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Nieuwsbrief 40 (pdf) - Sophia

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dossier 16 dossier<br />

interviews<br />

sophia | n° <strong>40</strong> | 2004<br />

Etudes Féministes/Etudes de Genre 2004 en<br />

Communauté française: le passé, le présent, le futur.<br />

Introduction<br />

En 2000, les numéros 21/22, 23, 24, 25<br />

du bulletin de <strong>Sophia</strong>, ont publié les interviews<br />

des pionnières des études féministes/<br />

études de genre dans les différentes<br />

universités belges (également disponibles<br />

sur le site). Ces articles avaient pour objet<br />

un état des lieux des études féministes/<br />

études de genre. Aujourd’hui, dans le<br />

contexte du processus de Bologne et de<br />

modification fondamentale du paysage<br />

universitaire, nous voulons refaire un tour<br />

de table. En tant que réseau de coordination,<br />

<strong>Sophia</strong> a en effet pour mission<br />

de donner plus de visibilité aux liens interuniversitaires<br />

déjà tissés.<br />

Les études féministes/ études de genre<br />

ont-elles obtenu une place au sein de l’université<br />

? Et quelle place? Le processus de<br />

Bologne va-t-il avoir une influence positive<br />

ou négative sur les études féministes/<br />

études de genre ? Ou encore, comment<br />

peut-on évaluer la situation quatre ans<br />

après? Quelles évolutions ont eu lieu au<br />

cours de ces quatre années ? Quelle vision<br />

des études féministes/ études de genre se<br />

profile? Mais surtout: quels projets pour<br />

l’avenir ? Comment envisager le futur?<br />

Les interviews ont été réalisées dans un<br />

laps de temps court car notre idée n’était<br />

pas de parcourir de manière exhaustive les<br />

dynamiques ancrées dans les études<br />

féministes/études de genre en Belgique.<br />

Il s’agissait plutôt de donner une photographie<br />

de leur état, de leur développement<br />

ou de l’impasse dans laquelle elles<br />

se trouvaient notamment aussi face aux<br />

réformes de l’enseignement supérieur<br />

engendrées par le processus de Bologne.<br />

Nous avons parcouru quatre universités<br />

francophones au sein desquelles nous<br />

avons rencontré certaines personnes que<br />

nous tenons particulièrement à remercier:<br />

l’UCL (Mylène Baum, Nathalie Frogneux,<br />

Ada Garcia), l’ULB (Eliane Gubin,<br />

Bérengère Marques-Pereira, Marie-<br />

Geneviève Pinsart, Sophie Stoffel), les<br />

FUSL (Jean-Pierre Nandrin, Olivier<br />

Paye), l’ULG (Annie Cornet, Juliette<br />

Dor), l’UMH (Marielle Bruyninckx).<br />

Nous avons également interrogé Hedwige<br />

Peemans-Poullet, fondatrice de l’université<br />

des femmes car cette association<br />

a joué et joue encore un rôle historique<br />

dans la production et la diffusion<br />

des savoirs féministes en Communauté<br />

française.<br />

Etudes sur les Femmes,<br />

Etudes Féministes ou Etudes<br />

de Genre?<br />

Le terme de genre optient la majorité des<br />

préférences des personnes rencontrées.<br />

Par contre, les raisons qui expliquent le<br />

choix de ce terme peuvent varier: c’est<br />

parfois faute d’autres termes plus adéquats,<br />

c’est souvent parce que le terme<br />

genre “passe mieux”, car il est moins “connoté”<br />

que “études féministes” qui introduisent<br />

une dimension militante. Cette<br />

dernière semble avoir été délibérément<br />

abandonnée par la majorité des personnes<br />

interrogées car jouer la carte du militantisme<br />

féministe au sein d’un centre<br />

ou groupe de recherche semble faire peur,<br />

peur de se faire dénigrer, peur de ne pas<br />

Sandrine Debunne<br />

être considéré-e comme scientifique, peur<br />

d’être isolé-e. Hedwige Peemans Poullet<br />

de l’Université des Femmes est la seule à<br />

revendiquer l’utilisation du terme Etudes<br />

féministes.<br />

Eliane Gubin, Histoire, ULB.<br />

“Les termes Etudes Femmes sont grammaticalement<br />

choquants en Français. Les<br />

termes Etudes Feministes ont une connotation<br />

militante. Avec Etudes sur les<br />

Femmes, on peut tout étudier mais on<br />

risque de dériver vers étude sur la femme!<br />

Le terme de genre semble plus “noble”<br />

car il n’est pas connoté féminin, ce terme<br />

engendre une dimension relationnelle<br />

(rapports de genre) et permet aussi de<br />

toucher aux études sur la masculinité.<br />

Par ailleurs, c’est depuis l’émergence des<br />

études de genre, que des études sur l’homosexualité<br />

(masculines principalement)<br />

ont vu le jour. La stratégie a donc été d’avancer<br />

masqué-e pour obtenir un résultat<br />

et cela a porté ses fruits, alors pourquoi<br />

pas ?”<br />

Marie-Geneviève Pinsart, Philosophie<br />

et Lettre, ULB.<br />

“Je préfère le terme genre car Etudes Féministes<br />

est trop connoté et souvent mal<br />

perçu dans le monde académique. Etudes<br />

Femmes est aussi trop limité car il ne s’agit<br />

pas uniquement des femmes. Le genre<br />

a donc été choisi en désespoir de cause,<br />

ne trouvant pas de traduction française au<br />

terme de Gender.”<br />

Olivier Paye, Sciences Politiques, FUSL.<br />

“Tout d’abord le terme de genre a été<br />

choisi car il soulignait la dimension soci-

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