Suivez le(s) guide(s) vers le Pays de Neerpede

suivez le(s) Guide(s) vers
Le Pays de Neerpede
1

Le Pays de Neerpede est connu pour ses paysages bucoliques de marais et de ruisseaux, et
comme étant l’un des derniers grands espaces ruraux de Bruxelles. Là où les agriculteurs
cultivent, les moutons paissent, les orchidées sauvages poussent, les promeneurs se
baladent, les sportifs se dégourdissent les jambes, les gens vivent et se ressourcent.
Le temps est venu de non seulement célébrer le Pays de Neerpede et ses richesses, mais
également de les renforcer. En raison de son caractère rural, ce territoire est soumis à
de fortes pressions et les outils de planification – partant d’une logique urbaine – sont
trop peu adaptés à les combattre.
C’est pourquoi nous nous engageons sur une
nouvelle voie pour les deux prochaines années.
2

Avec notre blason
temporaire, nous
cherchons à savoir si,
ensemble, nous pouvons
monter une coalition
territoriale forte qui
représente, protège et
développe son ‘Pays de
Neerpede’.
Comme première étape
de ce processus,
nous sommes allés
nous promener à deux
reprises, avec pas moins
de vingt-neuf guides
locaux. Tous nous ont
partagé leur histoire
et ont formulé ce
que cette coalition
territoriale pourrait
faire pour eux. Ce roman
photo rassemble et
structure ces échanges.
Qu’entendons-nous par ‘Pays de Neerpede’ ? C’est le nom provisoire
que nous donnons à la zone rurale qui couvre les vallées des trois
ruisseaux présents dans le sud-ouest de la région de Bruxellescapitale.
Toutefois, on ne se retient pas de jeter un coup d’oeil à ce
qu’il se passe de l’autre côté de la frontière !
La vallée du Broekbeek…
Neerpe debeek
La vallée de Neerpede…
Et la vallée du Vogelenzang !
Mais qui étaient les guides de ces promenades ?
3

les guides de ces promenades
Gabriele coordonne l’espace test agricole
Graines de Paysans, lancé en 2016 dans le cadre
du projet BoerenBruxselPaysans. Graines de
Paysans héberge des maraîcher·ère·s et des tisanier·ères,
et leur propose un cadre sécurisé
pour tester leur activité.
Johan et Renaud travaillent pour la Vlaamse
Landmaatschappij, dans le service aménagement
du territoire. En 2019, la VLM a acheté
7,5 hectares de terres agricoles le long du
Vogelenzangbeek et a lancé un appel aux
agriculteur·s avec la volonté de promouvoir
les circuits courts au sein du Vlaamse Rand.
Daniel est un connaisseur de l’environnement
du Neerpedebeek et de son histoire.
Il partage sa passion pour les chevaux par
le biais du manège Amazone, qu’il tient avec
Dominique. En 2026, Amazone aura 50 ans!
Koen & Christine sont les forces motrices
de l’asbl la Maison Verte et Bleue, une organsation
et un lieu physique qui sensibilise
le public aux thèmes de l’agriculture, l’alimentation
durable et la biodiversité. Créée
par la commune d’Anderlecht, La Maison
Verte et Bleue oeuvre pour protéger et
renforcer le caractère rural de Neerpede.
David (Les Moutons Bruxellois), élève ses
moutons en pleine ville, dont il tire laine et
viande. En accord avec le slogan “Plus de
moutons, moins de béton”, il fait paitre son
troupeau à travers la ville, et notamment
le long du Vogelenzangbeek, dans une prairie
au pied de l’Hôpital Erasme.
Steven & Johan sont membres du comité
Neerpede vivra!, qui en particulier pendant
les années 60’ s’est opposé aux projets de
construction dans le territoire, veillant
depuis longtemps à la préservation des
paysages ruraux de Neerpede.
Guillaume coordonne le projet de
maraîchage biologique en économie sociale,
Biotiful, porté par la Mission Locale pour
l’Emploi de Saint-Gilles. Avec l’équipe qu’il
encadre, il cultive des fruits et légumes
bio sur l’espace test agricole Graines de
Paysans et sur le site du Meylenmeersch.
Suzanne est kinésithérapeute psychocorporelle
à l’Hôpital Erasme. Dans le cadre
de l’aménagement du parc du Vogelzang et
en collaboration avec Bruxelles Environnement,
elle y a mis en place un Parcours Méditatif,
outil de régulation du stress et des
émotions, de bien-être et de développement
personnel. Il est utilisable partout grâce
aux audios accessibles gratuitement !
Martin et Emilie travaillent pour Bruxelles
Environnement. Martin travaille sur les
questions liées à l’eau dans toute la
Région. Emilie travaille sur des projets
locaux où elle lie espace public et collaborations
thématiques dans la vallée du
vogelzang. on travaille beaucoup sur la
maîtrise foncière pour le renforcement du
maillage vert et bleu en partenariat avec
les multiples acteurs
Bernadette & Jean-Pol sont des membres
actifs du CCN Vogelenzang cbn, un mouvement
citoyen et l’ASBL dédié à la protection et au
développement écologique de la vallée du
Vogelzangbeek.
Jorg travaille pour le département
Aménagement du territoire de la Province du
Brabant Flamand. Il prépare actuellement la
candidature du Pajottenland comme Landschapspark,
en partenariat avec le Regionaal
Landschap Pajottenland & Zennevallei.
Marie-Hélène, Christophe & Sandra font
partie du service Développement durable
de la commune d’Anderlecht. La commune
vise à préserver le caractère rural de
Neerpede et sa biodiversité. Propriétaire
de nombreuses terres à Neerpede et
au Vogelzang, la Commune soutient le
développement d’activités agricoles
écologiques et nourricières.
4

Depuis 2021, les asbl DoucheFLUX, Happy
Farm, le Champ du Chaudron et les Gastrosophes
unissent leurs forces au sein
de la ferme du Chaudron pour y développer
un hub alimentaire, la Ferme du Chaudron.
Clara, qui coordone la structure, parlera
des développements à venir, une fois
l’aménagement du site terminé.
Michel est une encyclopédie vivante de la
biodiversité présente dans la vallée du
Neerpedebeek. Il propose des promenades
guidées (au ‘Cercles des Naturalistes de
Belgique’) à la découverte de la nature le
long des sentiers Anderlechtois.
Koen reprend de la ferme Neerpedehoeve
heymans de ses parents. Il s’agit de
la dernière ferme laitière de Bruxelles.
On peut y trouver du lait cru frais, des
oeufs, des pommes de terre, du miel et de
la crème glacée. On peut voir les vaches
paître le long du Neerpedebeek.
Antoine travaille chez Terre-en-Vue, qui
accompagne les agriculteurs et les acteurs
publics pour faciliter l’accès à la terre aux
porteurs de projets agroécologiques.
Terre-en-Vue a été partenaire du projet BoerenBruxselPaysans
et accompagne Citydev
dans une stratégie d’agriculture urbaine.
Daniel est volontaire chez Natagora.
L’association gère la réserve naturelle La
Roselière, située au coeur d’une zone humide
dans la vallée du Neerpedebeek. C’est
un lieu prisé par les amoureux de la nature
bruxelloise : on y retrouve la chouette
chevêche, le triton alpestre, la grenouille
brune, et bien d’autres espèces !
Perkuus, c’est une ferme agroécologique
située à Sint-Pieters-Leeuw, tenue par
Charlotte et Hilde. Elles y cultivent des
légumes en CSA sur des terrains qui appartiennent
à la VLM.
Bernardo fait partie de la pratique
spatiale MAMA. Ils accompagnent un
groupe d’habitants qui voient un potentiel
dans la rénovation de la ferme du
Meylenmeersch en un espace partagé
soutenant des dynamiques sociales,
culturelles et agricoles.
Catherine Fierens travaille au sein de
Bruxelles Environnement. Ces 6 dernières
années, elle y a coordonné le projet FED-
ER BoerenBruxselPaysans. Elle poursuit
maintenant le travail en étant référente
pour Neerpede.
Ces deux promenades
constituent la première étape
d’une exploration ouverte. Cela
signifie que toute suggestion ou
engagement, petit ou grand, sont
les bienvenus.
Lene, Bram et Laure d’Architecture
Workroom Brussels asbl et Léna de
Rucola asbl étaient également présents,
mais pas en tant que guides ! Ils travaillent
avec Catherine pour soutenir
cette exploration qui durera 2 ans ...
Et Bob Van Mol, photographe, a pris les
magnifique photos de ce roman!
Si tu as des questions ou si tu
souhaites prendre part à cette
exploration, n’hésite pas à nous
contacter !
payslandneerpede@gmail.com
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Entre ruisseaux et vallées, entre prairies et béton, entre
traditions et innovation, à l’extérieur du ring de Bruxelles, déja le
Pajottenland, mais toujours dans la Région de Bruxelles-capitale...
...c’est là que se sont promenés les Guides du “Pays de
Neerpede”. Deux journées pluvieuses remplies des histoires
d’hier et d’aujourd’hui, et des rêves de demain...
6

Tous les participants étaient
guides, qu’ils soient actifs
sur Neerpede depuis des
années, ou de nouveaux
acteurs du territoire :
habitants, agriculteurs,
entrepreneurs, associations
de citoyens, personnel
de la commune, décideurs
politiques travaillant
dans le secteur de l’eau et
acteurs du secteur de la
santé.
La première promenade s’est déroulée dans la
vallée du Vogelenzangbeek le jeudi 20 avril.
Nous avons échangé des informations,
de guides à guides !
C’est noté !
Nature-llement !
Et bien sûr, nous avons marché !
7

Le samedi 22 avril, un deuxième groupe de guides s’est
réuni, cette fois dans la vallée du Neerpedebeek. Avec un guide en main !
Au bord du Parc
de Neerpede
Au cours des deux promenades, nous avons
marché le long des maisons et des champs...
… des terrains de foot ... ... et des terrains de golf ...
... Avec, au loin, quelques tours ...
... à travers les vallées ...
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… sous les lignes à haute tension ...
Près du manège ...
Dans des réserves
naturelles...
… nous abritant de la pluie
dans l’étable et sous la serre !
Nous avons entamé un chemin exploratoire vers la construction d’une coalition
territoriale pour le “Pays de Neerpede”, qui nous a permis de partager les défis
actuels des acteurs du territoire et de mettre en lumière les ambitions pour l’avenir.
Les pages suivantes vous guident au-travers de ces deux promenades,
au cours desquelles nous avons commencé à dessiner les fondations
d’une coalition pour le “Pays de Neerpede”. Bonne lecture !
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1
Reconnaître, protéger et
développer les qualités
Durant ces deux promenades, nous en avons appris plus sur
les qualités de la dernière grande zone rurale de Bruxelles.
Si tu regardes vers le Nord depuis
la rue du Koevijver, tu as une magnifique
vue sur la vallée.
Nous avons parlé de la qualité
visuelle des paysages…
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On a des gens qui arrivent ici au
manège à 7h du matin, avant d’aller
travailler à l’hôpital par exemple. Ils
ont besoin d’une bouffée d’air frais
avant de devoir s’engager dans une
journée de travail chargée.
… du fait que cette région représente un espace de
respiration pour de nombreuses personnes …
On envisage la Ferme du
Chaudron comme un espace
de répit pour les gens qui
ont certainement été un peu
abîmés par la ville.
Nous partons du principe
que tout le monde a le
droit de profiter de la
tranquilité qui règne ici.
Le complexe sportif, et la région
dans son ensemble, attirent promeneurs,
joggeurs et cyclistes
d’Anderlecht ou d’ailleurs.
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… de la faune …
Surtout des moineaux
et des pigeons, mais
aussi des martinets !
Nous vous accueillons aujourd’hui
en compagnie des
premières hirondelles !
Y a-t-il beaucoup
d’oiseaux qui
viennent ici ?
Il faut aussi valoriser le
rôle pédagogique de cette
zone agricole, afin que les
enfants des villes voient
que le lait ne sort pas
d’une bouteille.
…et de la flore!
Il s’agit d’une
forme ancestrale
de navet, également
très rare !
j’ai identifié 750 pieds d’ophrys abeille
dans 43 lieux différents de Neerpede. Il y
pousse aussi une autre orchidée très rare,
l’orchis bouc, dont c’est le seul exemplaire
répertorié en région de Bruxelles.
Il faudrait intégrer à
cette coalition un groupement
de naturalistes,
qui savent généralement
ce qu’il faut protéger, où
et comment.
Dans la réserve du Vogelzang, il y a aussi beaucoup
d’eau. En vue de la crise climatique, nous devons faire
des espaces ou le cours d’eau peut quitter son lit, et
rétablir la fonction éponge de nos vallées.
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… et de l’histoire fascinante de la région !
Bruegel avait depuis la rue
haute vue sur Neerpede. Il a
suivi le cours d’eau jusque dans
le Pajottenland. Là il a peint les
Boerkozen avec l’église DE Pede-Sainte-Anne
en arrière-plan.
En mouvement, il a dépeint le
paysage : de la ville à la campagne
et inversément. À certains
endroits, on reconnaît encore
l’image aujourd’hui.
Nous avons discuté des activités du passé …
© vlag boerengilde Pieter Bruegel de Oude, ‘Zomer,’ gravure uit 1568 © PhotoNews
… des anciens et des
nouveaux Boerkozen …
Il faudrait documenter les activités
historiques de la région, comme les
histoires des Boerkozen. Peut-être
avec des chercheurs ?
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Des dizaines d’hectares ont
été arrasés sur Neerpede
pour y construire, dégageant
des zones très calcaires.
En parallèle, beaucoup de
terres arables ont été excavées,
créant un sol pauvre en
nutriments. On retrouve donc
toute une végétation spécifique
des régions calcicoles,
dont l’une des plantes emblématiques
est une orchidée,
l’Orphys apifera.
… et des traces qu’ils ont laissées.
La butte du Yéti est un relief artificiel dans la
vallée alluviale du Neerpedebeek, construite au
moment de la construction du ring et du creusement
des étangs. Dans son sol, on retrouve des
traces de l’ancienne activité de briqueterie.
Ce serait intéressant de réaliser
une carte détaillée des
sols de Neerpede.
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Cependant, beaucoup de ces qualités sont mises sous pression …
Les gens marchent sur la butte,
ce qui endommage le sol.
Il y a surtout beaucoup de concurrence
entre l’agriculture, les loisirs,
le logement, l’horticulture, … et tout
ça sur une petite zone.
15

…par des intérêts qui
semblent contradictoires…
Les réserves naturelles ne
sont pas un projet phare pour
Bruxelles. Il y a une grande
concurrence dans l’affectation
des terrains. Il faut donc travailler
ensemble ! Du côté flamand, les
terrains agricoles deviennent terrains
Good Food. Il y a Terre-en-
Vue qui cherche des terrains pour
les agriculteurs. Mais j’ai l’impression
que personne ne cherche de
terrains pour le développement de
réserves naturelles.
Les gens pensent
parfois que Neerpde
est un parc et que
tout y est autorisé.
… et des conflits dans
l’utilisation initiale des espaces.
Lorsque les gens laissent leurs chiens en
liberté et qu’ils font leurs besoins sur nos
prairies, cela peut mener à des maladies ou
des naissances prématurées de veaux.
Neerpede ne peut pas être la poubelle
de la ville. Il y a beaucoup de
dépôts clandestins et de joggeurs
qui jettent leurs bouteilles.
Certes, pour notre marché, il est
important d’avoir suffisamment de
passage. Mais avant tout, il faut être
respectueux de l’environnement.
C’est en effet un quartier qui est victime de pas
mal de dégradations et d’actes de vandalisme.
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Nous sommes en demande d’avoir
des sentiers de promenade le
long du champ. Mais ils doivent
être respectés. Pour le moment,
ce sont des sentiers improvisés
qui sont créés, ce qui n’est pas
bon non plus pour les sols.
Neerpede ne doit pas devenir un
parc artificiel. Aussi, son entretien
coûterait beaucoup trop cher.
Aujourd’hui, l’entretien de la zone
se fait de manière naturelle, grâce
aux activités et aux personnes qui y
prennent place : agriculture, habitat,
etc. Ce sont eux qui font la qualité
de Neerpede.
conclusion: Il ne s’agit ici pas d’un parc urbain,
mais d’un paysage rural et fonctionnel.
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Tous sont d’accord : il faut élaborer des règles pour la protection et l’utilisation de
ces espaces, pour les résidents et pour les visiteurs.
Le plan de mobilité prévu pour les
personnes venant de l’extérieur
de Neerpede fonctionne bien. Se
déplacer dans Neerpede est par
contre beaucoup plus difficile.
Nous voyons à côté des constructions
beaucoup de bâches en plastique,
de serres, d’abris de jardin, etc.
Il faudrait également prendre des
dispositions pour protéger la qualité
visuelle du territoire, et qu’elles
soient valables pour tous.
Nous avons besoin de tracés
clairs pour que les cavaliers, les
cyclistes, les joggeurs et les
promeneurs puissent coexister
plus harmonieusement. Le bois de
Halle est un bon exemple, tout ça
y est bien organisé.
Les sportifs sont aussi
demandeurs d’avoir
des chemins clairs,
avec une signalisation
adéquate.
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Pour le moment je n’ai pas la réponse
aux questions suivantes :
avons-nous le droit d’organiser un
barbecue ici ? Comment accueillir du
public dans le respect de la nature ?
Doit-on rédiger ensemble
une charte avec
des règles d’utilisation ?
En fait, Neerpede devrait bénéficier
d’un statut spécifique pour y
protéger les espaces ouverts.
Au sein de ‘Neerpede Vivra !’, nous
avons toujours été conscients qu’un
statut de protection ne pouvait voir
le jour qu’en s’appuyant sur l’importance
de Neerpde pour les personnes
extérieures au territoire.
En parallèle de cette exploration vers
une coalition territoriale, nous travaillons
avec des juristes pour tester les
outils de protection légaux pour les
espaces ouverts du ‘Pays de Neerpede’.
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Une protection du foncier a du sens, car les prix ne cessent de monter. Les terres sont
impayables pour des nouvelles initiatives. Toutefois, les choses bougent déjà pas mal, ici !
BoerenBruxselPaysans est l’un des
premiers projets à avoir proposé
des terrains gratuits pour le test
d’activité de nouveaux agriculteurs.
Dans le Vogelzang on travaille déjà beaucoup
sur la maîtrise foncière pour le
renforcement du maillage vert et bleu en
partenariat avec les multiples acteurs.
Grâce à la collaboration
avec la Société Foncière
Flamande (VLM), nous, nouvelles
agricultrices, avons
pu accéder de la même manière
à des terres agricoles
de qualité, du côté flamand
du Vogelenzangbeek.
Il s’agit en fait d’un incubateur de
projets, comme il en existe dans
d’autres secteurs. En tant que commune,
nous avons pu leur mettre à
disposition des terrains publics.
L’achat de ces terres a offert
à la VLM l’occasion de
faire le lien entre la promenade
verte du côté bruxellois
et le réseau de sentiers
piétons du côté flamand.
En raison de sa proximité avec la
ville, c’était évident de mobiliser
ce terrain pour une initiative fonctionnant
en circuit court.
Les terrains utilisés par
Biotiful sont complètement
éparpillés, et les propriétaires
en sont multiples.
La parcelle sur laquelle on se
trouve appartient à Citydev.
La parcelle que l’on occupe à
l’espace-test appartient à la
commune d’Anderlecht.
Il y a une parcelle ici à côté, où on
aimerait bien planter des arbres,
qui appartient à Bruxelles Economie
Emploi et qui est gérée par
Bruxelles Environnement.
Nous pouvons installer des projets
axés circuits courts sur
chacun de ces terrains, mais à
chaque fois sous des contrats
d’occupation précaires.
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Chez Perkuus, nous
sommes également sous
contrats annuels, ce qui
nous empêche de nous
développer correctement.
Nous ne prenons pas le
risque d’investir dans des
cultures pérennes, des
haies ou un verger.
La VLM est un propriétaire
temporaire qui, à
terme, cherche un repreneur.
La commune de
Sint-Pieters-Leeuw est
un partenaire essentiel.
Du côté bruxellois, c’est
aussi essentiel que nous
puissions des contrats
stables et de longue durée
pour lutter contre la pression
sur le foncier.
Comme vous pouvez le constater,
pour avoir des terrains à
Bruxelles, il faut un master en
ingénierie géo-stratégique.
Les propriétaires vendent
aujourd’hui au plus offrant
faute d’alernatives
intéressantes.
Il nous manque un système
de veille foncière, qui
puisse faire le point sur la
situation foncière au moment
deS venteS.
Si nous collaborons,
nous pourrons fournir de
meilleures alternatives.
Il nous faut quelqu’un
qui puisse négocier
avec les grands propriétaires
fonciers.
Un peu plus haut, il y a une autre
Roselière sur un terrain du CPAS de
Bruxelles. La végétation y évolue
spontanément et, à terme, la roselière
risque de s’assécher.
Oui, quelqu’un qui mette en
relation les propriétaires de
‘terres dormantes’ avec des
agriculteurs en recherche
de terrains. C’est pourquoi
Terre-en-Vue a été un partenaire
crucial au sein de
BoerenBruxselPaysans.
21

2
Collaborer pour renforcer
le territoire et les projets
Par le passé, des projets d’envergure ont été envisagés ici : Neerpede a failli accueillir
les Jeux Olympiques ! Un projet de construction mégalomane d’une grande zone
récréative était prévu, avec des terrains de sport un peu partout: table rase, négligeant
complètement habitations et terrains agricoles.
Toutes les propriétés
marquées en rouge sur
cette carte ont reçu une
lettre d’expropriation.
Tout le monde en somme.
La commune nous a également
rendu la vie difficile,
en cessant d’entretenir
les routes ou en ne ramassant
plus les ordures.
Beaucoup de gens
sont alors partis.
Avec ma femme, nous étions occupés
à rénover notre ferme
dans la rue des Poulets. Nos
voisins nous regardaient avec
des yeux écarquillés, en nous
demandant : pourquoi rénovez-vous
alors qu’il n’y a pas
d’avenir ici pour vos enfants ?
Grâce à ‘Neerpede Vivra !’, ce
projet n’a jamais vu le jour.
Nous voulions rester. Avec
un groupe de ‘résistants’,
nous nous sommes rencontrés
pour agir, et c’est ainsi
qu’est née l’association
‘Neerpede Vivra !»
22

Malheureusement, une grande partie des espaces ouverts ont été progressivement
occupés, notamment par le projet controversé ‘Erasmus Gardens’.
Ce complexe multisport
est le dernier grand développement
infrastructurel
prévu sur la zone.
Il n’y a à ma connaissance
pas d’autres développements
prévus.
Ici et là, on trouve encore de belles fermes sur le territoire. Certaines d’entre elles
sont en rénovation, comme la Ferme du Chaudron de Bruxelles Environnement.
23

Nous voulons vraiment que la Ferme
du Chaudron soit une porte d’entrée
vers le monde agricole. La rénovation
de la ferme s’inscrit dans le cadre de
BoerenBruxselPaysans et prévoit des
infrastructures de transformation et
une salle polyvalente.
Aujourd’hui, certains acteurs publics redonnent vie à ces
fermes, chacune ayant un rôle et une fonction spécifiques.
La Maison Verte et Bleue
a l’ambition d’être un
espace ouvert pour
tous ceux qui souhaitent
réaliser quelque chose
de positif pour le territoire.
La rénovation a
été financée par la commune
d’Anderlecht
Nous menons des actions de sensibilisation autour
de la biodiversité, de l’alimentation durable
et de l’agriculture urbaine. Bien que la Maison
Verte et Bleue se situe dans la vallée du Neerpedebeek,
nous voulons mener nos actions sur un
territoire plus large, au-delà du chemin de fer
jusqu’au Vogelenzangbeek.
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Il y a aussi la rénovation du Kattekasteel
dans le cadre de BoerenBruxsel-
Paysans. Nous avons récemment mis en
place une convention entre le Début des
Haricots, le CCN Vogelenzang cbn et la
commune d’Anderlecht pour une mise à
disposition partagée du lieu.
Ainsi, l’infrastructure
pourra servir à la fois aux
activités agricoles et aux
activités de conservation
de la nature de la vallée.
© renovatie foto landinzicht
Ici, au Meylemeersch, l’idée
est de rénover la grange et
de mettre cette infrastructure
à la disposition des
agriculteurs du coin.
Avec un groupe d’habitants,
nous avons été séduits par
le lieu. Nous avons convenu
avec Citydev, le propriétaire,
de l’occuper de manière
temporaire. Et nous voulons
contribuer à l’histoire
future du lieu.
25

Ce sont des lieux qui devraient stimuler les collaborations prometteuses. De
nombreuses idées de coopération ont été citées au cours de la promenade...
…sur la question des achats…
Chez Perkuus, nous achetons
déjà tous nos plants avec nos
voisines de Sint-Pieters-Leeuw.
On pourrait imaginer de faire de
plus gros achats conjoints avec
les personnes du coin. C’est
quelque chose que la nouvelle
coalition pourrait coordonner.
26

… mais aussi de la
commercialisation ...
C’est dommage que tout le
monde utilise sa propre camionette
pour livrer des produits
au centre, parfois dans les
mêmes restaurants ou magasins.
Nous avons récemment installé
un distributeur automatique
pour la vente sur
place. De la publicité commune
sur les produits de la
région serait très utile !
Je suis toujours à la recherche
d’opportunités pour vendre la
laine de mes moutons.
Cette nouvelle coalition
pourrait aider à trouver
de nouveaux débouchés
pour la production, mais
aussi à mieux répartir la
production entre nous.
Aujourd’hui, nous proposons
souvent les mêmes
légumes au même moment.
27

... du fonctionnement en circuits fermés ...
Est-il possible de coopérer avec le CCN
Vogelenzang CBN pour faire paitre mes
moutons dans la réserve naturelle ?
J’aimerais que les excréments de mes
moutons soient utilisés par d’autres
agriculteurs, en cycle fermé. Mais cela
nécessite des collaborations et un
soutien logistique.
Nous pourrions envisager de
réutiliser localement les sédiments
et les boues libérées par
l’entretien des cours d’eau.
Avec Bruxelles Environnement, nous expérimentons
en ce moment l’utilisation d’arbres fourragers,
dont les feuilles sont comestibles pour
nos vaches, complémentant leur alimentation à
base d’herbe. Ces arbres agissent comme des
systèmes alimentaires automatisés.
En plus de ça, ils constituent des espaces refuges
pour les oiseaux et les rongeurs, et renforcent les
berges des cours d’eau. C’est gagnant-gagnant !
Au manège Amazone, c’est notre ambition d’être
le plus autosuffisant possible, et ça fonctionne
presque parfaitement. Nous produisons nousmêmes
la nourriture de nos chevaux. Et le fumier
des chevaux, nous le fournissons à Vert d’Iris en
échange de paniers de légumes.
28

.... et du partage d’un réseau !
Cette zone est vraiment très
attrayante. Avec un groupe d’habitants,
nous avons redécouvert
la Ferme du Meylemeersch. Nous
voulons activement participer à une
transformation qualitative de la
ferme, dans le respect de la nature.
Nous fonctionnons en CSA (Community
Supported Agriculture)
et en auto-récolte. Nos 200
membres viennent récolter leurs
propres légumes et donnent
un coup de main sur le champ de
temps en temps.
Pour nos patients à l’Hôpital Erasme et
pour toute personne souffrant d’anxiété,
de dépression ou de troubles
psychosomatiques, nous avons développé
un Parcours Méditatif ici, à côté
du Vogelenzangbeek, avec ‘Bruxelles
Environnement’. Ce parcours peut
s’utiliser partout grâce aux audios
accessibles gratuitement sur le site de
Bruxelles Environnement.
L’idéal ce serait de pouvoir former
des acteurs locaux, des
jeunes, ou des moins jeunes, à être
des guides du Parcours Méditatif,
avec une rétribution pour cela.
Je travaille aussi souvent
avec des bénévoles pour
mes moutons. Quand j’entends
tout ça, je me dis :
et si nous regroupions les
bénévoles des différentes
initiatives au sein d’un même
réseau ?
29

3
Parler d’une seule voix
à partir d’une vision commune
Nous avons discuté en long et en large de toutes les
opportunités qu’offre ce territoire, mais pourquoi ne sontelles
pas déjà mises en place ? Nous sommes conscients que
tout cela ne sera rendu possible que si nous travaillons
également à la création d’une vision commune, à une seule voix.
Nous avons donc parlé de la nécessité
d’une représentation commune…
30

... pour pouvoir accorder plus de poids
collectif dans les processus de changement.
Je comprends qu’il y ait une pénurie de
logements à Bruxelles. Mais le projet
‘Erasmus Gardens’ prend place sur des
terres agricoles, en plein cœur de la
ceinture verte. Ce n’est rien d’autre qu’un
dortoir pour les personnes qui travaillent
à l’hopital.
Avec le CCN Vogelenzang cbn, nous
arrivons souvent tard dans les processus,
lors des enquêtes publiques.
On ne peut alors que s’opposer aux
projets, et pas réfléchir à la manière
dont ces projets pourraient être
réalisés différemment.
J’ai l’espoir qu’une représentation
commune rassemblant une diversité
d’acteurs du territoire nous
permettrait d’entrer plus tôt
dans les processus
Il faut garder à l’esprit que de
nombreux acteurs ont leur mot à
dire sur un projet, parfois à l’intérieur
d’une même structure. C’est
pourquoi il est nécessaire que
cette ‘nouvelle voix’ ait un mandat.
31

Pour ce faire, il est important et
nécessaire d’établir des liens entre
les différents domaines et thèmes.
Il y a pas mal d’enjeux qui se jouent
dans cet endroit. C’est donc très intéressant
que les acteurs actifs sur
le territoire puissent se connaître,
puissent se parler et puissent faire des
projets ensemble!
Il est également nécessaire de
recréer une communauté : de
nombreux nouveaux habitants ne
viennent pas aux réunions annuelles
de quartier, bien qu’ils reçoivent
tous une invitation par courrier…
La coalition pourrait également
aider à tisser plus
de liens avec le monde
associatif et culturel anderlechtois.
oui, il y avait autrefois plus
de rencontres sportives et
récréatives dans le quartier,
mais cela n’est plus organisé.
Aujourd’hui, nous sommes tous
en forte concurrence pour les
mêmes demandes de subsides
et les mêmes appels à projets.
Nous pourrions même rechercher
des financements ensemble
pour mettre en place
des initiatives à cheval entre
l’agriculture et la biodiversité,
et entre les régions
bruxelloise et flamande.
Cette coalition pourrait guider
les porteurs de projets dans la
mise en place de projets durables.
Nous pourrions
même rechercher des
financements ensemble …
… pour mettre en place
des projets communs …
32

… qui s’inscriraient dans une
vision forte et partagée.
Nous avons besoin d’une vision
commune à long terme, tout en
maintenant l’unité de la région.
Cette coalition doit pouvoir fonctionner
de manière autonome visà-vis
des changements politiques,
pour pouvoir mettre en place des
objectifs à long terme.
à suivre …
33

1
Reconnaître, protéger
et développer les qualités
• Protéger et valoriser la
tranquilité, la faune et la flore
uniques
• Mieux coordonner les différents
groupes d’utilisateurs
• Assurer l’accès à la terre et
assurer sa pérennité sur le long
terme
2
Collaborer pour renforcer
le territoire et les projets
• Pour les achats et la
commercialisation
• Pour le fonctionnement en circuits
fermés
• Et pour le partage d’un réseau
3
Parler d’une seule voix
à partir d’une vision commune
• Mettre en place une représentation
commune et des projets collectifs
• Faire du lien entre les différents
domaines et les différents thèmes
dans une vision forte et partagée à
long terme
34

Tu te sens aussi guide
du ‘Pays de Neerpede’ ?
Ces deux promenades
constituent la première étape
d’une exploration ouverte. Cela
signifie que toute suggestion
ou engagement, petit ou grand,
sont les bienvenus.
Si tu as des questions ou si tu
souhaites prendre part à cette
exploration, n’hésite pas à nous
contacter !
payslandneerpede@gmail.com
35

mei 2023
payslandneerpede@gmail.com