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N°1211 vendredi 8 mars 2024<br />

Les joueuses mieux couvertes en cas<br />

de grossesse<br />

L’organisation Foot Unis, le syndicat des clubs français de football professionnel, et l’U2C2F (association des clubs<br />

amateurs employeurs et de tous les footballs) adoptent une recommandation patronale inédite pour accorder de nouveaux<br />

droits aux joueuses qui donnent naissance à un enfant durant leur carrière.<br />

ette décision « des<br />

employeurs du football<br />

féminin constitue<br />

un évènement fondateur<br />

et une avancée historique<br />

pour la professionnalisation<br />

de la pratique féminine du<br />

football », soulignent les<br />

deux parties. Ils adoptent<br />

trois grands axes de protection<br />

de ses salariées sportives.<br />

Le premier concernera<br />

un maintien de salaire total<br />

durant 90 jours pour tout arrêt<br />

de travail, sans carence,<br />

ni condition d’ancienneté.<br />

Un point qui permet aux<br />

joueuses d’aborder le début<br />

d’une grossesse.<br />

Le deuxième est l’engagement<br />

des clubs de compléter<br />

jusqu’à 4 fois le plafond des<br />

indemnités de la sécurité sociale<br />

durant les 16 semaines<br />

de congé légal de maternité,<br />

ainsi que sur les trois mois<br />

suivant la grossesse. Une<br />

somme pouvant donc aller<br />

jusqu’à environ 13.000 €<br />

bruts par mois, ce qui dépasse<br />

largement la moyenne<br />

de salaire des joueuses professionnelles<br />

(entre 2 500 et<br />

3 000 € mensuels).<br />

Jusqu’à 4 fois le plafond<br />

des indemnités de la<br />

sécurité sociale<br />

Enfin, le troisième point<br />

adopté par Foot Unis est « la<br />

subrogation généralisée ».<br />

Les employeurs se substitueront<br />

à la sécurité sociale<br />

et iront eux-mêmes se faire<br />

rembourser auprès de l’organisme<br />

social. « Il nous paraissait<br />

essentiel que les<br />

joueuses bénéficient de garanties,<br />

explique l’organisation.<br />

Durant un maximum de<br />

neuf mois, elles pourront<br />

toucher un salaire complet<br />

puis jusqu’à 4 fois les indemnités<br />

de la sécurité sociale.<br />

C’est une démarche<br />

positive de notre part, qui ne<br />

remplace pas le dialogue social<br />

toujours en cours pour<br />

la convention collective.<br />

C’est une première brique<br />

pour, déjà, assurer ces<br />

droits. »<br />

« Au moment où le football<br />

féminin franchit une étape<br />

cruciale vers la professionnalisation,<br />

la protection des<br />

joueuses devient une priorité<br />

absolue pour Foot Unis et<br />

l’ensemble des clubs, indique<br />

Laurent Nicollin, président<br />

du Montpellier<br />

Hérault Sport Club et de<br />

Foot Unis. Nous avons donc<br />

pris l’initiative de mettre en<br />

place cette recommandation<br />

patronale qui comporte des<br />

avancées majeures et garantit<br />

de nouveaux droits aux<br />

joueuses. Notre objectif est<br />

de fournir à chaque joueuse<br />

une protection en adéquation<br />

avec les attentes et les<br />

réalités du football féminin,<br />

leur permettant ainsi d’exercer<br />

leur métier dans un environnement<br />

serein. »<br />

La Ligue féminine, c’est<br />

pour bientôt !<br />

Foot Unis, la Fédération<br />

française de football (FFF)<br />

et l’UNFP, syndicat des<br />

joueurs et joueuses professionnelles,<br />

discutent des<br />

contours de la future<br />

convention collective de la<br />

LFFP (Ligue Féminine de<br />

Football Professionnel). Les<br />

acteurs espèrent la signer<br />

pour le 1er juillet, date de<br />

lancement de la nouvelle<br />

Ligue professionnelle dirigée<br />

par Jean-Michel Aulas,<br />

au sein de la FFF, qui viendra<br />

encadrer le développement<br />

des Championnats de<br />

France professionnels féminins<br />

(D1 et D2).<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Sommaire<br />

International<br />

L’ATP signe un contrat avec l’Arabie saoudite ..................................................................................2<br />

France<br />

Arctos évoque l’après Parc des Princes .................................................................................3<br />

Economie<br />

Un repreneur ou la liquidation pour le Biarritz Olympique ..................................................4<br />

Une super conciergerie pour athlètes .....................................................................................5<br />

Adidas veut liquider son stock de Yeezy ...............................................................................5<br />

Médias<br />

L’ambivalence des journalistes face aux Jeux olympiques de Paris 2024 .......................................6<br />

Un premier record médiatique pour les Jeux Paralympiques ................................................7<br />

Canal+ conserve sa ligne : pas de L1.....................................................................................7<br />

La Lettre du Sport<br />

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Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 1282-1365<br />

Commission paritaire 1022T89411<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


International<br />

N°1211 La Lettre du Sport vendredi 8 mars 2024<br />

Les opinions favorables à<br />

la Superligue<br />

72%<br />

Selon un sondage réalisé par<br />

l’institut OpinionWay auprès<br />

de 6.458 personnes dans huit<br />

pays européens au plus gros<br />

coefficient UEFA pour A22,<br />

le promoteur de la<br />

Superligue, 72 % des fans de<br />

football interrogés se montreraient<br />

favorables à la création<br />

d’une telle compétition.<br />

Les disparités sont générationnelles<br />

: 86 % des 18-24<br />

ans et 81 % des 25-34 ans se<br />

disent favorables à la création<br />

d’une Superligue, contre<br />

59 % des plus de 65 ans. Le<br />

procédé utilisé est particulier.<br />

Les sondés ont été invités à<br />

se prononcer après le visionnage<br />

d’une vidéo présentant<br />

le format potentiel de la compétition,<br />

répondant à la question<br />

: « Dans quelle mesure<br />

êtes-vous favorable ou non à<br />

la création de cette Super<br />

Ligue européenne ? »<br />

L’ATP signe un contrat avec l’Arabie<br />

saoudite<br />

L’ATP dévoile la signature d’un contrat avec le PIF, le richissime fonds<br />

d’investissement saoudien, portant sur plusieurs années.<br />

l’inverse du golf, le<br />

tennis parvient à<br />

s’entendre tout de<br />

suite avec l’Arabie saoudite.<br />

Omniprésente dans le sport,<br />

dans le financement de<br />

nombreuses compétitions et<br />

de clubs, l’Arabie saoudite,<br />

qui organisera selon toute<br />

vraisemblance la Coupe du<br />

Monde de football en 2034,<br />

officialise en effet un accord<br />

stratégique pour les prochaines<br />

années entre l’ATP<br />

et le PIF (Public Investment<br />

Fund).<br />

Le PIF va devenir le partenaire<br />

naming du classement<br />

ATP, et s’associer à d’autres<br />

sponsors sur plusieurs<br />

grands tournois comme<br />

Indian Wells, Miami,<br />

Madrid et Pékin. Le PIF sera<br />

également présent sur les finales<br />

de l’ATP, le Masters, et<br />

du Next Gen, cette compétition<br />

qui se déroule en fin<br />

d’année, et qui regroupe les<br />

meilleurs espoirs de la discipline,<br />

en Arabie saoudite, à<br />

Djeddah, depuis l’année<br />

dernière. « Notre partenariat<br />

stratégique avec le PIF<br />

marque un tournant important<br />

dans le tennis, c’est un<br />

engagement commun pour<br />

le développement de notre<br />

sport dans le futur », explique<br />

Massimo Calvelli, le<br />

directeur exécutif de l’ATP.<br />

En bref<br />

« Un stade à l’américaine » pour l’AC Milan. Le club sept fois champion d’Europe partage actuellement avec l’Inter Milan la même<br />

enceinte, San Siro, qui appartient à la municipalité. Les deux formations réfléchissent de longue date à se doter chacune de leur propre stade<br />

afin d’accroître leurs rentrées financières. De leur côté, les autorités municipales proposent de travailler à une rénovation de San Siro. Lors<br />

du colloque organisé par le Financial Times à londres, Gerry Cardinale, fondateur et dirigeant de RedBird Capital, qui a pris le contrôle de<br />

l’AC Milan en 2022 pour 1,2 milliard d’euros, a dit « vouloir doter son club de sa propre enceinte en s’inspirant des stades américains,<br />

où alternent manifestations sportives et divertissement. Nous allons tenter d’amener à Milan un stade à l’américaine et un site dédié aux<br />

évènements en direct ». « De toutes les villes d’Europe, pour ce qui est d’une fusion entre sports, musiques et autres événements en direct,<br />

on penserait que Milan serait le lieu idéal pour cela, et nous allons faire de notre mieux pour le faire. » Le message n’a rien de nouveau.<br />

En revanche, Gerry Cardinale a avancé une idée plus originale : créer une société capable de construire d’autres stades pour d’autres clubs<br />

italiens. Une diversification encore jamais vue dans le football.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

La NHL en approche. La Ligue nationale de hockey nord-américaine (NHL) lorgnerait sur l’Accor Arena. Elle voudrait s’inspirer du<br />

basket et du NBA Paris Games pour organiser un événement similaire. Après la Suède en 2023 et plusieurs autres pays européens en 2022,<br />

c’est donc la France qui devrait être l’hôte d’un ou de plusieurs matchs de NHL. Paris devrait accueillir plusieurs matchs de la Global Series<br />

de la NHL en octobre 2025. L’an passé, Stockholm avait donc accueilli plusieurs matchs de hockey sur glace pendant le week-end du 16<br />

novembre 2023. Quatre franchises s’étaient déplacées pour l’occasion, dont l’équipe des Detroit Red Wings ou celle des Toronto Maples<br />

Leafs. La saison précédente, en 2022, la Suisse, l’Allemagne, la République tchèque ou la Finlande avaient organisé des matchs de la saison<br />

régulière. Pour 2025, en France, une équipe a déjà pris ses billets. Il s’agit des Canadiens de Montréal. Pour la franchise québécoise, ce<br />

match constituerait une première depuis 1992, date du dernier voyage des hockeyeurs montréalais en Europe. La mythique franchise aux<br />

24 Coupes Stanley est d’ailleurs la première équipe nord-américaine à s’être délocalisée avec les Detroit Red Wings, pour une série de neuf<br />

matchs en avril et mai 1938 à Londres, Brighton et… Paris. Ils n’ont plus joué hors d’Amérique du Nord depuis septembre 1992 : deux<br />

matches contre les Chicago Blackhawks à la Wembley Arena de Londres. La France n’a plus accueilli un match de NHL depuis les 4 et 5<br />

mai 1959. Deux affiches entre les Boston Bruins et les New York Rangers à la patinoire de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).<br />

2


France<br />

N°1211 La Lettre du Sport vendredi 8 mars 2024<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Arctos évoque l’après Parc des<br />

Princes<br />

Le fonds d’investissement américain Arctos Sports Partners, nouvel actionnaire du<br />

PSG, se sent suffisamment bien installé pour évoquer l’avenir du club loin du Parc<br />

des Princes.<br />

’est vrai qu’Arctos<br />

doit investir<br />

500 M$ en échange<br />

de 12,5% du capital du<br />

club. Mais cela ne fait pas<br />

du fonds d’investissement<br />

américain le décideur au<br />

sein du PSG. C’est toutefois<br />

suffisant visiblement<br />

pour parler au nom du club.<br />

Lors d’un colloque organisé<br />

par le Financial Times<br />

sur l’économie du football,<br />

Alastair Seaman, directeur<br />

général d’Arctos, est ainsi<br />

revenu sur son engagement<br />

En bref<br />

au PSG. Arctos n’interviendra<br />

pas dans les choix sportifs<br />

mais sur certains dossiers<br />

comme celui du stade.<br />

En particulier de son<br />

« futur » stade alors que la<br />

direction du PSG ne parvient<br />

pas à s’entendre avec<br />

la mairie de Paris à propos<br />

du Parc des Princes. « Il<br />

existe une forte possibilité<br />

de voir le PSG développer<br />

un nouveau stade moderne<br />

en banlieue, affirme<br />

Alastair Seaman. C’est en<br />

cours, on y travaille avec<br />

eux. Il y a trop de demandes<br />

insatisfaites aujourd’hui et<br />

ce projet peut régler le problème.<br />

C’est simple, en fait<br />

: il y a un seul club dans<br />

une ville comme Paris, qui<br />

est une des plus visitées au<br />

monde. Cela a permis que<br />

leur marque devienne plus<br />

grande que le championnat<br />

local. Très peu de clubs<br />

sont capables de réaliser<br />

cela. »<br />

Le responsable d’Arctos revient<br />

aussi sur l’intérêt pour<br />

son fonds de miser sur le<br />

PSG. « Ils ont dépensé<br />

150 M€ dans un nouveau<br />

centre d’entraînement qui<br />

n’aura pas d’équivalent. Le<br />

club jouit d’un bassin de<br />

population immense qui<br />

fournit le plus de talents au<br />

monde. Ces deux données<br />

combinées à l’envie d’investir<br />

pour avoir une<br />

équipe plus jeune et plus<br />

française rendent le projet<br />

intéressant financièrement.<br />

»<br />

Le référé de Tony Parker rejeté. Le recours en référé-suspension de Tony Parker et de sa<br />

société Infinity Nine Mountain (INM), par lequel l’ex-basketteur contestait son éviction dans une<br />

procédure de reprise de la station de ski des Gets (Haute-Savoie), a été rejeté par le tribunal<br />

administratif de Grenoble. La demande a été rejetée au motif qu’il n’existait « aucun doute<br />

sérieux » quant à la légalité de la délibération attaquée. « La procédure va pouvoir se poursuivre<br />

sereinement, et la SPL en constitution sera bien le nouvel exploitant », s’est félicité l’avocat de la<br />

commune des Gets, Michaël Karpenschif. Le tribunal administratif doit néanmoins rendre une<br />

décision sur le fond également. Début janvier, la commune avait annulé par décision municipale la<br />

procédure de délégation de service public (DSP) confiée jusqu’alors à la Sagets, exploitant<br />

historique des remontées mécaniques de la station et dont la commune des Gets est actionnaire<br />

majoritaire. Elle avait déclaré la procédure « sans suite » pour décider de constituer avec une<br />

commune voisine une société publique locale (SPL) qui reprendrait la gestion des remontées<br />

mécaniques. La société INM avait requis la suspension en urgence de cette décision municipale.<br />

©DeFondi/Icon Sport<br />

Nanterre 92 truste le<br />

podium<br />

15.767<br />

Nanterre 92 détient les trois<br />

plus grosses affluences de<br />

l’histoire de la Ligue<br />

Nationale de Basket (LNB).<br />

Mercredi 28 février, 15.767<br />

spectateurs étaient présents à<br />

la Paris La Défense Arena<br />

(Hauts-de-Seine) pour assister<br />

à la victoire de Monaco<br />

contre Nanterre (80-86). En<br />

semaine, le club des Hautsde-Seine<br />

a quasiment rempli<br />

la salle du Racing 92, qui<br />

avait réuni 16.319 spectateurs<br />

un dimanche contre<br />

l’ASVEL l’an passé. C’est<br />

mieux encore que les 15.220<br />

personnes présentes ici<br />

même en 2018. L’air de rien,<br />

le champion de France 2013<br />

détient désormais les trois<br />

meilleures affluences de<br />

l’histoire du championnat !<br />

« On a fait trois éditions avec<br />

une édition formidable avec<br />

un scénario incroyable, le<br />

premier, l’année dernière où<br />

il n’y avait pas eu trop de<br />

matchs car on était une<br />

équipe en difficulté, s’est rappelé<br />

Pascal Donnadieu après<br />

la rencontre. C’est aussi pour<br />

ça que je suis quand même<br />

satisfait de ce qu’on a produit<br />

en deuxième mi-temps<br />

parce que si on était resté à<br />

15-20 points tout le match…<br />

On a beau avoir des animations,<br />

un spectacle formidable<br />

à côté, les gens viennent<br />

aussi pour voir un<br />

match de basket avec si possible<br />

un peu de suspense. Je<br />

pense que là-dessus ils ont<br />

été servis parce qu’on a<br />

réussi à revenir dans le<br />

match et encore une fois avec<br />

nos valeurs et notre collectif,<br />

c’est ce qui me rend satisfait<br />

de la prestation. »<br />

3


Economie<br />

N°1211 La Lettre du Sport vendredi 8 mars 2024<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Liverpool pénalisé par son<br />

élimination en C1 la<br />

saison dernière<br />

10,5<br />

Liverpool a remporté la<br />

Coupe de la Ligue pour la dernière<br />

saison de son entraîneur<br />

allemand Jürgen Klopp. Le<br />

club de la Mersey occupe la<br />

tête de la Premier League et<br />

reste engagé dans la FA Cup et<br />

l’Europa League. Mais financièrement,<br />

Liverpool annonce<br />

une perte avant impôts de<br />

9 M£ (10,5 M€) pour son<br />

exercice 2022-2023.<br />

Les Reds ont connu une<br />

saison 2022-2023 décevante,<br />

terminant cinquièmes<br />

de la Premier<br />

League et quittant prématurément<br />

la Ligue des<br />

champions et les deux<br />

coupes nationales.<br />

Les revenus globaux jusqu’à<br />

fin mai 2023 sont restés<br />

stables à 594 M£<br />

(693,8 M€). Mais l’élimination<br />

en huitièmes de finale<br />

de la Ligue des champions,<br />

un an après avoir atteint<br />

la finale, a entraîné<br />

une baisse des revenus médiatiques<br />

de 19 M£ (à 242<br />

millions). Les recettes des<br />

jours de match ont également<br />

diminué en raison de<br />

la baisse du nombre de rencontres<br />

disputés en 2022-<br />

2023 après la campagne<br />

précédente, au cours de laquelle<br />

le club avait participé<br />

à tous les matchs (63)<br />

auxquels il pouvait prétendre.<br />

Les recettes des jours de<br />

match devraient augmenter<br />

cette saison après l’ouverture<br />

complète de la nouvelle<br />

tribune d’Anfield<br />

Road, pour une capacité totale<br />

de 61.000 places.<br />

Un repreneur ou la liquidation pour<br />

le Biarritz Olympique<br />

Selon le journal Sud-Ouest, le propriétaire du Biarritz Olympique, Louis-Vincent<br />

Gave, et son président, Baptiste Aldigé, souhaitent se séparer du club de rugby au<br />

plus vite. Le BO, fondé en 1913, serait même à vendre pour un euro symbolique !<br />

En bref<br />

’équipe, pensionnaire<br />

de Pro D2 depuis<br />

2022, risque la<br />

liquidation à l’issue de<br />

l’exercice actuel si aucun<br />

repreneur n’est trouvé. Ce<br />

serait en tout cas le discours<br />

du propriétaire du Biarritz<br />

Olympique, Louis-Vincent<br />

Gave, et de son président,<br />

Baptiste Aldigé. Contactée<br />

par Sud-Ouest, la mairie de<br />

Biarritz a pourtant évité le<br />

sujet : « La question importante<br />

n’est pas de savoir si<br />

la direction du club va partir<br />

ou rester mais que les<br />

gens qui aiment le rugby reviennent<br />

au stade supporter<br />

leur équipe qui en a besoin<br />

», s’est exprimée<br />

Maider Arosteguy, la maire<br />

de la ville.<br />

Derrière la décision des dirigeants<br />

biarrots de quitter<br />

le club se cache l’échec du<br />

changement de stade. Le<br />

BO se disait prêt à investir<br />

15 M€ pour rénover le<br />

Miniestadio d’Anoeta de<br />

Saint-Sébastien (Espagne)<br />

©Icon Sport<br />

et y jouer ses matchs à domicile.<br />

Mais la mairie de la<br />

cité basque, à une cinquantaine<br />

de kilomètres, a jugé<br />

que le projet de Baptiste<br />

Aldigé manquait de sérieux.<br />

Or, le président biarrot<br />

souhaite faire du stade le<br />

moteur du modèle économique<br />

de son club. Et il estime<br />

que le parc des sports<br />

d’Aguilera de Biarritz, où<br />

le club évolue actuellement,<br />

ne le permet pas.<br />

Selon les dirigeants du BO,<br />

la concurrence de l’Aviron<br />

Bayonnais, à 5 km de là, est<br />

trop forte. Ils ne souhaitent<br />

donc plus participer aux rénovations<br />

du stade<br />

d’Aguilera.<br />

Le Biarritz Olympique se<br />

trouve actuellement dans<br />

une situation critique. Le<br />

BO se rapproche chaque<br />

week-end de la relégation.<br />

Avant-dernière de Pro D2,<br />

l’équipe compte seulement<br />

8 victoires en 22 matchs.<br />

Le fondateur d’Alltricks passe le relais. Gary Anssens, le fondateur du site e-commerce dédié<br />

au vélo Alltricks, quitte ses fonctions exécutives. Il passe le guidon à deux directeurs généraux, se<br />

concentrant uniquement sur la stratégie. « Après 15 ans d’investissement opérationnel et<br />

entrepreneurial, quels satisfaction et plaisir de pouvoir prendre un peu de hauteur pour observer ce<br />

que nous avons construit avec des équipes formidables », explique le dirigeant. Désormais, le<br />

pilotage de la société fondée en 2008 et contrôlée depuis 2019 par le groupe Decathlon, est assuré<br />

par une direction bicéphale avec Stéphane Rosi (arrivé en 2012 en tant que Directeur administratif<br />

et financier) et Nicolas Burger (arrivé en 2017 en tant que directeur commercial puis Directeur de<br />

l’exploitation). Ils avaient déjà été nommés directeurs généraux délégués en 2022.<br />

4


Economie<br />

N°1211 La Lettre du Sport vendredi 8 mars 2024<br />

Une super conciergerie pour athlètes<br />

Un nouvel acteur fait son apparition dans le monde du marketing sportif : Group 1. Son<br />

ambition est de faire le lien entre les États-Unis et l’Europe, et inversement.<br />

uel est le point commun<br />

entre le footballeur<br />

du Paris Saint-<br />

Germain, Marco Asensio, le<br />

gardien du Real Madrid,<br />

Thibaut Courtois et les<br />

joueurs NBA Joe Harris et<br />

Larry Nance Jr. ? Ils ont investi<br />

dans une entreprise de<br />

marketing et développement<br />

sportif dédiée aux services<br />

des athlètes et des clubs.<br />

Pour accompagner les quatre<br />

investisseurs, l’opérationnel<br />

est piloté par les deux anciens<br />

responsables de la<br />

NBA en Europe, Sergio<br />

Friede et le Français Pierre<br />

Jouannin. Ensemble, ils entendent<br />

se dissocier du fonctionnement<br />

classique d’une<br />

agence de joueurs et se<br />

consacrer au développement<br />

de l’image et au confort des<br />

athlètes à l’international, en<br />

les accompagnant dans tous<br />

leurs projets. Par exemple,<br />

Group 1 pourrait offrir à un<br />

joueur NBA en vacances en<br />

France, la possibilité de profiter<br />

de ses congés, mais<br />

aussi de s’entraîner dans une<br />

salle digne de ce nom s’il en<br />

formule le souhait. « Le<br />

nombre de joueurs américains<br />

qui viennent en<br />

Europe, est très important.<br />

C’est vraiment la mode. Ces<br />

joueurs-là viennent et ils ne<br />

savent pas avec qui travailler.<br />

Ils ne profitent pas<br />

non plus de ce moment pour<br />

développer leur image et<br />

trouver des deals commerciaux<br />

», précise Pierre<br />

Jouannin.<br />

« À travers mes voyages aux<br />

États-Unis, ces dernières années,<br />

j’ai été témoin de l’intérêt<br />

grandissant et de la ferveur<br />

pour le football à tous<br />

les niveaux », commente le<br />

milieu espagnol du Paris<br />

Saint-Germain, Marco<br />

Asensio. Un sentiment partagé<br />

par Larry Nance Jr,<br />

joueur des New Orleans<br />

Pelicans : « En tant qu’actionnaire<br />

minoritaire de<br />

Leeds United et suiveur fréquent<br />

de la Premier League,<br />

j’ai pu expérimenter l’appétit<br />

des fans de football pour<br />

le basket. Je ne pouvais pas<br />

passer à côté de l’opportunité<br />

d’investir dans Group 1<br />

et aider les athlètes à développer<br />

leur notoriété à l’international.<br />

»<br />

« L’autre point important, ce<br />

sont nos investisseurs »,<br />

ajoute Pierre Jouannin. Il est<br />

ici question du gardien de<br />

l’équipe de Belgique et du<br />

Real Madrid Thibaut<br />

Courtois et du milieu international<br />

espagnol du Paris<br />

Saint-Germain Marco<br />

Asensio, et des basketteurs<br />

Larry Nance Jr (New<br />

Orleans Pelicans) et Joe<br />

Harris (Detroit Pistons). « Ils<br />

pensent la même chose que<br />

nous, à savoir que l’international<br />

devient une priorité<br />

pour tout le monde dans le<br />

développement d’une<br />

marque, d’un joueur, d’une<br />

ligue ou d’une équipe », jure<br />

l’ancien du Moulins Basket.<br />

Ils ont été très impliqués<br />

pour peaufiner le concept et<br />

ont donné des idées. « Sur<br />

les grandes compétitions internationales,<br />

souvent, les<br />

joueurs sont dans d’excellentes<br />

conditions et leurs familles<br />

voyages très bien,<br />

mais ce qui manque souvent,<br />

c’est un accompagnement<br />

un peu plus personnalisé<br />

pour leur famille et leurs<br />

amis, note Pierre Jouannin.<br />

Dans nos services pour les<br />

joueurs, en parallèle de ces<br />

accompagnements pour le<br />

développement à l’international,<br />

on a un service de<br />

voyage personnalisé. On n’y<br />

avait pas forcément pensé.<br />

Or, les investisseurs ont souligné<br />

ce point. Pour le reste,<br />

chacun a ses affinités. Marco<br />

Asensio adore tout ce qui est<br />

voyage et a beaucoup de<br />

contacts dans ce milieu.<br />

Thibaut Courtois aussi, il a<br />

d’ailleurs sa propre agence<br />

de voyages et on va travailler<br />

main dans la main<br />

avec son agence. »<br />

Adidas veut liquider son stock de Yeezy<br />

Que faire des affaires de son ex après un violent divorce ? Adidas décide de vendre le reste du stock de Yeezy, le nom<br />

des baskets imaginées par le rappeur Kanye West, et d’accompagner les ventes de donations à des associations luttant<br />

contre l’antisémitisme et contre le négationnisme.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

rûler le stock a été exclu,<br />

recoudre les<br />

chaussures pour effacer<br />

la marque a été jugé malhonnête,<br />

et donner purement<br />

et simplement les baskets aurait<br />

créé un marché parallèle.<br />

C’est pourquoi Adidas a<br />

choisi d’accompagner les<br />

ventes de donations à des associations<br />

luttant contre l’antisémitisme<br />

et contre le négationnisme.<br />

Toutes les<br />

chaussures vendues en<br />

Amérique du Nord seront<br />

ainsi accompagnées d’un<br />

carré bleu de la fondation<br />

Robert Kraft, qui lutte contre<br />

les violences faites aux juifs.<br />

Par le passé, Adidas avait<br />

aussi fait une donation à<br />

l’institut Philonise & Keeta<br />

Floyd pour le changement<br />

social, un organisme géré<br />

par le frère de George Floyd.<br />

Il s’agit d’une troisième série<br />

de vente du stock de Yeezy.<br />

L’année dernière, Adidas<br />

avait déjà organisé deux<br />

ventes qui avaient dégagé<br />

près de 750 M€ de chiffre<br />

d’affaires. Il faut dire que la<br />

rupture entre la marque et<br />

Kanye West en octobre<br />

2022, après plusieurs déclarations<br />

antisémites du rappeur,<br />

avait laissé l’équivalent<br />

d’1,2 milliard d’euros de<br />

sneakers invendues.<br />

5


Médias<br />

N°1211 La Lettre du Sport vendredi 8 mars 2024<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Une coalition de pays<br />

européens vent debout<br />

contre la FIS<br />

600<br />

La Fédération internationale<br />

de ski (FIS) affronte la fronde<br />

d’une dizaine de fédérations<br />

nationales (Allemagne,<br />

Autriche, Finlande, Italie,<br />

Norvège, Slovénie, Suède et<br />

Suisse). Le conflit ne date pas<br />

d’aujourd’hui. Il a débuté peu<br />

après l’élection du Suédois<br />

Johan Eliasch, en juin 2021,<br />

avec l’annonce de son souhait<br />

de contrôler l’intégralité des<br />

droits marketing et audiovisuels<br />

de la Coupe du Monde.<br />

La FIS a annoncé l’été dernier<br />

avoir signé un accord avec<br />

l’agence Infront pour les droits<br />

médias de tous ses événements.<br />

Conclu pour une période<br />

de huit ans, à compter de<br />

la saison 2026-2027, il pourrait<br />

rapporter à la FIS plus de<br />

600 M€.<br />

Selon la chaîne de télévision<br />

norvégienne NRK, qui a révélé<br />

l’affaire, les opposants ne<br />

sont pas, sur le principe, contre<br />

une centralisation par la FIS<br />

des droits. Mais ils reprochent<br />

à Johan Eliasch sa gestion du<br />

dossier, trop peu transparente.<br />

Eliasch a enfoncé le clou dans<br />

une récente interview à<br />

l’agence chinoise Xinhua.<br />

« Nous sommes en train de<br />

centraliser la gestion de nos<br />

droits médiatiques, a-t-il expliqué.<br />

Nous pouvons ainsi créer<br />

les bases sur lesquelles nous<br />

pourrons créer de la valeur. Il<br />

y a de nouvelles technologies<br />

à exploiter, de nouveaux publics<br />

à inspirer et de nouveaux<br />

marchés à explorer. La centralisation<br />

est essentielle pour<br />

améliorer les produits, la programmation<br />

et les investissements,<br />

mais aussi les opportunités<br />

pour nos athlètes, nos<br />

disciplines et toutes nos fédérations<br />

nationales. »<br />

L’ambivalence des journalistes face<br />

aux Jeux olympiques de Paris 2024<br />

Une étude menée par l’agence Oxygen auprès de 1.500 journalistes français se<br />

penche sur leur manière d’appréhender le sujet des Jeux Olympiques et<br />

Paralympiques 2024. Les résultats mettent en lumière un mélange d’enthousiasme<br />

modéré et de préoccupations sociétales.<br />

En bref<br />

remière leçon : un enthousiasme<br />

très modéré.<br />

Les journalistes<br />

interrogés évaluent leur niveau<br />

d’enthousiasme à<br />

l’approche des JO de Paris<br />

2024 en moyenne à 4,7/10.<br />

Ils sont 25% à estimer que<br />

le sujet a été trop médiatisé<br />

avant même le début des<br />

épreuves, tandis que 45%<br />

pensent le contraire. Les<br />

journalistes soulignent<br />

qu’au-delà de l’aspect festif,<br />

les Jeux Olympiques<br />

suscitent de nombreuses interrogations<br />

quant à leur<br />

impact écologique, sur<br />

l’économie du pays dans un<br />

contexte déjà fragile, ainsi<br />

que d’un point de vue humain.<br />

Certains se préoccupent<br />

de l’image que les JO<br />

pourraient donner de la<br />

France à l’étranger : 28%<br />

craignent une influence négative,<br />

tandis que 52% ne<br />

partagent pas cette préoccupation.<br />

20% pensent quant<br />

à eux que la perception internationale<br />

dépendra des<br />

effets négatifs collatéraux<br />

qui pourraient se produire.<br />

Autre tendance : une volonté<br />

assumée d’aborder les<br />

Jeux non pas seulement sur<br />

le plan sportif, mais sous<br />

des angles « coulisses »<br />

(25 %), impact local de<br />

l’événement (40 %), sociétal<br />

(33 %), impact environnemental<br />

(33 %), ou encore<br />

en traitant les thématiques<br />

de la santé, la sécurité, le<br />

contrôle social de la population,<br />

la construction/rénovation<br />

(39 %).<br />

Il ressort également de l’enquête<br />

que la grande majorité<br />

des journalistes français<br />

(75 %) pense que les Jeux<br />

de Paris 2024 peuvent servir<br />

de plateforme pour<br />

aborder des problématiques<br />

sociales ou politiques en<br />

dehors du monde du sport.<br />

Certains évoqueront l’impact<br />

négatif de l’événement<br />

sur les entreprises françaises,<br />

tout en explorant<br />

également des aspects plus<br />

positifs, comme les hausses<br />

de ventes dans le secteur de<br />

la restauration. Près d’un<br />

tiers d’entre eux (29 %) prévoient<br />

de raconter des histoires<br />

de clubs ou d’athlètes,<br />

tandis que la moitié<br />

privilégieront un traitement<br />

plus traditionnel du sujet.<br />

Enfin, en ce qui concerne la<br />

place accordée aux JO dans<br />

les médias par rapport à<br />

d’autres sujets d’actualité<br />

nationaux et internationaux,<br />

les journalistes prévoient<br />

d’accorder en moyenne<br />

33 % de leur couverture<br />

médiatique à l’événement<br />

pendant la période des<br />

compétitions olympiques.<br />

Enquête réalisée par Oxygen RP<br />

en février 2024 sur la base d’un<br />

questionnaire en ligne adressé à 1<br />

500 journalistes.<br />

UTMB World Series : L’Équipe renouvelle son dispositif. Déjà diffuseur du circuit UTMB<br />

World Series, L’Équipe renouvèle son partenariat avec la diffusion de l’intégralité de huit courses<br />

produites en direct du circuit international de trail running, dont l’emblématique UTMB Mont-Blanc<br />

fin août. Après cinq courses diffusées en 2022 et dix l’an passé, L’Équipe retransmettra huit<br />

événements cette saison du circuit UTMB World Series, plus grand circuit mondial de trail running<br />

avec 42 étapes en 2024. Ces courses seront principalement à suivre sur L’Équipe live, la plateforme<br />

de sports en direct proposée sur le site et l’application L’Équipe, de l’intégralité des événements<br />

UTMB World Series produits en direct. Le premier événement diffusé sera le 100 miles The<br />

Canyons Endurance Run fin avril. Le pic de la saison aura lieu fin août à Chamonix avec<br />

l’incontournable UTMB Mont-Blanc (26 août – 1er septembre). La compétition sera diffusée sur les<br />

deux canaux : la chaîne L’Équipe et L’Équipe Live. L’épreuve reine sera retransmise dans son<br />

intégralité sur L’Équipe Live. Sur la chaîne L’Équipe, un direct couvrira le départ de l’épreuve, les<br />

moments forts de la course ainsi que les dernières heures, le samedi 31 août, permettant de vivre<br />

l’arrivée des premiers coureurs.<br />

6


Médias<br />

N°1211 La Lettre du Sport vendredi 8 mars 2024<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Un premier record médiatique pour<br />

les Jeux Paralympiques<br />

Les Jeux paralympiques de Paris 2024 s’annoncent déjà comme les plus suivis de<br />

l’histoire.<br />

elon une étude de<br />

l’institut Nielsen,<br />

l’intérêt du public<br />

pour les Jeux paralympiques<br />

a plus que doublé au<br />

cours des huit dernières années.<br />

Le comité d’organisation<br />

des Jeux paralympiques<br />

de Paris 2024 annonce<br />

que l’événement sera<br />

couvert par un nombre record<br />

de diffuseurs dans le<br />

monde. Ils sont plus de 160<br />

à s’être engagés à diffuser<br />

l’événement, prévu du 28<br />

août au 8 septembre.<br />

Autre chiffre record : les recettes<br />

de la vente des droits<br />

médias ont augmenté de<br />

plus de 20 % par rapport à<br />

Tokyo 2020, une édition<br />

suivie dans 154 pays et territoires<br />

pour un total cumulé<br />

de 4,1 milliards de téléspectateurs.<br />

A Paris, les Jeux paralympiques<br />

seront les premiers à<br />

proposer une couverture en<br />

direct de chacun des 22<br />

sports (15 l’étaient à Rio<br />

2016, 19 à Tokyo 2020). En<br />

France, les compétitions seront<br />

retransmises par le<br />

groupe public France<br />

Télévisions. Au Royaume-<br />

Uni, Channel 4 diffusera<br />

l’événement pour la quatrième<br />

fois consécutive.<br />

Infront, qui a obtenu les<br />

droits européens en 2021, a<br />

déjà finalisé des accords<br />

dans 40 pays européens.<br />

Canal+ conserve sa ligne : pas de L1<br />

Auditionné à l’Assemblée nationale par la commission d’enquête parlementaire sur<br />

la TNT, Maxime Saada, président de Canal+, a répété ne pas être intéressé par les<br />

droits de la Ligue 1 sur le marché depuis des mois.<br />

u détour d’une<br />

question posée par<br />

le député<br />

(Renaissance) Karl Olive,<br />

membre du conseil d’administration<br />

de la Ligue de<br />

football professionnel<br />

(LFP), ont été évoquées les<br />

tractations en cours pour les<br />

droits TV de la Ligue 1 et la<br />

Ligue 2 entre 2024 et 2029.<br />

Maxime Saada n’a pas<br />

tourné autour du pot :<br />

« Nous estimons avoir été<br />

victimes d’un préjudice très<br />

significatif pour le groupe<br />

Canal+. Ce qui explique<br />

principalement le déficit<br />

actuel de Canal+ en<br />

France. Dans ces conditions,<br />

nous n’avons pas renouvelé<br />

notre participation<br />

à l’appel d’offres de la<br />

Ligue 1 et nous ne participons<br />

pas aujourd’hui aux<br />

discussions de gré à gré. »<br />

Canal+ ne digère toujours<br />

pas d’avoir continué à<br />

payer 332 M€ pour diffuser<br />

deux matchs de l’élite, tandis<br />

qu’Amazon Prime avait<br />

repris le reste des rencontres<br />

à Mediapro pour<br />

250 M€ par an.<br />

Le diffuseur historique<br />

pourrait néanmoins continuer<br />

d’afficher la L1 en tant<br />

que distributeur de beIN<br />

Sports. Sur les 10 milliards<br />

d’euros d’investissements<br />

promis par l’émir du Qatar<br />

(et accessoirement propriétaire<br />

du PSG) Tamim bin<br />

Hamad Al-Thani lors d’un<br />

dîner à l’Élysée, il pourrait<br />

en détourner quelques centaines<br />

de millions en direction<br />

du football français.<br />

Amazon oublie la Ligue 1<br />

Quant à Amazon, il semble<br />

avoir tourné la page. Dans<br />

un mail envoyé aux abonnés<br />

du service Prime Vidéo,<br />

le géant américain annonce<br />

l’arrivée de la publicité<br />

dans ses programmes.<br />

Amazon le justifie par des<br />

nécessités d’investissements<br />

« dans des contenus<br />

attractifs ». Et Amazon de<br />

citer l’ensemble de ses programmes<br />

exclusifs dont<br />

« du sport exclusif en direct<br />

avec Roland Garros ».<br />

L’oubli de la L1 (alors que<br />

Prime Video diffuse huit<br />

rencontres par journée, plus<br />

huit rencontres de L2) ne<br />

peut pas être fortuit.<br />

Canal+ multiplie les<br />

canaux pour les Coupes<br />

d’Europe<br />

18<br />

Canal+ a raflé en 2022 l’exclusivité<br />

de la diffusion des<br />

compétitions continentales<br />

(Ligue des Champions, Ligue<br />

Europa et Ligue Europe<br />

Conférence) pour la période<br />

septembre 2024 jusqu’en<br />

2027. La chaîne se prépare<br />

pour retransmettre toutes les<br />

rencontres.<br />

Pas moins de 18 canaux seront<br />

lancés à cette occasion. « Nous<br />

avons et nous éditons 11<br />

chaînes de sport et nous nous<br />

apprêtons avec l’intégralité<br />

des droits de la Ligue des<br />

Champions à lancer en août<br />

18 chaînes en live supplémentaires<br />

», a indiqué Gérald-<br />

Brice Viret, directeur général<br />

de Canal+ France, lors d’une<br />

audition devant la commission<br />

des affaires économiques de<br />

l’Assemblée nationale. Le<br />

sport est un élément essentiel<br />

pour Canal+. Son patron<br />

Maxime Saada a indiqué à ce<br />

propos lors de cette même audition<br />

: « c’est le deuxième<br />

motif d’abonnement derrière<br />

le cinéma », et c’est « le montant<br />

le plus important » dans<br />

les investissements, avec en<br />

première ligne le football.<br />

Entreprises citées<br />

Adidas ..........................................5<br />

Alltricks ........................................4<br />

Amazon ........................................7<br />

Arctos Sports ................................3<br />

beIN Sports ..................................7<br />

Canal+ ..........................................7<br />

Group 1 ........................................5<br />

Infinity Nine Mountain ................3<br />

infront............................................6<br />

La chaîne L’Équipe ......................6<br />

PIF ................................................2<br />

PRO.SPORT.FR<br />

7


International<br />

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