Grand-Club-de-Gien #445 31/05/2023

FOCUS EXPLOITATION
À GIEN, LA FAMILLE REYNAUD
Ce vendredi 2 juin,
la commune du Loiret
étoffe son offre
cinématographique avec
l’ouverture d’un cinéma de
3 salles, en remplacement
du mono écran historique.
De quoi parachever, pour
la famille Reynaud, une
importante phase de
croissance de son réseau.
INFOS PRATIQUES
ADRESSE
Le Grand Club
Place de la Victoire – 45500 Gien
TARIFS
Plein : 9,30 €
Réduit : 7,30 €
-15 ans : 5,50 €
Carte d’abonnement commune avec Montargis,
Sully-sur-Loire et Dampierre-en-Burly :
34€ les 5 places valables 3 mois (+2 € achat de
la carte)
68 € les 10 valables 6 mois (+2€ achat de la carte)
C’est en 2019 que Le Club de Gien intègre le réseau de
Jean-Fabrice Reynaud. L’exploitant met en effet la main
sur ce mono écran de 188 places qui borde pratiquement
la Loire, et réfléchit rapidement à développer un projet
plus ambitieux pour doper la fréquentation d’une zone
de chalandise estimée à quelque 35 000 habitants. La
crise sanitaire va chambouler les plans initiaux et pousser
la famille d’exploitants à revoir ses plans. «L’environnement
économique de cette période post-Covid nous a obligés à
opter pour un projet plus maîtrisé», raconte Clémence
Zacharie, fille de Jean-Fabrice et directrice adjointe du
groupe Cinémas Raynaud. «Le modèle clé en main développé
par Cédric Aubry, entre autres pour son site de Sablésur-Sarthe
et pour celui de la famille Fourneau à Romorantin,
nous a convaincus de lui déléguer la maîtrise d’œuvre du
projet. Cela répondait également à la volonté de la mairie
qui, après un premier projet avorté, a poussé pour que le
nôtre se concrétise rapidement. Enfin, cela nous a allégés
alors que nous étions dans une période dense avec deux autres
gros projets avec Noé Cinémas: le rachat du Morny de
Deauville [en juin 2022, ndlr.] et la construction du Multi
Rex de Bernay [ouvert en décembre].» Une riche activité
que la concrétisation du complexe de Gien vient donc parachever.
Après une CDACi obtenue en avril 2022 et un permis
de construire déposé à l’automne, le chantier a été conduit
tambour battant par Cédric Aubry, toujours accompagné
par son architecte Véronique Kirchner. En un peu plus
de six mois, Le Grand Club est sorti de terre à quelques
encablures de l’ancien Club. Légèrement plus éloigné de
la Loire, mitoyen d’un supermarché qui lui offre ainsi
du stationnement, le nouveau complexe reste relativement
proche du centre-ville et donc accessible en mobilité
douce. De l’extérieur, le bâtiment se présente comme
deux énormes boîtes légèrement désalignées, dans un
camaïeu de gris, sans le rouge qui caractérise les autres
cinémas clé en main développés par Cédric Aubry. «C’est
la Ville et les Bâtiments de France qui ont choisi l’aspect
extérieur du site, avec notamment des bandes claires horizontales
en écho à certaines façades giennoises, et notamment
la Faïencerie», explique Clémence Zacharie. Pour le toit,
«nous avons déjà renforcé les charpentes afin de pouvoir
poser des panneaux solaires ; leur installation sera une
priorité dès que la trésorerie le permettra.»
Passée l’entrée surmontée de l’enseigne, le hall spacieux
et lumineux se présente en deux parties: sur la gauche,
outre des sanitaires, se trouvent les caisses confiserie et
billetterie ; sur la droite s’étend, sur la longueur, un
ciné-café avec chaises et tables. De cet espace, le spectateur
accède aux 3 salles, toutes aménagées de plain-pied,
équipées en projection laser rétrofitée et son 7.1 pour
une capacité totale de 357 sièges. «Nous aurons la possibilité
d’ajouter deux autres salles en fonction de l’évolution
économique du cinéma », précise l’exploitante. Côté
programmation, pilotée par le Groupement de programmation
des cinémas indépendants (GPCI), hormis un
plus grand nombre de séances et de films, la ligne
éditoriale se veut dans la continuité de celle du Club:
«Pour ce type d’établissement de ville moyenne, nous devons
offrir des films pour tous les publics. Nous visons le classement
art et essai, avec le souhait de proposer du patrimoine et
certains titres “recherche”. L’idée est aussi de développer
l’animation, avec le tissu local existant: Le Grand Club
doit être le cinéma des habitants en leur laissant l’opportunité
de monter les projets qu’ils veulent.» Les différents
dispositifs scolaires seront également reconduits, tandis
que la nouvelle configuration ouvre la possibilité à de
la location d’entreprises, pour compléter les recettes.
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DÉVOILE SON NOUVEL ÉCRIN
Concrétisé pour un budget inférieur à 3 M€, ce cinéma
est le fruit «d’un vrai travail d’orfèvre: chaque mètre carré
est pensé pour avoir une utilité», indique Cédric Aubry,
qui avoue sa «fierté» d’avoir accompagné un exploitant
pour «fournir à un territoire, où la fréquentation pourrait
sembler modeste, un lieu de vie et de culture confortable et
de qualité». Dans la commune de moins de 15 000
habitants, le complexe giennois ambitionne les 80 000
entrées annuelles, d’après l'étude conduite par le cabinet
Hexacom. Un objectif dans les cordes, l’établissement
étant situé dans une zone où la famille Reynaud est son
propre concurrent. À moins d’un quart d’heure en voiture,
elle exploite depuis 2019 le mono écran Le Club à
Dampierre-en-Burly; à une vingtaine de minutes, elle
assure, depuis novembre 2021, la DSP de la salle Le Sully
à Sully-sur-Loire; enfin, à 40 minutes au nord, elle gère
L’AlTiCiné, multiplexe de 9 écrans implanté à Montargis.
«Cette proximité va nous servir à créer des synergies entre
les sites, avec déjà une circulation facilitée du public via nos
cartes d’abonnement.» À noter d’ailleurs que le cinéma
montargois fera, dans les mois à venir, l’objet d’un
important chantier de rénovation.
CARACTÉRISTIQUES DES SALLES
SALLE PLACES PMR DIM (M) SON IMAGE
1 172 5 12 7.1 Scope
2 106 4 10 7.1 Scope
3 67 3 8 7.1 Pano
TOTAL 345 12
Parmi ses autres projets, la famille Reynaud poursuit toujours
ses réflexions autour du futur cinéma de Lisieux (8 salles)
dans le Calvados, dont la pose de la première pierre est
espérée courant 2024 et qui succédera aux Royal (3 écrans)
et Majestic (2). Ce dernier ayant été contraint de fermer
définitivement ses portes en mars, suite à des infiltrations
d’eau et malgré de récents travaux de toiture. «Dans un
second temps, nous nous attèlerons à la modernisation de
certaines salles qui méritent un coup de jeune.» C’est également
en Normandie que la famille Reynaud s’est associée avec
d’autres exploitants: avec Noé Cinémas à Bernay et Deauville,
et avec CineMovida à Saint-Lô. «Se frotter au fonctionnement
différent d’autres confrères est très enrichissant et nous tirons
beaucoup de positif de nos partenariats. En matière d’acquisitions,
nous étudierons toutes les opportunités dans nos zones
d’activités (Normandie, Loiret et Marne). Mais globalement,
notre ambition est surtout de maintenir un réseau de qualité;
nous n’avons pas une vocation d’expansion à tout prix», résume
Clémence Zacharie.
Tanguy Colon
LES ÉQUIPEMENTS*
GLOBAL
Maître d’ouvrage : CINÉMAS REYNAUD
Maître d’œuvre / pilote : CÉDRIC AUBRY
BÂTIMENT
Electricité et réseaux : SITEB
Climatisation/chauffage
Enseignes et signalétique : STUDIO ARROW
FAÇADE/HALL
Comptoir : CINEMOB
Système de billetterie : BOOST - THE BOXOFFICE COMPANY
Enseignes/signalétique : STUDIO ARROW
Affichage dynamique : SONIS
SALLES
Fauteuils : KLESLO
CABINES
Installateur : LA CABINERIE
Marque des projecteurs : NEC
EXPLOITATION
Programmation : GPCI
SITE INTERNET
Conception : THE BOXOFFICE COMPANY
Fournisseur VAD : THE BOXOFFICE COMPANY
*Basé sur le déclaratif de la salle
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