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CHRISTOPHER WOOL - Musées de Strasbourg

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<strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong><br />

MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG<br />

Exposition réalisée en collaboration avec l’Institut Valencià d’Art<br />

Mo<strong>de</strong>rn<br />

16 JUIN > 24 SEPTEMBRE 2006<br />

SERVICE COMMUNICATION<br />

2, PLACE DU CHÂTEAU<br />

67076 STRASBOURG CEDEX<br />

Tél. 00 33 (0)3 88 52 50 00<br />

Fax 00 33 (0)3 88 52 50 42<br />

WWW.MUSEES-STRASBOURG.ORG


DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « <strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong> »<br />

MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG<br />

16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006<br />

1. PRESENTATION DE L’EXPOSITION PAGE 1<br />

2. CATALOGUE PAGE 2<br />

3. EXTRAITS PAGE 3<br />

4. EXPOSITIONS PERSONNELLES ET COLLECTIVES (SELECTION) PAGE 8<br />

5. LISTE DES ŒUVRES PAGE 11<br />

6. AUTOUR DE L’EXPOSITION PAGE 14<br />

7. INFORMATIONS PRATIQUES PAGE 14<br />

ANNEXE : LISTE DES VISUELS DISPONIBLES<br />

1. PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION<br />

L’exposition du Musée d’Art mo<strong>de</strong>rne et contemporain <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> constitue la première rétrospective<br />

européenne consacrée à Christopher Wool. Bien que cette exposition mette l’accent sur la production plus<br />

récente <strong>de</strong> l’artiste, elle rassemble les travaux <strong>de</strong> ses différentes pério<strong>de</strong>s créatrices, <strong>de</strong>puis ses premières<br />

œuvres <strong>de</strong>s années 1990 jusqu’aux créations les plus récentes.<br />

L’exposition comprend 32 gran<strong>de</strong>s peintures et une série <strong>de</strong> 18 <strong>de</strong>ssins sur papier, la juxtaposition <strong>de</strong><br />

l’œuvre peint et <strong>de</strong> l’œuvre graphique étant particulièrement fécon<strong>de</strong>.<br />

Né à Chicago en 1955, Christopher Wool s’est fait connaître par ses peintures en noir et blanc qu’il<br />

réalisa durant les années 1990, dans lesquelles il utilise <strong>de</strong>s mots ou <strong>de</strong>s phrases tirés <strong>de</strong> chansons ou <strong>de</strong><br />

films, comme par exemple « Fool » (imbécile), « Bad dog » (méchant chien) ou la plus célèbre, « Sell<br />

the house sell the car sell the kids » (vends la maison vends la voiture vends les gamins). La critique<br />

salua cette œuvre comme une synthèse post-mo<strong>de</strong>rne d’humour noir, <strong>de</strong> poésie concrète et d’esthétique<br />

punk, un commentaire pertinent sur notre civilisation et notre époque. Il est à présent reconnu pour sa<br />

réflexion novatrice et aiguë sur les potentialités et les techniques picturales.<br />

Christopher Wool faisait à l’origine partie du groupe d’artistes qui émergea sur la scène artistique newyorkaise<br />

au début <strong>de</strong>s années 1980, parmi lesquels se trouvaient également Jeff Koons, Cady Noland et<br />

Robert Gober, entre autres. Wool partage avec eux son intérêt pour les différents aspects <strong>de</strong> la culture <strong>de</strong><br />

masse (cinéma, télévision, musique) et pour une confrontation avec celle-ci. Ceci l’amena à employer <strong>de</strong>s<br />

images au statut d’icône et <strong>de</strong>s textes dépouillés <strong>de</strong> leur contexte et rendus mécaniques, pour créer <strong>de</strong>s<br />

œuvres délibérément réductrices avec une économie <strong>de</strong> moyens héritée du Pop Art.<br />

Christopher Wool entreprend <strong>de</strong> renouveler les co<strong>de</strong>s picturaux à travers différents procédés : le recours<br />

aux séries, l’application <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’art conceptuel à la peinture, la peinture sur aluminium, le<br />

détournement <strong>de</strong> séries d’images issues <strong>de</strong> l’industrie, ou encore la remise en cause <strong>de</strong> l’illusion spatiale.<br />

Durant les années 1990, la construction picturale <strong>de</strong>s tableaux <strong>de</strong> Christopher Wool subit une profon<strong>de</strong><br />

métamorphose, l’artiste ayant à présent recours à l’effaçage et à la <strong>de</strong>struction comme métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

production d’images. Pour ce faire, il applique <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong> peinture blanche sur les motifs sérigraphiés<br />

qu’il employait auparavant. L’œuvre <strong>de</strong> Wool semble ainsi s’annuler elle-même. Elle paraît engloutir et<br />

digérer les clichés constitutifs <strong>de</strong> la peinture contemporaine. Des éléments picturaux appauvris,<br />

monochromes, empruntés aux techniques <strong>de</strong> reproduction <strong>de</strong> l’image, <strong>de</strong>s modules décoratifs bon marché,<br />

<strong>de</strong>s coulures, <strong>de</strong>s ratures et <strong>de</strong>s badigeonnages, l’ombre d’un chien qui passe, les détails <strong>de</strong> photos<br />

démesurément agrandis, ou encore <strong>de</strong>s sérigraphies et <strong>de</strong>s polaroïds <strong>de</strong> ses propres œuvres. Tous ces<br />

procédés sont utilisés sans la moindre complaisance, comme vidés <strong>de</strong> toute signification littéraire ou<br />

philosophique. Wool en fait <strong>de</strong>s œuvres calmes et convaincantes, comme l’écho <strong>de</strong> choses que nous<br />

pensons trouver agréables, mais qui ne le sont jamais tout à fait, ou inversement.<br />

L’exposition est coproduite avec l’IVAM <strong>de</strong> Valence, où elle a été présentée du 6 avril au 21 mai 2006.<br />

1


2. CATALOGUE<br />

<strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong><br />

Éditions <strong>de</strong>s <strong>Musées</strong> <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong><br />

Ouvrage bilingue français / anglais<br />

Format : 240 x 300 mm<br />

244 pages<br />

Prix : 39 euros<br />

ISBN : 2-35125-034-6<br />

Diffusion / distribution : Inextenso / Volumen<br />

SOMMAIRE<br />

Avant-propos<br />

Fabrice Hergott<br />

Sens<br />

Consuelo Císcar Casabán<br />

Christopher Wool<br />

Marga Paz<br />

Exil sur East Broadway<br />

David Rimanelli<br />

Liste <strong>de</strong>s œuvres exposées<br />

Biographie et expositions<br />

Bibliographie<br />

Essais en langue anglaise<br />

DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « <strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong> »<br />

MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG<br />

16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006<br />

2


3. EXTRAITS<br />

Avant-propos<br />

Fabrice Hergott<br />

DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « <strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong> »<br />

MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG<br />

16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006<br />

Au cours <strong>de</strong>s années 1980, certains artistes veulent détruire et construire tout en même temps. Détruire la<br />

suffisance d’une mo<strong>de</strong>rnité <strong>de</strong>venue une doxa peu en rapport avec la liberté qui lui est intrinsèque,<br />

construire parce que c’est une manière <strong>de</strong> s’opposer à ce langage <strong>de</strong> l’autorité, d’apporter <strong>de</strong>s images, <strong>de</strong>s<br />

objets, <strong>de</strong>s tableaux, <strong>de</strong>s installations qui vont faire obstacle et ruiner <strong>de</strong>s règles qui ont fini par se<br />

substituer aux œuvres.<br />

Pour cela ils fabriquent <strong>de</strong>s ruines. Ruines <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> peinture, <strong>de</strong> la sculpture, <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s idées, <strong>de</strong><br />

quelque chose <strong>de</strong> passé et qui aurait implosé. La bêtise, l’ironie, la naïveté, le désespoir sont les formes<br />

<strong>de</strong> ce refus généralisé. Certains vont très loin. Ils se moquent <strong>de</strong> leurs voisins, <strong>de</strong> leurs modèles, d’euxmêmes.<br />

C’est le cas <strong>de</strong> Martin Kippenberger. D’autres détruisent ce qu’ils font, l’effacent et le re-effacent<br />

et trouvent dans cette négation réitérée quelque chose d’acceptable offrant peu <strong>de</strong> prise aux idées. C’est<br />

Christopher Wool, ami et admirateur <strong>de</strong> Kippenberger. En France, cela nous rappelle Blanchot,<br />

l’aveuglement <strong>de</strong> « La Folie du jour », ou Bataille et la déambulation du narrateur dans « Madame<br />

Edwarda » : l’attirance pour les rues désertes, « la simplicité inintelligible d’une pierre », le néant, « la<br />

vie qui n’a <strong>de</strong> sens qu’à condition que j’en manque ».<br />

La peinture <strong>de</strong> Christopher Wool n’en est pas très éloignée. Elle met en scène l’annulation d’elle-même.<br />

Elle semble engloutir et digérer tout ce qui est le constituant du tableau mo<strong>de</strong>rne. Des éléments picturaux<br />

pauvres, monochromes, empruntés à la reproduction technique, aux modules décoratifs bon marché, aux<br />

dégoulinures, aux ratures, aux taches, à l’ombre d’un chien qui passe, à l’agrandissement <strong>de</strong> détails<br />

photographiques, ou encore aux tramages et aux polaroids <strong>de</strong> ses propres tableaux. Tous sont utilisés<br />

sans complaisance, et comme vidés <strong>de</strong> tout ce qu’ils pourraient avoir <strong>de</strong> littéraire et <strong>de</strong> philosophique. Il<br />

en fait <strong>de</strong>s tableaux calmes et persuasifs qui sont comme un écho <strong>de</strong> ce que nous croyons aimer mais à<br />

quoi ils ne ressemblent pas.<br />

Il y a <strong>de</strong>ux ans dans le catalogue <strong>de</strong> l’exposition « Christopher Wool » du Consortium, Anne Pontégnie<br />

parlait à son sujet d’une « décomposition du mo<strong>de</strong>rnisme par la base ». C’est d’autant plus frappant que<br />

ce « refus » si radical a fait <strong>de</strong> cette œuvre une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s réussites <strong>de</strong> l’art d’aujourd’hui et qu’il<br />

n’exclue pas « la capacité à hanter <strong>de</strong> son œuvre » pour reprendre une autre phrase du même texte. Il est<br />

étonnant que cet univers crépusculaire, fait <strong>de</strong> ruines et <strong>de</strong> fantômes, soit aujourd’hui le seul dans lequel<br />

nous parvenons et nous aimons à vivre.<br />

© Fabrice Hergott, 2006<br />

Toute reproduction, même partielle, <strong>de</strong> ce texte, est interdite sans l’autorisation préalable <strong>de</strong>s éditeurs<br />

Christopher Wool<br />

Marga Paz<br />

[…] Wool se fait remarquer à la fin <strong>de</strong>s années 1980 avec <strong>de</strong>s tableaux réalisés en noir et blanc ; certains<br />

présentent <strong>de</strong>s motifs ornementaux, d’autres <strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> textes, mais tous possè<strong>de</strong>nt un fort impact<br />

visuel. « Le travail <strong>de</strong> Wool a suivi une trajectoire qui le situe d’emblée dans un rapport historique, très<br />

ancré dans son époque et profondément auto-critique. Le travail <strong>de</strong> Wool s’est inspiré <strong>de</strong> toutes sortes<br />

d’expériences tant à l’intérieur qu’à l’extérieur <strong>de</strong> l’art, dans un cadre qui prend en compte l’histoire, les<br />

conventions et la problématique du processus pictural dans les années 1980 et 1990. Son travail incarne<br />

et encourage ses propres contradictions. »<br />

Dès le départ, il s’efforce <strong>de</strong> reconsidérer l’image, ce que reflète clairement son langage pictural qui résulte<br />

<strong>de</strong> la juxtaposition <strong>de</strong> différents discours visuels et conceptuels à partir d’un point <strong>de</strong> vue critique et<br />

impersonnel qui peut être clairement considéré comme issu du Pop Art, avec un intérêt marqué pour les<br />

motifs pré-existants empruntés à la société <strong>de</strong> consommation et aux techniques spécifiques <strong>de</strong><br />

reproduction mécanique <strong>de</strong> l’image.<br />

Il n’est donc guère étonnant que ses premières œuvres empruntent divers éléments au domaine <strong>de</strong> la<br />

production <strong>de</strong> masse, recourant à <strong>de</strong>s matériaux, <strong>de</strong>s techniques et <strong>de</strong>s procédés industriels (aluminium,<br />

sérigraphie, vernis, photographies, peinture au rouleau, pochoir, etc.), ainsi qu’à un imaginaire réduit à<br />

<strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> texte et <strong>de</strong>s formes organiques servant <strong>de</strong> motifs décoratifs.<br />

3


DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « <strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong> »<br />

MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG<br />

16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006<br />

Word paintings<br />

Dans ses word paintings [peintures <strong>de</strong> mots], la surface entière est recouverte <strong>de</strong> mots, <strong>de</strong> phrases, parfois<br />

<strong>de</strong> bouta<strong>de</strong>s ou d’insultes, comme RIOT, PRANKSTER, FOOL, BAD DOG, RUN DOG RUN,<br />

PLEASE PLEASE PLEASE PLEASE PLEASE et, très récemment, THE HARDER YOU LOOK THE<br />

HARDER YOU LOOK (2001), tirées <strong>de</strong> sources diverses et d’autres domaines comme la musique, le<br />

cinéma ou la culture populaire.<br />

L’une <strong>de</strong> ces phrases les plus célèbres, SELL THE HOUSE SELL THE CAR SELL THE KIDS [on<br />

vend la maison, on vend la voiture, on vend les enfants], expression d’une rupture définitive sans<br />

possibilité <strong>de</strong> retour, figure dans l’une <strong>de</strong>s scènes du fameux film <strong>de</strong> Francis Ford Coppola Apocalypse<br />

Now, qui a également donné son titre à cette œuvre peinte en 1988.<br />

Les tableaux <strong>de</strong> cette série commencée en 1987 se composent d’un fond blanc peint sur un support en<br />

aluminium et <strong>de</strong> grosses lettres capitales noires peintes au pochoir côte à côte sans espace ni ponctuation,<br />

ce qui les rend parfois difficiles à déchiffrer et incompréhensibles, parfois drôles, parfois terribles ou<br />

critiques, mais toujours vagues, sans jamais délivrer <strong>de</strong> signification évi<strong>de</strong>nte.<br />

Ces tableaux, associés à la violence <strong>de</strong> la poétique punk <strong>de</strong> l’époque, ont été reçus comme une subtile<br />

fusion postmo<strong>de</strong>rne d’humour noir et <strong>de</strong> poésie concrète qui explorait <strong>de</strong> manière frappante un domaine<br />

clé <strong>de</strong> notre histoire culturelle proche.<br />

Mais ils peuvent aussi s’interpréter comme une tentative d’illustrer les limites et les difficultés <strong>de</strong> la<br />

communication langagière et son incapacité à acquérir une portée symbolique. En utilisant le mot dans sa<br />

dimension <strong>de</strong> matériau visuel, ce qui l’amène à réduire la lisibilité du texte et à privilégier son<br />

positionnement dans le champ <strong>de</strong> l’image, Wool oblige le spectateur à réinterpréter le sens <strong>de</strong>s mots<br />

utilisés dans ses peintures, soulignant ainsi la faillite <strong>de</strong> la langue en tant que moyen <strong>de</strong> communication<br />

objectif et efficace.<br />

[…] Représentation du réel<br />

On assiste alors à un tournant dans le travail <strong>de</strong> ces artistes [Cady Noland, Philpp Taaffe, Jeff Koons,<br />

Robert Gober, Richard Prince ou Cindy Sherman entre autres] chez qui la réalité se trouve bientôt<br />

remplacée par sa représentation. C’est sans doute ce qui incite Wool à utiliser <strong>de</strong>s images emblématiques<br />

et <strong>de</strong>s procédés <strong>de</strong> reproduction mécaniques déshumanisés dans sa peinture, réalisée avec une économie <strong>de</strong><br />

moyens qui doit beaucoup au Pop Art. De nombreux concepts artistiques <strong>de</strong> ce mouvement ont d’ailleurs<br />

servi à fon<strong>de</strong>r le travail <strong>de</strong> tous les artistes <strong>de</strong> sa génération.<br />

Chez Wool, cette influence s’intègre dans une démarche personnelle et individuelle dont témoignent son<br />

usage particulier <strong>de</strong>s procédés <strong>de</strong> reproduction pour traiter les images, et son intérêt pour les icônes <strong>de</strong> la<br />

culture urbaine. Elle apparaît aussi dans ses photographies en noir et blanc, très intéressantes mais fort<br />

peu connues, réalisées à partir <strong>de</strong>s années 1980 et comprenant la série Absent Without Leave prise durant<br />

ses séjours à Berlin et Rome ainsi qu’au cours <strong>de</strong> voyages en Turquie et en Europe, Inci<strong>de</strong>nt on 9 th<br />

Street, <strong>de</strong>s photographies en noir et blanc sur les dégâts causé par l’incendie qui a détruit son atelier et<br />

East-Broadway Breakdown, une série <strong>de</strong> 1994-1995 où il a recueilli <strong>de</strong>s traces du paysage urbain dans<br />

l’obscurité <strong>de</strong> la nuit à travers les rues <strong>de</strong> New York.<br />

Dans son travail actuel, il transforme le concept postmo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> « réplique », interrogeant la véritable<br />

différence entre l’original et sa reproduction, un peu comme l’avait fait Warhol en 1974 dans ses Reversal<br />

series en utilisant <strong>de</strong>s reproductions photographiques <strong>de</strong> ses précé<strong>de</strong>nts travaux pour en faire <strong>de</strong>s<br />

sérigraphies, parfois sous forme <strong>de</strong> fragments dont il modifiait volontairement l’échelle, transformant ainsi<br />

leur qualité intrinsèque d’œuvre d’art originale.<br />

Dans le catalogue <strong>de</strong> son exposition Cats in Bags, Bags in River organisée en 1991 au Boijmans Van<br />

Beuningen Museum <strong>de</strong> Rotterdam, Christopher Wool reproduit ses peintures sous forme <strong>de</strong> photocopies<br />

couleurs, conservant les distorsions qui se sont produites en cours <strong>de</strong> reproduction et les acci<strong>de</strong>nts<br />

aléatoires. Il commence alors aussi à prendre <strong>de</strong>s Polaroids <strong>de</strong>s états successifs <strong>de</strong> ses peintures, qu’il<br />

réutilise par la suite en travaillant directement sur les photos.<br />

Ainsi, à divers sta<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> différentes manières, Wool procè<strong>de</strong> intuitivement à une réappropriation <strong>de</strong> son<br />

œuvre qui lui sert <strong>de</strong> base pour construire – par superposition <strong>de</strong> strates – une abstraction qui apparaît<br />

gestuelle et éminemment picturale, alors qu’elle est en réalité une façon <strong>de</strong> détruire le concept<br />

d’expressivité picturale <strong>de</strong> l’Expressionnisme abstrait.<br />

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DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « <strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong> »<br />

MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG<br />

16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006<br />

Co<strong>de</strong>s et techniques<br />

Christopher Wool recourt à divers procédés qui visent à modifier sans cesse les co<strong>de</strong>s picturaux, les<br />

plaçant en situation <strong>de</strong> crise à force <strong>de</strong> les soumettre à <strong>de</strong>s opérations qu’il exécute simultanément et qui<br />

produisent les interférences visuelles complexes qui constituent ses œuvres : dilution <strong>de</strong>s frontières<br />

strictes entre le rôle joué par les éléments abstraits et figuratifs, travail en séries, reprise dans ses peintures<br />

<strong>de</strong>s procédés impersonnels <strong>de</strong> l’art conceptuel, recours aux matériaux les plus divers comme<br />

l’aluminium, conservation <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts qui se produisent en cours <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> l’image, utilisation<br />

d’images produites en série et issues du mon<strong>de</strong> industriel, confrontation d’éléments d’origines diverses<br />

dont certains dérivent d’œuvres précé<strong>de</strong>ntes.<br />

On a l’impression que cette complexité, qui joue un rôle si important dans la composition <strong>de</strong> ses œuvres,<br />

s’efforce <strong>de</strong> compenser le choix délibéré et obstiné <strong>de</strong> limiter la couleur, laissant ainsi le champ libre à<br />

une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> techniques et <strong>de</strong> matériaux – tels que l’émail, la bombe aérosol, la sérigraphie, le<br />

rouleau, etc. – qui font se mêler et interférer les uns sur les autres les moyens <strong>de</strong> reproduction mécaniques<br />

comme la sérigraphie et les techniques <strong>de</strong> peintures manuelles.<br />

Faire et défaire<br />

Les résultats produits par cette confrontation délibérée sont altérés, complétés par <strong>de</strong>s techniques<br />

d’effacement ou <strong>de</strong> correction <strong>de</strong>s éléments préexistants. Ces procédés consistant à effacer, recouvrir,<br />

déplacer, dissimuler, tacher, etc. ont permis à Wool d’opérer un tournant radical dans sa démarche,<br />

érigeant la <strong>de</strong>struction comme métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> construction personnelle.<br />

C’est en 1997 que Wool opère cet important revirement dans le processus <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> ses tableaux<br />

et qu’il exploite l’effacement comme métho<strong>de</strong> privilégiée <strong>de</strong> production. Pour cela, il superpose <strong>de</strong>s<br />

couches <strong>de</strong> blanc sur <strong>de</strong>s modèles sérigraphiés qu’il avait utilisés dans <strong>de</strong>s œuvres précé<strong>de</strong>ntes. Cette<br />

opération <strong>de</strong>vient une forme spécifique d’effacement <strong>de</strong>stinée à laisser <strong>de</strong>s traces sur la surface du tableau.<br />

Une autre forme d’effacement consiste à repasser à la bombe les traces laissées par les lignes qu’il avait<br />

faites, donnant l’apparence d’un graffiti.<br />

Cette technique contribue à son tour à un autre type d’acte créatif couvrant toute l’étendue du spectre<br />

négatif et positif. Autrement dit, les opérations opposées d’addition et <strong>de</strong> suppression se mêlent et<br />

interfèrent les unes avec les autres. De même, ses peintures jouent sur les notions <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur et <strong>de</strong><br />

surface, ou d’abstraction et <strong>de</strong> figuration, ce qui instaure une instabilité permanente. On retrouve ici ce<br />

refus <strong>de</strong>s styles ou <strong>de</strong>s idéologies artistiques qui a toujours caractérisé son œuvre.<br />

L’élément <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction est au coeur <strong>de</strong> la démarche créative <strong>de</strong> Christopher Wool. En effet, le processus<br />

qui consiste à nier chaque élément présent dans le tableau se révèle aussi être un élément productif en<br />

rapport avec la faillite du langage révélée par les word paintings <strong>de</strong> ses débuts.<br />

[…] Résistance<br />

Christopher Wool travaille en tenant compte <strong>de</strong> la crise qui fon<strong>de</strong> désormais la peinture <strong>de</strong> notre temps et<br />

il y répond en faisant preuve d’une gran<strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> résistance qui peut déconcerter à l’occasion et qui<br />

n’est pas toujours bien reçue par une frange du public trop habituée à la satisfaction immédiate <strong>de</strong> ses<br />

désirs <strong>de</strong> consommateurs, une satisfaction souvent liée aux tendances et aux contraintes d’un système<br />

fondé sur la concurrence.<br />

Cette même opiniâtreté l’a conduit à se rebiffer contre la mo<strong>de</strong>, en limitant sa palette et les éléments<br />

constitutifs <strong>de</strong> ses tableaux. Wool s’est volontairement confiné dans une économie <strong>de</strong> moyens autorégulée<br />

qui se situe aux antipo<strong>de</strong>s du désir d’innovation constant qui domine l’art <strong>de</strong> notre temps, même<br />

quand cette nouveauté n’est autre qu’une parodie <strong>de</strong> ce qu’on a déjà vu.<br />

Son travail actuel témoigne que Christopher Wool continue à explorer les problèmes qui l’ont toujours<br />

préoccupé et dont certains figuraient déjà dans les œuvres <strong>de</strong> ses débuts. Ils sont à la base <strong>de</strong> sa<br />

problématique artistique qui est fondée sur un examen constant <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> la peinture, en l’occurrence<br />

<strong>de</strong> l’acte <strong>de</strong> peindre, ce qui offre au spectateur une occasion unique <strong>de</strong> ressentir la matérialité même <strong>de</strong> la<br />

peinture à chaque fois qu’il se trouve <strong>de</strong>vant l’une <strong>de</strong> ses œuvres.<br />

© Marga Paz, 2006<br />

Toute reproduction, même partielle, <strong>de</strong> ce texte, est interdite sans l’autorisation préalable <strong>de</strong>s éditeurs<br />

Traduction <strong>de</strong> l’anglais <strong>de</strong> Valérie Julia<br />

Exil sur East Broadway<br />

David Rimanelli<br />

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« Birth of the cool »<br />

DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « <strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong> »<br />

MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG<br />

16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006<br />

Les tableaux <strong>de</strong> Christopher Wool évoquent ce qui est cool. Cette timi<strong>de</strong> suggestion comporte-t-elle<br />

forcément une nuance dépréciative ? Le cool connote une sensibilité adolescente, un marketing <strong>de</strong> la<br />

« décontraction », une pose, un snobisme même, mais il n’en offre pas moins un point <strong>de</strong> vue intéressant<br />

à partir duquel observer – et expérimenter – la fausse conscience (i.e. la plus répandue) <strong>de</strong> notre époque, et<br />

même prendre part à certains plaisirs esthétiques et émotionnels censément illicites. Si l’on considère ce<br />

qu’est <strong>de</strong>venue la peinture <strong>de</strong>puis qu’elle a cessé <strong>de</strong> servir à glorifier Dieu et les princes et, qui plus est,<br />

<strong>de</strong>puis que son rôle dans l’avènement <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>rnité en art a été rétrogradé au rang <strong>de</strong> simple donnée<br />

historique, voire <strong>de</strong> cliché, le cool <strong>de</strong>meure – provocation narquoise mais intelligente – une notion<br />

importante pour l’art contemporain, qu’elle soit fortuite ou revendiquée haut et fort. Le mo<strong>de</strong>rnisme était<br />

principalement conçu comme un mouvement esthétique, presque éthique, <strong>de</strong> rejet <strong>de</strong>s formes dépassées.<br />

L’art mo<strong>de</strong>rniste est une succession <strong>de</strong> refus. « On enlève la couleur, on enlève le geste, et ensuite, on<br />

peut les réintroduire, » remarque Wool. « Mais il est plus facile <strong>de</strong> définir les choses par ce qu’elles ne<br />

sont pas que par ce qu’elles sont. » Même si Wool ne s’oppose pas à une « réintroduction » (doit-on y<br />

voir une possible source d’alimentation <strong>de</strong> la pratique picturale post-mo<strong>de</strong>rne ?), il n’en adopte pas<br />

moins, au départ, une attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> refus, qui n’est peut-être pas entièrement étrangère à la conception <strong>de</strong><br />

Clement Greenberg selon laquelle la peinture mo<strong>de</strong>rniste consiste à priver le médium <strong>de</strong> tout ce qui lui<br />

est essentiel. N’est-ce donc qu’une coïnci<strong>de</strong>nce si Wool fait cette déclaration dans le catalogue d’une<br />

exposition intitulée Birth of the cool ? Mais en même temps, Wool s’approprie ce refus, il ne l’inscrit<br />

pas dans le discours historico-déterministe sur le mo<strong>de</strong>rnisme. A preuve cette déclaration<br />

parfaitement cool : « Je me définis dans mon travail en éliminant les choses que je ne veux pas – il<br />

semble impossible <strong>de</strong> savoir à quel moment dire ‘oui’, mais je sais ce à quoi je peux dire ‘non’. » Le<br />

cool est souvent associé, dans l’esprit <strong>de</strong>s gens comme dans les pages glacées <strong>de</strong>s magazines <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>, à<br />

un autre mot : le style. « L’élégance, c’est le refus, » clame Diana Vreeland, démiurge obsessionnelle du<br />

chic.<br />

Autour <strong>de</strong> 1980<br />

La scène punk new-yorkaise <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong>s années 1970 et du début <strong>de</strong>s années 1980 a nourri certains<br />

aspects <strong>de</strong> la sensibilité <strong>de</strong> Wool. D’ailleurs, le punk est une pose adolescente, une « cool attitu<strong>de</strong> » <strong>de</strong><br />

plus, révoltée mais pas vraiment politique, hormis en tant que cri <strong>de</strong> colère anarchique, un « non ! »<br />

retentissant. Ce milieu a favorisé beaucoup d’échanges esthétiques interdisciplinaires. Tandis que les<br />

strass et les paillettes disco du Studio 54 symbolisaient pour le mon<strong>de</strong> entier la déca<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong>s<br />

années 1970, le Mudd Club <strong>de</strong> Steve Mass, situé dans le quartier <strong>de</strong> Tribeca – qui était alors à bien <strong>de</strong>s<br />

égards les entrailles <strong>de</strong> Manhattan – avait créé un lieu largement aussi insolite en matière d’art, <strong>de</strong><br />

musique, <strong>de</strong> sexe et <strong>de</strong> drogue. Comme beaucoup d’artistes, écrivains, musiciens, réalisateurs et autres<br />

noctambules <strong>de</strong> l’époque, Wool a fréquenté le Mudd Club. L’ambiance <strong>de</strong> désublimation radicale, parfois<br />

même violente qui y était entretenue favorisait un brouillage halluciné <strong>de</strong>s frontières entre l’art et la vie –<br />

objectif historique <strong>de</strong> toute avant-gar<strong>de</strong> mais poursuivi ici sans recours à <strong>de</strong> quelconques manifestes. La<br />

seule chose plus folle que l’art, c’était la vie. Nan Goldin, figure tutélaire <strong>de</strong> ce milieu, se souvient :<br />

« Nous étions jeunes, maigres, et la drogue était encore fun. » Dans cet environnement, Goldin a donné<br />

ses premières versions <strong>de</strong> The Ballad of Sexual Depen<strong>de</strong>ncy, Gary Indiana a écrit ses premières pièces<br />

Phantoms of Louisiana et The Roman Polanski Story, Lydia Lynch crachait son vitriol punk et James<br />

Nares, musicien et réalisateur du New Cinema, jouait <strong>de</strong> la guitare dans le groupe <strong>de</strong> no-wave The<br />

Contortions, dirigé par James Chance, ainsi que dans le plus obscur DelByzanteens, avec Jim Jarmusch.<br />

Wool, qui est très intéressé par le cinéma (« J’ai toujours voulu faire <strong>de</strong>s films », a-t-il déclaré, et il a fait<br />

un bref passage en étu<strong>de</strong>s cinématographiques à la New York University), a suivi <strong>de</strong> près les incursions <strong>de</strong><br />

la scène musicale punk dans le New Cinema, dont les meilleures expériences sont Rome 78, <strong>de</strong> James<br />

Nares, Men in Orbit, <strong>de</strong> John Lurie, Red Italy, d’Eric Mitchell, et Sleepless Nights <strong>de</strong> Becky Johnston<br />

(le texte <strong>de</strong> la voix off a été écrit par Gary Indiana après la fin du tournage). « Pour moi, la scène punk <strong>de</strong><br />

ces années-là était géniale parce qu’on pouvait travailler avec n’importe qui sur n’importe quoi, il<br />

suffisait que le travail soit intéressant, » se souvient Gary Indiana. « Tout a commencé à <strong>de</strong>venir bidon –<br />

une simple pose – quand les gens se sont mis à se spécialiser, parce qu’il n’y avait plus d’argent, plus <strong>de</strong><br />

subventions, après l’arrivée <strong>de</strong> Reagan. »<br />

Dans ce contexte <strong>de</strong> non-spécialisation, et après <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> rupture, Wool est revenu à la peinture en<br />

1981. L’année <strong>de</strong> la parution <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux essais, « The End of Painting », <strong>de</strong> Douglas Crimp, sorte <strong>de</strong><br />

requiem pour la peinture, et « Last Exit: Painting », <strong>de</strong> Thomas Lawson, pour qui la peinture, médium à<br />

la fois très établi et apparemment en voie <strong>de</strong> disparition, était en fait un espace subversif à partir duquel<br />

opérer. « Au début <strong>de</strong>s années 1980, les tableaux <strong>de</strong> Wool présentent <strong>de</strong>s éléments semi figuratifs qui<br />

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DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « <strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong> »<br />

MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG<br />

16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006<br />

jouent souvent avec <strong>de</strong>s figures du discours ; c’est le cas <strong>de</strong> ‘The Bigger the Lie, the Longer the Nose’<br />

ou <strong>de</strong> ‘Monkey Chase (the dog in me)’, » écrit Ann Goldstein. Le <strong>de</strong>rnier titre résonne d’ailleurs comme<br />

un titre <strong>de</strong> chanson punk ou no-wave.<br />

Mais tout en se vautrant dans le trash et la débauche, la fange et la déca<strong>de</strong>nce, le punk transformait<br />

l’abjection en « cool attitu<strong>de</strong> ». La rébellion larvée <strong>de</strong>venait pur style, sous la forme d’un blouson <strong>de</strong><br />

cuir noir, <strong>de</strong> préférence <strong>de</strong> moto. En rangeant mon placard récemment, j’ai fini par jeter le mien, que je<br />

n’avais plus ressorti <strong>de</strong>puis au moins dix ans. Je n’aurai plus jamais l’occasion <strong>de</strong> le porter, alors<br />

pourquoi le conserver comme une relique <strong>de</strong> ma jeunesse ? Le blouson <strong>de</strong> cuir noir est l’ombre d’une<br />

Idée que Platon n’aurait pas reconnue. C’est Andy Warhol qui, <strong>de</strong> façon assez juste, a eu le <strong>de</strong>rnier mot<br />

sur cette question : « Ainsi donc, si vous rencontrez dans la rue quelqu’un qui ressemble à vos rêves<br />

d’adolescence, ce n’est sans doute pas votre rêve mais quelqu’un qui avait le même rêve que vous et qui<br />

a décidé, au lieu <strong>de</strong> se le payer ou <strong>de</strong> le vivre, <strong>de</strong> lui ressembler – et qui est donc allé acheter dans un<br />

magasin l’apparence que vous aimez tous <strong>de</strong>ux. Alors, n’y pensez plus. » Warhol balaie cette pensée<br />

d’une phrase lapidaire qui dit tout : « Pensez un peu à tous les James Dean du mon<strong>de</strong> et à ce que cela<br />

signifie. » Même ceux qui n’ont jamais écouté <strong>de</strong> musique punk peuvent apprécier certains éléments du<br />

style punk. C’est un look, après tout, un look extrêmement noir et blanc, et par conséquent, un corollaire<br />

idéal à la peinture <strong>de</strong> Wool.<br />

[…] J’ai beaucoup réfléchi à la culpabilité, ces <strong>de</strong>rniers temps, pas la mienne, bien qu’elle rô<strong>de</strong> forcément<br />

toujours un peu en arrière-plan, mais plutôt à la culpabilité comme cadre conceptuel pour toute une série<br />

<strong>de</strong> pratiques <strong>de</strong> l’art contemporain à laquelle la peinture <strong>de</strong> Christopher Wool me fait penser. Comme<br />

d’autres artistes avec lesquels il revendique une certaine communauté d’esprit – Richard Prince, Cady<br />

Noland, Larry Clark, Martin Kippenberger, Albert Oehlen, etc. – il est à la fois mystificateur, farceur,<br />

outil du capitalisme, exploiteur, pervers, et d’autre part martyr exemplaire, qui souffre <strong>de</strong> la culpabilité<br />

sous toutes ses formes, absur<strong>de</strong> et tragique, ironique et condamné. Sa peinture nous offre l’occasion <strong>de</strong><br />

comprendre (d’entrevoir ?) la façon dont nous vivons aujourd’hui et le type <strong>de</strong> modèles esthétiques qui<br />

prévalent : Dorian Gray et son portrait.<br />

« Va-t’en, maudite tache… va-t’en, te dis-je ! » Ainsi supplie Lady Macbeth, prise <strong>de</strong> folie. « L’enfer est<br />

sombre. » Il y a un frisson <strong>de</strong> crime dans un grand nombre <strong>de</strong> toiles <strong>de</strong> Wool. Beaucoup <strong>de</strong> taches. Parmi<br />

ses motifs et ses procédés, on trouve <strong>de</strong>s mots, <strong>de</strong>s motifs en série, <strong>de</strong>s taches, <strong>de</strong>s lignes tracées à la<br />

bombe, <strong>de</strong>s fleurs et <strong>de</strong>s effacements. Il attire certains éléments <strong>de</strong> l’ensemble vers la surface, puis il les<br />

dissimule – jeu <strong>de</strong> cache-cache, ou quête <strong>de</strong> pièces à conviction, ou dissimulation. Ce qui me rappelle<br />

l’ouvrage <strong>de</strong> photos <strong>de</strong> Wool, East Broadway Breakdown ; un grand nombre <strong>de</strong> ses toiles ressemblent à<br />

<strong>de</strong>s photos <strong>de</strong> police, mais les victimes n’y figurent pas.<br />

© David Rimanelli, 2006<br />

Toute reproduction, même partielle, <strong>de</strong> ce texte, est interdite sans l’autorisation préalable <strong>de</strong>s éditeurs<br />

Traduction <strong>de</strong> l’anglais <strong>de</strong> Valérie Julia<br />

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DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « <strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong> »<br />

MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG<br />

16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006<br />

3. EXPOSITIONS PERSONNELLES ET COLLECTIVES (SELECTION)<br />

Christopher Wool<br />

Né en 1955. Vit et travaille à New York.<br />

Expositions personnelles <strong>de</strong>puis 1998<br />

1998<br />

Museum of Contemporary Art, Los Angeles ; présentée ensuite au Carnegie Museum of Art, Pittsburgh ;<br />

Kunsthalle Basel, Bâle (catalogue)<br />

Ophiuchus Collection, The Hydra Workshop, Grèce (catalogue)<br />

Galerie Max Hetzler, Berlin<br />

1999<br />

Centre d’Art Contemporain Genève, Genève<br />

2000<br />

Black Book Drawings 1989, Skarstedt Fine Art, New York<br />

Eleni Koroneou Gallery, Athènes<br />

2001<br />

Secession, Vienne (catalogue)<br />

Luhring Augustine, New York<br />

9th Street Run Down, 11 Duke Street, Londres<br />

9th Street Run Down, Galerie Micheline Szwajcer, Anvers<br />

2002<br />

Crosstown Crosstown, Le Consortium, Dijon ; présentée ensuite au Dun<strong>de</strong>e Contemporary Arts, Écosse<br />

(catalogue)<br />

Galerie Max Hetzler, Berlin<br />

2003<br />

Galerie Gisela Capitain, Cologne<br />

Crosstown Crosstown, Dun<strong>de</strong>e Contemporary Arts, Écosse (catalogue)<br />

2004<br />

Cam<strong>de</strong>n Arts Centre, Londres (catalogue)<br />

Galerie Micheline Szwajcer, Anvers<br />

Luhring Augustine, New York (catalogue)<br />

Taka Ishii Gallery, Tokyo<br />

2005<br />

Gio Marconi, Milan<br />

Christian Stein, Milan<br />

2006<br />

ETH (Swiss Fe<strong>de</strong>ral Institute of Technology), Zurich<br />

Gagosian Gallery, Los Angeles (catalogue)<br />

Institut Valencià d’Art Mo<strong>de</strong>rn, Valence ; présentée ensuite au Musée d’Art mo<strong>de</strong>rne et contemporain <strong>de</strong><br />

<strong>Strasbourg</strong> (catalogue)<br />

Expositions collectives <strong>de</strong>puis 1998<br />

1998<br />

Real Stories, Marianne Boesky Gallery et Friedrich Petzel Gallery, New York<br />

Exterminating Angel, Galerie Ghislaine Hussenot, Paris<br />

Exploiting the Abstract, Feigen Contemporary, New York<br />

Double Trouble : The Patchett Collection, Museum of Contemporary Art, San Diego (catalogue)<br />

Elements of the Natural, Museum of Mo<strong>de</strong>rn Art, New York<br />

Weather Everything, Galerie für Zeitgenössische Kunst Leipzig, Leipzig<br />

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DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « <strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong> »<br />

MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG<br />

16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006<br />

Scratches on the Surface of Things - Acquisitions of Contemporary American Art, Boijmans Van<br />

Beuningen, Rotterdam<br />

Harriet Craig, Apex Art, New York<br />

Die Parkett-Künstlereditionen im Museum Ludwig, Museum Ludwig, Cologne<br />

The Patchett Collection, Museum of Contemporary Art, San Diego<br />

Six Americans, Skarstedt Fine Art, New York<br />

Luhring Augustine, New York<br />

1999<br />

The American Century : Art and Culture 1950-2000, Whitney Museum of American Art, New York<br />

(catalogue)<br />

Free Coke, Greene Naftali, New York<br />

Art at the End of the Century - Contemporary Art from the Milwaukee Art Museum, Birmingham<br />

Museum of Art, Birmingham, Alabama<br />

Multiplicity, Angles Gallery, Santa Monica<br />

Silent Treatment : Projecting Narrative, Aspen Art Museum, Aspen<br />

Een Keuze, Collection Frac Nord - Pas <strong>de</strong> Calais, Dunkerque (catalogue)<br />

Visualizing Digiteracy : Consi<strong>de</strong>ring Current Technologies, Memphis College of Art, Memphis<br />

Galerie Ghislaine Hussenot, Paris<br />

Bloom : Contemporary Art Gar<strong>de</strong>n, Milan (catalogue)<br />

Reverse Impressions, City Gallery, New York<br />

The Great Drawing Show 1550 to 1999, Kohn Turner Gallery, Los Angeles<br />

The Passion and the Waves, 6th International Istanbul Biennial, Istanbul (catalogue)<br />

2000<br />

On Language, Sean Kelly Gallery, New York<br />

Malerei, Charim Klocker, Vienne<br />

00 Drawings 2000, Barbara Gladstone Gallery, New York (catalogue)<br />

Le Jeu <strong>de</strong>s 7 Familles, Musée d’Art Mo<strong>de</strong>rne et Contemporain, Genève<br />

La Prima I<strong>de</strong>a : Aktuelle Malerei auf Papier, Graphische Sammlung <strong>de</strong>r ETH Zürich, Zurich<br />

Mixing Memory and Desire, New Museum of Art Lucerne, Lucerne (catalogue)<br />

The Swamp : On the Edge of E<strong>de</strong>n, University of Florida, Samuel P. Harn Museum of Art, Gainesville<br />

To Infinity and Beyond, Brooke Alexan<strong>de</strong>r Gallery, New York<br />

Art at MoMA since 1980, Museum of Mo<strong>de</strong>rn Art, New York<br />

Food for the Mind : Die Sammlung Udo und Anette Brandhorst, Staatsgalerie Mo<strong>de</strong>rner Kunst,<br />

München, Munich<br />

2001<br />

W, Musée <strong>de</strong>s Beaux-Arts, Dole, France (catalogue)<br />

Parkett : Collaborations and Editions Since 1984, Museum of Mo<strong>de</strong>rn Art, New York<br />

Trauma, National Touring Exhibitions, Dun<strong>de</strong>e Contemporary Arts, Dun<strong>de</strong>e, Écosse<br />

New Acquisitions from the Dakis Joannou Collection, Deste Foundation, Center for Contemporary Art,<br />

Athènes<br />

Christopher Wool, New Paintings, Herbert Brandl, Neue Bil<strong>de</strong>r, Sabine Knust, Munich<br />

A Way with Words, Whitney Museum of American Art at Phillip Morris, New York<br />

Patterns : Between Object and Arabesque, Kunsthallen Brandts Klae<strong>de</strong>fabrik, O<strong>de</strong>nse, Danemark<br />

2002<br />

The Broad Art Foundation, Santa Monica<br />

A Thousand Hounds, Paine Webber Art Gallery, New York (catalogue)<br />

Copy, Roth Horowitz, New York<br />

A New York Renaissance : Masterworks from the Collection of the Whitney Museum of American Art,<br />

Palazzo Reale, Milan (catalogue)<br />

Five by Five : Contemporary Artists on Contemporary Art, Whitney Museum of American Art at Philip<br />

Morris, New York<br />

Hello to Handma<strong>de</strong> Words, K.S. Art, New York<br />

Painting on the Move, Kunstmuseum Basel, Museum für Gegenwartskunst Basel, and Kunsthalle Basel,<br />

Bâle (catalogue)<br />

Ahead of the 21st Century - The Pisces Collection, Fürstenberg Sammlungen, Donaueschingen<br />

(catalogue)<br />

To Be Looked At : Painting and Sculpture from the Collection, Museum of Mo<strong>de</strong>rn Art, New York<br />

(catalogue)<br />

Imagine You Are Standing Here in Front of Me : Caldic Collection, Museum Boijmans Van Beuningen,<br />

Rotterdam (catalogue)<br />

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DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « <strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong> »<br />

MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG<br />

16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006<br />

We Love Painting : The Contemporary American Art from the Misumi Collection, Museum of<br />

Contemporary Art, Tokyo (catalogue)<br />

2003<br />

Stranger in the Village : Contemporary Drawings and Photographs from the Museum of Mo<strong>de</strong>rn Art,<br />

Guild Hall, East Hampton<br />

Family Ties. A Contemporary Perspective, Peabody Essex Museum, Salem, Massachusset (catalogue)<br />

It Happened Tomorrow, Biennale d’Art Contemporain <strong>de</strong> Lyon 2003, Lyon (catalogue)<br />

A Way With Words, John Berggruen Gallery, San Francisco, Californie<br />

An International Legacy : Selections from Carnegie Museum of Art, Oklahoma City Museum of Art ;<br />

Nevada Museum of Art, Reno ; Mobile Museum of Art, Alabama (catalogue)<br />

Ice Hot - Recent Painting from the Scharpff Collection, Hamburger Kunstalle ; Staatsgalerie Stuttgart<br />

(catalogue)<br />

Not Afraid, Rubell Family Collection, Miami (catalogue)<br />

The Great Drawing Show ; 1550-2003 A.D., Michael Kohn Gallery, Los Angeles, Californie<br />

Visual Poetics : And and the Word, Miami Art Museum, Miami, Flori<strong>de</strong><br />

2004<br />

Flower Power, Palais <strong>de</strong>s Beaux-Arts et Musée <strong>de</strong> L’Hospice Comtesse, Lille (catalogue)<br />

Monument To Now : The Dakis Joannou Collection, DESTE Foundation for Contemporary Art, Athènes<br />

(catalogue)<br />

Indigestible Correctness II, Kenny Schachter/ROVE, New York<br />

Ground - Field - Surface, Robert Miller Gallery, New York<br />

Malerei : Herbert Brandl, Helmut Dorner, Adrian Schiess, Christopher Wool, ZKM : Museum für Neue<br />

Kunst, Karlsruhe (catalogue)<br />

William Gedney - Christopher Wool : Into the Night, P.S.1 Contemporary Art Center, New York<br />

I Am The Walrus, Cheim & Read, New York<br />

Power Corruption and Lies, Roth Horowitz, New York<br />

Trafic d’influences : Art & Design (Collection Frac Nord - Pas <strong>de</strong> Calais), Tri Postal, Lille ; Nicole<br />

Klagsbrun, New York<br />

Quodlibet, Galerie Daniel Buchholz, Cologne<br />

Taschen Collection, Museo Nacional Centro <strong>de</strong> Arte Reina Sofía, Madrid (catalogue)<br />

The Open Book, Hasselblad Center, Museum of Art Goteborg, Suè<strong>de</strong><br />

Paintings, Gallery K, Oslo<br />

2005<br />

The Continuous Mark : 40 Years of the New York Studio School, New York Studio School, New York<br />

Works on Paper, Galerie Max Hetzler, Berlin (catalogue)<br />

Contemporary Voices : Works from the UBS Art Collection, Museum of Mo<strong>de</strong>rn Art, New York<br />

(catalogue)<br />

Big Bang, Creation and Destruction in the 20th Century, Centre Pompidou, Paris (catalogue)<br />

Translation, Palais <strong>de</strong> Tokyo, Paris<br />

Private View : 1980-2000. Collection Pierre Huber, Le Musée Cantonal <strong>de</strong>s Beaux-Arts, Lausanne<br />

(catalogue)<br />

Building and Breaking the Grid : 1962-2002, Whitney Museum of American Art, New York<br />

Bal<strong>de</strong>ssari, Prince, Ruscha, Wool : Dialogue, Perry Rubenstein Gallery, New York<br />

Drawing from the Mo<strong>de</strong>rn, 1975-2005, Museum of Mo<strong>de</strong>rn Art, New York (catalogue)<br />

A Knock at the Door..., South Street Seaport Museum, New York<br />

Looking at Words : The Formal Presence of Text in Mo<strong>de</strong>rn and Contemporary Works on Paper,<br />

Andrea Rosen Gallery, New York<br />

Artists’ Books, revisited, Art Metropole, Toronto (catalogue)<br />

The Painted Word : Text and Context in Contemporary Art (1981-1992), Stellan Holm Gallery, New<br />

York<br />

4. LISTE DES ŒUVRES EXPOSEES<br />

Trouble, 1990<br />

Peinture à l’émail sur aluminium. 274,3 x 182,9 cm<br />

Courtesy Sammlung Goetz<br />

Untitled, 1990<br />

Peinture à l’émail sur aluminium. 274,3 x 182,9 cm<br />

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Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam<br />

DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « <strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong> »<br />

MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG<br />

16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006<br />

Untitled, 1993<br />

Peinture à l’émail sur aluminium. 213,4 x 152,4 cm<br />

Courtesy Stephanie et Peter Brant Foundation, Greenwich, Connecticut<br />

Please Please Please, 1994<br />

Peinture à l’émail sur aluminium. 228,6 x 152,4 cm<br />

Collection particulière<br />

Give It Up Or Turn It Loose, 1994<br />

Peinture à l’émail sur toile <strong>de</strong> lin. 198,1 x 152,4 cm<br />

Collection Thea Westreich et Ethan Wagner<br />

I Can’t Stand Myself When You Touch Me, 1994<br />

Peinture à l’émail sur aluminium. 274,3 x 182,9 cm<br />

Collection Marieluise Hessel (en prêt permanent au Center for Curatorial Studies, Bard College,<br />

Annandale-on-Hudson, New York)<br />

Loose Booty, 1995<br />

Peinture à l’émail sur aluminium. 228,6 x 152,4 cm<br />

Collection Thomas y Cristina Bechtler, Suisse<br />

Untitled, 1995<br />

Peinture à l’émail sur aluminium. 213,4 x 152,4 cm<br />

Collection particulière, New York<br />

Untitled, 1996<br />

Peinture à l’émail sur aluminium. 228,6 x 152,4 cm<br />

CAP Art<br />

Untitled, 1996<br />

Peinture à l’émail sur aluminium. 274,3 x 182,9 cm<br />

Collection LAC<br />

Untitled, 1997<br />

Peinture à l’émail sur aluminium. 274,3 x 182,9 cm<br />

Collection Thomas et Cristina Bechtler, Suisse<br />

Untitled, 1998<br />

Peinture à l’émail sur toile <strong>de</strong> lin. 274,3 x 182,9 cm<br />

Collection Hei<strong>de</strong> Duerr, Berlin<br />

East Broadway Run Down, 1999<br />

Peinture à l’émail sur aluminium. 274,3 x 182,9 cm<br />

Collection LAC<br />

Double Party Booty, 1999<br />

Encre pour sérigraphie sur toile <strong>de</strong> lin. 274,3 x 182,9 cm<br />

Collection particulière<br />

Untitled, 2000<br />

Encre pour sérigraphie sur toile <strong>de</strong> lin. 274,3 x 182,9 cm<br />

Collection Pierre Huber<br />

Untitled, 2000<br />

Peinture à l’émail sur aluminium. 274,3 x 182,9 cm<br />

Collection Laura et Stafford Broumand<br />

The Flam, 2000<br />

Peinture à l’émail sur toile <strong>de</strong> lin. 274,3 x 182,9 cm<br />

Frahm Collection, Londres<br />

Untitled, 2001<br />

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DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « <strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong> »<br />

MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG<br />

16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006<br />

Encre pour sérigraphie sur toile <strong>de</strong> lin. 228,6 x 152,4 cm<br />

Collection particulière, Londres<br />

9 th Street Rundown, 2001<br />

Peinture à l’émail et encre pour sérigraphie sur papier <strong>de</strong> riz. 20 œuvres : 167,6 x 121,9 cm chacune<br />

Fondation Emanuel Hoffmann (en prêt permanent au Öffentliche Kunstsammlung <strong>de</strong> Bâle)<br />

Little Birds Have Fast Hearts, 2001<br />

Encre pour sérigraphie sur toile <strong>de</strong> lin. 274,3 x 182,9 cm<br />

Collection Maja Hoffmann, Suisse<br />

Minor Mishap, 2001<br />

Encre pour sérigraphie sur toile <strong>de</strong> lin. 274,3 x 182,9 cm<br />

Collection particulière, New York<br />

Untitled, 2002<br />

Peinture à l’émail et encre pour sérigraphie sur toile <strong>de</strong> lin. 274,3 x 182,9 cm<br />

Centre Pompidou, Paris - Musée national d’art mo<strong>de</strong>rne / Centre <strong>de</strong> création industrielle<br />

Untitled, 2002<br />

Peinture à l’émail et encre pour sérigraphie sur toile <strong>de</strong> lin. 243,8 x 182,9 cm<br />

Collection particulière. Courtesy Sprüth Magers Lee, Londres<br />

Woman on a Bicycle, 2003<br />

Peinture à l’émail sur toile <strong>de</strong> lin. 274,3 x 182,9 cm<br />

Collection particulière. Courtesy Sprüth Magers Lee, Londres<br />

Run Down Run, 2003<br />

Peinture à l’émail sur toile <strong>de</strong> lin. 243,8 x 182,9 cm<br />

Collection particulière, États-Unis<br />

Maybe Maybe Not, 2003<br />

Peinture à l’émail et encre pour sérigraphie sur toile <strong>de</strong> lin. 274,3 x 182,9 cm<br />

Collection particulière<br />

Untitled (R.R.), 2003<br />

Peinture à l’émail et encre pour sérigraphie sur toile <strong>de</strong> lin. 243,8 x 182,9 cm<br />

Collection particulière<br />

Untitled, 2004<br />

Encre pour sérigraphie sur toile <strong>de</strong> lin. 264,2 x 198,1 cm<br />

Collection particulière, Londres<br />

Self Portrait, 2004<br />

Peinture à l’émail sur toile <strong>de</strong> lin. 294,6 x 198,1 cm<br />

Collection particulière<br />

King That, 2004<br />

Peinture à l’émail sur toile <strong>de</strong> lin. 243,8 x 182,9 cm<br />

Staatsgalerie Stuttgart<br />

Last Year Halloween Fell on a Weekend, 2004<br />

Peinture à l’émail et encre pour sérigraphie sur toile <strong>de</strong> lin. 264,2 x 198,1 cm<br />

Collection Ninah et Michael Lynne<br />

Untitled, 2005<br />

Peinture à l’émail sur toile <strong>de</strong> lin. 264,2 x 198,1 cm<br />

Collection particulière<br />

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6. AUTOUR DE L’EXPOSITION<br />

DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION « <strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong> »<br />

MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG<br />

16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006<br />

Visites commentées à partir du 27 mai les samedis à 16h et les dimanches à 11h (sauf premier dimanche<br />

du mois).<br />

En juillet et en août, les jeudis et les samedis à 16h, les dimanches à 11h, sauf le 20 août<br />

Dans la limite <strong>de</strong>s places disponibles<br />

Accueil <strong>de</strong>s groupes : sur réservation. 20 personnes maximum.<br />

Renseignements au 03 88 52 50 04 (du lundi au vendredi)<br />

7. INFORMATIONS PRATIQUES<br />

<strong>CHRISTOPHER</strong> <strong>WOOL</strong><br />

16 JUIN – 24 SEPTEMBRE 2006<br />

Musée d’Art mo<strong>de</strong>rne et contemporain <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong><br />

1 place Hans Jean Arp<br />

F – 67076 STRASBOURG Ce<strong>de</strong>x<br />

Tél. 03 88 23 31 31<br />

Horaires<br />

ouvert mardi, mercredi, vendredi, samedi <strong>de</strong> 11h à 19h<br />

jeudi <strong>de</strong> 12h à 22 h, dimanche <strong>de</strong> 10h à 18h fermé le lundi<br />

fermé le 1 er mai et le Vendredi Saint<br />

Prix d’entrée musée et expositions<br />

Tarif normal : 5 euros<br />

Tarif réduit : 2,50 euros<br />

Gratuité : moins <strong>de</strong> 18 ans, agents <strong>de</strong> la CUS munis <strong>de</strong> leur badge, carte Culture, carte Atout Voir, carte<br />

Édu’Pass, visiteurs handicapés, étudiants en art et en histoire <strong>de</strong> l’art, personnes en recherche d’emploi,<br />

bénéficiaires <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> sociale, pour tous, le 1 er dimanche <strong>de</strong> chaque mois.<br />

Pass 1 jour : 6 euros, tarif réduit 3 euros,<br />

Pass 3 jours : 8 euros, tarif unique (accès à tous les musées <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> et à leurs expositions<br />

temporaires),<br />

Pass 1 an : 20 euros (accès à tous les musées <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> et à leurs expositions temporaires).<br />

Museums Pass <strong>Musées</strong> – 1 an, 150 musées : tarif individuel 57 euros, tarif familial 98 euros (accès à plus<br />

<strong>de</strong> 150 musées en Alsace, Suisse et Allemagne).<br />

Exposition organisée par les <strong>Musées</strong> <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong><br />

Fabienne Keller, Sénatrice, Maire <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong><br />

Robert Grossmann, Maire délégué, chargé <strong>de</strong> la Culture<br />

Les <strong>Musées</strong> <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong><br />

Fabrice Hergott, Directeur<br />

Musée d’art mo<strong>de</strong>rne et contemporain <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong><br />

Emmanuel Guigon, conservateur en chef<br />

SERVICE COMMUNICATION DES MUSÉES DE STRASBOURG<br />

Marie Ollier, Lize Braat, Cathy Letard<br />

marie.ollier@cus-strasbourg.net<br />

lize.braat@cus-strasbourg.net<br />

cathy.letard@cus-strasbourg.net<br />

2, place du Château<br />

67 076 STRASBOURG CEDEX<br />

Tél. 00 33 (0)3 88 52 50 15<br />

Fax 00 33 (0)3 88 52 50 42<br />

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