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interview exclusive
> Steve Suissa
Comment avez-vous abordé cette
mise en scène?
J’ai abordé ce travail de mise en scène
très humblement. Je me suis documenté
de toutes parts. J’ai recherché
tout ce qui existait sur le sujet pour me
connecter avec ces personnages le plus
sincèrement possible.
Comment avez-vous travaillé avec
Stéfanie Jarre pour le décor qui
revêt une importance capitale dans
cette pièce?
Avec Stéfanie Jarre, nous avons travaillé
sur une reconstitution exacte
de l’annexe et des décors exposés dans
la pièce. Toujours dans un souci du
détail, ne laissant rien au hasard pour
qu’il y ait de la vie, du vrai et que tous
les moindres accessoires servent aux
personnages.
La direction d’acteurs a-t-elle demandé
une attention particulière
compte tenu de la renommée de ce
texte?
J’ai été dans une concentration totale
pour mon travail avec les acteurs. Je
leur ai demandé à tous de ressentir,
de ne rien jouer, ne pas fabriquer, se
mettre à leur place tout le temps.
Qu’avez-vous appris ou découvert
d’Anne?
J’ai découvert qu’Anne Frank est la
pureté, la force et la générosité d’âme
dont je rêve. Un corps fragile, une
forte intelligence et une âme intacte.
C’est l’enfant chérie du monde! Personne
ne doit jamais oublier cette petite
fille qui est un exemple.
Propos recueillis par Patricia Drai
Steve Suissa
En lui donnant le prénom de l’acteur vedette
de la série Au nom de la loi, Steve
Mac Queen, ses parents ont sans doute
scellé son destin…
Un premier rôle dans un film de Godard
avec Delon pour partenaire, puis des
longs métrages, des pièces de théâtre
et des rôles au cinéma et à la télévision:
Steve Suissa est un artiste aux talents
multiples, passant du cinéma au
théâtre, de la réalisation au jeu d’acteur
avec aisance et bonheur.
Sa filmographie – télévision (participation
à des séries: PJ, Navarro, Enquêtes
réservées) et cinéma (Mensch en 2009,
Un homme et son chien en 2008, Cavalcade
en 2004 notamment) – témoigne
d’une véritable passion: donner vie
à des destins, des univers qui l’intéressent
et le touchent.
Cependant le théâtre, au cours de ces
dernières années, semble le rattraper:
avant de se lancer dans l’aventure du
Journal d’Anne Frank avec Éric-Emmanuel
Schmitt, il a déjà partagé avec
Francis Huster un projet pour le moins
ambitieux: l’adaptation de Il était une
fois le Bronx, une pièce originale de
Chazz Palminteri qui, après un succès
mérité à Paris, a débuté une tournée en
France. Ce spectacle se jouera à Lyon
le 4 avril 2013 (Bourse du travail).
Véritable autodidacte, enthousiaste et
énergique, il semble voguer d’un univers
à l’autre, toujours désireux d’offrir
au public des œuvres de qualité telle
cette adaptation du Journal d’Anne
Frank dont il espère «qu’elle parlera à
la jeunesse d’aujourd’hui»: certes, le
bouleversant témoignage d’une jeune
fille talentueuse, véritable écrivain
mais aussi un plaidoyer contre toutes
les formes de barbarie.
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