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Hayom46

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eau et contribue ainsi à l’existence d’Israël. Tant<br />

que le pays sera verdoyant et florissant, beaucoup<br />

de Juifs auront une patrie. Si les vôtres, mais aussi<br />

votre grande famille vous tiennent à cœur, venez<br />

prendre conseil auprès de nous.<br />

״ורוצקי הנירב העמדב םיערוזה״<br />

> Hava Naguila…<br />

Deux mots qui enchantent ou qui agacent, qui donnent envie de danser ou de partir en courant. Deux mots qui restent<br />

définitivement associés à la musique juive, qu’il s’agisse d’un mariage orthodoxe ou d’un concert de rastafaris juifs.<br />

«H<br />

ava Naguila», qui signifie<br />

«réjouissons-nous et<br />

soyons heureux», doit<br />

ses origines à la communauté<br />

hassidique Sadigora de Galicie il<br />

y a une centaine d’années. À l’époque,<br />

c’était un niggoun, une mélodie sans paroles<br />

intégrée à l’office. Ensuite, la chanson<br />

a émigré à Jérusalem et a reçu des<br />

paroles écrites par Abraham Idelsohn.<br />

Depuis, elle a été revisitée, chantée par<br />

Bob Dylan et Harry Belafonte, mise à<br />

la sauce judéo-cubaine (dans le disque<br />

«Bongos and Bagels»), détournée pour<br />

servir la cause sioniste, devenue chanson<br />

folk, morceau classique, improvisation<br />

jazz, solo de guitare électrique, et<br />

est entrée dans le répertoire d’un chœur<br />

japonais et d’évangéliques américains.<br />

Beaucoup ne connaissent pas le sens des<br />

paroles. D’autres ne savent même pas<br />

qu’il y a des paroles. Et Hava Naguila<br />

continue de ne pas laisser indifférent.<br />

Comment cette chanson en est-elle venue<br />

à définir la culture juive? Comment<br />

cette mélodie est-elle restée «très juive»<br />

Aly Raisman<br />

tout en devenant universelle? Roberta<br />

Grossman a voulu explorer et expliquer<br />

dans un excellent documentaire qui<br />

vient de sortir aux États-Unis, Hava Nagila:<br />

What is it? Son propos est d’analyser les<br />

origines et surtout l’évolution musicale,<br />

culturelle et sociale du morceau.<br />

Grossman travaille sur ce documentaire<br />

depuis trois ans. Elle a lancé une campagne<br />

de financement en montrant un<br />

clip de son film en devenir sur YouTube.<br />

Cette chanson, devenue éternelle et ne<br />

révélant pas son âge, a d’un coup bénéficié<br />

d’une publicité inespérée.<br />

L’été passé, la jeune gymnaste américaine<br />

Aly Raisman a gagné sa médaille<br />

d’or aux Jeux Olympiques de Londres<br />

avec une excellente présentation au sol<br />

sur accompagnement musical de Hava<br />

Naguila. Après sa performance, la communauté<br />

juive américaine était pleine<br />

d’émotion pour celle qui avait eu l’audace<br />

et la fierté de choisir de la musique<br />

juive par excellence (même si elle n’était<br />

pas la première à épouser le rythme endiablé<br />

de Hava Naguila). Son podium<br />

échos d’amérique<br />

Roberta Grossman<br />

doré était tout à fait mérité. Quand Aly<br />

a immédiatement dédié sa victoire aux<br />

athlètes israéliens massacrés quarante<br />

ans plus tôt aux Jeux de Munich en 1972,<br />

elle est devenue l’héroïne du peuple juif,<br />

osant commémorer à haute voix la tragédie<br />

que les autorités olympiques avaient<br />

délibérément tue. Le tabloïd New York<br />

Post a fait son gros titre de une avec Aly,<br />

«Star of David». Sa prouesse a eu des retombées<br />

sur sa synagogue (Beth Avodah<br />

à Newton, une banlieue de Boston). Un<br />

soldat israélien lui a écrit une lettre très<br />

émouvante qui a fait le tour d’Internet.<br />

Sans enlever à Aly son travail acharné et<br />

l’exigence cruelle de ce sport, on se souviendra<br />

d’elle comme de la jeune gymnaste<br />

qui a choisi la musique de Hava<br />

Naguila pour sa prestation olympique.<br />

Quelle houtzpah!<br />

Le documentaire de Grossman révèle<br />

aussi la popularité de cette chanson<br />

bien au-delà des cercles juifs, en particulier<br />

en Asie – tel chœur thaïlandais, tel<br />

enregistrement au Japon, tel karaoké en<br />

Corée. Là encore, une recherche sur You-<br />

Tube révèle bien des surprises – qui font<br />

rire, qui émeuvent ou qui invitent à la<br />

moquerie. Ces deux exemples, Aly Raisman<br />

et le chœur thaïlandais, confirment<br />

que Hava Naguila est une chanson<br />

à la fois profondément juive et puissamment<br />

universelle.<br />

Brigitte Sion<br />

11 | hayom 46

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