’est très difficile de faire son autocritique… Souvent,<br />

dans un bon papier, c’est l’événement qui prime, et<br />

l’émotion. Je vais plutôt proposer un podium : 1.<br />

La victoire d’Olivier Panis à Monaco pour le côté<br />

émotionnel. 2. Un papier consacré à la fin de carrière<br />

de Bruno Saby et enfin, en trois, la rencontre avec Luc<br />

Alphand qui venait d’être accidenté quelques jours plus<br />

tôt et qui témoignait de sa fragilité et de la chance qu’il<br />

avait eue… »


allYe JeuneS FFSa 2011<br />

18/25 ANS : eNtRez DANS l’AVeNtuRe<br />

Offrir à tous les jeunes français de 18 à 25 ans l’opportunité pour la plupart d’entre eux de<br />

découvrir la discipline rallye et pour les meilleurs d’envisager une carrière sportive.<br />

Le tableau de marche de la ffSA, de Citroën et des autres partenaires de l’opération Rallye<br />

Jeunes ffSA 2011 est clairement défini !<br />

le calendrier<br />

n Strasbourg, les 8 et 9 octobre (départements rattachés : 08, 10, 21, 25,<br />

51, 52, 54, 55, 57, 67, 68, 70, 88, 90)<br />

n versailles – Satory, les 22 et 23 octobre (départements rattachés : 02, 27,<br />

28, 59, 60, 62, 75, 76, 77, 78, 80, 89, 91, 92, 93, 94, 95)<br />

n Nantes, les 5 et 6 novembre (départements rattachés : 14, 16, 17, 22, 29,<br />

35, 36, 37, 41, 44, 45, 49, 50, 53, 56, 61, 72, 79, 85, 86, 87)<br />

n Lyon, les 26 et 27 novembre (départements rattachés : 01, 03, 07, 15,<br />

18, 19, 23, 26, 38, 39, 42, 43, 58, 63, 69, 71, 73, 74)<br />

Organisée pour la première fois en 1994, Rallye Jeunes abordera, dans<br />

la foulée du prochain Rallye de France-Alsace, un cycle qui, en associant<br />

le savoir-faire incomparable de Citroën Racing au plus haut niveau de la<br />

compétition et l’expertise de la <strong>FFSA</strong> en termes de détection et de formation<br />

des espoirs du sport automobile, permettra à deux jeunes de marcher sur<br />

les traces de Sébastien Loeb et Sébastien Ogier. L’opération Rallye Jeunes<br />

<strong>FFSA</strong> a en effet marqué un tournant important pour ces deux valeurs<br />

aujourd’hui établies du Championnat du Monde des Rallyes !<br />

Cinq sélections régionales (voir calendrier ci-contre), toutes programmées<br />

sur deux jours, seront organisées entre le 8 octobre et le 11 décembre<br />

2011. Désireuse d’adresser à tous les jeunes un signal fort en leur affirmant<br />

que le sport automobile peut être accessible à tous, la Fédération a<br />

volontairement fixé à 10 € le montant des droits d’inscription pour les<br />

candidats s’inscrivant sur Internet, au minimum 30 jours avant la sélection<br />

régionale ! Les nouveaux outils de communication, tels les réseaux sociaux<br />

que les 18/25 ans fréquentent régulièrement, seront largement utilisés tout<br />

au long de l’opération Rallye Jeunes <strong>FFSA</strong> 2011.<br />

A l’issue de chacune des cinq sessions régionales de sélection, huit jeunes<br />

de 18 à 25 ans (six non licenciés et deux licenciés selon les conditions<br />

indiquées dans le règlement) seront retenus pour participer à la finale<br />

nationale. Cet ultime rassemblement aura lieu le 13 décembre à Nîmes<br />

Lédenon. Il sera soumis à des règles de déroulement spécifiques et permettra<br />

aux deux lauréats (dont au moins un sera non licencié) qui se feront jour<br />

d’intégrer l’équipe Rallye Jeunes <strong>FFSA</strong> 2012.<br />

Un programme de cinq rendez-vous en Championnat de France des<br />

Rallyes au volant d’une Citroën DS3 R3, associé à un cursus de formation<br />

orchestré par la <strong>FFSA</strong>, les attend. Rien de moins pour rejoindre Sébastien<br />

Loeb, Sébastien Ogier, Bryan Bouffier, Arnaud Augoyard, Jérémi Ancian,<br />

Nicolas Bernardi, Denis Millet… dans la saga exceptionnelle des pilotes<br />

Rallye Jeunes <strong>FFSA</strong> !<br />

> SIte INteRNet<br />

(calendrier, conditions de participation, inscriptions, contacts…) :<br />

www.rallyejeunes.com<br />

rallye Jeunes FFSa 2011 : sélections régionales<br />

n Nîmes – Lédenon, les 10 et 11 décembre (départements rattachés : 2A,<br />

2B, 04, 05, 06, 09, 11, 12, 13, 24, 30, 31, 32, 33, 34, 40, 46, 47, 48, 64,<br />

65, 66, 81, 82, 83, 84)<br />

Finale Nationale<br />

n Nîmes – Lédenon, le 13 décembre<br />

Les bulletins d’inscription sont d’ores et déjà disponibles auprès de la ffSA,<br />

des Comités Régionaux de Sport Automobile, des Commissions Régionales<br />

de Karting et des Associations Sportives Automobiles ou Karting ou encore<br />

sur le site Internet www.rallyesjeunes.com.<br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 7


ACTUAlITéS<br />

MéTIER DEvENIR MONITEUR DE pIlOTAgE...<br />

L’Auto Sport Academy prépare au métier de moniteur de pilotage avec le BP<br />

JEPS, un diplôme d’État obligatoire pour exercer une activité d’animation ou<br />

de formation liée au sport automobile. Les dates des tests (Le Mans) pour une<br />

entrée en formation en janvier 2012 sont :<br />

Pré requis 1 jour : 15 sept. ou 19 oct. 2011 : 550 euros<br />

(épreuve éliminatoire)<br />

Benoit tréluyer (à gauche) et marcel Fässler (à droite).<br />

AUTO SpORT ACADEMY<br />

BENOIT TRélUYER et MARCEl FäSSlER s’imposent<br />

aux 24 Heures du mans !<br />

Deux pilotes formés à l’Auto Sport Academy<br />

(en 1995, comme Romain Dumas, vainqueur<br />

en 2010 !) s’affichaient lors des dernières<br />

24 Heures du Mans. Un grand bravo à Benoît<br />

Tréluyer et au Suisse Marcel Fässler qui ont<br />

permis à la marque aux anneaux de remporter<br />

sa dixième victoire dans la Sarthe. Un autre<br />

duo d’anciens académiciens grimpait sur<br />

la deuxième marche : Sébastien Bourdais<br />

(1995) et Simon Pagenaud (1998), suivis de<br />

deux autres ex-pilotes de l’Academy : Franck<br />

au revoir marC<br />

8 // Juillet 2011 // FRANCE AUTO n°92<br />

Montagny et Stéphane Sarrazin (1994). Bravo<br />

également à l’Espagnol Antonio Garcia, élève<br />

pilote en 1997, qui s’impose en LM GTE Pro<br />

(11 ème au général) !<br />

Au total, 19 pilotes issus du centre de<br />

formation fédéral ont participé à l’édition<br />

2011, soit plus de 10% du plateau. Il<br />

convenait également d’ajouter la présence<br />

de 13 élèves mécaniciens de la promotion<br />

2011 venus prêter mains fortes aux écuries<br />

engagées.<br />

Le sport automobile français a eu la douleur de perdre, au début du mois de juillet, l’un<br />

de ses plus fidèles serviteurs. Agé de 67 ans, Marc Roy qui présidait le Comité Régional<br />

Centre depuis de nombreuses années et officiait notamment sur les épreuves de rallye<br />

raids les plus prestigieuses nous a quittés durant son sommeil… Le Président Nicolas<br />

Deschaux, les membres du Comité Directeur de la <strong>FFSA</strong> et de la rédaction de France Auto<br />

s’associent pour présenter leurs plus sincères condoléances à son épouse, à ses proches<br />

et à ses nombreux amis.<br />

Sélection 1 jour : 16 sept. ou 26 oct. 2011 : 550 euros<br />

(épreuve éliminatoire)<br />

Positionnement 1 jour : 21 sept. ou 27 oct. 2011 : 200 euros<br />

> Pour tout renSeignement : moniteurs@asacad.com<br />

CHAllENgE<br />

AUTO SpORT ACADEMY<br />

Le point pour Les<br />

Comités régionaux<br />

Pour la quatrième année consécutive,<br />

l’Auto Sport Academy encourage les<br />

Comités Régionaux en proposant un<br />

classement qui leur est réservé. Le<br />

vainqueur permettra à son poulain de<br />

remporter un test en formule de niveau<br />

supérieur. Après 4 épreuves, le Comité<br />

Languedoc-Roussillon représenté par<br />

Andréa Pizzitola a repris la tête (147 pts)<br />

au détriment du Comité Normandie qui<br />

mise sur Pierre Sancinéna (122 pts). Grâce<br />

aux bons résultats de Cyril Raymond au<br />

Val de Vienne, le Comité PACA (97 pts)<br />

se détache de Bretagne-Pays de la Loire,<br />

représenté par Alexandre Mantovani<br />

(73 pts). Le Comité Ile de France,<br />

désormais représenté uniquement par<br />

Tristan Papavoine, maintient sa position<br />

et clôt le Top Five avec seulement 3 petits<br />

points de retard.<br />

pierre sancinéna


erDF maSterS Kart<br />

SéBAStieN lOeB à BeRCY !<br />

Sébastien Loeb, septuple Champion du Monde des Rallyes, sera<br />

bel et bien présent au Palais Omnisports de Paris-Bercy les 10 et<br />

11 décembre prochains. l’alsacien participera en effet à<br />

l’erDF masters Kart, l’événement karting électrique organisé<br />

par Philippe Streiff et dont la ffSA est l’un des partenaires.<br />

la nouvelle a été officialisée en mai dernier.<br />

Organisé sur des karts exclusivement propulsés<br />

par l’énergie électrique, les Masters<br />

Kart effectueront leur come back à Bercy ! Au<br />

même titre qu’ERDF, TF1, National Citer, Sodi<br />

ou la Mairie de Paris..., la <strong>FFSA</strong> a décidé de<br />

s’engager aux côtés de l’équipe emmenée par<br />

Philippe Streiff et Hervé Bodinier. Ainsi, en plus<br />

de la gestion sportive que ses officiels assureront<br />

(notamment au niveau de la Direction de Course<br />

et de la sécurité des pilotes) et de la valorisation<br />

du réseau national des Ecoles Françaises<br />

de Karting, la <strong>FFSA</strong> organisera la sélection préalable<br />

des dix pilotes internationaux qui participeront<br />

à la compétition réservée aux Juniors !<br />

Couronné de succès lors de ses premières éditions<br />

dans les années 1990, l’événement devrait<br />

à nouveau attirer de nombreux passionnés à<br />

Bercy les 10 et 11 décembre prochains lors de<br />

deux shows à grand spectacle. La venue de<br />

Sébastien Loeb et celle de nombreux autres<br />

pilotes en activité (en F1 comme en rallye !)<br />

devraient en tous les cas être un sacré détonateur.<br />

« Je me rappelle parfaitement le show de<br />

Bercy en fin de chaque année, avec cette grande<br />

proximité du public. Je me réjouis d’être cette année<br />

de la partie pour la première fois et d’y retrouver<br />

les pilotes des plus grandes disciplines pour un<br />

spectacle 100% électrique. Nous allons bien nous<br />

amuser et faire plaisir à tous nos fans. », déclarait<br />

Sébastien Loeb quelques minutes après<br />

avoir testé le kart Sodi STX 100% électrique<br />

spécialement développé pour la manifestation<br />

par la société Sodikart.<br />

A plus de cinq mois de l’événement phare de la<br />

fin de saison, le pilote français rejoint Sébastien<br />

Bourdais, David Coulthard, Sébastien Ogier ou<br />

encore Kimi Räikkönen et Jean-Eric Vergne.<br />

> les grandes lignes<br />

Date/lieu : 10 et 11 décembre au Palais<br />

Omnisports de Paris – Bercy<br />

> le concept :<br />

Spectacle sportif, première démonstration<br />

d’une performance 100% électrique en<br />

karting de compétition.<br />

> le plateau attendu :<br />

20 pilotes vedettes issus de la F1, du rallye,<br />

de l’Endurance et de la moto + 10 pilotes<br />

juniors issus du karting sélectionnés par<br />

la <strong>FFSA</strong>.<br />

> Ils ont couru à<br />

Bercy (1993/2001) :<br />

Alain Prost, Michael Schumancher, Ayrton<br />

Senna, Damon Hill, Jacques Villeneuve,<br />

Fernando Alonso, Robert Kubica, Léwis<br />

Hamilton, Sébastian Vettel, Jenson<br />

Button, Olivier Panis, Sébastien Bourdais,<br />

Stéphane Sarrazin, Franck Montagny…<br />

> la piste :<br />

placée sous l’égide de la <strong>FFSA</strong>, la course se<br />

déroulera sur une piste de 550 mètres avec<br />

une moyenne de 8 mètres de large.<br />

> Programme :<br />

une dizaine de courses et séances d’essais<br />

le samedi 10 décembre de 20 heures à<br />

23h30 et le dimanche 11 de 15 heures<br />

à 18h30.<br />

> Format des courses :<br />

10 environ avec 10 à 14 pilotes en piste.<br />

Les deux plateaux en lice, pilotes stars<br />

et pilotes juniors ne se rencontreront<br />

pas. Par contre, les deux jours seront<br />

identiques avec un vainqueur junior et<br />

vainqueur star à chaque fois.<br />

> Prix des places :<br />

de 35 à 55 euros<br />

> Billetterie :<br />

sur Internet www.erdf-marsters-kart.<br />

com, www.bercy.fr et www.fnac.com,<br />

dans tous les points de vente habituels<br />

(Virgin, Auchan, Cultura, Cora…), par<br />

téléphone au 0 892 390 49, sur place<br />

au POPB.<br />

> Site Internet :<br />

www.erdf-masters-kart.com<br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 9


aCtualitéS<br />

CHampionnat<br />

De FranCe F4 2012<br />

leS SéleCtiONS 2012 SONt lANCéeS !<br />

Tu es né(e) entre le 1 er janvier 1989 et le 31 décembre 1997 ? Participe aux sélections pour le<br />

Championnat de france f4 2012 qui se dérouleront le 11 octobre au Mans. Si tu le souhaites,<br />

tu peux aussi participer à un meeting, deux courses programmées, pour 7 500 Euros HT. Cette<br />

participation ne pourra être acceptée qu’après observation du pilote lors d’une journée d’entraînement<br />

payante (2 500 Euros HT) organisée par l’Auto Sport Academy.<br />

> SIte INteRNet : www.autosportacademy.com<br />

PARteNARiAt<br />

total pour Deux nouvelleS<br />

annéeS auprèS <strong>DeS</strong> JeuneS<br />

Le partenariat liant le Groupe Total à<br />

l’Auto Sport Academy a récemment été<br />

renouvelé pour une période de deux<br />

ans. Née en 1993, à l’instigation du<br />

pétrolier ELF sous le nom «Filière ELF»,<br />

rebaptisée «La Filière <strong>FFSA</strong>» en 2001,<br />

à la reprise de ses activités par la <strong>FFSA</strong>,<br />

c’est sous le nom «Auto Sport Academy»<br />

que nous connaissons aujourd’hui cette<br />

école du sport automobile qui forme des<br />

moniteurs de pilotage, des mécaniciens<br />

de compétition, et développe la formation<br />

de pilotes en France et tout autour de<br />

la planète. Unique au monde, l’Auto<br />

Sport Academy est ainsi devenue, au fil<br />

du temps, une référence internationale<br />

pour l’apprentissage des métiers du<br />

sport automobile. Depuis sa création,<br />

l’institution fédérale a formé plus de 350<br />

mécaniciens de compétition et accueilli<br />

10 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

plus de 500 pilotes. Depuis 2005, l’Auto<br />

Sport Academy propose également une<br />

formation complète au BP JEPS spécialité<br />

«Sport Automobile». Plus de 400<br />

titulaires du BP ont déjà été formés. Enfin,<br />

depuis 2010, l’Auto Sport Academy<br />

offre également la possibilité de préparer<br />

le DE JEPS Perfectionnement sportif<br />

«Sport Automobile». Le Groupe Total est<br />

quant à lui impliqué dans les plus hautes<br />

disciplines du sport auto. En s’associant<br />

à l’Auto Sport Academy, le Groupe Total<br />

marque sa volonté de soutenir la base<br />

du sport auto au travers d’une structure<br />

qui a contribué à faire émerger de jeunes<br />

champions. Par ailleurs, Le Groupe<br />

Total entend soutenir et aider la <strong>FFSA</strong> à<br />

promouvoir les métiers liés au domaine<br />

de l’automobile avec un effort tout<br />

particulier en matière de formation.<br />

etIeNNe<br />

SmulevICI<br />

ENTRETIEN<br />

AuteuR De “à SePt ANS,<br />

il VOulAit tRAVeRSeR le<br />

DéSeRt”<br />

l’idée lui trottait dans la tête depuis, au<br />

bas mot, une dizaine d’années. A 64 ans<br />

et au terme de nombreux ‘Dakar’, etienne<br />

Smulevici a enfin concrétisé son projet.<br />

Son ouvrage, intitulé ‘A sept ans, il voulait<br />

traverser le désert’, figure en bonne place<br />

sur les rayonnages des meilleures librairies<br />

depuis quelques mois. entretien…<br />

qu’est-ce qui vous a donné l’envie<br />

d’écrire ce livre ?<br />

Etienne Smulevici : « Cela faisait au moins 10 ans<br />

que je remettais le projet au lendemain. J’ai fini par<br />

me décider. J’ai travaillé durant un an et demi chaque<br />

jour pendant trois ou quatre heures. L’ouvrage est<br />

sorti pour les fêtes de fin d’année dernière. Il s’est déjà<br />

écoulé à environ 8000 exemplaires ce qui me satisfait et<br />

m’étonne beaucoup. Je me suis pour l’essentiel fié à ma<br />

mémoire et parfois aux journaux que je tenais durant<br />

les courses, comme lors des Paris Pékin 1992 et 1995.<br />

Même s’il y a eu la pression du ‘bouclage’, j’ai pris un<br />

énorme plaisir à écrire cet ouvrage ! »<br />

quels conseils donneriez-vous à tous ceux<br />

qui, comme vous, souhaitent publier un<br />

livre ?<br />

ES : « Si l’auteur est motivé, de se lancer ! J’aurais<br />

beaucoup aimé lire ce que mes grands-pères ont fait de<br />

leur vie. Cela a été l’une de mes principales motivations<br />

que de laisser une trace de mon passage ici bas à la<br />

postérité et plus particulièrement à mes futurs petits<br />

enfants. »<br />

entretenez-vous d’autres passions,<br />

hormis celles pour l’automobile et le<br />

désert ?<br />

ES : « Juste un mot sur le désert que j’adore tant pour<br />

la beauté des paysages. Et un sur les rallyes raids pour<br />

l’esprit de solidarité qu’il incarne. Mes autres<br />

passions sont ma famille, mes<br />

deux enfants, la Normandie,<br />

l’épicurisme et le sport en<br />

général ! »<br />

A qui adressez-vous<br />

vos remerciements<br />

suite à la parution de<br />

votre livre ?<br />

ES : « A Claude-Agnès, mon<br />

épouse. Nous nous<br />

sommes mariés il<br />

y a 40 ans et elle<br />

m’a toujours<br />

encouragé<br />

à vivre ma<br />

passion ! »


DoSSier réglementation<br />

MANiFeStAtiONS SuR ROuteS OuVeRteS<br />

règleS teCHniqueS et De SéCurité : pourquoi ?<br />

La rédaction de france Auto avec la collaboration active de la Commission des manifestations<br />

sur routes ouvertes, présidée par Serge Recolin, vous propose de décrypter de manière<br />

détaillée le fonctionnement de ces événements de plus en plus prisés.<br />

a – Définitions<br />

i – leS rallYeS touriStiqueS<br />

Les « rallyes touristiques » (également appelés<br />

« rallyes routiers », « balades touristiques »,<br />

« rondes »…) sont des rassemblements de<br />

véhicules qui se déroulent sur la voie publique<br />

dans le respect du code de la route. Ces rallyes<br />

imposent un ou plusieurs points de rassemblement<br />

ou passage, mais sont dépourvus de<br />

12 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

tout classement. Ces rallyes constituent des<br />

concentrations au sens de l’article R331-18 du<br />

Code du sport et sont en principe soumis au<br />

régime de la déclaration administrative.<br />

ii – leS rallYeS De régularité<br />

Ces rallyes peuvent se dérouler soit sur route<br />

ouverte à la circulation, soit sur circuit, soit sur<br />

les deux au cours de la même manifestation.<br />

Ils font l’objet d’un classement basé sur un<br />

chronométrage : celui-ci ne peut en aucun cas<br />

prendre en compte la recherche d’une vitesse<br />

maximale, mais seulement la réalisation d’une<br />

vitesse moyenne, soit imposée par l’organisateur<br />

(rallyes routiers), soit choisie par le<br />

concurrent (épreuves sur circuits).<br />

Ces rallyes sont considérés comme des manifestations<br />

au sens de l’article R331-18 du Code<br />

du Sport et donc soumis à autorisation. La<br />

moyenne à réaliser lors des tests de régularité


sur routes ouvertes ne pourra en aucun cas<br />

excéder 50 km/h. Elle est fixée par l’organisateur<br />

technique.<br />

Dès lors qu’un rallye sur route, comporte<br />

des parcours (ou des tests) dans lesquels la<br />

moyenne à réaliser dépasse 50 km/h, ceux-ci<br />

doivent se dérouler sur route fermée à la circulation<br />

et répondre aux « Règles Techniques et<br />

de Sécurité Rallyes » (spectateurs, officiels…).<br />

Pour les épreuves sur circuit, la moyenne à<br />

réaliser est choisie par chaque concurrent<br />

pour son propre compte. Pour ce type de<br />

manifestation, il convient de se référer aux<br />

« Règles Techniques et de Sécurité des Circuits<br />

Asphalte ».<br />

b – Fondements légaux<br />

et réglementaires des<br />

règles techniques et de<br />

sécurité (rtS)<br />

1. article L131-14 du Code du Sport : Dans<br />

chaque discipline sportive et pour une durée<br />

déterminée, une seule fédération agréée reçoit<br />

délégation du ministre chargé des sports.(…)<br />

2. article L131-16 du Code du Sport :<br />

Les fédérations délégataires édictent :<br />

1°) Les règles propres à leur discipline<br />

2°) Les règlements relatifs à l’organisation<br />

de toute manifestation ouverte à leurs<br />

licenciés (…)<br />

3. article R331-19 du Code du Sport (1 er alinéa)<br />

:<br />

Dans les disciplines pour lesquelles elles ont<br />

obtenu délégation, les fédérations sportives<br />

mentionnées à l’article L131-16 édictent les<br />

règles techniques et de sécurité applicables aux<br />

évènements mentionnés à l’article R331-18. (…)<br />

Ce qu’il faut retenir :<br />

Ces trois articles du Code du Sport signifient<br />

concrètement qu’en France, la <strong>FFSA</strong>, qui a reçu<br />

de l’État délégation pour le sport automobile et<br />

le karting, est la seule compétente pour définir<br />

les règles techniques et de sécurité (RTS)<br />

pour des événements tels que les concentrations,<br />

soumises ou non à autorisation, et les<br />

manifestations de sport automobile.<br />

Les RTS s’appliquent, sur l’ensemble du territoire<br />

national, à tout organisateur de manifestation<br />

comportant la participation de véhicules<br />

terrestres à moteur, qu’il soit ou non affilié à<br />

la <strong>FFSA</strong>.<br />

Elles s’appliquent notamment à tous les rallyes<br />

sur routes ouvertes (concentrations ou<br />

manifestations) et quel que soit le nombre de<br />

participants.<br />

> Il faut bien garder à l’esprit qu’ici, la <strong>FFSA</strong><br />

ne cherche nullement à s’approprier la<br />

clientèle des pratiquants d’épreuves sur<br />

routes ouvertes ; elle est simplement<br />

dans son rôle de fédération délégataire<br />

qui lui impose de définir ces règles.<br />

Exemple : le texte ne parle jamais de limite<br />

d’âge des véhicules, ce serait hors sujet !<br />

C – le contenu des rtS<br />

Ces règles ont été élaborées dans le respect<br />

du Code du Sport (notamment des exigences<br />

des articles R331-18 à R331-45), mais aussi<br />

des grands principes qui régissent le fonctionnement<br />

du sport automobile en France, mais<br />

également à l’international.<br />

Il convient de noter qu’à cet effet, le Code<br />

du Sport considère les concentrations et les<br />

manifestations comme des épreuves sportives,<br />

et qu’en conséquence certaines dispositions<br />

de ce Code et du Code de la route peuvent<br />

s’ajouter à celles des articles précédemment<br />

cités. À titre d’exemple s’appliquent les dispositions<br />

de l’arrêté « qui porte interdiction<br />

de certaines routes aux épreuves sportives à<br />

certaines périodes de l’année ».<br />

1. l’article R331-18 du Code du sport<br />

- Les concentrations de véhicules terrestres à<br />

moteur se déroulant sur les voies ouvertes à la<br />

circulation publique sont soumises à déclaration<br />

lorsqu’elles comptent moins de 200 véhicules<br />

automobiles ou moins de 400 véhicules<br />

à moteur de deux à quatre roues, y compris<br />

les véhicules d’accompagnement. Au-delà elles<br />

sont soumises à autorisation.<br />

- Pour l’application de la présente section, on<br />

entend par « concentration » un rassemblement<br />

comportant la participation de véhicules<br />

terrestres à moteur, qui se déroule sur la voie<br />

publique dans le respect du Code de la route,<br />

qui impose aux participants un ou plusieurs<br />

points de rassemblement ou de passage et qui<br />

est dépourvu de tout classement.<br />

- Les manifestations comportant la participation<br />

de véhicules terrestres à moteur qui se déroulent<br />

sur des circuits, terrains ou parcours, tels<br />

que définis à l’article R331-21 sont soumises<br />

à autorisation.<br />

- Pour l’application de la présente section, on<br />

entend par « manifestation » le regroupement<br />

de véhicules terrestres à moteur et d’un ou plusieurs<br />

pilotes ou pratiquants visant à présenter<br />

de façon organisée pour les spectateurs, un<br />

sport mécanique sous ses différentes formes.<br />

- Toute concentration qui comporte au moins un<br />

chronométrage, même sur une distance réduite,<br />

est regardée comme une manifestation. (…)<br />

Nota : cet article appelle quelques précisions<br />

concernant les RTS « rallyes sur routes ouvertes ».<br />

> Depuis le décret 2006-554 du 16 mai 2006,<br />

codifié dorénavant au Code du Sport, on<br />

peut distinguer deux types d’épreuves, chacune<br />

bénéficiant d’un traitement administratif<br />

spécifique :<br />

- Les « concentrations » (rallyes touristiques)<br />

soumises au régime de la déclaration<br />

administrative. Elles sont en revanche<br />

regardées comme des manifestations dès<br />

lors qu’elle comporte plus de 200 automobiles<br />

ou qu’il y a un classement ou un<br />

chronométrage (Nota : pour l’administration,<br />

une moyenne imposée est assimilée<br />

à un chronométrage).<br />

- Les « manifestations » soumises au régime<br />

de l’autorisation administrative.<br />

> La notion de chronométrage (même sans<br />

recherche de vitesse absolue) est aujourd’hui<br />

un critère incontournable pour classer les<br />

rallyes dans la catégorie « manifestations ».<br />

> Les articles R331-19 à R331-45 du Code<br />

du Sport reprennent les principales dispositions<br />

qui s’appliquent à l’organisation des<br />

épreuves comportant la participation de<br />

« véhicules terrestres à moteur ».<br />

2. les principales règles sportives<br />

et de sécurité issues de la culture<br />

fédérale.<br />

On y trouve notamment tout ce qui touche à<br />

l’organisation, au statut des concurrents, aux<br />

voitures et à leurs équipements, à l’encadrement<br />

au déroulement du rallye…<br />

En premier lieu, il faudra noter que les règles<br />

applicables aux rallyes touristiques figurent<br />

uniquement dans les articles suivants :<br />

Article 1. Organisation,<br />

Article 2. Assurances,<br />

Article 3. Concurrents et Pilotes,<br />

Article 4. voitures et équipement.<br />

S’agissant des épreuves de régularité, la totalité<br />

des règles techniques et de sécurité s’applique.<br />

En complément des articles cités ci-dessus, il<br />

faudra donc prendre en compte les articles<br />

suivants :<br />

Article 5. Encadrement,<br />

Article 6. Sites et infrastructures,<br />

Article 7. Déroulement du rallye,<br />

Article 9. classements.<br />

Ci-dessous les points qui nous<br />

p a r a i s s e n t m é r i t e r q u e l q u e s<br />

commentaires :<br />

> Aptitude médicale des participants : chaque<br />

conducteur devra être en possession d’un<br />

certificat médical de non contre-indication à la<br />

conduite en épreuves de régularité. Par dérogation<br />

à ce qui est prévu pour les épreuves de<br />

vitesse, ce certificat pourra être établi par le<br />

médecin de famille, inscrit à l’ordre des médecins<br />

(et non obligatoirement par un Médecin<br />

du Sport) sur la base de critères simples.<br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 13


DoSSier réglementation<br />

> Assurance personnelle : en application<br />

des dispositions du code du sport, tous les<br />

membres d’équipage doivent été informés<br />

par l’organisateur de l’intérêt que présente<br />

la souscription d’une assurance de personnes<br />

couvrant les dommages corporels<br />

auxquels leur pratique peuvent les exposer<br />

(assurance individuelle accident). Pour ne<br />

pas être pris en défaut vis-à-vis de cette<br />

obligation d’information, il appartient en<br />

pratique à l’organisateur de souscrire un<br />

contrat collectif proposant une couverture<br />

de ce type ; par ailleurs, les membres d’équipage<br />

doivent être garantis par une assurance<br />

personnelle couvrant leur responsabilité<br />

civile (RC), délivrée soit pour la durée de la<br />

manifestation, soit pour l’année civile.<br />

Cette double obligation d’assurance ne pose<br />

pas de problème pour les participants à une<br />

manifestation inscrite au calendrier de la <strong>FFSA</strong>.<br />

En effet, les participants bénéficient automatiquement<br />

d’une couverture individuelle accident<br />

dès qu’ils souscrivent leur licence <strong>FFSA</strong> ;<br />

par ailleurs, l’organisateur d’une manifestation<br />

souscrit obligatoirement une police d’assurance<br />

garantissant la responsabilité civile des participants,<br />

ce qui n’est pas le cas en revanche,<br />

pour les organisateurs de concentration dont<br />

la police d’assurance RC n’est pas tenue de<br />

14 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

couvrir la responsabilité des participants.<br />

Dans le cas d’une concentration, il est de la<br />

responsabilité de l’organisateur de vérifier<br />

que les participants ont souscrit un contrat<br />

d’assurance à couverture équivalente et de<br />

vérifier que les véhicules sont assurés le jour<br />

de la manifestation d’une concentration. Les<br />

participants devront vérifier que l’assurance<br />

obligatoire en RC souscrite pour leur véhicule<br />

n’exclut pas ce type de pratique. Si une telle<br />

exclusion existe, il leur appartiendra de souscrire<br />

personnellement un contrat spécifique ce<br />

qui n’est pas toujours aisé, car peu d’assureurs<br />

proposent ce type de garantie<br />

Cette double exigence d’assurance résulte uniquement<br />

d’un souci de couverture des risques<br />

sur la tête des participants, c’est la raison pour<br />

laquelle le texte admet la souscription d’un<br />

contrat identique à celui qui se trouve intégré<br />

dans les licences <strong>FFSA</strong>.<br />

> Encadrement : les RTS exigent la présence<br />

d’un Directeur de Course ainsi qu’un<br />

Commissaire Technique titulaires d’une<br />

qualification délivrée par la <strong>FFSA</strong>, sauf dans<br />

le cas des ballades touristiques. Bien que<br />

méconnue par les non-affiliés, cette règle a<br />

toujours existé, elle résulte du statut de fédération<br />

délégataire dont est investie la <strong>FFSA</strong>.<br />

> Service médical : le texte rappelle que les<br />

rallyes sur routes ouvertes ne sont pas des<br />

compétitions et qu’en conséquence la présence<br />

d’une couverture médicale (médecin<br />

urgentiste + ambulance) n’est nullement<br />

nécessaire au bon déroulement de la manifestation.<br />

Ce rappel dans le texte est un excellent<br />

argument vis-à-vis des CDSR. Toutefois,<br />

dès lors où un rallye se déroule sur route<br />

(ou lieux) fermée(s) à la circulation publique,<br />

avec une vitesse moyenne supérieure<br />

à 50km/h, l’organisateur devra prévoir au<br />

moins une ambulance et un médecin.<br />

D - Conclusion<br />

Cette nouvelle version des Règles Techniques<br />

et de sécurité applicable à tous les rallyes sur<br />

routes ouvertes a le mérite d’offrir un texte<br />

relativement exhaustif pour les épreuves de<br />

la spécialité.<br />

Dans son préambule, il rappelle de manière<br />

explicite les règles de traitement administratif<br />

des dossiers que nombre de services préfectoraux<br />

avaient tendance à oublier.<br />

Il est globalement protecteur pour les organisateurs,<br />

dans la mesure où il règle bon nombre de<br />

questions abordées devant les CDSR, ainsi que<br />

pour les concurrents par le biais des mesures<br />

de sécurité et d’encadrement qu’il rappelle.


DoSSier réglementation<br />

tableau De SYntHèSe <strong>DeS</strong> DiSpoSitionS appliCableS<br />

SyNthèSe <strong>RAllye</strong>S tOuRIStIqueS <strong>RAllye</strong>S De RéGulARIté<br />

Règles techniques et<br />

de sécurité sur routes<br />

ouvertes<br />

Déroulement de la<br />

manifestation<br />

qualification juridique<br />

selon le Code du Sport<br />

Procédure<br />

administrative<br />

Délai de dépôt des<br />

dossiers<br />

Certificat médical de<br />

non contre indication<br />

Assurance<br />

organisateur<br />

16 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

Articles 1 à 4 Articles 1 à 9<br />

Dans le respect du code de la route sur routes ouvertes à la circulation publique<br />

Si moins de 200 véhicules et dépourvu de<br />

tout classement<br />

Déclaration administrative<br />

Concentration soumise au régime de la<br />

déclaration administrative<br />

Dépôt 2 mois avant la concentration<br />

Dans le respect du code de la route sur<br />

routes ouvertes à la circulation publique.<br />

et/ou<br />

Sur routes ou lieux fermés à la circulation<br />

publique **<br />

Concentration ou manifestation* Manifestation<br />

Si plus de 200 véhicules ou si<br />

chronométrage et ou classement<br />

Autorisation administrative<br />

Concentration soumise au régime de<br />

l’autorisation administrative<br />

Dépôt 3 mois avant la concentration<br />

Autorisation administrative<br />

Dépôt 3 mois avant la manifestation<br />

Non Oui<br />

RC organisateur obligatoire (la police d’assurance n’est pas tenue de couvrir la<br />

responsabilité civile des participants) / proposer aux participants de souscrire une<br />

assurance individuelle accident<br />

Assurance participant Doivent disposer d’une assurance personnelle couvrant leur RC en cas d’accident<br />

RC organisateur obligatoire pour<br />

la manifestation couvrant la<br />

responsabilité civile des participants<br />

/ les participants sont couverts en<br />

individuelle accident dès la souscription<br />

d’une licence délivrée par la ffSA<br />

Sont couverts en RC par l’assurance<br />

de l’organisateur et en individuelle<br />

accident par leur licence<br />

Organisateur Technique et administratif Technique et administratif<br />

encadrement<br />

Service médical<br />

Non<br />

Non<br />

Directeur de course<br />

Commissaire technique<br />

Commissaire de route<br />

Chronométrage<br />

Non<br />

Médecin et ambulance **<br />

* Les concentrations de véhicules terrestres à moteur se déroulant sur les voies ouvertes à la circulation publique sont soumises à déclaration lorsqu’elles comptent moins de 200<br />

véhicules automobiles ou moins de 400 véhicules à moteur de deux à quatre roues, y compris les véhicules d’accompagnement. Au-delà elles sont soumises à autorisation.<br />

* Toute concentration qui comporte au moins un chronométrage, même sur une distance réduite, est regardée comme une manifestation. (…)<br />

** Les épreuves, dont la vitesse moyenne est supérieure à 50km/h, organisées sur des routes (ou dans des lieux) fermées à la circulation publique doivent être organisées dans le<br />

respect des règles techniques circuits ou rallyes.


La Génétouze, magnifique domaine forestier,<br />

situé au sud de la Charente Maritime. 34 ha<br />

arborés de pins maritimes et de chênes à perte<br />

de vue vous transporteront dans un paradis<br />

vallonné.<br />

Domaine à fort potentiel avec possibilité de<br />

construire sur une parcelle déjà existante.<br />

Différentes possibilités s’offrent à vous :<br />

habitation pour une vie familiale à l’abri des<br />

regards, projet hôtelier, parc d’attractions…<br />

Géographiquement situé dans une zone d’une<br />

tranquillité et d’une discrétion inestimables,<br />

ce domaine est l’endroit idéal pour accueillir<br />

des touristes car il n’est qu’à une heure de<br />

l’aéroport international Bordeaux Mérignac. A<br />

quelques kilomètres découverte du circuit de<br />

Haute Saintonge jean-Pierre Beltoise.<br />

Contactez-moi, saisissez l’opportunité de<br />

valoriser ce domaine à fort potentiel.<br />

Pour plus de photos, rendez-vous sur<br />

www.capifrance.fr, référence 144 126.


Comité régional<br />

aquitaine<br />

S’étalant face à l’Atlantique, de Bordeaux<br />

au Pays Basque, la région Aquitaine<br />

est enchâssée entre les Pyrénées et<br />

l’Océan. Le sport automobile y est vivace et<br />

varié. Avec deux monuments du calendrier<br />

national, le Grand Prix de Pau et le Rallye<br />

des Cimes, épreuves atypiques s’il en est.<br />

Dans les traditions du Sud-Ouest, les mots<br />

convivialité et fête sont fréquemment mis en<br />

avant. Des qualités que l’on retrouve au sein<br />

du Comité Régional du Sport Automobile,<br />

où les relations entre officiels et pilotes sont<br />

exemplaires. Et la qualité de l’accueil réservé<br />

aux concurrents de la Finale de la Coupe de<br />

France des Rallyes disputée en 2010 dans le<br />

Pays Basque a fait l’unanimité.<br />

La réussite de cette dernière épreuve n’est<br />

sans doute pas tout à fait étrangère à la nette<br />

18 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

❝<br />

De Bordeaux au Pays Basque,<br />

le Sud-Ouest affiche sa passion<br />

du sport automobile.<br />

De l’OCéAN AuX CiMeS<br />

Le Comité Aquitaine est multidisciplinaire avec ses épreuves allant de l’asphalte au toutterrain<br />

et incluant le prestigieux Grand Prix de Pau.<br />

augmentation du nombre des participants aux<br />

rallyes de la région cette saison.<br />

Historiquement, le rallye tout-terrain est<br />

une spécificité aquitaine. Plusieurs épreuves<br />

du Championnat de France s’y disputent,<br />

et le champion en titre, Alain<br />

Pierrine est originaire d’Agnos, un village<br />

proche d’Oloron-Sainte-Marie.<br />

Le seul circuit permanent homologué est<br />

celui de Pau-Arnos, dévolu aux activités<br />

d’entraînement et de stages de pilotage.<br />

Le Grand Prix de Pau, dans ses versions moderne<br />

et historique, est la seule grande épreuve<br />

française à se disputer en ville, à l’instar du<br />

Grand Prix de Monaco. Absente du calendrier<br />

en 2010, cette compétition de prestige<br />

a retrouvé tout son lustre cette année.<br />

10 ASA et autant d’ASK composent le tissu<br />

administratif du Comité. Ils ont été 1 320<br />

urbain<br />

le Grand Prix de Pau, dans ses<br />

versions moderne et historique,<br />

est la seule grande épreuve<br />

française à se disputer en ville.<br />

en 2011, l’épreuve a trouvé<br />

un souffle nouveau après une<br />

interruption d’un an.<br />

licenciés auto en 2010, et la tendance actuelle<br />

est à la hausse. S’il n’y a pas de champion du<br />

monde recensé, ils sont tout de même nombreux<br />

à s’illustrer au plus haut niveau. Il en<br />

est ainsi de Mike Parisy, pilote de pointe du<br />

GT3 FIA, Alain Pierrine, ainsi que l’équipage<br />

Stéphane Duplé-Bernard Boullet, champion de<br />

France en Endurance TT. Le champion des rallyes<br />

asphalte est Yannick Lacouture, une vraie<br />

référence. Il y a aussi les frères Jean-Baptiste<br />

et Andrea Dubourg, bien connus pour leurs<br />

performances dans le Trophée Andros.<br />

Entre le surf face aux longues plages de sable<br />

et le ski dans les Pyrénées, le sport automobile<br />

conserve tout son attrait auprès de la jeunesse<br />

aquitaine. Parce qu’il bénéficie de quelques<br />

remarquables terrains de jeu naturels. Et parce<br />

qu’il s’est préservé d’inutiles excès.


Jean-paul pasquet<br />

« leS ORGANiSAteuRS FONt <strong>DeS</strong><br />

eFFORtS CONSiDéRABleS »<br />

expérienCe<br />

jean-Paul Pasquet est un véritable<br />

passionné des sports automobiles.<br />

il œuvre depuis toujours dans<br />

le Comité d’Aquitaine et y<br />

apporte son expertise globale de<br />

l’organisation.<br />

Cela fait une décennie que Jean-Paul Pasquet préside le Comité<br />

Aquitaine. en parallèle, il a aussi été durant vingt-six ans à la tête<br />

de l’ASAC Basco-Béarnais. Pilote de rallye sur Berlinette Alpine, puis<br />

BmW, il a aussi connu les heures de gloire du Grand Prix de Pau :<br />

« J’ai été médecin, puis médecin-chef<br />

sur le Grand Prix avant d’accéder à la<br />

présidence. C’est une grande épreuve et<br />

une superbe affiche. Nous avons tout de<br />

même accueilli la f3000 durant treize<br />

ans, et aussi la f3. Beaucoup de très<br />

grands pilotes se sont illustrés à Pau.<br />

Benoît Treluyer, le dernier vainqueur<br />

des 24 Heures du Mans, a gagné à<br />

Pau. Comme Alain Prost ou Olivier<br />

Panis. Nous avons vraiment un passé<br />

extraordinaire, et c’est une très bonne<br />

chose que d’avoir renoué le fil cette<br />

année.<br />

Le climat au sein du Comité est au beau<br />

fixe. Les effectifs sont en augmentation,<br />

les rapports avec les pilotes ne posent<br />

pas de problèmes. Pour preuve, ils<br />

viennent très nombreux à la remise<br />

des prix annuelle. Nous avons aussi<br />

d’excellentes relations avec le monde<br />

du karting, et il y a de l’entraide<br />

réciproque.<br />

Les organisations d’épreuves routières<br />

sont souvent soutenues par les<br />

DOuBle jeu<br />

comités des fêtes locaux, voire par<br />

les municipalités, et dans l’ensemble,<br />

je n’ai pas d’inquiétude pour la<br />

pérennité des compétitions. Et ce,<br />

malgré que les subventions soient<br />

quelquefois en baisse ou plus difficiles<br />

à obtenir. Les organisateurs font<br />

des efforts considérables et en sont<br />

récompensés. »<br />

C’est donc dans une certaine sérénité<br />

que le Comité Aquitaine vit sa vie.<br />

> Contact<br />

COMITE RÉGIONAL DU SPORT<br />

AUTOMOBILE AQUITAINE<br />

Maison des sports de l’Aquitaine<br />

119 boulevard Wilson<br />

33200 Bordeaux<br />

Tél. : 05 57 22 29 80<br />

fax : 05 57 22 29 81<br />

E-mail : sport.auto.aquitaine@wanadoo.fr<br />

Site : sport.auto.aquitaine.free.fr<br />

À la tête de l’ASAC Basco-Béarnais, Joël Do Vale est donc l’organisateur<br />

des deux monuments régionaux que sont le Grand Prix de Pau et le Rallye<br />

des Cimes. Rude tâche ?<br />

« En fait, avec nos 480 membres, nous avons à la fois beaucoup de gens passionnés<br />

de circuit et beaucoup de gens passionnés de tout-terrain. Alors, chacun<br />

peut œuvrer dans son domaine de prédilection. On a les gens nécessaires dans<br />

chaque partie. Il y a en plus une bonne homogénéité entre les membres et beaucoup<br />

d’entraide.<br />

joël Do Vale<br />

Pour le Grand Prix de Pau, qui se compose en fait de deux compétitions différentes avec l’Historique couru<br />

une semaine avant le Moderne, nous sommes organisateurs tant administratif que technique. Sur le circuit,<br />

nous mobilisons 350 personnes entre commissaires, officiels, techniques et sécurité.<br />

Pour le Rallye des Cimes, c’est différent. L’ASAC est responsable administratif et l’organisation technique est<br />

le fait de l’Écurie des Cimes qui possède une parfaite maîtrise du terrain ».<br />

ACTEUR<br />

AlAIN PIeRRINe<br />

le CHAMPiON<br />

GARANti<br />

D’ORiGiNe<br />

l’actuel Champion de<br />

France des Rallyes<br />

tt est tombé dans<br />

la marmite en<br />

commençant<br />

comme copilote.<br />

Plusieurs épreuves aquitaines figurent au calendrier<br />

du Championnat de France des Rallyes tout-terrain.<br />

la région est en effet une terre d’élection historique<br />

de la spécialité. et nombreux sont les pilotes du<br />

cru à s’y illustrer. Dernier en date, Alain Pierrine,<br />

Champion de France en titre après avoir débuté<br />

comme copilote. Sur un très fiable châssis Fouquet,<br />

il a utilisé successivement des moteurs PRV, Audi,<br />

Renault, et c’est avec un 3 litres Nissan qu’il a décroché<br />

le titre suprême.<br />

à nouveau dans la course au titre cette saison, Alain<br />

Pierrine ne tarit pas d’éloges sur le rallye tout-terrain<br />

et son environnement :<br />

« il y a vraiment une très bonne ambiance sur les<br />

épreuves, avec beaucoup de convivialité et beaucoup<br />

d’entraide. les pilotes passent du temps ensemble<br />

la semaine de la course. je peux faire des saisons<br />

complètes, j’ai cette chance, et je peux constater que<br />

chaque rallye possède son charme. l’an passé, j’ai<br />

gagné trois fois, à Soissons, Orthez et Royan. Mais<br />

surtout, j’ai loupé la victoire au Rallye des Cimes pour<br />

rien du tout. j’étais en tête et, trop confiant, je me<br />

suis relâché dans la dernière spéciale. Résultat : j’ai<br />

perdu pour quatre secondes ! je m’en veux encore,<br />

et je ne suis pas loin de penser que j’aurais échangé<br />

mon titre pour une victoire aux Cimes. C’est l’épreuve<br />

que tous ceux qui pratiquent cette spécialité veulent<br />

remporter ».<br />

Ce technicien, monteur essayeur dans l’aéronautique,<br />

rêve d’inscrire son nom dans le Gotha de la<br />

spécialité.<br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 19


Comité régional<br />

<strong>RAllye</strong> <strong>DeS</strong> <strong>CImeS</strong> : uN SOMMet !<br />

C’est la course que tous les pilotes de<br />

rallyes tout-terrain rêvent de remporter.<br />

Le Rallye des Cimes, sur le terrain, c’est l’affaire<br />

de l’écurie éponyme présidée par Philippe Perez.<br />

Ils sont une bonne soixantaine, d’une année sur<br />

l’autre, à flécher le parcours, gérer les concurrents<br />

et les spectateurs, et remettre en état au besoin.<br />

Cette épreuve, unique en son genre, est un véritable<br />

joyau, principal événement de l’année dans<br />

le Pays de Soule, la plus petite des sept provinces<br />

du Pays Basque. Montagnes verdoyantes, coteaux<br />

et canyons constituent un décor irréel de beauté,<br />

celui d’une épreuve qui est la référence absolue<br />

du tout-terrain.<br />

La première compétition officielle eut lieu en<br />

1951, ce qui fait des Cimes le plus vieux rallye<br />

tout-terrain d’Europe encore organisé. Au début,<br />

un enfant du pays, Sauveur Bouchet, découvrit<br />

ce formidable engin venu des États-Unis : la Jeep.<br />

Visionnaire, il pensa aussitôt que cela permettrait<br />

de désenclaver les communes du Pays de Soule<br />

desservies par de vagues chemins de montagne.<br />

Avec ses amis également adeptes de la Jeep, il<br />

lança un défi nommé d’abord Circuit des Cimes,<br />

développé ensuite par son fils Arnaud. La suite,<br />

on la devine.<br />

pau-arnos : SPORt tOujOuRS<br />

Un tracé de<br />

3 030 km très<br />

technique,<br />

sélectif et<br />

vallonné.<br />

20 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

Pour établir un parcours de rallye, les organisateurs<br />

ont, au fil du temps, non seulement rouvert<br />

des sentiers de contrebandiers, mais aussi créé<br />

un grand nombre de passages. Tout le monde<br />

peut, en dehors de l’épreuve, en profiter durant<br />

le reste de l’année.<br />

De grands pilotes sont venus se confronter aux<br />

spécialistes locaux : Patrick Zaniroli, Henri<br />

Pescarolo ou Pierre Lartigue. Le succès ne se<br />

dément pas, malgré les contraintes de plus en<br />

plus importantes imposées aux organisateurs,<br />

comme le rappelle Philippe Perez :<br />

« Nous sommes en plein cœur d’une zone Natura<br />

2000 et devons respecter une réglementation très précise<br />

en ce qui concerne l’implantation du parcours et<br />

des emplacements des spectateurs. Nous le faisons et<br />

je pense qu’on ne peut rien nous reprocher de ce côtélà.<br />

Le Rallye des Cimes fait partie de notre culture,<br />

tous nos élus le savent et nous soutiennent. Lors de<br />

l’épreuve, nous évaluons à 15 000 le nombre de spectateurs<br />

qui profitent de l’accès gratuit aux spéciales.<br />

Durant une semaine entière, les commerces locaux et<br />

l’hôtellerie fonctionnent à plein grâce au rallye. C’est<br />

vraiment une fête ».<br />

Une fête où les pilotes prennent leur pied, à<br />

quelques kilomètres de Mauléon, la capitale de<br />

l’espadrille basque.<br />

Le circuit de Pau-Arnos est spectaculaire à souhait, avec ses parties soit rapides,<br />

soit techniques et sa descente vertigineuse. Deux tracés sont utilisés, l’un de<br />

2 600 mètres, l’autre de 3 030. L’activité est dévolue au loisir, entraînement ou<br />

stages de pilotage.<br />

La société GT Racing Organisation gère le site depuis 2004 et y accueille une<br />

clientèle très internationale.<br />

Le parc de GTRO se compose de 6 formule 3, 6 formule Renault Tatuus et<br />

4 Legend cars. Entre découverte et formation, la clientèle choisit son approche.<br />

Pau-Arnos possède un riche passé de compétitions. Coupe de france des circuits<br />

ou meetings v de v s’y sont donné rendez-vous ces dernières années. Une forte<br />

atmosphère sportive se ressent continuellement dans l’enceinte du circuit palois.<br />

ACTEUR<br />

FiNAle <strong>DeS</strong> RAllYeS 2010<br />

DAvID SAlANON<br />

« iNOuBliABle ! »<br />

le vainqueur de l’épreuve résume<br />

l’opinion unanime de tous les<br />

participants.<br />

les 29 et 30 octobre 2010 resteront<br />

comme une grande date dans<br />

l’existence du Comité Aquitaine. Celle<br />

d’une Finale de la Coupe de France<br />

des Rallyes parfaitement réussie.<br />

Marquée par un record de participation<br />

avec 181 équipages au départ et une<br />

satisfaction exprimée unanimement. il<br />

n’est qu’à écouter le vainqueur, David<br />

Salanon :<br />

« je retiens avant tout de cette course<br />

la convivialité de cette grande fête<br />

du sport amateur. Ce fut une finale<br />

atypique disputée en Pays Basque<br />

avec des paysages différents de ceux<br />

des épreuves que j’avais disputées<br />

jusqu’alors. une grande réussite malgré<br />

la météo qui nous a valu une deuxième<br />

étape arrosée.<br />

C’est un énorme chantier qu’ont réussi<br />

les organisateurs, des gens très bien<br />

encadrés. j’ai aussi remarqué la qualité<br />

de la communication sur le site créé<br />

pour la finale. trois mois à l’avance, on<br />

y trouvait des informations présentées<br />

d’une manière vivante. à l’accueil, il y<br />

avait des gens ouverts. les Basques<br />

sont très sympathiques, avec du<br />

caractère, de fortes personnalités, mais<br />

surtout un gros cœur. On a été aussi<br />

très encouragés par le public, toujours<br />

très sympa sur l’ensemble du parcours.<br />

tout cela me donne encore plus envie<br />

de participer à des finales de ce genre.<br />

Notre sport doit rester un plaisir. Ce qui<br />

fut le cas à Anglet, où tout s’est terminé<br />

par une très belle fête sous chapiteau.<br />

j’ai gagné des Rallyes de Championnat<br />

de France, mais j’avoue avoir tout<br />

particulièrement apprécié cette victoire<br />

dans un tel contexte ».<br />

Cet hommage, parmi tant d’autres,<br />

s’adresse à l’ASA Adour-Pyrénées et à<br />

l’équipe d’organisation codirigée par<br />

jean-Paul Pasquet et Alain Baluto, qui<br />

ont réussi un formidable pari.


grand prix de pau<br />

SuR l’AutRe ROCHeR<br />

Souvent comparée au Grand Prix de monaco, l’épreuve<br />

paloise est riche d’un prestige et d’une histoire unique.<br />

Disparu du calendrier en 2010, le Grand Prix de Pau est revenu sur le devant de<br />

la scène durant trois jours, du 20 au 22 mai derniers. Un millésime de très haute<br />

qualité signé conjointement par l’ASA Basco-Béarnais et le promoteur Patrick<br />

Peter, qui a renoué avec un historique prestigieux.<br />

La course de Pau, née en 1901, a été la première à utiliser l’appellation “Grand Prix”.<br />

L’un des vainqueurs de cette édition inaugurale fut Louis Renault dans la catégorie<br />

« voiturettes » ! Après diverses variantes, le tracé encore utilisé actuellement fut<br />

défini en 1935. On peut dire que toutes les catégories importantes des courses<br />

en circuit ont défilé dans les rues paloises. Coupe Gordini, f2, f3, f3000, WTCC et<br />

même la formule 1 (hors championnat dans les années 50) ont été à l’affiche. Cette<br />

année, 9 catégories ont composé un menu de premier choix, avec le Championnat<br />

de france f4, la fR 2.0, la f3 fIA et la Clio Cup pour têtes d’affiche.<br />

leS pointS CléS<br />

géograpHie<br />

Le CRSA Aquitaine s’étend sur cinq départements :<br />

Dordogne (24), Gironde (33), Landes (40), Lot et<br />

Garonne (47), Pyrénées Atlantique (64).<br />

aSa<br />

Les ASA sont au nombre de 10, dont la plus importante<br />

est l’ASAC Basco Béarnais. Il y a également 10 ASK.<br />

liCenCiéS<br />

Le Comité Aquitaine comptait 1.320 licenciés en 2010.<br />

La tendance 2011 est à la hausse.<br />

CirCuitS<br />

Un seul circuit permanent sur le territoire, celui de<br />

Pau-Arnos.<br />

CHampionS<br />

Alain Pierrine est Champion de france des Rallyes<br />

tout-terrain. Stéphane Duplé et Bernard Boullet le sont<br />

en Endurance tout-terrain. Le Champion d’Aquitaine<br />

des Rallyes est Yannick Lacouture. Mike Parisy se distingue<br />

en Championnat GT3 fIA.<br />

eSpoirS<br />

Les frères Jean-Baptiste et Andrea Dubourg connaissent<br />

déjà la notoriété en Trophée Andros et disputent<br />

avec succès le Championnat de france de Sprintcar.<br />

granD moment en 2010<br />

Bien évidemment la finale de la Coupe de france des<br />

Rallyes disputée autour d’Anglet, et qui fut un franc<br />

succès.<br />

renDeZ-vouS<br />

Le calendrier régional est riche de 32 épreuves automobiles<br />

et 8 épreuves karting.<br />

SpéCiFiCitéS<br />

Deux « monuments » du sport auto français sont organisés<br />

en Aquitaine : le Grand Prix de Pau et le Rallye<br />

des Cimes.<br />

Le public était demandeur, puisque 25 000 personnes ont été présentes cette année.<br />

Atypique et plein de caractère, le tracé du Grand Prix de Pau peut se comparer à<br />

celui de ‘’l’autre’’ circuit en ville, celui de Monaco. Dans les Pyrénées, on possède<br />

aussi une épingle (celle du Lycée), des points chauds (Parc Beaumont, virage de<br />

foch), des lignes droites, une montée et une descente.<br />

Autre particularité ressemblante, le Grand Prix historique qui se déroule une semaine<br />

avant le ‘’moderne’’ et qui propose 5 plateaux monoplaces encadrés d’épreuves<br />

de GT et de sport biplaces.<br />

L’organisation du Grand Prix nécessite la collaboration de pas moins de<br />

350 personnes, dont 200 commissaires répartis dans les échelons officiels,<br />

technique et sécurité.<br />

leS 10 aSa Du Comite aquitaine<br />

aSaS baSCo béarnaiS<br />

président : Joël Do vale<br />

1, boulevard Aragon - 64000 Pau<br />

tél. : 05 59 27 31 89 - Fax : 05 59 27 61 69<br />

a.s.a.cbasco-bearnais@wanadoo.fr<br />

www.asac-bascobearnais.asso.fr<br />

aSa CirCuit De mérignaC<br />

président : Jacques<br />

Courmontagne<br />

Avenue Marcel Dassault - 33700 Mérignac<br />

tél. : 06 83 50 21 68 - Fax : 05 56 59 19 50<br />

jcourmontagne@free.fr<br />

www.asacm.com<br />

aSK De guYenne<br />

et Du villeneuvoiS<br />

président : patrice petit<br />

Gibily - 47140 St Sylvestre sur lot<br />

tél. : 05 53 41 26 82<br />

petitpatrice2@wanadoo.fr / asade-guyenne-et-du-villeneuvois.<br />

com<br />

aSa gaSCogne agenaiS<br />

président : michel Fierro<br />

47, boulevard Pelletan - 47000 Agen<br />

tél. : 05 53 66 32 44 - Fax : 05 53 87 93 75<br />

asagascogneagenais@wanadoo.fr<br />

www.asa-gascogne-agenais.com<br />

aSaC Du SuD oueSt<br />

président : Jean-Claude labeyrie<br />

8, place des Quinconces - 33000 Bordeaux<br />

tél. : 05 56 52 35 81 - Fax : 05 56 81 44 43<br />

asa.acso@free.fr<br />

http://asacso.free.fr<br />

aSa Côte baSque<br />

président : Henri Cassin<br />

BP 406 - 64104 Bayonne Cedex<br />

tél. : 06 32 38 07 29 - Fax : 05 24 84 50 35<br />

asa.cotebasque@hotmail.fr<br />

www.asacotebasque.fr<br />

aSa aDour pYrénéeS<br />

président : alain balutot<br />

Boulevard du BAB - 64600 Anglet<br />

tél. : 06 80 01 14 83 - Fax : 05 59 31 85 39<br />

alain.baluto@wanadoo.fr<br />

aSa militaire<br />

président : Jean-bernard lacoste<br />

16, chemin de lasbanes - 64230 Mazerolles<br />

tél. : 09 75 20 16 03 - Fax : 05 59 77 10 83<br />

jean-bernard.lacoste@wanadoo.fr<br />

aSa <strong>DeS</strong> 4 CouleurS<br />

JeuneS<br />

loupS<br />

les apprentis<br />

pilotes de<br />

l’Auto Sport<br />

Academy<br />

ont assuré le<br />

spectacle.<br />

président : Jean-marie Delorme<br />

19, rue jean jaurès - 24420 Antonne<br />

tél. : 05 53 06 07 43 - Fax : 05 53 06 01 01<br />

djm65197333313@aol.com<br />

aSa CirCuit De FaleYraS<br />

gironDe<br />

président : michel perrin<br />

33420 Rauzan<br />

tél. : 05 56 23 49 08 - Fax : 05 57 84 18 22<br />

asacaf@alicepro.fr<br />

www.circuit-de-faleyras.com<br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 21


DiSCipline préSentation<br />

Serie v De v FFSa<br />

la Série <strong>FFSA</strong> va bien, on peut même dire de<br />

mieux en mieux. Confié à la structure d’Éric<br />

Van de Vyver, cet ensemble de meetings promène<br />

ses chapiteaux sur les plus beaux circuits<br />

français, et s’offre de plus en plus fréquemment<br />

des sorties à l’étranger.<br />

Les courses sont regroupées en cinq plateaux :<br />

monoplaces, VHC, GT/Tourisme, Proto,<br />

Monoplace et Challenge Funyo. La particularité<br />

de la Série <strong>FFSA</strong> est que les pilotes roulent beaucoup<br />

durant les week-ends de course. Ce qui est<br />

fort apprécié par une population de concurrents<br />

essentiellement amateurs. Longueur des courses,<br />

convivialité entretenue par la mise sur pied de<br />

soirées d’après-courses, le plaisir de piloter, puis<br />

de se retrouver sont constamment présents dans<br />

une ambiance où la prise de tête n’a pas sa place. Le<br />

niveau sportif est tout de même élevé et les autos<br />

bien présentées. Mais il n’y a que l’apparence du<br />

professionnalisme.<br />

Les courses d’endurance de 2, 3, 4 ou 6 heures suivant<br />

le meeting ou la catégorie, sont régulièrement<br />

programmées en VHC, protos et GT/Tourisme. De<br />

très belles autos sont alignées, mais pas d’usine et<br />

22 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

nouveau label<br />

Du Sport et De la Convivialité<br />

En réussissant l’alliance parfaite entre sportivité et convivialité, les meetings proposent des courses<br />

de haut niveau à des amateurs éclairés.<br />

pas d’évolutions ultimes au menu. Les structures<br />

du paddock sont de bonne tenue, mais ne font<br />

pas dans la démesure. En fait, courir en Série V<br />

de V <strong>FFSA</strong>, c’est ce qu’il y a de mieux pour un<br />

amateur... qui veut rester dans le monde amateur<br />

sans se hasarder au milieu de professionnels.<br />

Ce que recherche un amateur, son plaisir, c’est<br />

rouler longtemps. À la différence d’un pilote pro,<br />

il ne procède pas à des séances d’entraînement où<br />

sont passés en revue tous les réglages possibles de<br />

son auto. Pour la grande majorité des concurrents<br />

de la Série, c’est seulement lors des meetings de<br />

course qu’ils goûtent au pilotage. C’est dans leur<br />

cas un exutoire nécessaire à une vie professionnelle<br />

bien remplie. Une bouffée d’oxygène antistress.<br />

Le format, notamment, des épreuves d’endurance<br />

est séduisant pour qui veut se “vider la tête’’ et se<br />

dépenser physiquement.<br />

plateaux<br />

la Série <strong>FFSA</strong>, ce sont de formidables<br />

plateaux comme ici au Mans.<br />

Sur le terrain, V de V Sport est l’organisateur de la Série <strong>FFSA</strong> depuis 2004.<br />

la structure créée par éric Van de Vyver compte quatre collaborateurs en<br />

permanence, et dix personnes sur le terrain lors de chaque week-end de<br />

courses. Depuis cette année, l’appellation officielle de cet ensemble de<br />

compétitions est Série V de V <strong>FFSA</strong>. un label de qualité.<br />

entre la base et le professionnalisme, la Série<br />

V de V <strong>FFSA</strong> représente un moyen terme idéal.<br />

Prenons l’exemple de l’Endurance VHC. Une<br />

séance d’essais privés d’une heure a lieu le jeudi.<br />

Le lendemain, deux nouvelles séances de 45’<br />

chacune sont programmées. Elles sont suivies,<br />

le même jour, de la séance d’essais qualifs d’une<br />

heure. La course, enfin, a lieu le samedi. Elle<br />

dure 2 ou 4 heures. Ce qui représente un total de<br />

7 heures 30 de roulage possible pour l’auto, à se<br />

répartir entre deux pilotes. En GT/Tourisme, la<br />

course dure 3 heures, ce qui est également copieux.<br />

Un engagement à la saison pour huit week-ends<br />

de course et un kilométrage record revient à<br />

20 000 euros. Les courses de 3 heures, en moyenne<br />

2 100 euros.<br />

Entre le GT Tour, fait pour l’élite, et la Coupe de<br />

France des circuits, destinée à la base, la série V<br />

de V <strong>FFSA</strong> représente un moyen terme idéal pour<br />

amateurs éclairés. La preuve par le succès.


vOuS Avez DIt eNDuRANCe ?<br />

n Jarama (25 - 27 mars)<br />

n le mans (29 avril - 1 er mai)<br />

n motorland aragon (27 - 29 mai)<br />

n Dijon (1 er - 3 juillet)<br />

n paul ricard (2 - 4 septembre)<br />

n nogaro (23 - 25 septembre)<br />

n magny-Cours (21 - 23 octobre)<br />

n estoril (18 - 20 novembre).<br />

CHauD<br />

Non seulement les autos sont belles,<br />

mais les pilotes ne font pas semblant.<br />

le calendrier 2011 de la série <strong>FFSA</strong> est riche de 8 meetings, dont 5 en France et<br />

3 dans la péninsule ibérique. À la fin de la saison, les concurrents auront visité<br />

successivement :<br />

Les courses d’Endurance sont longues de<br />

4 heures pour la majorité, mais vont jusqu’à<br />

6 heures à Motorland Aragon, Magny-Cours<br />

et Estoril. En prenant l’exemple de la catégorie<br />

GT, cela représente un temps total annuel<br />

de 38 heures de compétition ! En y ajoutant<br />

les séances d’essais privés et qualificatifs,<br />

en moyenne de 3 heures 30 par course, on<br />

peut dire que chaque équipage a la possibilité<br />

théorique de se partager 3 960 minutes de<br />

roulage, soit 66 heures, soit 33 heures par<br />

pilote. Copieux, n’est-ce pas ?<br />

YveS guillou<br />

le DOMAiNe <strong>DeS</strong> GeNtleMeN-DRiVeRS<br />

Président de la Commission de la Série <strong>FFSA</strong>, yves Guillou évoque une catégorie<br />

de courses à laquelle il trouve bien des qualités :<br />

« La Série <strong>FFSA</strong> réunit de beaux plateaux pour des courses où l’on roule beaucoup. De quoi séduire<br />

les pilotes amateurs qui tiennent à rester entre eux. Par exemple, on a dénombré à Dijon 38 GT sur<br />

la grille, qui ont fourni un très beau spectacle. L’organisation, confiée depuis plusieurs années à V de V<br />

Sport, est un gage de qualité. Il y a huit meetings. Les concurrents viennent de tous horizons et la<br />

formule des courses longues est, à mon sens, une bonne préparation pour ceux qui auraient l’ambition<br />

de s’aligner ensuite dans de l’Endurance de haut niveau, 24 Heures du Mans ou autre. Si l’on ne croise<br />

pas de Champions du monde, le niveau de pilotage n’en est pas moins élevé. Et surtout, l’ambiance<br />

y est particulièrement sereine. À la tête de la Commission de la Série <strong>FFSA</strong> depuis quatre ans, je suis<br />

franchement enthousiaste. La discipline est différente du GT Tour, plus élitiste. C’est le domaine des<br />

gentlemen-drivers. On recense à chaque fois autour de 135 voitures et pas loin de 200 pilotes puisque<br />

plusieurs courses sont de l’endurance ».<br />

Famille<br />

eric et laure<br />

Van de<br />

Vyver.<br />

ériC van De vYver<br />

le PilOte-ORGANiSAteuR<br />

Ce solide nordiste originaire de la région de<br />

Saint-Omer mène une double vie, au volant<br />

comme aux commandes de v de v Sport. et la<br />

réussite est à chaque fois au rendez-vous.<br />

La première organisation signée v de v a été les<br />

2 Tours d’Horloge en 1992 sur le circuit Paul Ricard.<br />

L’épreuve était novatrice et annonçait ce que l’on<br />

connaît aujourd’hui, des courses bien structurées où<br />

l’on ne laisse jamais de côté la passion et la convivialité<br />

:<br />

« Qu’est-ce que c’est que le pilotage ? C’est bien se<br />

marrer sur la piste et se retrouver ensemble pour des<br />

moments de partage. Dans chacun de mes meetings,<br />

il y a une voire deux soirées mises sur pied avec l’un<br />

ou l’autre de nos partenaires. Elles sont le prolongement<br />

de journées de compétition où chaque pilote a<br />

pu s’exprimer dans des courses grand format ».<br />

Depuis 2004, la ffSA a confié à Éric van de vyver<br />

l’organisation de la Série ffSA avec le succès que<br />

l’on connaît.<br />

Pilote, Éric van de vyver a débuté en 1977 en rallyes<br />

régionaux cartographiques sur une Toyota Celica.<br />

Durant plusieurs années, il se partagera entre rallyes<br />

et circuits, et penchera définitivement vers le<br />

vH. Deux fois champion de france vEC, en 1989 en<br />

1990, il utilisait une Porsche 911 sur la route et une<br />

Lotus Elan en circuit. Amateur de courses de longue<br />

haleine, il compte de multiples participations dans<br />

les épreuves de 24 Heures, que ce soit au Mans, à<br />

Daytona, à Spa ou au Nurburgring.<br />

Une carrière qui foisonne de formidables souvenirs :<br />

« J’ai été très proche de mes amis créateurs du BPR.<br />

En 1993, entre autres, je me suis retrouvé pilote<br />

d’une auto confiée par Patrick Peter, avec Stéphane<br />

Ratel comme copilote et Jurgen Barth comme team<br />

manager. En 1999, je me suis engagé à Daytona avec<br />

un proto. Jurgen Barth est venu me dire qu’il restait<br />

un baquet libre chez lui, et me voilà parti dans une<br />

Porsche GT2 d’usine ! »<br />

Ex-ingénieur mécanicien dans l’aéronautique, Éric<br />

van de vyver est père de trois enfants, dont sa fille<br />

Laure qui le seconde dans la formidable aventure<br />

de la Série.<br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 23


Compétition rallYe<br />

INteRvIeW : eRIC BRuNSON, mAthIeu ANNe, SéBAStIeN ChARDONNet, GIlleS NANtet<br />

CHampionnat De FranCe <strong>DeS</strong> rallYeS<br />

QuAtRe leADeRS POuR De<br />

PROCHAiNS COuPS FiNS<br />

Le Rouergue Aveyron – Midi-Pyrénées, quatrième des huit rendez-vous de la saison 2011, a sifflé<br />

l’heure de la mi-temps pour les prétendants au Trophée Michelin et aux titres de Champions de<br />

france Pilotes, Junior et Team. rencontre avec quatre leaders déjà avides de poursuivre<br />

l’aventure en tête…<br />

24 // juillet 2011 // FranCe auto n°92


vous pointez aujourd’hui en tête de vos championnats<br />

respectifs. quel bilan dressez-vous de<br />

votre première partie de saison ?<br />

• Éric Brunson (Team First Motorsport, Subaru Impreza<br />

WRC), leader du Championnat Pilotes : « Après les quatre premières<br />

courses, nous comptons une victoire, deux deuxièmes et une quatrième<br />

place. Et la victoire nous tendait les bras au Rouergue, mais une crevaison a<br />

modifié notre trajectoire… Ce sport est ingrat et on sait qu’on peut ne pas être<br />

récompensé à 100 % de ses efforts… Avec le Team First Motorsport, nous avons<br />

surtout beaucoup progressé depuis la Côte Fleurie, le rallye que j’ai fait en début<br />

de saison pour préparer le Championnat, notamment en termes de liaison au<br />

sol. Notre seul petit souci est de manquer un peu de roulage entre les courses ce<br />

qui se ressent lors de nos premiers chronos… »<br />

matHieu anne<br />

• Mathieu Anne, coordinateur du<br />

team mSR by GBI.com – minerva Oil,<br />

leader du Championnat team : « Notre<br />

bilan est super satisfaisant. Notre objectif depuis le<br />

début de la saison est de gagner le Championnat<br />

Team. Nous sommes dans les clous après deux<br />

victoires consécutives à Limoges et à Rodez.<br />

Maintenant, nous savons aussi depuis mars dernier<br />

que la concurrence est relevée ! En tous les cas,<br />

nous sommes fiers d’avoir été présents sur toutes<br />

les éditions du Championnat Team depuis 2008. »<br />

Nous allons tout faire pour<br />

aller jusqu’au bout de notre<br />

objectif !<br />

• Sébastien Chardonnet (Renault Twingo R1), leader du<br />

Championnat de France Junior : « Le bilan est positif même si notre<br />

cinquième place au Touquet nous a forcément déçus. Nous avions quelques points<br />

de retard sur Quentin Gilbert après les deux premières épreuves. Nous avons réussi<br />

je pense que certaines<br />

épreuves de la deuxième partie<br />

de la saison devraient convenir à<br />

l’impreza !<br />

eriC brunSon<br />

à renverser la situation à notre avantage après notre victoire au Limousin et notre<br />

deuxième place au Rouergue. Nous sommes désormais en tête du Championnat<br />

aujourd’hui, ce qui était notre objectif, et nous comptons six points d’avance sur<br />

Quentin et deux sur Nicolas Romiguière. »<br />

• Gilles Nantet (Porsche 996 GT3), leader du Trophée<br />

michelin : « C’est plutôt positif dans la mesure où la voiture est performante<br />

et où l’on connait exactement son niveau de performances. Je suis enchanté d’être<br />

en tête du Trophée Michelin, après avoir gagné au Rouergue et terminé deuxième<br />

au Charbonnières et au Limousin. »<br />

quels ont été les temps forts de cette première demisaison<br />

?<br />

eB : « Notre victoire au Touquet devant tous les spectateurs qui nous soutenaient.<br />

Le podium d’arrivée restera un grand moment d’émotion pour moi.<br />

Sur le plan sportif, je retiens nos performances au Rouergue pour essayer de<br />

revenir à la meilleure place possible après notre crevaison. Je ne suis jamais allé<br />

aussi vite avec la voiture et je pense avoir vraiment franchi un cap en termes<br />

de pilotage. »<br />

mA : « Notre première victoire, acquise à Limoges sur les terres de GBI.com<br />

et de Minerva Oil, notre partenaire principal. Elle nous a également permis de<br />

passer en tête du Championnat. Et puis, nous avons confirmé dans la foulée au<br />

Rouergue, lors d’un rallye qui a été une nouvelle fois très difficile. »<br />

SC : « Notre première place au Limousin. Cette victoire nous a remotivés après<br />

notre problème mécanique au Touquet où nous avions perdu plus de quatre<br />

minutes dès la première spéciale. La boite de vitesses était restée bloquée en<br />

première… »<br />

GN : « Pas un temps fort, mais le plaisir d’avoir roulé sur toutes les configurations<br />

de terrain possibles depuis le début de saison : très sale au Touquet, très roulant<br />

au Charbo, pluvieux au Limousin et sec, mais hyper piégeux au Rouergue. »<br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 25


Compétition rallYe<br />

Comment envisagez-vous la deuxième partie de la<br />

compétition et quel objectif poursuivrez-vous ?<br />

eB : « Nous allons essayer de rester sur la même lignée. De toute façon, nous ne<br />

serons sans doute pas en mesure de pouvoir calculer. Je pense que certaines épreuves,<br />

comme le Rallye de France – Alsace et les Cévennes, devraient bien convenir à<br />

l’Impreza. Quant au Var, j’adore ce rallye. Ce sera du 50/50 ! »<br />

mA : « Nous allons tout faire pour aller jusqu’au bout de notre objectif ! Pour<br />

le moment, l’équipe a fait du très bon boulot. Jean-Charles Beaubelique est bien<br />

placé sur tous les tableaux (cinquième du Championnat Pilotes et deuxième du<br />

Trophée Michelin, ndlr) et a inscrit 36 points pour le Team sur 40 possibles. Il va<br />

essayer de se libérer de ses obligations de chef d’entreprise pour continuer l’aventure.<br />

Arnaud Augoyard se remettra très certainement très vite dans le bain et Nicolas<br />

Romiguière qui postule au titre de Champion de France Junior, connait bien les<br />

quatre dernières épreuves de l’année. »<br />

SC : « Nous allons essayer de gagner le Championnat Junior ! Il faudra continuer<br />

à bien travailler et à rester concentré. Nous avons un peu d’avance sur Quentin<br />

Gilbert qui s’annonce probablement comme notre principal adversaire. En fonction<br />

du déroulement des rallyes, nous calquerons peut-être notre course sur la sienne, sans<br />

forcément être obligés d’attaquer. Pour l’instant, sur les 14 premiers rallyes de ma<br />

carrière, j’ai vu l’arrivée à 14 reprises et je suis monté 12 fois sur le podium. »<br />

GN : « J’ai remis ma Porsche en vente pour, si j’arrive à trouver un acquéreur,<br />

pouvoir disposer de la même auto que Romain Dumas. La sienne a 50 chevaux<br />

de plus et une trentaine de kilos de moins. En matière de performances, la différence<br />

est énorme. Mon objectif est que Porsche m’en confie une (rires) ! Plus<br />

sérieusement, j’aimerais bien gagner le Trophée Michelin et finir sur le podium<br />

du Championnat Pilotes ! »<br />

26 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

gilleS nantet<br />

la Porsche de Romain Dumas a<br />

50 chevaux de plus et une trentaine<br />

de kilos de moins. je voudrais bien<br />

vendre la mienne pour avoir la même<br />

que lui !<br />

en fonction du déroulement des<br />

rallyes, nous calquerons peut être<br />

notre course sur celle de Quentin<br />

Gilbert, sans forcément être obligés<br />

d’attaquer.<br />

Avez-vous des regrets ?<br />

SébaStien CHarDonnet<br />

eB : « La dernière spéciale du Limousin qui n’a pas été disputée. J’aurais aimé<br />

pouvoir la faire, car le profil de ce rallye mon convenait très bien et je sentais qu’il<br />

y aurait un coup à jouer. »<br />

mA : « Evidemment la sortie de route d’Arnaud Augoyard au Rouergue. J’espère<br />

que cela ne compromettra pas la suite de notre saison… »<br />

SC : « Le Rouergue, tout de même… Nous étions leaders à l’issue des deux<br />

premières étapes. Mais d’un autre côté, il fallait aussi rouler un minimum avec la<br />

tête pour ne pas compromettre nos chances au Championnat. »<br />

GN : « Notre abandon du Touquet. Une durite d’eau mal resserrée, suite à un<br />

démontage quelques jours avant, s’est détachée de son logement en pleine spéciale.<br />

C’est la panne stupide par excellence… »


DoSSier SéCurité<br />

leS armatureS De SéCurité<br />

l’ARCHiteCtuRe MiNiMAle<br />

vOlet 2<br />

Dans le numéro précédent, nous avons abordé les définitions des armatures de sécurité de<br />

type : standard, homologuée ASN et homologuée fIA. Ce nouveau numéro est lui consacré<br />

à l’architecture minimale que doivent avoir les armatures de sécurité de définition<br />

« Standard » en fonction de l’année d’homologation d’un véhicule.<br />

pour leS véHiCuleS HomologuéS entre<br />

le 01/01/2002 et le 31/12/2004<br />

aveC Copilote<br />

253-35 A<br />

pour leS véHiCuleS HomologuéS entre<br />

le 01/01/2005 et le 31/12/2005<br />

aveC Copilote<br />

253-35 B<br />

pour leS véHiCuleS HomologuéS<br />

à partir Du 01/01/2006<br />

aveC Copilote<br />

253-35 C<br />

28 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

SanS Copilote<br />

253 – 36 A ou<br />

Symétrique<br />

SanS Copilote<br />

253 – 36 B<br />

ou Symétrique<br />

SanS Copilote<br />

253 – 36 C<br />

ou Symétrique<br />

préCiSionS<br />

Les entretoises de portières et le renfort de toit peuvent différer conformément<br />

aux articles 253-8.3.2.1.2 et 253-8.3.2.1.3.<br />

Ces configurations sont des minima, elles peuvent être complétées par d’autres<br />

tubes dont les dimensions et les positions correspondent aux Articles 253-8.1,<br />

253-8.2 et 253-8.3 de l’Annexe J. Pour les voitures non homologuées FIA,<br />

mais homologuées <strong>FFSA</strong> comme les F2000 définition 2 ou les GT de Série ou<br />

les T2F Production, c’est l’année de début de commercialisation du modèle<br />

considéré qui sera à prendre en considération pour définir la configuration<br />

minimale de l’armature de sécurité, suivant les schémas ci-dessus.<br />

exempleS<br />

Pour une Renault Clio Ragnotti, voiture homologuée FIA en 2003, participant<br />

à des épreuves en rallye et équipée d’une armature de sécurité de définition<br />

« Standard », la configuration minimum de cette armature devra correspondre<br />

au dessin 253-35 A.<br />

Pour une Peugeot 207 1400cc, voiture non homologuée FIA mais admissible<br />

en F2000 Définition 2, dont le modèle considéré est commercialisé depuis<br />

2006, participant à des épreuves en course de côte et équipée d’une armature<br />

de sécurité de définition « Standard », la configuration minimale de cette<br />

armature devra correspondre au dessin 253-36 C.


DéCouverte teCHnologie<br />

SiMulAteuR AOteCH<br />

Comme pour De vrai !<br />

Aotech, fruit de l’association des équipes ART et OAK, a récemment mis en œuvre un simulateur de<br />

pilotage high tech. Destiné en priorité aux pilotes de l’écurie française, mais aussi à tous ceux qui<br />

souhaitent s’exercer entre deux rendez-vous sportifs, l’outil est d’une réalité diabolique.<br />

Les explications de Nathanaël Berton, pilote de l’Équipe de france ffSA et de Guillaume Legoff,<br />

l’ingénieur en charge du développement de ce joyau du monde virtuel.<br />

le CaDre<br />

Une salle tout confort au rez-de-chaussée, trois ordinateurs et<br />

un homme derrière un pupitre, Guillaume Legoff. L’ingé qui a<br />

procédé au développement du joyau en matière de virtualité<br />

de la structure Aotech, scrute l’horizon derrière la grande baie<br />

vitrée qui lui fait face. De l’autre côté, une vaste pièce, climatisée,<br />

d’impressionnants vérins hydrauliques, cinq écrans de 42 pouces<br />

chacun, un baquet avec à l’intérieur, sanglé, casqué, ganté,<br />

Nathanaël Berthon, venu passer quelques heures en région parisienne<br />

entre deux concours d’entrée dans les meilleures écoles<br />

de commerce de l’hexagone. Objectif de l’un des six protégés<br />

de Jean Alesi et de la <strong>FFSA</strong> : découvrir et apprendre le circuit<br />

de Valence au volant de la GP2 ART…<br />

30 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

la teCHnique<br />

« Nathanaël est en train de découvrir Valence ! La piste est fidèlement<br />

reproduite jusqu’au moindre détail ce qui permet tout d’abord de<br />

prendre de vrais repères de pilotage, notamment en termes de freinage.<br />

Le comportement de l’auto, à savoir la GP2, est lui aussi fidèle à la<br />

réalité. Les réglages de suspensions, les performances du moteur, des<br />

pneus et même leur usure sont retranscrits. Quant au pédalier, au<br />

système de freinage dans son ensemble, au volant bien sûr, ils sont<br />

directement issus d’une ‘vraie’ GP2. Le pilote bénéficie du même environnement<br />

qu’en course. Pour en arriver là, un an et demi de travail<br />

a été nécessaire. La seule chose qui change, c’est l’auto qui passe au<br />

travers des murs… Une minorité d’équipes, hors F1, possèdent ce<br />

genre d’outil (son coût d’achat est de l’ordre de 500 000 euros, ndlr).


Il permet une foule de choses : découvrir un circuit bien sûr, exploiter<br />

les datas que nous collectons en live et débriefer ensuite avec le pilote,<br />

essayer à l’infini, travailler les trajectoires, l’adhérence (la piste peut<br />

être rendue humide, ndlr), les freinages, les entrées aux stands… On<br />

peut même simuler une séance qualif ou une course. Autre gros avantage,<br />

on pallie au manque relatif de roulage autorisé dans certaines<br />

compétitions, comme en GP2. Globalement, le fait de découvrir la<br />

piste sur le simulateur permet au pilote d’être dans le bon tempo dès<br />

l’ouverture officielle de la compétition. »<br />

leS impreSSionS De natHanël bertHon<br />

« Le simulateur, j’ai déjà beaucoup pratiqué ces dernières années.<br />

En ce qui me concerne, globalement, cela me permet de développer<br />

ma concentration ! Dans tous les virages. C’est un super outil, car on<br />

peut travailler une quantité de choses. À l’issue de chaque ‘run’, je<br />

suis vraiment vidé et mentalement, c’est très fatigant… Aujourd’hui,<br />

je roule sur une piste sur laquelle je n’ai jamais mis une roue de ma<br />

tariF/ContaCt<br />

aoteCH<br />

La structure francilienne a mis en place un<br />

package complet à l’attention des équipes<br />

et de tous les pilotes intéressés. La location<br />

du simulateur, la présence permanente d’un<br />

ingénieur, les débriefings et autres séances<br />

de travail… sont proposés au tarif de 7500 €<br />

par journée.<br />

Contact : Sandrine foix au 06 07 86 50 15.<br />

vue générale<br />

le simulateur, équipé de cinq écrans, repose<br />

sur d’impressionnants vérins hydrauliques<br />

et reproduit fidèlement le comportement des<br />

monoplaces.<br />

portrait<br />

Nathanaël Berthon, membre de l’équipe de<br />

France <strong>FFSA</strong> et pilote de l’équipe ARt en GP2, a pu<br />

découvrir la piste de Valence<br />

vie. Je pense que cela me sera profitable le moment venu, notamment<br />

sur le plan des réglages que nous sommes en train de tester. Je ressens<br />

vraiment de bonnes sensations dans ce simulateur, car le retour de<br />

force du volant, les entrées de courbe et les vitesses de passage, la<br />

motricité de la voiture sont hyper réalistes. Sans parler du poste de<br />

pilotage qui est réellement celui de la GP2. On se retrouve quasiment<br />

dans les mêmes conditions qu’en course. Ce genre de séance ne peut<br />

être que bénéfique. »<br />

leS évolutionS poSSibleS<br />

« Nous n’en sommes qu’au balbutiement en matière de simulation<br />

», précise Guillaume Legoff. « Ainsi, s’il est possible de reproduire<br />

fidèlement les accélérations et les freinages, nous sommes<br />

pour le moment limités à 1,7 G en pression exercée sur le cou<br />

du pilote grâce à la mise en place d’un système de tension des<br />

harnais lors des freinages. Nous travaillons sur ce point, entre<br />

autres… Le développement s’avère sans fin. Et c’est véritablement<br />

passionnant ! »<br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 31


parCourS Formation<br />

l’éCole<br />

De l’eXCelleNCe<br />

L’Auto Sport Academy forme les meilleurs éléments de la<br />

course automobile à tous les niveaux : pilotes, mécaniciens,<br />

formateurs. Christophe Lollier, son directeur sportif, également<br />

DTN adjoint de la ffSA, nous conte cette véritable école supérieure<br />

du sport auto (qui mène à des carrières les plus diverses).<br />

né en 1993, à l’instigation du pétrolier ELF<br />

sous le nom « Filière ELF », le centre de<br />

formation de la Fédération Française du<br />

Sport Automobile aujourd’hui appelé «Auto Sport<br />

Academy» est une école pas comme les autres,<br />

unique au Monde, où sont formés depuis plus<br />

de 15 ans maintenant des jeunes élèves, pilotes<br />

et mécaniciens, au travers d’une compétition<br />

monoplace (le Championnat de France F4), et<br />

des moniteurs de pilotage via un diplôme d’état<br />

obligatoire pour exercer une activité d’animation<br />

ou de formation liée au sport automobile.<br />

Discipline phare de la <strong>FFSA</strong>, le Championnat de<br />

France F4 est un formidable tremplin pour les<br />

jeunes talents désirant embrasser une carrière de<br />

pilote professionnel. Le mode de fonctionnement<br />

de l’Auto Sport Academy est basé sur trois étapes :<br />

la détection parmi le plus grand nombre, la formation<br />

des candidats sélectionnés et enfin la promotion<br />

des meilleurs. Plus de 500 pilotes sont passés<br />

leS méCaniCienS<br />

la passion est souvent née à l’Academy parmi ces mécaniciens<br />

très jeunes et fraîchement titulaires de leur CAP. Certains ont<br />

atteint le sommet de la pyramide du sport automobile alors<br />

qu’ils n’osaient même pas en rêver. Comme Alan Bouillet,<br />

motoriste chez Renault Sport F1, ou Olivier Chavet, technicien<br />

châssis chez Citroën Racing.<br />

Olivier Chavet : en WRC<br />

Je suis originaire de la région mancelle, donc le sport auto<br />

m’a été familier dès mon enfance. J’étais passionné aussi bien<br />

de monoplaces que de WRC. Quand je suis arrivé à l’Auto<br />

Sport Academy en tant que jeune mécanicien, je m’imaginais<br />

intégrer ensuite une écurie de F3 comme SDA où j’ai fait un<br />

stage. Puis j’ai travaillé chez Marcel Tarrès en Supertourisme<br />

et en Trophée Andros, et il m’a aidé à postuler chez Citroën<br />

Sport alors que je sortais à peine de l’école. J’ai 31 ans, et cela<br />

32 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

sur les bancs de cette école des champions.<br />

Aux côtés des élèves pilotes, d’autres jeunes<br />

apprennent un métier, celui de ‘mécanicien de<br />

compétition’. Pendant treize mois, ils bénéficient<br />

d’une formation théorique et pratique encadrée<br />

par les enseignants du Lycée Le Mans Sud et des<br />

spécialistes de la compétition. Cette formation<br />

est gratuite et renforcée par des stages auprès de<br />

structures évoluant dans les plus hautes disciplines<br />

du sport automobile international. À l’issue<br />

de leur formation, l’Auto Sport Academy aide les<br />

mécaniciens à s’intégrer auprès d’écuries professionnelles.<br />

L’Auto Sport Academy est donc une vraie « prépa »<br />

pour les jeunes élèves afin qu’ils passent ensuite<br />

sereinement à l’étape suivante… que ce soit en<br />

circuit ou en rallye, en monoplace, protos ou<br />

autres !<br />

Depuis 2005, l’Auto Sport Academy propose également<br />

de préparer le Brevet Professionnel de la<br />

❝ l’Auto Sport Academy<br />

est une vraie ‘’prépa’’ pour<br />

les jeunes.<br />

Jeunesse de l’Éducation Populaire et du Sport spécialité<br />

« Sport Automobile «. Plus de 400 titulaires<br />

du BP JEPS “Sport automobile” y ont été formés<br />

depuis sa mise en place. Ce diplôme d’État a été<br />

conçu pour répondre à un besoin de sécurisation<br />

de la pratique et cinq mentions sont proposées :<br />

Circuit, Karting, Perfectionnement au pilotage,<br />

Rallye et Tout-terrain.<br />

Cinq ans après, l’Auto Sport Academy met en<br />

place le DE JEPS Perfectionnement sportif « Sport<br />

Automobile ». C’est aussi un diplôme d’État permettant<br />

la conduite de séances de perfectionnement<br />

sportif et d’entraînement à la compétition.<br />

Le but étant de proposer des compétences allant<br />

au-delà de l’enseignement du pilotage - comme<br />

peut le faire un titulaire du BP JEPS - en offrant<br />

une ouverture vers des domaines plus larges (préparation<br />

physique, mentale, diététique…), mais<br />

aussi de s’orienter vers la formation des cadres<br />

techniques.<br />

fait maintenant dix ans que j’y suis. J’ai travaillé sur les courses, et aussi dans les équipes<br />

d’essais. Je préfère les essais, car le travail est plus complet. On y teste des pièces prototypes,<br />

et puis c’est plus familial, on travaille sur un autre rythme et on a plus de contacts avec les<br />

pilotes qui n’ont pas le stress de la course.<br />

J’ai fait le maquettage de toutes les pièces de la C4 avant de passer à la DS3. Une auto où<br />

on a moins de place pour tout loger.<br />

La mécanique en compétition est un métier-passion que j’apprécie énormément, malgré<br />

le rythme des heures passées sur le terrain et les quelques sacrifices de la vie familiale. Il<br />

faut dire que le passage par l’Academy m’y a parfaitement préparé.<br />

Alan Bouillet : une fierté<br />

Lorsque je suis entré à l’Auto Sport Academy, je venais de réussir mon Bac Pro Mécanique<br />

Auto, et je n’avais pas d’idée préconçue. J’étais allé voir quelques rallyes en Franche-Comté,<br />

ma région d’origine, mais le sport auto n’étais n’était pas pour moi une passion particulière.<br />

L’Academy, je connaissais sa réputation pour en avoir entendu parler, et j’étais allé voir leur<br />

site sur Internet. J’ai fait partie de la promotion 2009-2010. Mon souhait était de progresser<br />

en suivant une formation de haut niveau, ce qui bien sûr a été le cas.<br />

Il a fallu s’adapter très vite aux horaires particuliers liés à la compétition automobile. Les


leS piloteS<br />

Ils sont nombreux, parmi le demi-millier d’ex-élèves de l’Academy, à avoir pu réaliser<br />

une belle carrière professionnelle. Certains même, comme Bourdais ou montagny ont<br />

piloté en F1, et d’autres, comme tréluyer ouo ou Dumas se sont imposés aux 24 heures<br />

du mans. Parmi la nouvelle génération, Jean-eric vergne joue les premiers rôles en FR<br />

3.5 Series, et mathieu maurage, qui a bifurqué vers le rallye, commence à s’y tailler<br />

une sérieuse réputation.<br />

Jean-Éric vergne<br />

Je me suis inscrit à l’Auto Sport Academy en 2007 pour un ensemble de raisons. Il y<br />

avait le côté pécuniaire, car je ne disposais pas d’un budget pour débuter directement<br />

en Formule Renault, et puis, venant du karting où j’avais évolué à un très bon niveau,<br />

j’étais demandeur d’une formation « solide » à l’auto. Membre de l’équipe de France<br />

Karting, le passage par l’Academy apparaissait également comme une continuité. Sur<br />

le plan technique, cela ne m’a pas semblé particulièrement difficile. Nous roulions sur<br />

des Campus à l’architecture assez basique et sans possibilité de travail sur les réglages de<br />

châssis ce qui permettait de se concentrer sur le pilotage pur. Les vrais problèmes étaient<br />

posés par les départs arrêtés et l’encombrement de la carrosserie. Dans ma promotion il<br />

y avait Maxime Jousse, Jim Pla et quelques sud-américains rapides mais inconstants.<br />

Au bilan ?<br />

La saison à l’Academy nous a permis de faire connaissance avec le monde de l’auto. Une<br />

transition qui nous a muni d’un bagage important, indispensable à qui veut se lancer<br />

dans une carrière de pilote avec une certaine “ambition”.<br />

quelqueS CHiFFreS<br />

n 504 anciens académiciens.<br />

n 353 anciens élèves mécaniciens.<br />

n Plus de 400 titulaires du BP<br />

JEPS « sport automobile » à<br />

l’Academy depuis 2005.<br />

n 147 pilotes étrangers formés<br />

depuis 1993.<br />

n 40 nationalités représentées<br />

depuis 1993.<br />

n 20 féminines formées depuis<br />

1993.<br />

n 15 titulaires du DE JEPS « sport<br />

automobile » formés depuis<br />

2010.<br />

n 14 ex-académiciens admis en f1<br />

(invités à faire un test, essayeurs<br />

ou titulaires) : Baumgartner,<br />

Bourdais, Carroll, Cochet,<br />

Dumas, frisacher, fukuda, Lee,<br />

Montagny, Premat, Rusinov,<br />

Sarrazin, Servia, vergne.<br />

week-ends, nous partions sur les meetings de<br />

la World Series by Renault, ce qui m’a permis<br />

de connaître la Hongrie ou l’Espagne entre<br />

autres. Très vite, je me suis rendu compte que<br />

l’enseignement théorique et la vie sur le terrain,<br />

ça n’était pas la même chose. Le rythme de<br />

travail était plus dense, et il fallait se lever<br />

tôt pour se rendre sur les circuits. Il y avait aussi le côté plaisant de<br />

rencontrer beaucoup de gens différents. On allait chez Renault Flins,<br />

au service Historique et Collection. On y rencontrait Jean Ragnotti ou<br />

d’autres personnalités du sport auto.<br />

Actuellement, je suis motoriste F1 et je travaille dans le cadre du développement<br />

de pièces nouvelles sur le V8. Nous devons faire preuve de beaucoup<br />

de rigueur. Dans l’atelier, nous sommes au maximum une quinzaine<br />

à mettre les mains dans l’un des meilleurs moteur de Formule 1. C’est<br />

pour moi une fierté que de travailler sur un tel programme. J’aimerais bien<br />

continuer à évoluer dans ce domaine. A 21 ans, ce jeune franc-comtois<br />

a quitté sa région natale et réside désormais en région parisienne. Et la<br />

passion du sport auto l’a finalement rattrapé.<br />

Mathieu Maurage :<br />

des acquis pérennes<br />

Je suis arrivé à l’Auto Sport Academy en sortant du karting, je ne connaissais rien<br />

à la voiture. J’ai été aidé par le Comité Rhône-Alpes dont j’ai défendu les couleurs.<br />

J’ai découvert au Mans un monde totalement nouveau pour moi. De l’enseignement<br />

technique comme le freinage pied gauche et le transfert de charges qui me<br />

sont toujours très utiles en rallye. Et d’autres choses qui composent un véritable<br />

bagage comme le media-training et la préparation physique. J’ai couru une saison<br />

avec la nouvelle monoplace en Formul’Academy Euro Series. On n’avait pas<br />

accès aux réglages, et on devait donc se fixer uniquement sur le pilotage, ce qui<br />

est finalement formateur.<br />

De mon passage à l’Academy, je retiens toutes mes bases. Je suis toujours en<br />

rapport avec Christophe Lollier, qui est venu notamment me conseiller au Rallye<br />

du Rouergue, et je suis heureux de faire partie de la grande famille de l’Auto<br />

Sport Academy.<br />

leS FormateurS<br />

Dans sa « formation à la formation », l’Auto Sport Academy offre<br />

la particularité de, quelquefois, préparer ses propres formateurs.<br />

Ainsi en est-il de Sébastien ménard qui sera, dès la rentrée,<br />

responsable de la formation des moniteurs. quant à Didier André,<br />

qui a créé sa propre structure, P.One, il a à cœur d’acquérir tout le<br />

professionnalisme et la légitimité nécessaires.<br />

Didier André : un outil fabuleux<br />

J’ai créé à Lyon une structure destinée à l’encadrement et au coaching des pilotes. Il est maintenant<br />

évident que la meilleure façon d’acquérir un haut niveau de professionnalisme était de préparer le DE<br />

à L’Auto Sport Academy. .<br />

C’est une expérience que j’apprécie énormément. J’avais du retard en ce qui concerne la pédagogie et<br />

l’encadrement. Mon programme est basé sur 172 heures, en y ajoutant pas mal de travail de préparation<br />

à la maison. Je suis très impressionné par la qualité de cette formation, que je ne soupçonnais<br />

absolument pas. En fin de stage, je serai bien plus armé pour pratiquer le coaching. Il faut que les jeunes<br />

qui s’y lancent sans formation sérieuse sachent qu’ils passent complètement à côté.<br />

L’Auto Sport Academy est un outil fabuleux, avec une méthodologie très élaborée et des gens extrêmement<br />

compétents.<br />

Sébastien Ménard : l’importance de la pédagogie<br />

J’ai commencé par obtenir mon BP JEPS mention perfectionnement lors de la session 2006-2007. Deux<br />

ans plus tard, j’ai passé le DE mention rallye. Pour ma première formation, j’ai eu besoin de 100 heures<br />

pour franchir tous les niveaux. J’étais surtout demandeur en pédagogie, pour affiner ma manière<br />

d’aborder un groupe ou m’adapter aux différents niveaux des stagiaires. Dans un stage rallyes, on reçoit<br />

des gens qui possèdent déjà une compétence et de complets novices. A nous de faire preuve de diplomatie<br />

pour s’adresser à chacun avec pertinence. La formation, c’est permettre au stagiaire d’atteindre son<br />

meilleur niveau au terme d’une montée en puissance régulière. Le DE va encore plus loin en abordant<br />

la préparation physique et mentale, comme l’encadrement d’une carrière de pilote.<br />

La passion du sport auto, c’est ce qui me fait avancer. J’ai commencé à courir en 1993. J’ai pratiqué le<br />

rallye, la course de côte et le slalom au volant de diverses autos comme une Clio Maxi, une Clio R3 ou<br />

une Escort Cosworth. Mon expérience personnelle s’ajoute à ce que je peux transmettre.<br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 33


JuriDique Santé<br />

alCool et Sport<br />

AutOMOBile<br />

« Boire ou conduire, il faut choisir ».<br />

Bien que créé en 1978, ce slogan<br />

célèbre est toujours d’actualité<br />

pour le sport automobile<br />

dont les règles en matière de<br />

consommation d’alcool sont<br />

particulièrement strictes et répressives.<br />

la consommation d’alcool dans le cadre de pratique<br />

d’activités de sport automobile est encadrée<br />

par une combinaison de réglementations :<br />

la règlementation médicale FFSa, le code du sport<br />

et le code de la route. Ces trois réglementations<br />

donnent lieu à différents types de contrôles ainsi<br />

qu’à la mise en œuvre de procédures distinctes qui<br />

peuvent aboutir à des sanctions sportives, pénales<br />

ou disciplinaires.<br />

1.1. leS ContrôleS opéréS<br />

par leS autoritéS SportiveS<br />

La réglementation médicale de la <strong>FFSA</strong> prévoit dans son article 1.4<br />

qu’au cours d’une épreuve de sport automobile, tout licencié (c’est dire<br />

tout pratiquant mais également tout encadrant) peut faire l’objet, sur<br />

place, d’un examen médical motivé par son comportement, son état<br />

de santé ou du fait d’éléments d’information portés à la connaissance<br />

des autorités sportives.<br />

Cet examen, effectué par un des médecins de l’épreuve, peut s’accompagner<br />

d’un contrôle d’imprégnation éthylique à l’aide d’un éthylomètre<br />

homologué. Le licencié contrôlé peut demander une contre expertise<br />

immédiatement après le premier contrôle.<br />

Si le taux d’imprégnation est supérieur à 0,25 mg par litre d’air expiré<br />

(soit 0,5 gramme par litre de sang), le médecin examinateur rédige un<br />

rapport qu’il transmet au Directeur de Course faisant état notamment<br />

de l’inaptitude du pilote à prendre le départ.<br />

34 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

On peut comprendre assez facilement pourquoi<br />

: le sport automobile se pratique avec des<br />

véhicules terrestres à moteur ce qui le fait entrer<br />

dans la catégorie des sports « à risques ». Un<br />

pratiquant en état d’ébriété peut compromettre<br />

gravement sa propre sécurité et celle de<br />

ses passagers mais également celles des autres<br />

pratiquants, des bénévoles et bien évidemment,<br />

des spectateurs.<br />

C’est la raison pour laquelle les autorités sportives<br />

nationales et internationales ont mis en<br />

place des dispositifs réglementaires en complément<br />

de ceux déjà mis en place par l’Etat.<br />

La première partie de dossier juridique est<br />

consacrée aux différentes réglementations qui<br />

encadrent la consommation d’alcool dans les<br />

activités de sport automobile ; une seconde<br />

partie (dans le prochain numéro de France<br />

Auto) présentera les règles plus particulièrement<br />

applicables en matière de vente, de distribution<br />

et de promotion de l’alcool dans le cadre<br />

des manifestations de sport automobile.<br />

première partie :<br />

l’AlCOOl et lA PRAtiQue Du SPORt AutOMOBile<br />

Sur la base de ce rapport, le Directeur de Course est réglementairement<br />

habilité à prendre toute mesure qu’il juge utile ; en pratique, il saisira<br />

le Collège des Commissaires Sportifs de l’épreuve à qui il appartiendra<br />

de décider s’il convient d’empêcher le conducteur de concourir.<br />

En outre, le Collège peut décider d’introduire auprès de la <strong>FFSA</strong> une<br />

demande de sanction disciplinaire à l’encontre du licencié en cause.<br />

1.2. leS ContrôleS opéréS lorS <strong>DeS</strong><br />

épreuveS par leS ForCeS De l’orDre<br />

Ces contrôles visent à constater, dans le cadre d’une manifestation de<br />

sport automobile, deux catégories d’infractions liées à la consommation<br />

d’alcool : la conduite en état alcoolique ainsi que l’ivresse publique et<br />

manifeste. Il convient d’avoir à l’esprit que ces deux infractions, pénalement<br />

sanctionnées, peuvent également entraîner la mise en œuvre<br />

parallèle de poursuites disciplinaires par la <strong>FFSA</strong> si le contrevenant<br />

est licencié.<br />

la conduite en état alcoolique<br />

Certaines manifestations du sport automobile et notamment les rallyes<br />

empruntent des parcours dits « de liaison » qui sont des voies ouvertes<br />

à la circulation publique. Sur ces parcours, les participants doivent<br />

respecter le code de la route et notamment les règles applicables en<br />

matière d’alcoolémie.<br />

C’est la raison pour laquelle des dépistages d’alcoolémie peuvent être<br />

réalisés, à titre préventif, en l’absence d’infraction préalable ou d’accident,<br />

à l’initiative du Procureur de la République ou d’un officier de<br />

police judiciaire.


• Conduire avec un taux d’alcool dans le sang compris entre<br />

0,5 et 0,8 gramme par litre, même en l’absence de tout<br />

signe d’ivresse, constitue une contravention sanctionnée<br />

par une amende forfaitaire de 4 e classe (de 135 €), le retrait<br />

de 6 points du permis de conduire et, éventuellement, une<br />

suspension du permis de conduire.<br />

• Conduire avec un taux d’alcool supérieur à 0,8 gramme par<br />

litre de sang, même en l’absence de tout signe d’ivresse,<br />

constitue un délit qui peut entraîner des sanctions immédiates<br />

infligées par les forces de l’ordre et par le préfet puis<br />

des sanctions judiciaires (infligées par un tribunal).<br />

Mais les pilotes doivent avoir conscience que ces dépistages ne sont<br />

pas toujours cantonnés aux seuls parcours de liaison. Ils deviennent en<br />

effet obligatoires quel que soit le lieu de pratique (circuits, des terrains<br />

ou des parcours empruntant des voies temporairement fermées à la<br />

circulation), en cas d’accident corporel. Si l’accident a entraîné des<br />

blessures ou un décès, les peines encourues sont aggravées et peuvent<br />

atteindre sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende pour<br />

homicide involontaire.<br />

l’ivresse publique et manifeste<br />

Les policiers ou gendarmes présents sur les lieux de la manifestation<br />

sont habilités à constater et réprimer un état d’ébriété lorsqu’il est<br />

constitutif d’une infraction d’ivresse publique et manifeste au sens de<br />

l’article L.3341-1 du code de la santé publique. Le fait de se trouver en<br />

état d’ivresse manifeste est puni de l’amende prévue pour les contraventions<br />

de la 2ème classe.<br />

Cette procédure permet notamment de répondre avec pragmatisme à<br />

deux objectifs : le maintien de l’ordre public d’une part, la protection<br />

des personnes d’autre part.<br />

Des infractions disciplinairement sanctionnables<br />

La constatation par les forces de l’ordre d’une conduite en état alcoolique<br />

ou d’une ivresse publique commise par un licencié dans le cadre d’une<br />

épreuve est susceptible de porter atteinte à l’image du sport automobile<br />

auprès du public et des autorités locales, voire de nature à mettre en<br />

péril l’organisation future de l’épreuve concernée. C’est pourquoi ces<br />

agissements donnent systématiquement lieu à l’introduction d’une<br />

demande de sanctions disciplinaires à l’encontre du licencié fautif<br />

auprès de la <strong>FFSA</strong>. Sous réserve que la matérialité des faits ne soit pas<br />

contestable, les instances disciplinaires fédérales peuvent prononcer<br />

leurs propres sanctions indépendamment des sanctions prononcées au<br />

plan pénal. Il convient de noter que ce type d’infraction est sévèrement<br />

réprimé par les instances disciplinaires quelle que soit la qualité du<br />

fautif, licencié pratiquant ou encadrant (cf. France Auto n°85 : décision<br />

Tribunal d’appel disciplinaire du 21 décembre 2009 de radier un<br />

commissaire de route reconnu en état d’ivresse publique et manifeste<br />

par les forces de l’ordre présentes sur l’épreuve).<br />

1.3. leS ContrôleS opéréS par leS<br />

autoritéS CHargéS De la lutte<br />

Contre le Dopage<br />

Le décret n°2010-1578 du 16 décembre 2010 fixant la liste des produits<br />

et procédés prohibés prévoit que « l’alcool (éthanol) est interdit en<br />

compétition seulement, dans les sports automobiles et que la détection sera<br />

effectuée par éthylométrie et/ou analyse sanguine ».<br />

Le texte ajoute que « le seuil de violation (valeurs hématologiques) est<br />

0,10 g/L ».<br />

le sport automobile<br />

n’est pas le seul sport concerné…<br />

L’alcool est considéré comme une substance interdite en<br />

compétition au regard de la réglementation anti dopage,<br />

pour six autres sports :<br />

• aéronautique (FAI)<br />

• karaté (WKF)<br />

• motocyclisme (FIM)<br />

• motonautique (UIM)<br />

• quilles (FIQ)<br />

• tir à l’arc (FITA, IPC)<br />

Par conséquent, tout pilote dont le seuil d’alcool serait supérieur à 0,10<br />

grammes par litre de sang viole l’article L.232-9 du code du sport<br />

et encourt des sanctions disciplinaires prononcées par la Commission<br />

de Discipline « Lutte contre le dopage » de la <strong>FFSA</strong>. On notera que<br />

ce seuil est bien inférieur au seuil de 0,50 g/L prévu par le code de la<br />

route ou la réglementation médicale.<br />

La mise en place de tests de dépistage de l’alcool par les autorités chargées<br />

de la lutte contre le dopage est relativement récente. A la différence<br />

des contrôles menés dans le cadre de la réglementation médicale <strong>FFSA</strong>,<br />

ces tests ne sont pas effectués par des médecins de l’épreuve mais par<br />

des médecins préleveurs spécialement agréées à cet effet par l’Agence<br />

Française de Lutte contre le Dopage (AFLD).<br />

En 2010, les médecins préleveurs de l’AFLD ont effectué 72 prélèvements<br />

pour le dépistage de l’alcool en sport automobile ce qui représente<br />

55 % du nombre total de prélèvements tous sports réunis.<br />

Ce qui fait du sport automobile, la discipline sportive la plus contrôlée<br />

en la matière. Cependant, il est à noter qu’aucun des prélèvements effectués<br />

en 2011 n’a entrainé l’ouverture d’une procédure disciplinaire.<br />

Le Collège de l’AFLD a exprimé le souhait de voir augmenter le nombre<br />

de dépistage de l’alcool. Les pratiquants peuvent donc s’attendre à plus<br />

de contrôles de ce type dans les années à venir.<br />

> Sources<br />

• Code de la route<br />

• Code de la santé publique<br />

• Code du sport<br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 35


Forum leCteurS<br />

la FFSa réponD<br />

à VOS QueStiONS<br />

la nouvelle classe R4 sera-t-elle admissible<br />

en rallye l’année prochaine ?<br />

luc P., concurrent en rallye national<br />

> la <strong>FFSA</strong> est évidemment attentive à l’évolution<br />

technique des automobiles et à l’évolution des<br />

catégories homologuées par la FIA. Les catégories<br />

nouvellement créées sont par exemple celles des<br />

WRC utilisées actuellement en Championnat du<br />

Monde ou encore les R4 que vous citez, ne figuraient<br />

jusqu’alors pas dans les catégories définies<br />

par la <strong>FFSA</strong>. Les Commissions concernées, en<br />

l’occurrence les Commissions du Championnat<br />

de France des Rallyes et de la Coupe de France<br />

des Rallyes, examineront le sujet lors de leurs prochaines<br />

réunions et proposeront très probablement<br />

aux membres du Comité Directeur qui aura lieu<br />

au début du mois d’octobre prochain de statuer<br />

sur leur mise en application ou non en 2012.<br />

Je voudrais monter une Corvette en Gt+.<br />

Or, le règlement ne me parait pas adapté<br />

à la promotion de ce groupe dans la<br />

mesure où il n’est pas possible de participer<br />

librement à d’autres épreuves<br />

que celles inscrites en Championnat<br />

de France. quand la <strong>FFSA</strong> compte-elle<br />

revoir sa copie ?<br />

Jean-Paul t., licencié pilote<br />

> la <strong>FFSA</strong> : La <strong>FFSA</strong> a tout d’abord créé, au<br />

début des années 2000, le Groupe GT de série.<br />

Puis, en mai dernier, elle a instauré, à titre expérimental<br />

, le Groupe GT+. L’objectif de cette décision<br />

est de permettre aux voitures de Grand Tourisme<br />

d’exception d’être également éligibles en rallye.<br />

Le Groupe GT+ est réservé aux GT issues d’une<br />

coupe monomarque (exemples : Porsche Carrera<br />

Cup, Trophée Ferrari..), aux GT3 homologuées<br />

FIA et aux GT de Série <strong>FFSA</strong> dès lors où l’une des<br />

modifications permises par la réglementation de ce<br />

nouveau groupe est effectuée. Pour permettre aux<br />

propriétaires ou préparateurs de ce type d’autos<br />

d’amortir leur investissement, le Comité Directeur<br />

de la <strong>FFSA</strong> a décidé de permettre aux GT+ de participer<br />

aux rallyes de la Coupe de France affectés du<br />

coefficient 5. Pour l’heure, la règle est effectivement<br />

la suivante : une participation de la voiture à un<br />

rallye du Championnat de France ouvre droit à une<br />

participation de cette même voiture à un rallye de<br />

la Coupe de France coefficient 5, soit 16 occasions<br />

de rouler durant une année.<br />

36 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

Cette rubrique qui vous est totalement dédiée, vous<br />

permet de poser toutes les questions de votre<br />

choix à votre fédération.<br />

Nous avons récemment participé au<br />

Rallye Picardie – Abbeville Baie de<br />

Somme. Dans la troisième spéciale,<br />

nous avons dû nous arrêter derrière<br />

un concurrent dont la voiture bloquait<br />

totalement le passage. la direction de<br />

course nous a attribué un temps forfaitaire,<br />

très longtemps après et que nous<br />

n’avons pas trouvé justifié. Comment<br />

les temps forfaitaires sont-ils calculés ?<br />

mathieu m., copilote<br />

> la <strong>FFSA</strong> : Tout d’abord, ce n’est pas la direction<br />

de course dont le rôle principal est d’assurer<br />

le déroulement sportif de l’épreuve mais l’instance<br />

chargée de l’application des règlements, à savoir<br />

le Collège des Commissaires Sportifs, qui vous a<br />

attribué un temps forfaitaire.<br />

En pareil cas, le Collège se base sur l’article 7.5.16<br />

du Règlement Standard des Rallyes qui précise<br />

que lorsque le déroulement d’une épreuve spéciale<br />

est stoppé avant le passage du dernier équipage, et ce<br />

pour quelque motif que ce soit, le Directeur de Course<br />

pourra, s’il le juge possible, reprendre le déroulement<br />

normal de l’épreuve spéciale après rétablissement<br />

des conditions normales de course et de sécurité. Un<br />

classement de l’épreuve pourra cependant être obtenu<br />

en affectant à tous les équipages touchés par les circonstances<br />

de l’interruption, un temps forfaitaire.<br />

A supposer que vous soyez entré dans ce cas de<br />

figure précis, plusieurs possibilités réglementaires<br />

s’offrent au Collège, en fonction du motif et des<br />

circonstances de l’interruption de course, pour<br />

le calcul d’un temps forfaitaire.<br />

Premièrement, il peut décider d’appliquer la<br />

méthode dite du pourcentage. Le texte précise<br />

qu’un classement général partiel provisoire, hors<br />

pénalisations routières, sera établi à l’issue de la<br />

spéciale précédente (la deuxième en ce qui vous<br />

concerne), les écarts séparant les concurrents du<br />

premier classé seront traduits en pourcentage.<br />

Le temps forfaitaire attribué aux concurrents<br />

dans l’épreuve interrompue sera égal au temps<br />

du premier concurrent augmenté de l’écart (en<br />

pourcentage).<br />

Dans le cas où ce type d’incident se produirait<br />

dans la première spéciale, c’est le classement de la<br />

1 ère section, hors première spéciale qu’il faudrait<br />

considérer. Les Commissaires Sportifs pouvant<br />

(toujours selon la réglementation) prendre en<br />

considération le nombre d’ES qu’ils jugent nécessaire<br />

ont peut-être décidé, en fonction du déroule-<br />

ment particulier du rallye auquel vous participiez,<br />

qu’ils n’avaient pas les éléments nécessaires pour<br />

vous attribuer un temps forfaitaire dans les plus<br />

brefs délais, d’où leur décision que vous avez<br />

jugée “tardive”. Peut-être ont-ils tout simplement<br />

estimé qu’il était nécessaire, dans le souci d’équité<br />

sportive qui doit constamment être le leur, de<br />

disposer d’un temps de référence de votre part<br />

dans la spéciale considérée et donc d’attendre le<br />

passage suivant ? En tous les cas, concernant le<br />

temps qui vous a été attribué et que vous jugez<br />

injuste, sachez qu’un temps forfaitaire ne peut être<br />

qu’un compromis. Souvent (en pareille situation),<br />

cette méthode du pourcentage est la plus juste<br />

car elle tient compte des performances réalisées<br />

antérieurement durant le rallye par les équipages<br />

impliqués. Mais son “défaut” est de “pénaliser<br />

une deuxième fois” un concurrent qui a perdu<br />

du temps, consécutivement à une faute ou à un<br />

problème mécanique majeur, dans les spéciales<br />

prises en compte pour le calcul du temps forfaitaire…<br />

Deuxièmement, le Collège peut attribuer le plus<br />

mauvais temps effectivement réalisé (s’il n’est pas à<br />

l’évidence anormal) avant l’arrêt de course, même<br />

si un seul équipage effectué l’épreuve spéciale dans<br />

des conditions de course normales. Cette solution<br />

est globalement moins utilisée aujourd’hui, sauf<br />

lorsqu’un seul ou un nombre limité de concurrents<br />

a parcouru la spéciale dans des conditions<br />

“normales”.<br />

Enfin, troisième solution, dans le cas où les<br />

Commissaires Sportifs considéreraient comme<br />

anormal, à l’évidence, le plus mauvais temps<br />

effectivement réalisé, ils pourront choisir comme<br />

temps de référence celui des temps qui leur semblera<br />

le plus convenable. Cette dernière possibilité est<br />

parfois appliquée, surtout lorsque l’épreuve<br />

spéciale interrompue n’a pu se poursuivre pour<br />

aucun concurrent ou a affecté les concurrents<br />

d’une seule et même classe de cylindrée.<br />

> vOuS Avez uNe queStION<br />

à adresser à l’un des services de la <strong>FFSA</strong>,<br />

une information à vérifier ou simplement un<br />

renseignement à demander,<br />

adressez un email (gcolin@ffsa.org)<br />

ou un courrier (France Auto 32, avenue<br />

de New york 75798 Paris Cedex 16)<br />

à la <strong>FFSA</strong>.


Suite à la parution d’une question relative à l’homologation des premières Renault Clio 3 R3 en<br />

2012, vous trouverez toutes les précisions utiles dans la note de la Direction de la Réglementation<br />

publiée ci-dessous.<br />

note<br />

Nous vous informons que la Renault Clio 3 RS (fiche<br />

d’homologation fIA N° 5704) n’est admissible en f2000<br />

qu’à partir du 1 er janvier 2012 dans sa configuration de<br />

base (Groupe A).<br />

Châssis/Coque<br />

Une Clio 3 RS, préparée en intégralité suivant l’extension<br />

R3 ne peut être admise en f2000, le règlement R3 permet<br />

des modifications sur les passages de roue (voir l’extension<br />

06/01 vR3C de la fiche d’homologation N°5407) ainsi que des<br />

allègements sur châssis /coque (voir l’extension 08/06 vO de<br />

la même fiche) que le règlement technique f2000 n’autorise<br />

pas (voir Article 12 du règlement technique f2000).<br />

voici pour rappel, l’article de référence :<br />

artiCle 12. Coque-CHaSSiS<br />

12.1. Aucune modification ne peut être apportée à la coque<br />

de série et/ou au châssis sauf en ce qui concerne :<br />

• l’adjonction de renforts épousant les formes d’origine,<br />

• l’ajout de barres anti-rapprochement,<br />

les points de levage du cric peuvent être renforcés, changés<br />

de place, on peut en augmenter le nombre.<br />

• les éléments en matière plastique ou synthétique (y<br />

compris les traverses) peuvent être supprimés ou modifiés<br />

ou remplacés par des pièces métalliques équivalentes.<br />

12.2. DeFinition<br />

12.2.1. Châssis : structure d’ensemble de la voiture qui<br />

assemble les parties mécaniques et la carrosserie, y compris<br />

toutes pièces solidaires de ladite structure.<br />

12.2.2. rappel : tous berceaux, traverses ou supports<br />

de bras de suspension démontables entrent dans la définition<br />

du châssis.<br />

12.2.3. Coque : Structure constituée d’éléments de<br />

carrosserie et possédant les fonctions du châssis.<br />

12.2.4. Les supports non utilisés (roue de secours) sur le<br />

châssis/carrosserie peuvent être supprimés sauf s’ils ont<br />

des supports pour des éléments mécaniques qui ne peuvent<br />

être déplacés ou retirés.<br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 37


JuriDique<br />

DéCISIONS<br />

Comite DireCteur Du 08/06/2011 - extraits des principales décisions<br />

le Comité Directeur de la <strong>FFSA</strong> s’est réuni le mercredi 8 juin 2011 à Paris, au siège de la <strong>FFSA</strong>,<br />

sous la Présidence de Nicolas Deschaux.<br />

ChAmPIONNAt Du mONDe <strong>DeS</strong> <strong>RAllye</strong>S 2012<br />

(COmmuNICAtION FIA)<br />

La date du 7 octobre 12 a été arrêtée par la FIA, concernant le Rallye de France.<br />

eXAmeN D’OFFICIel ACquIS À vIe<br />

Compte tenu du fait que l’examen d’officiel est acquis à vie, il est demandé que le<br />

Président du Comité Régional s’assure qu’un candidat, ancien officiel et n’ayant pas<br />

repris sa licence depuis plusieurs années, soit toujours au fait des règlements avant<br />

de donner son accord de renouvellement de licence et de transmettre la demande à la<br />

<strong>FFSA</strong>, en l’occurrence au Président de la Commission Juges et Arbitres. À défaut, il lui<br />

proposera une formation.<br />

SemINAIReS eNCADRANtS 2011-2012<br />

• SéminaireS nationaux<br />

Directeurs de Course et Commissaires Sportifs<br />

Conformément aux dispositions entérinées par le Comité Directeur du 7/10/09, tous<br />

les possesseurs de licence Nationale Stagiaire Option Directeur de Course, Nationale<br />

Stagiaire Option Commissaire Sportif, Directeur de Course Auto et Commissaire Sportif<br />

devront avoir participé à un séminaire « national » organisé entre le 1/11/11 et idéalement<br />

fin décembre 2011 ou à la session de rattrapage du 12/01/12, pour pouvoir renouveler<br />

leur licence en 2012.<br />

Chronométreurs « B » et « A »<br />

Conformément aux dispositions entérinées par le Comité Directeur du 7/10/09, tous<br />

les possesseurs de licence Chronométreurs « B » et « A » devront avoir participé à un<br />

des deux séminaires nationaux qui se dérouleront, l’un au nord, l’autre au sud, pendant<br />

la période du 1/11/11 à fin décembre 2011 idéalement, pour pouvoir renouveler leur<br />

licence en 2012.<br />

Calendrier des séminaires nationaux<br />

Le calendrier de tous les séminaires sera communiqué aux Comités Régionaux lorsqu’il<br />

sera définitif.<br />

• SéminaireS régionaux<br />

Conformément aux dispositions entérinées par le Comité Directeur du 7/10/09, tous les<br />

possesseurs de licence Commissaire Stagiaire et Chronométreur Stagiaire, Commissaire et<br />

Chef de Poste, Chronométreur « C » devront avoir participé à un séminaire organisé par<br />

les Comités Régionaux entre le 1/11/11 et fin décembre 2011 idéalement, pour pouvoir<br />

renouveler leur licence en 2012. Chaque Comité organisera son propre séminaire.<br />

Chaque année, les Comités Régionaux pourront organiser des séminaires aux dates et<br />

endroits de leur choix afin de :<br />

- permettre aux licenciés n’ayant pas repris pendant plusieurs années leur licence de<br />

participer à ces séminaires régionaux et ainsi pouvoir obtenir à nouveau leur licence ;<br />

- informer tous les licenciés des nouveaux textes ou nouvelles modalités survenus avant<br />

les séminaires nationaux.<br />

ReGlemeNtAtION lICeNCeS<br />

Création LiCenCe internationaLe Ct-Cr « C » Junior autoCroSS<br />

(Code : iCCCJa)<br />

appLiCation immédiate<br />

Conditions de délivrance<br />

- Être âgé de 13 ans dans l’année à 18 ans non révolus à la date d’émission de la licence.<br />

- Certificat médical de non-contre-indication à la pratique du sport automobile (voir fiche<br />

médicale de l’imprimé licence).<br />

- Autorisation parentale et licence concurrent tuteur du représentant légal.<br />

- Avoir participé régulièrement à des épreuves de sport automobile reconnues par la <strong>FFSA</strong><br />

et à la satisfaction de cette dernière, dans les deux ans précédant la demande.<br />

Participation<br />

- Uniquement les épreuves du Championnat d’Autocross FIA en Junior Buggy.<br />

Tarif<br />

- 235 € (correspondant au tarif de la licence internationale « C » Junior)<br />

modifiCation deS ConditionS de déLivranCe LiCenCe régionaLe<br />

Ct-Cr terre (Code : rCCt)<br />

appLiCation immédiate<br />

Conditions de délivrance<br />

- Être âgé de 14 ans minimum. Permis de conduire nécessaire au-delà de la fin de la 18 e<br />

année.<br />

- Certificat médical de non-contre-indication à la pratique du sport automobile (voir fiche<br />

médicale de l’imprimé licence).<br />

- Autorisation parentale et licence concurrent tuteur du représentant légal pour les<br />

38 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

mineurs.<br />

La suite du texte est inchangée.<br />

mODIFICAtIONS COmmISSIONS <strong>FFSA</strong><br />

• CommiSSion de diSCipLine<br />

Alain Dubord est désigné en qualité de Président, en remplacement de Jacques Le Gall,<br />

démissionnaire.<br />

• CommiSSion de raLLyCroSS<br />

Dominique Dubourg est désigné en qualité de Président, en remplace de Jean-Jacques,<br />

démissionnaire suite à son élection à la Présidence de l’AFOR.<br />

• CommiSSion d’autoCroSS<br />

Gérard Chaix est désigné en qualité Président.<br />

• SouS-CommiSSion HomoLogation vHC<br />

Michel Lavollay est nommé en qualité de membre, en remplacement de Patrick Peter,<br />

démissionnaire.<br />

• CommiSSion Super Série<br />

La Commission Super Série change de dénomination et devient la « Commission<br />

Championnats de France des Circuits ».<br />

tARIFS 2012<br />

Passeport technique historique<br />

ptH international<br />

Duplicata, changement de période, changement de classe ou changement de photo :<br />

300 € par acte effectué. Changement de détail sans conséquence pour la page 1 et/ou<br />

sans conséquence sur une ou des photos : 100 €.<br />

ptH national<br />

Duplicata, changement de période, changement de classe ou changement de photo :<br />

100 € par acte effectué. Changement de détail sans conséquence pour la page 1 et/ou<br />

sans conséquence sur une ou des photos : 50 €.<br />

CReAtION Du COmIte ReGIONAl De POlyNeSIe FRANCAISe<br />

Sur proposition du Comité Directeur, l’Assemblée Générale a décidé de créer le Comité<br />

Régional du Sport Automobile de Polynésie Française.<br />

La modification corrélative ci-après du Règlement Intérieur de la <strong>FFSA</strong> a également<br />

été adoptée :<br />

Proposition de modification de l’article 4 du Règlement Intérieur<br />

« Article 4 : Organismes régionaux du sport automobile (…)<br />

poLyneSie franCaiSe : Polynésie Française<br />

Pour les associations sportives affiliées dont le siège social se trouve dans les limites<br />

géographiques des départements et pays d’outre-mer, le rattachement aux organismes<br />

régionaux est déterminé comme suit :<br />

Guadeloupe : ........... PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR<br />

Martinique : ............. MIDI-PYRÉNÉES<br />

Guyane : .................. LANGUEDOC-ROUSSILLON »<br />

mODIFICAtION Du RèGlemeNt DISCIPlINAIRe <strong>FFSA</strong> RelAtIF À<br />

lA lutte CONtRe le DOPAGe<br />

Le nouveau règlement relatif à la lutte contre le dopage, conforme au nouveau règlement<br />

type, et ce, en application des dispositions de l’Article 14 du décret nº 2011-58 du 15<br />

janvier 2011 est disponible auprès du Pôle Juridique de la <strong>FFSA</strong>.<br />

POINt SuR leS ASSOCIAtIONS SPORtIveS<br />

Affiliation<br />

L’affiliation de l’Association Sportive suivante est prononcée : ASK Tahitienne (Comité<br />

Régional Polynésie Française) - Siège social : 98716 PiraeI - Président : Marotea Vitrac.<br />

Changement de dénomination<br />

L’ASA Marseille (Comité Régional Provence Alpes Côte d’Azur) change de dénomination<br />

et devient : ASA Marseille Provence Métropole.<br />

Radiations<br />

Les radiations suivantes sont prononcées : ASA 77 (Comité Régional Ile de France), ASK<br />

St Denis de la Réunion (Comité Régional Réunion) - ASK Circuit de Nevers Magny-Cours<br />

(Comité Régional Bourgogne Franche Comté).<br />

RemISe <strong>DeS</strong> PRIX <strong>FFSA</strong><br />

La Soirée des Trophées 2011 du Sport Automobile <strong>FFSA</strong> se déroulera le samedi<br />

17 décembre 2011 à l’Opéra Comique à Paris.<br />

DAteS <strong>DeS</strong> PROChAINeS ReuNIONS<br />

Le prochain Bureau aura lieu le : mercredi 19 octobre 2011<br />

Le prochain Comité Directeur aura lieu le : mercredi 16 novembre 2011


COMMiSSiON De DiSCiPliNe Du 26/01/11 - Affaire <strong>FFSA</strong> c/ M. Davy jeanney<br />

La Commission de Discipline de la <strong>FFSA</strong>, dans sa séance du mercredi 26/01/11 présidée par M. Jacques Le Gall, assisté par Mrs Jacques Diebolt et<br />

Alain Dubord en qualité d’assesseurs. Également présentes : Marie-Laure Gervais, représentante <strong>FFSA</strong> et Chantal Peruchon, secrétaire de séance<br />

RAPPel <strong>DeS</strong> FAItS et De lA PROCéDuRe<br />

Le 23/05/10, lors du Rallycross de Faleyras-Gironde, comptant pour le Championnat<br />

de France de Rallycross, le véhicule du concurrent nº 86, M. Davy Jeanney engagé<br />

en Division 1, a fait l’objet d’un contrôle de carburant.<br />

Le résultat de ce contrôle fait apparaître des valeurs non conformes aux dispositions<br />

de l’article 252.9.Carburant comburant de l’Annexe J 2010, à savoir, un indice<br />

d’octane RON supérieur à la valeur définie dans l’article cité ci-dessus (maximum<br />

admissible 102).<br />

Le 6/07/10, la Direction de la Réglementation de la <strong>FFSA</strong> adresse, par courrier<br />

au Président du Collège des commissaires sportifs le résultat de cette analyse. Le<br />

Président du Collège des commissaires sportifs, M. Patrice Prioux, informe M. Davy<br />

Jeanney par courrier en date du 8/07/10 que son carburant s’est révélé non-conforme<br />

et lui demande de bien vouloir lui fournir ses explications afin que le collège des<br />

commissaires sportifs puisse statuer valablement.<br />

Après avoir eu connaissance de ce résultat, M. Davy Jeanney, via son Conseil Maître<br />

Franck Nicolleau fait valoir, par courrier RAR en date du 19/07/10 adressé à M.<br />

Patrice Prioux, que la procédure de contrôle, telle que prévue à l’article VII-B des<br />

Prescriptions Générales de la <strong>FFSA</strong>, n’a pas été respectée ; que l’échantillon nº 2 ne<br />

lui a pas été remis personnellement et a été confié à un mécanicien de son équipe<br />

qui, n’ayant pas compris l’importance de cet échantillon, l’a jeté ;<br />

Après avoir pris connaissance des explications de M. Davy Jeanney communiquées<br />

via son conseil Me Franck Nicolleau et dans la mesure où l’échantillon nº 2 a été<br />

détruit, le Collège des commissaires sportifs décide de faire procéder par la <strong>FFSA</strong><br />

à l’analyse de l’échantillon nº 3 conformément aux dispositions de l’article VII B<br />

des prescriptions générales. Cette décision est notifiée à M. Davy Jeanney , via son<br />

Conseil, par courrier en date du 31/07/10.<br />

Par courrier en date du 15/10/10, la Direction de la réglementation <strong>FFSA</strong> indique au<br />

Président du collège des commissaires sportifs que les valeurs obtenues à l’issue de<br />

l’analyse de cet échantillon ne confirment pas les valeurs obtenues lors de l’analyse<br />

de l’échantillon nº 1, qu’en conséquence les résultats ne permettent plus d’établir<br />

la non-conformité.<br />

Par décision en date du 6/11/10, le Collège des commissaires sportifs, après délibération,<br />

décide d’exclure M. Davy Jeanney du meeting sans possibilité de retenir<br />

cette épreuve comme épreuve à décompter pour le Championnat de France 2010 de<br />

Rallycross Division 1 et formule une demande sanction disciplinaire auprès de la <strong>FFSA</strong>.<br />

Cette décision est notifiée à M. Davy Jeanney par courrier RAR le 12/11/10.<br />

Monsieur Davy Jeanney n’utilise pas son droit d’appel. Après instruction du dossier,<br />

la <strong>FFSA</strong>, par courrier RAR en date du 5/11/11, convoque M. David Jeanney à<br />

comparaître devant la commission discipline sur le fondement de l’article 2 bis du<br />

Règlement disciplinaire de la <strong>FFSA</strong>.<br />

Ont été également convoqués en qualité de témoin : M. François Bernard, Directeur<br />

de la Réglementation <strong>FFSA</strong> ainsi que M. Patrice Prioux, Président du Collège des<br />

commissaires sportifs du Rallycross de Faleyras-Gironde.<br />

lA COmmISSION De DISCIPlINe<br />

Vu la réglementation du guide licences 2010 ;<br />

Vu les dispositions de l’article 252.9.Carburant-Comburant de l’Annexe J 2010 ;<br />

Vu les Prescriptions Générales de la Réglementation Générale <strong>FFSA</strong> 2010 et particulièrement<br />

les dispositions de l’article VII-B - Analyses de carburant ;<br />

Vu le Règlement Disciplinaire <strong>FFSA</strong> 2010 ;<br />

Après avoir entendu la représentante de la <strong>FFSA</strong> en son rapport ;<br />

Après avoir pris connaissance des pièces versées au dossier ;<br />

Après avoir entendu à l’audience, M. Davy Jeanney ;<br />

Après avoir entendu à l’audience, M. François Bernard qui explique que lors d’un<br />

contrôle de carburant, après avoir reçu les résultats, la direction du Pôle Réglementation<br />

informe le Président du Collège des Commissaires Sportifs de l’épreuve en lui indiquant<br />

seulement si le contrôle est conforme ou pas, sans indication du résultat chiffré ;<br />

que le concurrent a le droit de demander que son échantillon soit contrôlé par un<br />

laboratoire agréé <strong>FFSA</strong> de son choix ; que si la 2 e analyse confirme la non-conformité,<br />

il a encore la possibilité de faire analyser le 3 e échantillon détenu par la <strong>FFSA</strong> ; que<br />

le Collège ne peut prendre sa décision qu’à l’issue de cette procédure ;<br />

Après avoir entendu M. Patrice Prioux qui explique que M. Davy Jeanney , après<br />

avoir été informé de sa non-conformité, a fait intervenir tout de suite un avocat qui<br />

a uniquement contesté la régularité de la procédure sans apporter d’explications sur<br />

le fond ; que, par ailleurs, le concurrent déclarait ne plus être en possession de son<br />

échantillon ; que ces éléments ont conduit le Collège des Commissaires Sportifs à<br />

prononcer l’exclusion de M. Davy Jeanney et à formuler une demande de sanction<br />

disciplinaire auprès de la <strong>FFSA</strong> ;<br />

Après avoir donné la parole en dernier à M. Davy Jeanney ;<br />

Après avoir informé les parties présentes que l’affaire était mise en délibéré et que<br />

la décision serait prononcée le 28/01/11 ;<br />

Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne étrangère à sa composition ;<br />

SuR Ce,<br />

Considérant qu’il est reproché à M. Davy Jeanney une non-conformité d’essence lors<br />

du Rallycross de Faleyras les 22 et 23/05/10 ;<br />

Considérant que M. Davy Jeanney fait valoir qu’il est novice dans le sport automobile ;<br />

qu’il loue le véhicule et ne s’occupe que du pilotage ; que lorsqu’il a reçu, plus de 30<br />

jours après la course, le courrier l’informant de la non-conformité de son carburant,<br />

le mécanicien du Team avait déjà jeté l’échantillon nº 2 ; que ce n’est pas lui personnellement<br />

qui a fait intervenir Me Franck Nicolleau mais le loueur du véhicule ;<br />

Considérant qu’il ressort de la procédure, définie à l’article VII-B - Analyses de carburant<br />

issue des Prescriptions générales de la réglementation <strong>FFSA</strong> 2010 :<br />

- que lors d’un contrôle de carburant, trois échantillons sont prélevés dans le réservoir<br />

du concurrent :<br />

1. l’échantillon nº 1 pour la 1 re analyse dans un laboratoire agréé par la <strong>FFSA</strong><br />

2. l’échantillon nº 2 pour le concurrent qui, en cas de désaccord, doit l’envoyer dans<br />

les 3 jours dans un laboratoire de son choix agréé par la <strong>FFSA</strong><br />

3. l’échantillon nº 3 pour la <strong>FFSA</strong> qui si le 2 e échantillon dépasse toujours la tolérance<br />

définie par deux analyses, en cas de désaccord ; envoie ce 3 e échantillon dans un<br />

laboratoire agréé de son choix ;<br />

Considérant que la seconde analyse a été effectuée sur l’échantillon nº 3 détenu par<br />

la <strong>FFSA</strong> ; que cette seconde analyse a révélé que les mesures du carburant étaient<br />

conformes ; que lorsque des résultats se révèlent divergents, seul le résultat favorable<br />

au concurrent doit être retenu ; qu’en l’espèce le carburant de M. Davy Jeanney doit<br />

être déclaré conforme ;<br />

Considérant dès lors qu’il n’y a pas lieu d’entrer en voie de sanction à l’encontre de<br />

M. Davy Jeanney ;<br />

PAR CeS mOtIFS,<br />

tRiBuNAl D’APPel DiSCiPliNAiRe Du 18/03/11<br />

Appel ASA Corsica c/ décision Commission de Discipline du 05/01/11<br />

RAPPel <strong>DeS</strong> FAItS et De lA PROCéDuRe<br />

L’ASA Corsica, affiliée à la <strong>FFSA</strong>, rattachée au Comité Régional du Sport Automobile (CRSA)<br />

Corse, prise en la personne de son Président en exercice, est régulièrement convoquée,<br />

par lettre RAR en date du 20/12/10, à comparaître devant la Commission de Discipline<br />

du 5 janvier 2011 pour ne pas avoir réglé au Comité précité la somme de 16 250 € dans<br />

le délai qui lui était imparti dans le courrier RAR de la <strong>FFSA</strong> du 25/11/10.<br />

Par décision, mise en délibéré le 7/01/11, la Commission de Discipline inflige à l’ASA<br />

Corsica : une pénalité pécuniaire de deux mille euros et une suspension de toute activité<br />

jusqu’à complet paiement à la <strong>FFSA</strong> de la somme de 18 250 € correspondant au montant<br />

Déclare M. Davy Jeanney relaxé des fins de poursuites engagées à son encontre<br />

Le Tribunal d’appel disciplinaire de la <strong>FFSA</strong>, dans sa séance du 18/03/11, présidé par M. Jean-Christophe Leroy, assisté par Mrs Lucien-François Bernard<br />

et Francis Murac, en qualité d’assesseur. Également présentes : Marie-Laure Gervais, représentante <strong>FFSA</strong> et Chantal Péruchon, secrétaire de séance.<br />

de cette pénalité pécuniaire et au montant de la somme due au CRSA Corse.<br />

En outre, considérant les circonstances de l’espèce et, notamment, le montant particulièrement<br />

élevé de la somme due, l’ancienneté de la dette ainsi que les nombreux délais<br />

de paiement accordés par le CRSA Corse, la commission de discipline décide, en vertu<br />

du troisième alinéa de l’article 15 du règlement disciplinaire de la <strong>FFSA</strong>, que tout appel<br />

introduit à l’encontre de cette décision ne sera pas suspensif.<br />

Cette décision est notifiée à l’ASA Corsica par télécopie le 10/01/11 et par voie d’huissier<br />

le 12/01/11. L’ASA Corsica règle la somme demandée par virement ; celle-ci est créditée<br />

sur le compte de la <strong>FFSA</strong> le 19/01/11.<br />

Par lettre recommandée AR envoyée le 20/01/11, l’ASA Corsica représentée par son<br />

>>><br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 39


DéCiSionS<br />

>>><br />

Président, M. Pierre Boï, fait part de sa volonté de faire appel de cette décision. A cet<br />

égard, l’appelant précise : « (…) le règlement opéré de la somme de 18 250 € l’a été en vertu<br />

de l’exécution provisoire nonobstant appel éventuel dont la Commission de discipline de première<br />

instance avait estimé utile de revêtir sa décision ».<br />

L’ASA Corsica, représentée par son Président, est convoquée le 18/03/11 devant le Tribunal<br />

d’appel disciplinaire par lettre RAR en date du 21/02/11 afin de soutenir sa requête.<br />

M. Dini, Président du CRSA Corse, est invité à comparaître à l’audience en qualité de<br />

témoin afin qu’un éclairage complet soit apporté aux membres du Tribunal d’appel<br />

disciplinaire.<br />

Par télécopie, reçue par la <strong>FFSA</strong> le 17/03/11 à 17 heures 43, l’ASA Corsica, par le biais<br />

de son conseil Me Roger Darmanin, adresse un mémoire d’appel au Tribunal d’Appel<br />

Disciplinaire.<br />

le tRIBuNAl D’APPel DISCIPlINAIRe<br />

Vu le guide Licences 2010 ;<br />

Vu le Règlement Disciplinaire <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />

Vu la décision de la Commission de Discipline de la <strong>FFSA</strong> en date du 5/01/11 ;<br />

Vu la lettre d’appel de l’ASA Corsica du 20/01/11, notifiée à la <strong>FFSA</strong> le 21/01/11 ;<br />

Après avoir pris connaissance de l’ensemble des pièces du dossier ;<br />

Après avoir entendu le rapport exposant les faits et rappelant les conditions du déroulement<br />

de la procédure ;<br />

Après avoir entendu M. Pierre Boï, Président de l’ASA Corsica qui expose :<br />

• que le CRSA Corse a été créé en octobre 2005 ;<br />

• que quelques mois après, lors d’un bureau du CRSA, il a été décidé de continuer les<br />

quotes-parts licences afin de payer la remise des prix du Comité en fin d’année ;<br />

• que c’était une obligation pour l’ASA et c’est la raison pour laquelle cette dernière a<br />

réglé jusqu’en 2007 ;<br />

• que logiquement, les tarifs doivent être fixés en assemblée générale et votés à l’unanimité<br />

;<br />

• que le CRSA Corse ne produit jamais de facture pour les montants qu’il perçoit pour<br />

ces quotes-parts.<br />

Après avoir entendu le témoignage et les explications de M. Gilbert Dini, Président du<br />

CRSA Corse sur :<br />

• la réunion du Comité Directeur qui a décidé de la création des quotes-parts licences<br />

au cours de laquelle M. Pierre Boï, Président de l’ASA Corsica, était présent et n’a<br />

formulé aucune opposition ;<br />

• les réunions ultérieures du Comité qui ont décidé du montant desdites quotes-parts<br />

au cours desquelles M. Pierre Boï, était également présent ;<br />

• l’historique des différents courriers adressés par l’ASA Corsica au CRSA Corse demandant<br />

des facilités de paiement qui ont toutes été acceptées par le CRSA Corse, notamment<br />

lors du Comité Directeur du 30/01/10 en présence de la Trésorière de l’ASA et de son<br />

Président qui a remercié le Comité pour les délais de paiement qui lui étaient accordés et qui<br />

s’est engagée à faire le nécessaire pour solder ses dettes avant la fin de l’année 2010.<br />

Après avoir entendu, Me Roger Darmanin, Conseil de l’ASA Corsica, qui soulève des<br />

moyens de fond et de forme ;<br />

Après avoir donné la parole en dernier à M. Pierre Boï pour l’ASA Corsica ;<br />

Sur quoi, après avoir informé les parties présentes que l’affaire était mise en délibéré et<br />

que la décision serait prononcée le 25/03/11 ;<br />

Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne étrangère à sa composition ;<br />

SuR Ce,<br />

Concernant les points de nullité soulevés par l’appelant, l’ASA Corsica, sur la forme :<br />

- Sur la nullité de la convocation<br />

Attendu que l’appelant soutient que si la convocation a bien été adressée au représentant<br />

statutaire de l’ASA Corsica, il aurait fallu que l’ASA Corsica soit également convoquée en<br />

sa qualité de personne morale ;<br />

Mais attendu que l’article 9 alinéa 1 dispose que : « La personne poursuivie et, le cas échéant,<br />

les personnes investies de l’autorité parentale sont convoquées par le représentant de la <strong>FFSA</strong><br />

chargé de l’instruction devant l’organe disciplinaire, par l’envoi d’un document énonçant les<br />

griefs retenus sous forme d’une lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou par<br />

tout autre moyen permettant de faire la preuve de sa réception par le destinataire (remise par<br />

voie d’huissier, remise en mains propres avec décharge, etc), quinze jours au moins avant la date<br />

de la séance. Lorsque la procédure disciplinaire est engagée à l’encontre d’une personne morale,<br />

son représentant statutaire est convoqué dans les mêmes conditions. » ; que le représentant<br />

statutaire de l’ASA Corsica est en l’espèce son Président, que, dès lors, la <strong>FFSA</strong>, en adressant<br />

la convocation au Président de l’ASA Corsica et en mentionnant dans la convocation «<br />

l’ASA Corsica, représentée, par son Président en exercice, est convoquée à comparaître le (…)<br />

devant la Commission de Discipline de la <strong>FFSA</strong> » a respecté les dispositions de l’article 9<br />

alinéa 1 du règlement disciplinaire de la <strong>FFSA</strong>.<br />

- Sur le non respect du délai de convocation<br />

Attendu que l’appelant soutient que le délai de convocation à respecter est d’une durée<br />

minimale de 15 jours devant séparer la réception et non l’envoi de la convocation de la<br />

date de tenue de la Commission disciplinaire ;<br />

mais attendu :<br />

aux termes de l’article 9 du règlement disciplinaire de la <strong>FFSA</strong>, il est indiqué que la personne<br />

poursuivie est convoquée par le représentant de la <strong>FFSA</strong> chargé de l’instruction<br />

40 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

devant l’organe disciplinaire, par l’envoi d’un document énonçant les griefs retenus sous<br />

forme d’une lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou par tout autre<br />

moyen permettant de faire la preuve de sa réception par le destinataire (…), quinze jours<br />

avant la date de la séance ;<br />

• qu’au regard de ces dispositions, au demeurant conformes au règlement disciplinairetype<br />

des fédérations sportives annexé au code du sport, le respect du délai de 15<br />

jours s’apprécie au jour de l’envoi de la convocation par la <strong>FFSA</strong> et non au jour de sa<br />

réception par la personne poursuivie disciplinairement ; qu’en effet, que la sécurité<br />

juridique des procédures disciplinaires ne saurait dépendre du délai nécessaire à leur<br />

acheminement par voie postale ;<br />

• que le cachet de la poste atteste que la convocation contestée a été adressée au représentant<br />

statutaire de la personne morale le<br />

20/12/10, soit plus de quinze jours avant la date d’audience de la Commission de discipline<br />

du 5/01/ 11 ;<br />

• qu’en outre, si le délai de convocation lui faisait grief, l’appelant aurait pu formuler,<br />

comme les règlements le lui permettent, une demande de report à une date ultérieure,<br />

qui lui aurait été obligatoirement accordée ;<br />

• que, dès lors, les dispositions de l’article 9 du règlement disciplinaire ont été scrupuleusement<br />

respectées en l’espèce ;<br />

- Sur la nullité de la procédure pour absence illicite d’une instruction préalable<br />

Attendu que l’appelant soutient que, Melle Marie-Laure Gervais, en qualité de représentante<br />

<strong>FFSA</strong> chargée de l’instruction, a établi un rapport conformément aux dispositions<br />

de l’article 7 du règlement disciplinaire de la <strong>FFSA</strong> ;<br />

Mais attendu que ce rapport peut être consulté par la personne convoquée (ou son<br />

défenseur) avant la séance si elle en formule expressément la demande ; qu’en l’espèce<br />

tel ne fut pas le cas ; que dès lors les dispositions de l’article 7 du règlement disciplinaire<br />

ont été scrupuleusement respectées en l’espèce ;<br />

Attendu qu’il s’ensuit que c’est à bon droit que la Commission de Discipline a pu rejeter<br />

l’ensemble des moyens de forme soulevés par l’ASA Corsica.<br />

Concernant les points soulevés par l’appelant, l’ASA Corsica, sur le fond :<br />

Attendu que l’ASA Corsica fait valoir, en substance, que le CRSA Corse, en sa qualité<br />

d’association, est principalement régi par les dispositions de la loi de 1901 « relative au<br />

contrat d’association » et son décret d’application du 16 août 1901 ; que le CRSA Corse<br />

n’aurait pas respecté les dispositions de l’article 5 alinéa 5 de la loi du 1er juillet 1901 ;<br />

que ce dernier aurait également violé les statuts tant concernant la définition des membres<br />

que concernant les engagements financiers de ces derniers ; qu’à ce titre, la réclamation<br />

d’une quote-part des licences devant être reversée au CRSA Corse serait purement et<br />

simplement illicite car il s’agirait d’un nouvel engagement non prévu aux statuts ; qu’en<br />

outre, le Comité Directeur du CRSA Corse n’avait pas le pouvoir pour voter cette quotepart<br />

et qu’il aurait du y avoir décision de l’assemblée générale du CRSA Corse votée à<br />

l’unanimité ; qu’enfin, l’ASA Corsica a assigné le CRSA Corse devant le Tribunal de Grande<br />

Instance d’Ajaccio par une action aux fins, notamment, de répétition de l’indu ;<br />

mais attendu :<br />

• qu’il est reproché à l’ASA Corsica de ne pas avoir réglé la somme de 16 250 € dans le<br />

délai qui lui était imparti dans la mise en demeure de la <strong>FFSA</strong> en date du 25/11/10 ;<br />

que cette somme correspond au non-règlement de la quote-part des licences devant<br />

être reversée au CRSA Corse ; qu’il n’appartient pas au Tribunal d’Appel Disciplinaire<br />

de se prononcer sur les moyens soulevés par l’ASA Corsica relatifs à la violation des<br />

dispositions la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association qui relèvent de<br />

la seule compétence du juge judiciaire ;<br />

• qu’au demeurant il ressort des pièces du dossier que le principe et les modalités de<br />

versement de la quote-part précitée ont bien été adoptés par le Comité Directeur du<br />

CRSA Corse auquel M. Pierre Boï, Président de l’ASA Corsica, assistait et que ce dernier<br />

ne s’y est pas opposé ;<br />

• que l’ASA Corsica a payé la quote-part précitée jusqu’en 2007 et que, par la suite, cette<br />

dernière a demandé des délais pour le paiement de sa dette qui ont tous été acceptés<br />

par le CRSA Corse ;<br />

• que l’ASA Corsica pour justifier le non-paiement de sa dette a constamment invoqué des<br />

difficultés financières et, à aucun moment, n’a contesté ou remis en cause le fondement<br />

de ladite dette ; que c’est seulement par sommation d’huissier, en date du 25/08/10,<br />

que l’association a remis en cause l’existence de cette quote-part ;<br />

• qu’en outre, les quotes-parts réclamées ont été réglées par les autres associations membres<br />

du CRSA Corse ;<br />

• que l’ASA Corsica n’a pas réglé la somme restant due dans les délais qui lui ont été<br />

accordés, tant par le CRSA Corse que par la <strong>FFSA</strong> dans sa mise en demeure en date<br />

du 25/11/10 ;<br />

• qu’en cause d’appel, l’ASA Corsica n’a soumis aucun élément nouveau de nature à<br />

réformer la décision prononcée par la Commission de discipline ;<br />

Attendu dès lors, que ces retards de paiement, préjudiciables au CRSA Corse, sont<br />

constitutifs de l’infraction visée à l’article 2bis.4 du règlement disciplinaire de la <strong>FFSA</strong> qui<br />

dispose : « Pourra se voir infliger une des sanctions prévues à l’article 2, tout membre, association<br />

sportive, ou licencié (personne morale ou personne physique), qui aura par son comportement<br />

manqué à la morale et à l’éthique sportive, nui aux intérêts supérieurs du sport automobile et/<br />

ou notamment : (...) 4. qui par ses propos, ses actes ou ses écrits aura porté un préjudice moral<br />

ou matériel à la <strong>FFSA</strong>, à ses membres ou à ses licenciés. (…) »


PAR CeS mOtIFS,<br />

Confirme, dans toutes ses dispositions, la sanction prononcée à l’encontre de l’ASA<br />

Corsica par la Commission de Discipline <strong>FFSA</strong> du 5/01/11.<br />

Dit que la présente décision sera notifiée à l’ASA Corsica dans les termes et conditions<br />

de l’article 18 du Règlement Disciplinaire <strong>FFSA</strong>.<br />

Dit enfin que la présente décision est susceptible de recours devant les juridictions<br />

administratives dans un délai de deux mois à compter de sa notification<br />

et dans le respect des articles L. 141-4 et R. 141-5 et suivants du Code du sport.<br />

tRiBuNAl D’APPel DiSCiPliNAiRe Du 18/03/11<br />

Appel de M. jean Guikas c/ décision Commission de Discipline du 14/01/10<br />

Le Tribunal d’Appel Disciplinaire de la <strong>FFSA</strong>, dans sa séance du 18 mars 2011, présidée par M. Jean-Christophe Leroy, assisté par Mrs Francis Murac et<br />

Lucien-François Bernard, en qualité d’assesseurs. Egalement présentes : Marie-Laure Gervais, représentante <strong>FFSA</strong> et Chantal Péruchon, secrétaire de séance.<br />

RAPPel <strong>DeS</strong> FAItS et De lA PROCéDuRe<br />

M. Jean Guikas a participé aux Dix Mille Tours, organisés les 9 et 10/10/10 sur le<br />

Circuit Paul Ricard, en Classic Endurance Racing (CER 1) avec le véhicule n° 49 et en<br />

Classic Endurance Racing (CER 2) avec le véhicule n°97. Lors de la course CER1, la<br />

Direction de course lui présente le panneau « Drive Through » pour non respect de la<br />

route de course, et ce durant quatre tours et, ensuite le drapeau noir pendant 2 tours.<br />

M. Jean Guikas ne s’arrête qu’au dixième tour. Après avoir pris connaissance du rapport<br />

établi par le Directeur de Course sur le comportement de M. Jean Guikas, le Collège<br />

des commissaires sportifs convoque ce dernier et, après l’avoir entendu lui notifie son<br />

exclusion de la course CER1 le 10/10/10 à 10h30.<br />

Lors de la course CER 2, le Directeur de Course présente, à quatre reprises, à M. Jean<br />

Guikas le panneau « Stop and go » pour non respect du temps d’arrêt prévu lors du pit<br />

stop et, plus tard le drapeau noir durant 3 tours sans que ce dernier n’en tienne compte.<br />

Le Collège des Commissaires Sportifs le convoque à nouveau afin de l’entendre et lui<br />

signifie son exclusion du plateau 2 et, considérant qu’il s’agit d’une récidive, l’informe<br />

qu’une demande de sanction disciplinaire sera introduite auprès de la <strong>FFSA</strong>. M. Jean<br />

Guikas reçoit notification de cette décision le 10/10/10 à 17h05. Ce dernier n’utilise<br />

pas son droit d’appel.<br />

La <strong>FFSA</strong>, après instruction du dossier, convoque par lettre RAR en date du<br />

24/11/10 M. Jean Guikas devant la commission de discipline du<br />

14/12/10 pour non respect de la réglementation et de la signalisation lors des Dix<br />

Mille Tours 2010.<br />

La Commission de Discipline du 14/12/10 décide alors d’infliger à M. Jean Guikas une<br />

suspension de toutes licences d’une durée de 18 mois dont 12 mois avec sursis.<br />

Cette décision est envoyée à M. Jean Guikas par lettre RAR en date du 3/02/11 et<br />

réceptionnée le 12/02/11. Par lettre RAR du 14/02/11, M. Jean Guikas fait appel de<br />

cette décision auprès de la <strong>FFSA</strong>. Par courrier RAR en date du 21/02/11, M. Jean Guikas<br />

est convoqué à comparaitre par devant le Tribunal d’appel disciplinaire du 18/03/11<br />

afin de soutenir sa requête. M. Bernard Geffroy, Directeur de Course, est également<br />

convoqué en qualité de témoin à l’audience :<br />

le tRIBuNAl D’APPel DISCIPlINAIRe<br />

Vu le guide Licences 2010 ;<br />

Vu le Guide Licence 2010 ;<br />

Vu les Prescriptions Générales de la Réglementation Générale <strong>FFSA</strong> 2010 ;<br />

Vu la Réglementation des Circuits 2010 ;<br />

Vu le Règlement Particulier de l’épreuve Classic Endurance Racing ;<br />

Vu le Règlement Disciplinaire <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />

Après avoir pris connaissance des pièces versées au dossier ;<br />

Après avoir pris acte du mail de M. Bernard Geffroy aux termes duquel il s’excuse de<br />

ne pouvoir se présenter à l’audience ;<br />

Après avoir entendu le rapport exposant les faits et rappelant les conditions du dérou-<br />

RAPPel <strong>DeS</strong> FAItS et De lA PROCéDuRe<br />

Le 4/09/06, M. David Le Van, licence n°33265, est convoqué devant la<br />

Commission de Discipline pour ne pas avoir réglé à l’ASA du Rhône la somme<br />

de 1072 € au titre de sa licence, de sa cotisation ASA 2006 et de son engagement<br />

au 58 e rallye Lyon Charbonnières Rhône. La Commission de Discipline<br />

du 4/09/06 décide de lui infliger une pénalité pécuniaire de 1000 € et de lui<br />

accorder un délai de 15 jours, à compter de la réception de la décision, pour<br />

régler cette pénalité et les 1072 € dus à l’ASA du Rhône, faute de quoi il sera<br />

suspendu de toutes licences jusqu’à complet paiement des sommes précitées.<br />

M. David Le Van n’ayant pas réglé la somme de 2072 € dans le délai qui lui<br />

était imparti, est suspendu de toutes licences le 27/10/06.<br />

lement de la procédure ;<br />

Après avoir entendu les explications de M. Jean Guikas et après lui avoir donné la<br />

parole en dernier ;<br />

Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne étrangère au Tribunal ;<br />

SuR Ce,<br />

Attendu que M. Jean Guikas reconnaît ne pas avoir vu les panneaux qui lui ont été<br />

présentés, ni le drapeau noir mais fait valoir que durant cette course il a dû porter un «<br />

Hans » qui ne lui permettait pas de tourner la tête ; qu’à l’endroit où se trouvait le drapeau<br />

noir la concentration est au maximum car les voitures passent à 200km/h ; que c’est la<br />

première fois, depuis 1998 qu’il fait de la compétition, qu’il rencontre ce problème ; qu’il<br />

ne s’agit pas d’un refus délibéré de sa part de respecter la signalisation ; qu’il est plutôt<br />

considéré comme un pilote respectueux et, qu’à ce titre, M. Jean Marc Luco, vainqueur<br />

de la course, le confirme dans une attestation qu’il a versée au dossier ;<br />

Mais attendu que M. Jean Guikas, en sa qualité de pilote expérimenté, ne pouvait ignorer<br />

la réglementation et la signalisation au cours de l’épreuve ;<br />

Attendu que les faits reprochés à M. Jean Guikas sont avérés ;<br />

Attendu, dès lors, que le Tribunal considère que la Commission de discipline du 14/12/10<br />

a fait une juste qualification juridique et appréciation des faits, en jugeant, en l’espèce,<br />

que les faits reprochés à M. Jean Guikas sont constitutifs des infractions disciplinaires<br />

prévues à l’article 2.bis.4 et 2bis.6 du Règlement Disciplinaire de la <strong>FFSA</strong> qui disposent<br />

: « Pourra se voir infliger une des sanctions prévues à l’article 2, tout membre, association<br />

sportive, ou licencié, qui aura par son comportement manqué à la morale et à l’éthique sportive,<br />

nui aux intérêts supérieurs du sport automobile et/ou notamment : (…) 4. qui par ses propos,<br />

ses actes, ou ses écrits aura porté un préjudice moral ou matériel à la <strong>FFSA</strong>, à ses membres ou<br />

à ses licenciés ; (…) ; 6. qui aura refusé de se soumettre à une décision de la <strong>FFSA</strong> ; (…) »<br />

Considérant les circonstances de l’espèce, et notamment le fait que M. Jean Guikas, a été<br />

exclu le matin du meeting à l’issue de la course CER1 pour avoir enfreint la réglementation<br />

<strong>FFSA</strong> des Circuits et a réitéré l’infraction au cours de la course CER 2 ;<br />

Attendu qu’en cause d’appel, M. Jean Guikas n’a soumis aucun élément nouveau de<br />

nature à inciter le Tribunal à modérer la sanction prononcée en première instance.<br />

PAR CeS mOtIFS,<br />

Déclare l’appel interjeté par M. Jean Guikas recevable en la forme ;<br />

Confirme la décision de la Commission de Discipline du 14/12/10 dans toutes ses<br />

dispositions ;<br />

Dit que la présente décision sera notifiée à M. Jean Guikas dans les termes<br />

et conditions de l’article 18 du règlement disciplinaire <strong>FFSA</strong> ;<br />

Dit enfin que la présente décision est susceptible de recours devant les juridictions<br />

administratives dans un délai de deux mois à compter de sa notification<br />

et dans le respect des articles L. 141-4 et R. 141-5 et suivants du Code du sport.<br />

Appel David le Van c/ décision Commission de Discipline <strong>FFSA</strong> du 26/11/11<br />

Le Tribunal d’Appel Disciplinaire de la <strong>FFSA</strong>, dans sa séance du vendredi 18/03/11, présidée par M. Jean Christophe Leroy, assisté par Mrs Francis Murac et<br />

Lucien-François Bernard, en qualité d’assesseurs. Egalement présentes : Chantal Péruchon, secrétaire de séance et Claire Migliorini, représentante <strong>FFSA</strong>.<br />

Lors du rallye Monts et Coteaux des 19 et 20/11/10, M. Albert Hurard, Directeur<br />

de Course est alerté par un membre de l’ASA du Rhône qu’un concurrent,<br />

M. David Le Van, qu’il connaît, participe au rallye avec la licence n°188115<br />

alors qu’il est suspendu de licences dans son ASA sous le n° 33265.<br />

M. Albert Hurard ayant un doute quant à l’identité de ce pilote, attire l’attention<br />

de la <strong>FFSA</strong> sur ce point par courriel en date du 5/12/10.<br />

La <strong>FFSA</strong>, lors de l’instruction du dossier constate :<br />

- que la demande d’engagement au 58e rallye Lyon Charbonnières Rhône 2006<br />

est rédigée au nom de David Levan ;<br />

- que, néanmoins, sur sa demande de création de licence en 2009 et de renouvellement<br />

en 2010 celui-ci a orthographié son nom avec un trait d’union<br />

(Le-Van) ;<br />

>>><br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 41


DéCiSionS<br />

>>><br />

- que du fait de l’ajout du trait d’union, il lui a été délivré une nouvelle licence<br />

sous le numéro 188115 ;<br />

- que le numéro de permis de conduire et la date et le lieu de naissance du pilote<br />

inscrits sur les documents susmentionnés sont identiques ;<br />

- que, par conséquent, il ne fait aucun doute qu’il s’agit de la même personne.<br />

Dès lors, le Président de la Commission de Discipline de la <strong>FFSA</strong>, par courrier<br />

en date du 23/12/10, décide d’introduire une demande de sanction disciplinaire<br />

à l’encontre de M. David Le Van. M. David Le Van, est convoqué, par lettre<br />

recommandée avec accusé de réception en date du 6/01/11 à comparaître devant<br />

la Commission de Discipline <strong>FFSA</strong> du 26/01/11.<br />

L’intéressé s’est ensuite rapproché de la <strong>FFSA</strong> par deux courriels : le 23/11/11<br />

afin d’expliquer sa version des faits ; le 24/01/11 afin de faire parvenir des copies<br />

de sa carte d’identité et de son permis de conduire.<br />

M. David Le Van ne s’est pas présenté devant la Commission de Discipline <strong>FFSA</strong>.<br />

Après étude des pièces versées au dossier, celle-ci a prononcé la radiation de<br />

l’intéressé avec extension à toutes les ASN membres de la FIA et obligation de<br />

s’acquitter de sa dette de 2 072 - .<br />

Cette décision a été notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception à<br />

M. David Le Van le 14/02/11.<br />

M. David Le Van a interjeté appel par un courrier recommandé du 22/02/11<br />

(daté par erreur au 22/01/11).<br />

M. David Le Van a été régulièrement convoqué à comparaître devant le Tribunal<br />

d’Appel Disciplinaire par lettre recommandée avec accusé de réception le<br />

28/02/11, afin de soutenir son appel. M. David Le Van ne s’est pas présenté<br />

devant le Tribunal d’Appel Disciplinaire.<br />

le tRIBuNAl D’APPel DISCIPlINAIRe<br />

Vu le Guide Licence 2010 ;<br />

Vu les Prescriptions Générales de la Réglementation Générale <strong>FFSA</strong> 2010 ;<br />

Vu le Règlement Disciplinaire <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />

Après avoir pris note de l’absence non justifiée de M. David Le Van ;<br />

Après avoir pris connaissance des pièces versées au dossier et notamment du<br />

courrier d’appel de M. David Le Van dans lequel il explique :<br />

Concernant le paiement de sa dette de 2072 € :<br />

- que sa société a été mise en liquidation judiciaire en 2006 ; qu’il n’a donc pas<br />

pu régler à l’ASA du Rhône sa licence, sa cotisation et ses droits d’engagement<br />

cette année là ;<br />

- qu’il comptait s’acquitter de sa dette de 2072 € grâce à l’aide d’un sponsor<br />

désireux d’investir sur sa saison 2011 ;<br />

- que, suite à la décision de radiation prononcée par la Commission de 1ère<br />

instance, il ne peut souscrire de licence et courir en 2011; qu’en conséquence,<br />

il ne peut plus bénéficier de l’aide financière dudit sponsor.<br />

Concernant la modification de l’orthographe de son nom<br />

- que depuis la prise de sa 1ère licence, son nom n’a jamais été orthographié<br />

correctement ;<br />

- qu’il a décidé d’écrire son nom de famille avec un trait d’union entre Le et Van<br />

pour montrer qu’il s’écrivait en deux mots ;<br />

- qu’il n’avait aucunement l’intention de nuire aux intérêts du sport automobile<br />

et de se soustraire à une décision fédérale.<br />

Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne étrangère au Tribunal ;<br />

COMMiSSiON De DiSCiPliNe Du 9 MARS 2011<br />

Affaire <strong>FFSA</strong> c/ Fabrice Robert<br />

La Commission de Discipline de la <strong>FFSA</strong>, dans sa séance du 9/03/11, présidée par M. Jacques Le Gall, assisté en qualité d’assesseur par Mrs Jean-Claude<br />

Labeyrie et Jean-Michel Proust. Egalement présentes : Mme Marie-Laure Gervais, représentante de la <strong>FFSA</strong> et Mme Chantal Peruchon, secrétaire de séance.<br />

RAPPel <strong>DeS</strong> FAItS et De lA PROCéDuRe<br />

Le 5/12/10, lors du Rallye national FM Compétition organisé par l’ASA Sud,<br />

M. Fabrice Robert, concurrent n°73, en apprenant l’annulation de l’épreuve<br />

spéciale n°5 et, de fait, la perte de sa première place de groupe, insulte le<br />

collège des commissaires sportifs ainsi que les officiels présents. Il porte<br />

réclamation mais celle-ci est déclarée irrecevable en raison de l’absence du<br />

chèque de caution de 680 €, c’est alors qu’il arrache tous les documents<br />

officiels figurant sur le panneau d’affichage. M. Fabrice Robert se rend ensuite<br />

au podium de la remise des prix et là, s’empare du micro tenu par le speaker,<br />

insulte publiquement toute la direction de course, lance le micro sur les<br />

spectateurs obligeant le service d’ordre à intervenir. La remise des prix s’est<br />

poursuivie sans micro car celui-ci était cassé. Le lendemain, M. Fabrice Robert<br />

réitère ses insultes sur une radio locale très écoutée (Free dom). Au vu de ces<br />

faits, le Collège des commissaires sportifs introduit une demande de sanction<br />

disciplinaire à l’encontre de M. Fabrice Robert auprès de la <strong>FFSA</strong>.<br />

La <strong>FFSA</strong>, après instruction du dossier, convoque par lettre RAR en date du<br />

42 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

SuR Ce,<br />

Attendu tout d’abord que sur sa demande d’engagement au rallye Lyon<br />

Charbonnières en date du 29 mars 2006, M. David Le Van a écrit son nom « Le<br />

Van » ; que cette orthographe se révèle être la bonne comme en témoignent son<br />

permis de conduire et sa carte d’identité ;<br />

Attendu, cependant, que, suite à la décision de suspension de licence de 2006 M.<br />

David Le Van a modifié l’orthographe de son nom de famille en l’écrivant « Le-Van<br />

» à plusieurs reprises : Demande de création de licence en 2009 ; demande de<br />

renouvellement de licence en 2010 ; demande d’extension de licence en 2010.<br />

Attendu que M. David Le Van explique qu’il a ajouté un trait d’union entre Le et<br />

Van dans l’unique but de montrer que son nom de famille s’écrit bien en deux<br />

mots ; qu’il n’avait pas l’intention de commettre de fraude ;<br />

Attendu également que M. David Le Van précise dans son courriel du 23/01/11<br />

que la <strong>FFSA</strong> aurait du vérifier son identité lors de sa demande de licence en 2009<br />

; qu’alors elle aurait vu qu’il était suspendu de licence car « sa date et son lieu<br />

de naissance étaient les mêmes » que sur sa demande en 2006 ;<br />

Attendu dès lors que, par ces propos, M. David Le Van reconnaît qu’il avait<br />

pleine connaissance de la suspension dont il fait l’objet ; que, malgré tout il a<br />

procédé à une demande de création de licence en 2009 ; qu’en effectuant cette<br />

demande, il savait qu’il commettait une faute ;<br />

Attendu qu’il ressort de tout ce qui précède que M. David Le Van n’a pas respecté<br />

la décision fédérale dont il fait l’objet depuis 2006 ; que cet acte est constitutif<br />

d’une infraction disciplinaire au sens de l’article 2 bis du règlement disciplinaire<br />

<strong>FFSA</strong> ;<br />

Attendu que les faits reprochés à M. David Le Van ne sont pas contestables et<br />

justifient pleinement une sanction disciplinaire ;<br />

Attendu que les arguments avancés par M. David Le Van ne sauraient l’exonérer<br />

de sa responsabilité et de la faute commise ;<br />

Attendu cependant qu’il apparaît au Tribunal Disciplinaire d’Appel <strong>FFSA</strong> que<br />

la sanction de radiation infligée à M. David Le Van est trop lourde et disproportionnée<br />

au regard de la nature des agissements de ce dernier.<br />

PAR CeS mOtIFS,<br />

Déclare l’appel interjeté par M. David Le Van recevable en la forme ;<br />

Confirme la décision de la Commission de Discipline du 26/01/11 quant à<br />

la matérialité des faits reprochés à M. David Le Van mais dit qu’il y a lieu de<br />

réduire la sanction prononcée en première instance en commuant la radiation<br />

infligée à M. David Le Van en une suspension de toutes licences d’une<br />

durée d’un an qui prendra effet à compter du règlement complet de la somme<br />

de 2072 euros dont M. David Le Van demeure redevable envers la <strong>FFSA</strong> en<br />

application de la décision de la Commission de Discipline du 04/09/06 ;<br />

Dit en outre que M. David Le Van sera condamné aux dépens à hauteur<br />

de 175 euros en vertu de l’article 2 du règlement disciplinaire <strong>FFSA</strong>.<br />

Dit que la présente décision sera notifiée à M. David Le Van dans les termes<br />

et conditions de l’article 18 du règlement disciplinaire <strong>FFSA</strong> ;<br />

Dit enfin que cette décision sera transmise au CRSA Rhône Alpes et Auvergne<br />

ainsi qu’aux ASA du Rhône et Ondaine et publiée dans le prochain France Auto.<br />

15/02/11 M. Fabrice Robert devant la commission de discipline du 23/02/11.<br />

En raison d’une erreur dans l’adresse de M. Fabrice Robert, la date d’audience<br />

est reportée au 9/03/11.<br />

lA COmmISSION De DISCIPlINe<br />

Vu la réglementation du Guide licence 2010 ;<br />

Vu les Prescriptions Générales de la Réglementation Générale <strong>FFSA</strong> 2010 ;<br />

Vu le Règlement Disciplinaire <strong>FFSA</strong> 2010 ;<br />

Après avoir entendu la représentante de la <strong>FFSA</strong> en son rapport ;<br />

Après avoir pris connaissance des pièces versées au dossier et notamment :<br />

n du courrier en date du 6/12/10 de M. Lilian Ethévé, Directeur de course,<br />

aux termes duquel il confirme les faits relatés ci-dessus mais ajoute :<br />

• que durant ce rallye, il a travaillé dans des conditions très difficiles au<br />

niveau du chronométrage ;<br />

• que l’épreuve spéciale n°5 a été annulée compte tenu de l’absence de<br />

pointage et de nombreuses anomalies de temps sur certains carnets de<br />

bord des concurrents probablement dues à la défaillance de chronos et à


des problèmes d’organisation.<br />

n du courrier en date du 12/12/11 de M. Christian Martin, Président du<br />

collège, joint au rapport de clôture, dans lequel il énumère les différents<br />

problèmes qu’il a rencontrés au cours du déroulement de cette épreuve qu’il<br />

qualifie de « catastrophique » :<br />

• une absence d’informatique au PC avec des représentants de la station de<br />

radio RER pour occuper ce poste très important ;<br />

• un organisateur absent ;<br />

• beaucoup d’erreurs dans la transmission des temps ;<br />

• des officiels du parc de regroupement démunis de documents ;<br />

• un dysfonctionnement des chronos, le deuxième jour, provoquant une<br />

panique au point STOP et des temps non attribués aux pilotes obligeant<br />

l’annulation d’une ES ;<br />

• un manque d’organisation fortement ressenti par les équipages créant une<br />

ambiance très tendue en fin de rallye.<br />

n des différents témoignages et attestations recueillis et versés au dossier de<br />

M. Fabrice Robert par M. Mamisoa Rajoel, Membre du Comité Directeur<br />

du CRSA de la Réunion provenant :<br />

• de M. Guerric Micouin, concurrent de la classe 1 du groupe N, qui déclare<br />

qu’ils étaient trois équipages à ne pas être d’accord sur le classement final<br />

du rallye car de nombreuses erreurs de temps avaient été commises dans<br />

le reclassement ; qu’un officiel leur a même demandé quel était le vainqueur<br />

de la classe ; qu’il fallait s’attendre à ce qu’il y ait une vive réaction<br />

de l’un des équipages : que cela s’est produit avec M. Fabrice Robert mais<br />

aurait très bien arriver avec un autre concurrent tellement la pression<br />

était forte durant cette journée ; que le fait que ce rallye ait été un fiasco<br />

constitue des circonstances plus qu’atténuantes quant au comportement<br />

de M. Fabrice Robert ;<br />

• de M. Jean-Pierre Ollivier, Président du Comité Régional du Sport Automobile<br />

de la Réunion qui atteste :<br />

• qu’en dehors des évènements indésirables qui se sont produits lors du<br />

rallye national FM-Compétition, M. Fabrice Robert a toujours fait preuve<br />

d’un caractère enjoué et sportif envers les organisateurs et les représentants<br />

de sa tutelle sportive ;<br />

• que de son plein gré, M. Fabrice Robert a exprimé ses regrets et ses excuses<br />

par écrit aux organisateurs et au Comité pour les gestes et les mots malheureux<br />

et inappropriés qu’il a eus envers les organisateurs et les officiels<br />

à l’issue du rallye ;<br />

• que M. Fabrice Robert a reconnu avoir mal agi tout en faisant valoir les<br />

circonstances très atténuantes d’une organisation jugée globalement insatisfaisante<br />

par la quasi-totalité des officiels présents ;<br />

• de M. Pascal Paris, Président de l’ASA Promo, officiel de l’épreuve, qui<br />

explique que les faits sont révélateurs et résultent d’une carence générale de<br />

l’organisation ; que seul M. Fabrice Robert a exprimé son mécontentement<br />

mais que bien d’autres concurrents en avaient envie ; que M. Fabrice Robert<br />

a présenté ses excuses auprès du CRSA de la Réunion et des présidents<br />

d’association et qu’il serait bien d’en tenir compte ;<br />

• de M. Serge Autale, Président de l’ASA Bourbon, qui atteste que M. Fabrice<br />

Robert fait partie de son association depuis deux ans et a toujours eu un<br />

comportement exemplaire. M. Serge Autale demande à la Commission de<br />

Discipline de faire preuve d’indulgence à l’égard de ce licencié ;<br />

• de M. Pascal Ramassamy, Président de l’ASA de la Réunion, qui atteste que<br />

M. Fabrice Robert participe régulièrement à ses épreuves et a toujours fait<br />

preuve d’un très grand fair-play ainsi qu’un profond respect du règlement<br />

et des officiels chargés de l’appliquer ;<br />

• de M. Patrick Agathe, Président de l’ASA Sud, qui déclare que M. Fabrice<br />

Robert est régulièrement engagé sur ses rallyes depuis son début en compétition<br />

et n’a jamais causé de problèmes, qu’il a toujours fait preuve d’un<br />

profond respect à son égard ; que concernant le rallye FM Compétition, il<br />

juge incompréhensible qu’un officiel demande aux concurrents de désigner<br />

le vainqueur de la classe ; que les participants attendent le verdict du chrono<br />

et non une décision aléatoire ;<br />

• des deux courriers de M. Fabrice Robert, en date du 4/01/11, adressés à l’ASA<br />

Sud et au Président du CRSA de la Réunion dans lesquels il explique :<br />

• que le premier jour du rallye, il n’a effectué qu’une seule spéciale sur<br />

quatre prévues ;<br />

• que le deuxième jour du rallye, les temps officiels ne correspondaient pas<br />

à ceux des équipages ; que les temps affichés de sa classe 1 groupe N ont<br />

été modifiés, tantôt à la faveur des uns, tantôt à la faveur des autres, sans<br />

qu’aucun ne soit correct ;<br />

• que les concurrents de la classe 1 ont été convoqués par un officiel qui leur<br />

a demandé quel était, d’après eux, le vainqueur de la classe ;<br />

• qu’après deux semaines de préparation et deux jours de rallye, les participants<br />

ont fait plus de parcours de liaison que de spéciales ;<br />

• qu’’un officiel lui a dit que, « s’il n’était pas satisfait, il n’avait pas à revenir<br />

sur les rallyes de l’ASA Sud », que ces propos ajoutés à la tension du rallye<br />

l’ont conduit à proférer des paroles qu’il regrette ;<br />

• que, lors de cette épreuve, le titre de Champion de la Réunion N1 était<br />

en jeu ;<br />

• que le rallye est une passion qu’il partage avec ses enfants, et représente<br />

une source importante de revenus pour sa petite entreprise ;<br />

• qu’il présente ses sincères excuses à l’ASA et au CRSA de la Réunion et<br />

demande à ce que lui soient accordées des circonstances atténuantes.<br />

Après avoir entendu la Représentante de la <strong>FFSA</strong> en son rapport ;<br />

Après avoir entendu M. Fabrice Robert à l’audience et lui avoir donné la<br />

parole en dernier ;<br />

Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne étrangère à la<br />

Commission ;<br />

SuR Ce,<br />

Attendu qu’il est reproché à M. Fabrice Robert d’avoir eu un comportement<br />

agressif lors du rallye national FM Compétition et d’avoir proféré des insultes<br />

et des menaces envers les officiels ;<br />

Attendu que M. Fabrice Robert ne conteste pas les faits qui lui sont reprochés<br />

mais fait valoir pour sa défense que l’organisation de ce rallye a été catastrophique<br />

et qu’il a formulé son mécontentement à l’ensemble des officiels ; qu’il<br />

regrette très sincèrement d’avoir perdu son sang froid et s’en excuse ;<br />

Attendu que ces faits sont constitutifs de l’infraction visée à l’article 2 bis 4<br />

du règlement disciplinaire qui dispose que : « Pourra se voir infliger une des<br />

sanctions prévues à l’article 2, tout membre, association sportive, ou licencié,<br />

qui aura par son comportement manqué à la morale et à l’éthique sportive,<br />

nui aux intérêts supérieurs du sport automobile et/ou notamment : (...) 4.<br />

qui, par ses propos, ses actes ou ses écrits, aura porté un préjudice moral et<br />

matériel à la <strong>FFSA</strong>, à ses membres ou à ses licenciés (...) » ;<br />

Attendu les circonstances de l’espèce et notamment qu’il convient de retenir<br />

à titre de circonstance atténuante :<br />

- que de nombreux dysfonctionnements ont été constatés dans l’organisation<br />

du rallye national FM Compétition, tant par les participants que<br />

par les officiels ;<br />

- que les dysfonctionnements précités ont entraîné de nombreuses<br />

difficultés pour les participants créant ainsi un climat extrêmement tendu<br />

qui a été amplifié à l’annonce de l’annulation de l’ES5, d’autant que le titre<br />

de champion de la Réunion N1 était en jeu ;<br />

- que les divers témoignages et attestations versés au dossier font valoir<br />

que M. Fabrice Robert a toujours fait preuve de sportivité et de respect envers<br />

les organisateurs et les représentants de sa tutelle sportive ;<br />

PAR CeS mOtIFS,<br />

Inflige à M. Fabrice Robert une suspension de toutes licences d’une durée<br />

de 3 mois avec sursis.<br />

CalenDrier 2011<br />

retrouvez les mises à jour<br />

en direct sur<br />

www.ffsa.org<br />

rubrique Calendrier.<br />

FranCe auto n°92 // juillet 2011 // 43


il Y a 20 anS<br />

Juillet 1991<br />

MAGNY-COuRS, ON Y COuRt !<br />

La Rédaction de france Auto, magazine apparu pour la première fois en juin 1956, a le plaisir de vous<br />

offrir le deuxième sujet de la rubrique, ‘Il y a 20 ans dans france Auto’. Un numéro pas tout à fait<br />

comme les autres dans la mesure où ses pages faisaient alors la part belle au circuit de<br />

nevers magny-Cours, pour la première fois site d’accueil du Grand Prix de france de f1…<br />

la Couv’<br />

Historique ! Pour la première fois en<br />

France, le circuit de Magny-Cours,<br />

flambant neuf, accueille la discipline<br />

reine du sport automobile :<br />

la Formule 1. Pour mémoire,<br />

l’événement a été organisé les 5, 6<br />

et 7 juillet et portait alors le nom<br />

de Rhône-Poulenc Grand Prix de<br />

France.<br />

l’événement<br />

le granD prix<br />

De FranCe<br />

Forcément sous les feux de la<br />

rampe, le Grand Prix fait l’objet<br />

d’un traitement hors du commun<br />

dans le magazine fédéral. La<br />

couverture (comme nous venons<br />

de le voir) et pas moins de neuf<br />

pages lui sont consacrés. Sous la<br />

plume des rédacteurs de l’époque,<br />

nous apprenons une multitude de<br />

choses passionnantes. Ainsi, ‘jamais<br />

au monde un circuit de F1 ne s’était<br />

autant attaché à privilégier le confort<br />

et la visibilité des spectateurs’.<br />

Formule Renault, Porsche Carrera<br />

Cup, GM Lotus Euroseries, Formule<br />

44 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

3 et Formule Ford constituaient les<br />

plateaux dits de support. Le tarif<br />

des billets oscillait entre 360 francs<br />

(enceinte générale 3 jours) et 950<br />

francs (tribunes C, F et I). Le 36.15<br />

<strong>FFSA</strong> proposait de suivre la course<br />

et même les essais en direct.<br />

l’autre événement<br />

nouveaux StanDS<br />

au manS<br />

Le début de l’été 1991 marque<br />

également la mise en fonctionnement<br />

du nouveau complexe d’accueil du<br />

Mans. 46 stands (cinq fois plus grands<br />

que les anciens !), deux niveaux de<br />

loges, une salle de presse de 1000 m 2 ,<br />

une tribune de 2900 places assises<br />

constituent les éléments principaux<br />

de la structure. ‘Ce complexe sportif/<br />

stands de ravitaillement constitue<br />

une grande première, du jamais<br />

vu auparavant sur les circuits du<br />

monde entier’, apprend-on dans le<br />

sujet. L’ensemble a nécessité 9 mois<br />

de travaux pour 280 ouvriers qui ont<br />

œuvré six jours sur sept !<br />

Clin D’Œil<br />

raDio 24 HeureS<br />

Organisées les 22 et 23 juin<br />

1991, les 24 Heures du Mans<br />

ont été retransmises en direct<br />

non stop sur Radio ’24 Heures’<br />

(cela ne s’invente pas !), station<br />

accessible sur la bande FM dès<br />

le mardi qui précédait la course.<br />

Interviews du pesage, échos<br />

du paddock, magazines, infos<br />

de dernière minute, interviews<br />

depuis les stands, commentaires<br />

du speaker… Le package proposé<br />

était réellement complet.<br />

la publiCité<br />

Son Huile Du<br />

DimanCHe<br />

Le jeune et sémillant Alain Prost,<br />

veste marron à rayures verticales<br />

bleues sur polo mauve, n’hésitait pas<br />

à vanter les mérites d’une certaine<br />

huile transalpine. ‘Sur circuit comme<br />

sur route’, le Champion français<br />

choisissait ‘bip’. Parole d’Alain<br />

Prost !<br />

Sur le Devant<br />

De la SCène<br />

gerarD Dillmann<br />

Pour sa seconde année d’existence,<br />

la Coupe de France Alfa Roméo des<br />

Sports Prototypes offrait un plateau<br />

d’une richesse<br />

impressionnante.<br />

Favori logique<br />

après sa victoire<br />

en 1990, Gérard<br />

D i l l m a n n s e<br />

frottait sec avec<br />

Marcel Tarrès,<br />

Michel Arbeit,<br />

Anne Baverey, Claude Dègremont,<br />

Gérard Bacle et consorts…<br />

à la rubrique<br />

ClaSSementS<br />

proSt, bouCHut,<br />

beguin, SabY,<br />

SCHleSSer a<br />

l’Honneur<br />

Les classements du mois font état des<br />

leaderships dans les Championnats<br />

de France suivants : Alain Prost en<br />

Formule 1, Éric Hélary en Formule<br />

3000, Christophe Bouchut en<br />

Formule 3, Jean-Louis Schlesser en<br />

Voitures de Sport, Xavier Lapeyre en<br />

Supertourisme, Bernard Béguin en<br />

Rallyes, Bruno Saby en Rallyes sur<br />

terre, Daniel Boccard en Montagne,<br />

Fabrice Morize en Auto-Cross, Jean-<br />

Luc Pailler en<br />

Rallycross…


tribune libre<br />

Développement Durable<br />

et SPORt AutOMOBile<br />

Les problématiques du Grand Prix de Pau et des<br />

24 Heures du Mans, deux monuments du sport<br />

automobile français, ne sont pas les mêmes.<br />

Pourtant, elles finissent par se rejoindre lorsqu’on<br />

pose la question de leur avenir dans le<br />

contexte du développement durable.<br />

Demain, la voiture électrique envahira probablement<br />

la ville, et l’hybride prendra sans doute possession<br />

de nos routes. Il serait donc logique de les voir courir<br />

l’une à Pau et l’autre au Mans.<br />

Commençons par une devinette : quelle<br />

différence y a-t-il entre les 24 Heures du Mans et<br />

le Grand Prix de Pau ? Il y en a plusieurs, mais<br />

voici la principale : aux 24 Heures du Mans, tout<br />

le monde connait le contenant et le contenu. Au<br />

Grand Prix de Pau, on identifie immédiatement<br />

l’enveloppe, plus forcément ce qu’il y a dedans.<br />

Sa réputation est pourtant bien établie : créé en<br />

1930, le circuit dans la cité d’Henri IV a presque<br />

autant de bouteille que les 24 Heures, lancées,<br />

elles, en 1923. C’est toute la problématique à<br />

laquelle est confronté le promoteur du Grand<br />

Prix de Pau, Peter Auto, qui, avec l’aide de la<br />

<strong>FFSA</strong> et de la municipalité, a réussi à remettre<br />

l’une des locomotives du sport automobile<br />

français sur les rails en 2011. La question est<br />

maintenant de savoir quels wagons vont pouvoir<br />

y être accrochés.<br />

la catégorie la plus en vue lors de la<br />

dernière édition a été celle des voitures<br />

électriques. Pour deux raisons : la ville<br />

de Pau est, comme on le sait, particulièrement<br />

attentive à la notion de développement durable,<br />

et la plupart des noms des pilotes engagés sur les<br />

« Andros Cars » sont familiers du grand public :<br />

Nicolas Prost, Adrien Tambay, Olivier Panis,<br />

Fabien Barthez… et naturellement les vedettes<br />

locales, Mike Parisy et Laurent Cazenave, coqueluches<br />

de « Sud Ouest » ou de « La République<br />

des Pyrénées ». Au surplus, on a pu constater<br />

que ce que l’on craignait à priori - l’absence de<br />

46 // juillet 2011 // FranCe auto n°92<br />

bruit - n’était en aucun cas rédhibitoire, tant le<br />

crissement des pneus (de série) et le sifflement<br />

de l’air (sur les carrosseries) compensaient largement<br />

la lacune en question. Hélas, l’autonomie (à<br />

peine 20 minutes) des petits bolides chers à Max<br />

Mamers n’est pas encore suffisante pour faire de<br />

la catégorie la future vedette du Grand Prix de<br />

Pau. Le serait-elle qu’il faudrait aussi résoudre<br />

la question du financement du plateau, assuré<br />

cette année par la Société Andros. Laquelle a bien<br />

prévenu, par la voix de son Président, Frédéric<br />

Gervoson, « qu’une fois n’est pas coutume, dès<br />

lors qu’un tel investissement représente beaucoup<br />

de pots de confiture vendus ».<br />

Paroles auxquelles ont été particulièrement attentifs<br />

Madame Martine Lignières-Cassou, Députée-<br />

Maire, Marc Jubau-Bregler, Conseiller Municipal<br />

en charge du Grand Prix, et Joël Do Vale, Président<br />

de l’ASAC Basco-Béarnais ! Pourtant, il y a une<br />

certaine cohérence à voir des voitures électriques<br />

évoluer en ville. N’est-ce pas déjà la grande tendance<br />

de demain dans nos cités, et même le cas<br />

pour certaines flottes captives ?<br />

De tous temps, la course automobile<br />

est restée en prise directe avec l’automobile<br />

de tous les jours, chacune apportant<br />

à l’autre sa contribution dans un échange<br />

productif. On évoque souvent le fameux exemple<br />

des freins à disque imaginés par Jaguar, et cela<br />

nous ramène naturellement aux 24 heures du<br />

Mans.<br />

Aujourd’hui, les bureaux d’étude des grands<br />

constructeurs ont remplacé les méthodes empiriques.<br />

Il n’empêche que c’est toujours sur la<br />

route ou sur les circuits, grâce à l’émulation de<br />

la compétition, que les nouvelles technologies<br />

s’affinent pour devenir encore plus performantes.<br />

C’est pourquoi la FIA souhaite réduire la cylindrée<br />

des moteurs de F1, démarche déjà entamée<br />

dans d’autres disciplines (Rallyes, WTCC,<br />

etc.), et qui coïncide avec la réalité de l’auto de<br />

tous les jours. Dans un contexte incontournable<br />

d’économies d’énergie, la mode est désormais au<br />

« downsizing » : moteurs plus petits, mais au<br />

rendement équivalent ou même amélioré. Il ne<br />

serait pas étonnant que le futur règlement des 24<br />

Heures du Mans, à partir de 2014, fasse la part<br />

belle à ce type de motorisation, autorisant, mieux<br />

qu’un gros diesel, la technologie hybride. Et au<br />

Mans, on sait de quoi on parle, lorsqu’on évoque<br />

la question du rendement énergétique !<br />

Plutôt que de différence, parlons plutôt<br />

de point commun entre le Grand Prix<br />

de Pau et les 24 heures du Mans. Ce pourrait<br />

être, dans un avenir très proche, la capacité<br />

de ces deux monuments de notre patrimoine à<br />

conjuguer sport automobile et développement<br />

durable, chacun à sa manière, mais toujours<br />

en prise directe avec le paysage automobile du<br />

moment.

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