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Théâtre d'Alésia - Archeodunum SA

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tranchée à l’est du sondage et la paroi orientale de la fosse moderne [1094] à l’ouest<br />

ont fourni des indications stratigraphiques complémentaires.<br />

Les données stratigraphiques montrent que le bâtiment en maçonnerie et le portique<br />

associé ont succédé à au moins trois occupations caractérisées par des aménagements<br />

en terre et en bois, que séparent des remblais argileux :<br />

- couche rubéfiée et cendreuse (altitude environ 390,50 m) (fig. 8, c. 38)<br />

- couche de terre rubéfiée et cendreuse (altitude env. 390,70 m), peut-être associée à<br />

un fossé ou à une palissade d’axe est-ouest (fig. 8, c. 28, 39 et 40) ; ce niveau est<br />

antérieur au radier de la rue (ou du trottoir) St. 115<br />

- construction de terre et de bois : couche de terre rubéfiée (altitude env. 391,20 m)<br />

comprenant peut-être une cloison d’axe est-ouest et limitée au sud par une palissade<br />

ou un fossé d’axe est-ouest (fig. 8, c. 29 et 42). Cette couche peut être mise<br />

en relation avec un alignement nord-sud de gros blocs (jusqu’à 30x30 cm) portant<br />

des traces d’incendie (fig. 18, c. 1), auquel la bordure maçonnée ouest du portique<br />

viendra se superposer. Ces éléments sont peut-être contemporains de la rue St. 114<br />

et du trottoir [1249] (phase 1).<br />

Le bâtiment et le portique en maçonnerie sont mieux connus. L’édifice était probablement<br />

couvert de dalles de calcaire ; la pièce d’angle, dégagée sur un peu moins<br />

de 10 m 2 , est munie d’un sol en terre battue installé sur un radier. Ni son accès ni<br />

sa fonction ne sont connus. Le bâtiment a sans doute subi un incendie, comme en<br />

témoignent les zones rubéfiées sur les sols et les moellons et fragments de dalles de<br />

couverture brûlés présents dans les couches de démolition. Le portique, dont la largeur<br />

interne est de 3,60 m environ, est également doté d’un sol en terre battue. Une<br />

base de pilier St. 106, qui termine sans doute la colonnade à l’ouest, est constituée de<br />

deux blocs monolithiques superposés ([1089] et [1070]) (fig. 17). A son angle nordest,<br />

le bloc supérieur [1070] est pourvu d’une encoche de 10x10 cm environ, destinée<br />

peut-être à recevoir une pièce de bois. On ignore si les deux blocs appartiennent<br />

à une même phase de construction ou à deux phases successives.<br />

La façade ouest M. 104 présente des indices qui permettent de distinguer deux états :<br />

les deux assises supérieures de l’élévation conservée débordent de 10 cm environ<br />

du parement ouest et leur appareil est sensiblement différent (moellons plus gros et<br />

moins bien taillés), ce qui suggère une reconstruction (fig. 20).<br />

Si la façade sud M. 103 ne présente pas ces différences, le portique paraît lui aussi<br />

comporter deux états principaux, qu’il est tentant de mettre en relation avec les remaniements<br />

de M. 104. On attribue à un état initial du portique une structure maçonnée,<br />

constituée de deux assises de moellons grossièrement parementés qui viennent s’appuyer<br />

contre l’angle du bâtiment (fig. 18, c. 2). Elles sont surmontées d’une assise<br />

de trois moellons appartenant à une structure quadrangulaire large de 80 cm environ,<br />

plaquée contre le bâtiment et débordant légèrement du parement de M. 104 (fig. 18,<br />

c. 3). Situés dans le prolongement sud de M. 104, ces éléments sont interprétés comme<br />

l’aménagement d’une première bordure à l’ouest du portique.<br />

Dans un deuxième temps, le sol du portique est rehaussé, comme en témoigne la<br />

construction d’une nouvelle bordure superposée à la précédente. Cette nouvelle<br />

structure consiste en un muret de pierres plates maçonnées [1082] retenu à l’ouest<br />

par un alignement de dalles verticales [1095] (fig. 19). Elle est implantée dans un<br />

remblai argileux [1081], sur lequel repose un feuilletage de cailloutis et de terre battue<br />

couronné par un sol en terre [1060].<br />

L’extrémité ouest du portique a connu des remaniements postérieurs. Une tranchée<br />

de faible profondeur, éventuel logement d’une sablière basse, a été observée audessus<br />

de la bordure ouest, qui est peut-être à mettre en relation avec une structure<br />

similaire perpendiculaire, courant le long de la bordure sud du portique. La tranchée<br />

nord-sud est à son tour scellée par un pavage de galets et de blocs [1062, 1065], ins-<br />

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