Ry-Ponet - rapport phase 1 : Quel avenir pour le "Ry-Ponet" ? Diagnostic
Sous l’impulsion des communes de Beyne-Heusay, Chaudfontaine, Fléron et Liège, désireuses de définir un avenir souhaité et partagé pour ce site d’environ 400 hectares, Liège Métropole* a confié une mission d’étude à l’Atelier Caneva-s. Les objectifs de la mission sont les suivants : 1ère étape : poser un diagnostic pour approfondir les connaissances des caractéristiques intrinsèques du site 2e étape : proposer un schéma d’intentions qui mise sur la préservation des valeurs du site, donne une identité et précise les usages des lieux 3e étape : définir un plan d’actions à mettre en œuvre à court terme (3 et 5 ans), moyen terme (10-15 ans) et à long terme (30 ans soit « horizon 2050 »).
Sous l’impulsion des communes de Beyne-Heusay, Chaudfontaine, Fléron et Liège, désireuses de définir un avenir souhaité et partagé pour ce site d’environ 400 hectares, Liège Métropole* a confié une mission d’étude à l’Atelier Caneva-s. Les objectifs de la mission sont les suivants :
1ère étape : poser un diagnostic pour approfondir les connaissances des caractéristiques intrinsèques du site
2e étape : proposer un schéma d’intentions qui mise sur la préservation des valeurs du site, donne une identité et précise les usages des lieux
3e étape : définir un plan d’actions à mettre en œuvre à court terme (3 et 5 ans), moyen terme (10-15 ans) et à long terme (30 ans soit « horizon 2050 »).
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PA4 E<strong>le</strong>vage<br />
PA5 Petits é<strong>le</strong>vages<br />
L’é<strong>le</strong>vage représente la plus ancienne<br />
agriculture encore présente sur <strong>le</strong> site du <strong>Ry</strong>-<br />
<strong>Ponet</strong>. On compte aujourd’hui trois domaines<br />
agrico<strong>le</strong>s œuvrant dans l’é<strong>le</strong>vage bovin. Un<br />
seul d’entre eux possède un label bio. Les<br />
autres é<strong>le</strong>vages restent dans une production<br />
raisonnée, mais sans label.<br />
Le mode polyculture-é<strong>le</strong>vage est sans aucun<br />
doute <strong>le</strong> plus adapté à la nature du site. Ceci<br />
conduit à conclure sur la forte interdépendance<br />
entre <strong>le</strong>s caractéristiques du site et <strong>le</strong> mode<br />
agrico<strong>le</strong> particulièrement bien adapté au site.<br />
Les trois domaines agrico<strong>le</strong>s ont un mode de<br />
fonctionnement basé sur une forte optimisation<br />
des espaces disponib<strong>le</strong>s et cultivab<strong>le</strong>s. De<br />
nombreux facteurs interviennent et notamment<br />
; la disposition des terres par <strong>rapport</strong> à<br />
l’exploitation, l’optimisation sur <strong>le</strong>s versants<br />
de la superficie uti<strong>le</strong> agrico<strong>le</strong>, la tail<strong>le</strong> critique<br />
du domaine exploité, <strong>le</strong>s distances à parcourir<br />
et routes à franchir <strong>pour</strong> opérer au sein de<br />
l’exploitation, la proximité souvent conflictuel<strong>le</strong><br />
avec <strong>le</strong> voisinage urbain…etc. Pour chacune<br />
de ces exploitations l’équilibre à trouver est<br />
diffici<strong>le</strong> et la modification de chacun de ces<br />
facteurs impacte l’exploitation et peut fortement<br />
fragiliser l’exploitation et participer à la perte du<br />
domaine dans son intégralité.<br />
Retour des ateliers :<br />
L’ensemb<strong>le</strong> des groupes des ateliers sont<br />
favorab<strong>le</strong>s à l’é<strong>le</strong>vage <strong>pour</strong> l’<strong>avenir</strong> du <strong>Ry</strong>-<br />
<strong>Ponet</strong>. Individuel<strong>le</strong>ment, certains acteurs<br />
ne se prononcent pas.<br />
D’une certaine manière ce sont <strong>le</strong>s<br />
caractéristiques intrinsèques du site qui ont<br />
induit <strong>le</strong> seul développement de l’é<strong>le</strong>vage sur<br />
ces terres, mais à contrario… c’est <strong>le</strong> mode de<br />
polyculture-é<strong>le</strong>vage qui a défini <strong>le</strong> dessin du<br />
bocage et c’est cette même activité qui, dans la<br />
durée, a permis de <strong>le</strong> conserver, l’entretenir, <strong>le</strong><br />
pérenniser.<br />
Dès lors, il est important de souligner <strong>le</strong><br />
caractère interdépendant entre agriculture<br />
et bocage. Une agriculture vertueuse peut<br />
consacrer <strong>le</strong> bocage. Un bocage sans<br />
agriculture sera destiné à disparaître.<br />
Paro<strong>le</strong>s d’acteur :<br />
Deux des trois é<strong>le</strong>veurs présents sur <strong>le</strong><br />
site arrivent à l’âge de la pension et peine<br />
à trouver des repreneurs. Cette situation<br />
s’explique par plusieurs raisons :<br />
- La fragilité des domaines dont <strong>le</strong>s<br />
terres sont <strong>pour</strong> la plupart louées et<br />
ne font pas partie des propriétés du<br />
domaine. Cette situation est aggravée<br />
par la récente réforme du bail à ferme.<br />
- La situation climatique qui force <strong>le</strong>s<br />
é<strong>le</strong>veurs à une dépendance vis-à-vis<br />
des apports en fourrage et paillage<br />
venant de l’extérieur du site voire<br />
même de l’étranger.<br />
- La décomposition de la filière viande<br />
et <strong>le</strong>s prix appliqués aux é<strong>le</strong>veurs<br />
qui déconnecte <strong>le</strong> producteur du<br />
consommateur et réduit la rentabilité<br />
des é<strong>le</strong>vages. La plupart des<br />
é<strong>le</strong>veurs ont d’ail<strong>le</strong>urs une activité<br />
professionnel<strong>le</strong> complémentaire.<br />
Un seul petit é<strong>le</strong>vage a été identifié sur <strong>le</strong> site<br />
du <strong>Ry</strong>-<strong>Ponet</strong>. Il s’agit d’un é<strong>le</strong>vage ovin d’une<br />
trentaine de bêtes situé au lieu-dit « Chaud<br />
Thier » sur la commune de Chaudfontaine.<br />
L’étude n’a pas identifié si cette exploitation<br />
<strong>pour</strong>suit un but commercial ou non.<br />
À l’instar de la polyculture-é<strong>le</strong>vage, l’é<strong>le</strong>vage<br />
ovin à toute sa place dans un site bocager<br />
comme celui du <strong>Ry</strong>ponet. La fragilité de ce type<br />
d’exploitation se situe dans <strong>le</strong> juste équilibre<br />
entre la production en herbage des prairies et<br />
la tail<strong>le</strong> du troupeau. Un surpâturage, n’est ni<br />
bon <strong>pour</strong> la bonne santé des moutons, ni <strong>pour</strong><br />
<strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong> du milieu prairial.<br />
Selon <strong>le</strong>s observations qui ont pu être faites<br />
durant l’étude, cette question de surpâturage<br />
est présente sur site. Une diminution du nombre<br />
de bêtes à l’hectare couplé à une meil<strong>le</strong>ure<br />
rotation au sein des différentes prairies<br />
permettrait de résoudre cette problématique.<br />
Retour des ateliers :<br />
La majorité des acteurs répondent<br />
positivement à la <strong>pour</strong>suite des activités<br />
de petits é<strong>le</strong>vages et <strong>le</strong>ur développement<br />
<strong>pour</strong> l’<strong>avenir</strong> du <strong>Ry</strong>-<strong>Ponet</strong>.<br />
résultats par groupe<br />
résultats par groupe<br />
résultats individuels<br />
résultats individuels<br />
46 Atelier Caneva-s <strong>pour</strong> Liège Métropo<strong>le</strong> <strong>Quel</strong> <strong>avenir</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> «<strong>Ry</strong>-<strong>Ponet</strong>» ? diagnostic Atelier Caneva-s <strong>pour</strong> Liège Métropo<strong>le</strong> <strong>Quel</strong> <strong>avenir</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> «<strong>Ry</strong>-<strong>Ponet</strong>» ? diagnostic 47