Hayom46

Sculpture Pair of walking figures-Jubilee de Lynn Chadwick, 1977.
Collection Benjamin et Ariane de Rothschild. Jardins de Château Clarke, Bordeaux.
Créer de la valeur,
c’est contribuer au progrès de son époque
et à une richesse durable.
Depuis 250 ans, chaque génération de la famille rothschild a contribué
à l’émergence d’un capitalisme familial de conviction.
Investissements d’avenir, développement des patrimoines professionnels
et familiaux, ingénierie financière et transmission sont au cœur
des savoir-faire de la Banque Privée edmond de rothschild.
Cette idée de la valeur, venez la partager avec nous.
www.edmond-de-rothschild.ch
Banque Privée Edmond de Rothschild S.A.
18, rue de Hesse - 1204 Genève - T. +41 58 818 91 11
Tobias Regell
Ramallah
Carton plein également du côté palestinien
Si cela déménage du côté israélien, le
voisin palestinien a hâte de suivre les
traces de son futur-ex «frère ennemi».
À quinze minutes de Jérusalem, Ramallah.
Contrairement à ce que nous avions
pu imaginer, le passage à la frontière en
voiture de location se fait sans encombre
et là c’est la surprise totale. Le tableau
tranche singulièrement avec l’image
d’Epinal du camp de réfugiés.
Ramallah c’est l’«Ouest» palestinien:
des dizaines de chantiers, des grues
à tous les coins de rue. La capitale est
en plein boom. Immeubles futuristes,
et plus ambitieux que ceux de la place
Chauderon ou de la rue du Rhône,
frappent d’entrée le visiteur.
Nous avons rendez-vous dans celui
d’Asal Technologies, flambant neuf, 5
étages, dont un réservé à diverses activités
de développement pour Google.
Asal est l’une des entreprises high-tech
fondée par Bashar Masri, milliardaire
palestinien actif dans la construction
et dans le fonds de private equity Siraj.
Dans les territoires sous souveraineté
palestinienne, Asal peut être considéré
comme le must.
Cette société, depuis Ramallah, travaille
pour le monde entier et pour les secteurs
les plus performants.
Certes d’autres start-up et PME existent,
mais elles n’ont pas la même ambition.
C’est Murad Tahboub, directeur général,
qui nous reçoit en compagnie de
Shirah Pileggi, ingénieure palestinienne
chevronnée, formée en Grande Bretagne
dans les Télécom, ainsi qu’en Israël:
«En 2000 Asal a commencé avec quatre
développeurs. Aujourd’hui ce sont
90 ingénieurs et techniciens qui travaillent
pour Apple, Cisco, Google, Microsoft
ainsi que pour des entreprises
allemandes et même une suisse: imo.ch,
active dans l’accréditation de produits
organiques. «Nos points forts, précise
Mourad, c’est que nous livrons dans les
temps et que nous sommes 30% moins
cher que l’Europe de l’est».
De son côté, Shira Pileggi met en avant
d’autres avantages. «Nous sommes
innovants, à l’affût des dernières percées
technologiques, nous parlons les
langues, la plupart de nos employés
ont travaillé à l’étranger: Italie, États-
Unis, Danemark, Pays-Bas, Russie.
Grâce à notre diaspora, nous avons
des contacts partout. De plus, pour la
Shira Pileggi, Murad Tahboub, Sharif Abdeen, Asal Technologies
dossier
clientèle européenne, nous sommes sur
le même fuseau horaire». Le domaine de
compétence d’Asal: la communication
mobile, le web, les serveurs et bien entendu
le cloud. C’est d’ailleurs un homme
d’affaires israélien d’origine argentine,
Andres Kukawka, patron de Tequal, qui
nous a mis en relation avec Asal:
«Chez Tequal nous les sollicitons beaucoup
et chaque année notre chiffre
d’affaire avec Asal augmente de 10%; ils
ont vraiment une excellente technologie
et un bon suivi. Nous leur confions du
développement bancaire pour d’importantes
entités européennes. Ils sont
meilleurs que les Indiens, nous parlons
le même le langage et de surcroît, il y a
peu de mobilité de personnel, ce qui est
excellent pour la planification et le suivi
de projet».
Paradoxalement pour Mourad Tahboub,
travailler avec les Israéliens ne pose pas
vraiment de problèmes: «Les Israéliens
sont nos meilleurs clients. Ils ont attiré
les géants de la high tech dans un territoire
exigu et exposé. Ils sont une poignée
à vouloir travailler avec nous. Voyez
Cisco, ils vont créer 12’000 emplois dans
la région les quatre prochaines années.
Si nous sommes bons nous aurons notre
part de gâteau. Ce qui est important
aujourd’hui c’est développer le business.
Que les gens aient un boulot et s’éclatent
professionnellement».
Philippe Lugassy
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