Willisau entdecken 2023_A5_FR

CURIOSITÉS
PLAN DE LA
VILLE
sur la dernière
page
Porte supérieure
La porte supérieure faisait partie des fortifi cations
et servait de tour de défense. Tout comme
la porte inférieure, elle servait de prison et de
chambre de torture. Elle fut détruite lors de chacun
des trois premiers incendies de la ville. En
1704, elle échappa au quatrième incendie, tout
comme les maisons en amont de l’ancien hôtel
de ville, le feu ayant été arrêté par les murs
coupe-feu. Depuis la reconstruction vers 1546,
la porte supérieure n’a pas fondamentalement
changé.
Heilig-Blut-Kapelle
(la chapelle du Saint-Sang)
Si l’on en croit la légende, le diable enleva en
1392 Ueli Schröter, un joueur, après qu’il eut
blasphémé. Cinq gouttes de sang tombèrent du
ciel sur la table, sans que les deux autres joueurs
parvinssent à les enlever. Le prêtre de la
cité découpa alors le bois marqué du sang du
joueur. Cette relique est conservée jusqu’à nos
jours dans l’ostensoir du Saint-Sang. Chaque
année, le deuxième dimanche après la Pentecôte,
une procession expiatoire traverse la ville:
c’est la journée des indulgences de Willisau. Un
édifi ce gothique succéda à la chapelle de bois
quelque 100 ans après le sacrilège. La chapelle
actuelle vit le jour en 1674. Les trois autels de
bois de style plein-baroque furent érigés quelques
années plus tard. Huit peintures à l’huile
illustrant la légende du Saint-Sang ornent les
murs de la chapelle. Le plafond de bois fut
quant à lui aménagé en 1854. Le peintre Anton
Amberg, de Dagmersellen, est l’auteur des 70
tableaux. Ils représentent des scènes bibliques,
les apôtres et les saints patrons secondaires de
la chapelle. En 2012, la chapelle a fait l’objet de
travaux d’entretien intérieurs et d’une rénovation
extérieure.
Müligass
Willisau a subi quatre gros incendies. Lors du
troisième (1471) et du quatrième (1704), une
partie des maisons, notamment dans la rue Müligass,
ont été épargnées. Par conséquent, les
plus anciennes maisons de Willisau se trouvent
dans cette rue. La maison en bois rénovée,
située au numéro 5 de la Müligass (poterie
Wehrle), date de 1590 et constitue un exemple
de pièce-sur-pièce à coulisse, une construction
typique de l’époque. La plupart des éléments
de la façade actuelle datent de l’époque de la
construction, au XVIe siècle. Le premier étage
présente des plafonds à solives, des encadrements
de portes et des lambris richement ouvragés.
La façade de la maison située dans la
Müligass, au numéro 2, présente elle aussi des
éléments datant du Moyen-Âge. À l’intérieur,
différents vestiges rappellent une tour de défense
médiévale. C’est au premier étage qu’il
faut chercher son élément le plus précieux, un
plafond de style gothique. Les combles datent
même du XIIe siècle.
Église paroissiale
Saints-Pierre-et-Paul
L’église paroissiale a été construite de 1804 à
1810 selon les plans de Josef Purtschert, célèbre
bâtisseur d’églises originaire de Pfaffnau.
Les proportions de ce grand bâtiment s’accordent
mal avec la tour romane du XIIIe siècle qui
la fl anque à l’ouest. Les vibrations des cloches
faisant de plus en plus souffrir les vieux murs,
on construisit en 1928-1929 un clocher recouvert
de cuivre au-dessus de la nef de l’église.
Conçue par le célèbre architecte Gaudy, cette
tour suscita de vives discussions dès avant sa
construction. L’intérieur de l’église fut rénové
entre 1995 et 1997. Les fresques du plafond et
les tableaux de l’autel ont été réalisés par l’artiste
Xaver Hecht (1757 à 1835), originaire de
Willisau. Les stucs du plafond sont l’œuvre de
Johann Josef Moosbrugger. On ne manquera
pas d’admirer les remarquables sculptures en
bois des douze apôtres sur les murs et les colonnes.
Les saints patrons de différentes guildes
(Crispin, corporation des cordonniers; Éloi, corporation
des maréchaux-ferrants; Séverin, corporation
des tisserands) témoignent de l’intense
vie artisanale de la vieille ville au Moyen-Âge.
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