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Les Sylphides, par son atmosphère éthérée, évoque La Sylphide que Filippo Taglioni créa pour sa fille Marie, à l’Opéra de Paris en 1832, et qui fut - pour les trente années suivantes - le modèle du ballet romantique. La survie de ce ballet fut également assurée par la version d’August Bournonville (1836). C’est Alexandre Glazounov (le compositeur du ballet Raymonda), qui donna le titre de Chopiniana à plusieurs pièces pour piano de Chopin, qu’il avait transposées pour orchestre (notamment la valse op.70 n°1). quand Diaghilev amena les Ballets Russes pour la première fois au Châtelet, il rebaptisa la chorégraphie de Fokine Les Sylphides, en raison du climat rêveur et des tutus longs (à la Taglioni) portés par les danseuses. « On m’accusait de ne pas aimer le ballet classique. J’en étais arrivé à penser que la danse sur pointes avait perdu ce pour quoi elle avait été créée, il ne restait plus rien de sa poésie, de sa légèreté, ni de sa beauté. Dans ma « rêverie romantique », j’eus l’idée de mettre en scène des Sylphides, créatures surnaturelles, voletant autour d’un jeune homme solitaire, sans doute un poète, vivant dans son imaginaire. » (Mikhaïl Fokine * , extrait de A contre-courant, texte inédit traduit du russe par Denis Dabbadie). Photo : E. Ivanov CHOPINIANA / LES SYLPHIDES Chorégraphie : Mikhaïl Fokine Musique : Frédéric Chopin pièces pour piano orchestrées par Taneiev, Liadov, Stravinsky, Glazounov et Keller Décors : Mikhaïl Shichlyanikov Première représentation en 1907 par le Ballet Impérial du Mariinski, à Saint-Pétersbourg Nouvelle présentation le 2 juin 1909 au Théâtre du Châtelet par les Ballets Russes de Serge Diaghilev avec les Solistes et le Ballet du théâtre académique d’Opéra et de Ballet de Novossibirsk Sans narration, Les Sylphides, à l’instar des moments de danse pure des grands ballets de Marius Petipa (la scène des Ombres de La Bayadère, l’acte II du Lac des cygnes), ou encore le second acte des wilis de Giselle, est un « ballet blanc », presqu’abstrait, à l’écoute de la musique. Mais, par sa facture et la façon d’organiser les groupes, ce ballet annonce Balanchine et sa modernité. Le soir de la « première » au Châtelet, la première ballerine était Tamara Karsavina, la deuxième soliste Anna Pavlova ** , qui dansait également le pas de deux avec Vaslav Nijinski. * Voir la biographie de Fokine en page 50 ** Anna Pavlova, dans ce rôle, a été dessinée par Valentin Serov : la lithographie/affiche en est exposée dans le Grand Foyer du Châtelet. Ouverture (Polonaise militaire op. 40 n°1) Dixième nocturne op. 32 n°2 en la b majeur - tous les danseurs Valse op. 70 n°1 en sol b majeur - première ballerine soliste Mazurka op.33 n°3 en do majeur - le danseur Mazurka op.33 n°2 en ré majeur - deuxième ballerine soliste Prélude op.28 n°7 en la majeur - troisième ballerine soliste Valse op.64 n°2 en do # mineur - pas de deux Grande valse brillante op.18 n°1 en mi b majeur - l’ensemble 43
44 Ashley BOUDER Principal du NYCB Née à Carlisle (Pennsylvanie/Etats-Unis), Ashley Bouder commence la danse à 6 ans au Central Pennsylvania Youth Ballet. Elle suit le stage d’été de la School of American Ballet en 1999, et est invitée à se perfectionner dans cette école. Elle étudie alors les rôles des ballets de Balanchine (Danses Concertantes, Stars and Stripes) et est engagée au New York City Ballet en 2000. Elle est promue soliste en 2004 et enfin « principal » l’année suivante. A son répertoire : les ballets de George Balanchine ( La Fée Dragée dans Casse-Noisette, Jewels, Raymonda Variations, Serenade, La Somnanbula, Symphony in C, Tchaïkovski - pas de deux, Western Symphony, Who Cares ?), ceux de Jerome Robbins (The Concert, Dances at a Gathering, The Four Seasons, Other Dances), et ceux de Peter Martins (Barber Violin Concerto, La Belle au bois dormant). Elle a reçu le Mae L. Wien Award en 2000 et le Janice Levine Dancer pour 2002-2003. Photo : P. Kolnik Daniel ULBRICHT Principal du NYCB Né à St Petersburg (Floride/Etats-Unis), Daniel Ulbricht commence la danse à 11 ans au studio de Judith Lee Johnson et travaille avec Lenny Holmes. Il suit le stage d’été du New York City Ballet à Chautauqua (Kansas), sous la direction de Jean-Pierre Bonnefoux et Patricia McBride. Il est invité à se perfectionner à la School of American Ballet. Il étudie La Belle au bois dormant de Peter Martins et est engagé au New York City Ballet en 2001. Il est promu soliste en 2005 et enfin « principal » en 2007. A son répertoire : les ballets de Balanchine (Puck dans Le Songe d’une Nuit d’Eté, Le Fils Prodigue, La Somnanbula, Stars and Stripes, Tarantella), ceux de Jerome Robbins (Fancy Free, The Four Seasons), et ceux de Peter Martins (Fearful Symmetries, l’Oiseau bleu dans La Belle au bois dormant, le Bouffon dans Le Lac des cygnes). Il a reçu le Janice Levine Dancer pour 2003-2004. Photo : P. Kolnik
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