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22 K I W A N I S C O N T A C T D O S S I E R
Mitbrüdern und Mitschwestern kann auch für mich ein
Anstoss sein, mein eigenes Verhalten kritisch zu hinterfragen
und nötigenfalls auch zu ändern. 1991 besuchte
ich mit einem befreundeten Benediktiner aus
Deutschland ein Kloster in Schottland. Nur selten «verirrten»
sich Gäste dorthin. Die Zahl der Mönche war
nicht gross, das Haus hätte dringend eine Sanierung
gebraucht, die Gästezimmer waren sehr einfach, um
nicht zu sagen primitiv. Aber die Herzlichkeit und das
Interesse der Mitbrüder, die Zeit, die sie uns schenkten,
waren eine tiefe Erfahrung, die ich nicht so schnelle
L’HOSPITALITÉ DANS LA TRADITION
DE L’ORDRE DES BÉNÉDICTINS
L’hospitalité monastique est aussi ancienne que les
couvents eux-mêmes. Au commencement, il s’agissait
des pauvres, des malades, des pèlerins ou des moines
étrangers, des prêtres ou des nobles, qui lors de leur
voyage souvent pénible, demandaient le logis et la subsistance.
Aujourd’hui, ce sont en premier lieu les personnes
qui ont besoin d’un temps d’une pause, d’un
temps de repos et de tranquillité, mais aussi ceux qui
cherchent la foi, qui désirent chercher une nouvelle
orientation, qui, pour s’exprimer de manière moderne,
ont besoin de «se mettre au vert».
Le chapitre 53 de la règle de Saint Benoit (*480
+547) est totalement dédié à la prise en charge des
hôtes. Cela veut dire qu’«un couvent ne doit jamais
manquer d’hôtes». Pour St-Benoit, l’hospitalité n’est
pas simplement fournir le logement, le manger et le
boire. On doit prier avec eux, on doit les bénir, s’incliner
devant eux, aussi même après un long voyage, leur laver
les pieds. Il désirait que les moines voient le Christ
en eux.
vergessen werde. Immer wieder kehrten meine
Gedanken in die schottischen Highlands zurück. Nicht
ein komfortables Zimmer macht die Gastfreundschaft
aus, sondern der Geist – eben der Geist Benedikts –
lässt aus einem Haus ein Zuhause, aus einem Ort
Heimat werden. Als ich vor ein paar Jahren hörte, dass
dieses schottische Kloster wegen finanziellen Schwierigkeiten
geschlossen werden musste, tat es mir bis in
die Seele weh, dass dort Menschen keine Heimat mehr
finden können: Denn anderen Menschen für eine
bestimmte Zeit Heimat zu geben, ist der tiefste Sinn
unserer benediktinischen Gastfreundschaft.
Zum Autor: Pater Armin Russi OSB (Ordinis Sancti
Benedicti/Orden des heiligen Benedikt) ist seit 30
Jahren im Kloster Mariastein. Nach dem Theologiestudium,
der Priesterweihe und einem Kirchenmusikstudium
in Salzburg ist er als Organist und
Chorleiter verantwortlich für die Kirchenmusik in der
Klosterkirche und leitet als Gästepater das Gästehaus
des Klosters Mariastein in Mariastein.
Aujourd’hui, de quelle manière la communauté
des Bénédictins vit cette hospitalité?
L’hospitalité monastique est devenue une tâche importante
pour beaucoup de Bénédictins et de Bénédictines.
Souvent, les Frères et Sœurs sont même spécialement
formés dans le but d’avoir une oreille ouverte
aux humains, mais aussi pour avoir une parole d’aide à
ceux qui en ont besoin. Nous ne désirons pas être un
hôtel ou une maison de vacances avec divertissements
et plaisirs bruyants. Au contraire, notre maison d’hôtes
se veut être un lieu de repos et de calme, de recueillement
pour se ressourcer. Nous ne nous imposons pas.
De plus, nous essayons de traiter tout le monde de la
même manière et de ne pas faire de différence.
Comment l’hospitalité s’est-elle développée à
travers les âges?
A l’origine, nos hôtes étaient déjà religieusement liés à
notre ordre. Aujourd’hui, ils sont de plus en plus des
personnes souvent peu en liaison avec la religion. Il est
important que ces hôtes ressentent et fassent l’ex-