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Arbitrage professionnel
Service Espoirs Romands
Pourquoi plus d’arbitre suisse depuis
2010 dans les grandes compétitions?
C’est lors du séminaire d’hiver organisé par le Service Espoirs Romands (anciennement
STR, Service Talents Romands) à Leysin durant le week-end des 16 et
17 février 2013, que la question en titre a été traitée lors d’un débat avec un
bon nombre d’invités, personnages influents du football suisse.
Malik Ezzrari
Rédacteur partie francophone
Si cette question est d’actualité depuis
au moins 2 ans, l’ASF ne veut
pas entrer en matière pour le moment
et ainsi fournir des contrats de
travail aux arbitres de Super League.
Ce débat a permis de faire le point
sur les opinions des différents intervenants,
clubs, entraineurs et arbitres.
«Seule la crème des arbitres sera
engagée pour la coupe du Monde
2014»
Pourquoi plus d’arbitre suisse depuis
2010 dans les grandes compétitions
comme l’EURO ou la coupe du monde a
été posée au préalable à Massimo Busacca,
ancien arbitre suisse international,
dirigeant actuellement le département
de l’arbitrage au sein de la FIFA. Il a simplement
répondu en précisant que
«Seule le crème de la crème des arbitres
sera engagée pour la coupe du Monde. La
question a été posée au préalable. … Aucun
directeur de jeu suisse ne fait actuellement
partie de celle-ci».
Une telle réponse peut surprendre, mais
elle est très certainement criante de vérité
et proche de la réalité.
Bernard Challandes, avec son grand
parcours d’entraineur, était présent.
Pour lui, il est clair que tant qu’aucun arbitre
helvétique ne sera professionnel,
plus aucun ne participera à une phase finale
de coupe de Monde.
Au premier plan, Sébastien Allard, le
nouveau chef de service des espoirs
romands depuis l’été 2012.
photo: Martin Oertly
En effet, comment être engagé dans une
grande compétition et mettre son réveil
le lendemain pour aller travailler tout à
fait normalement.
«Tant qu’aucune arbitre ne sera
pro en Suisse, il n’y aura plus de
suisses dans les grandes compétitions»
Christian Constantin, le sémillant président
du FC Sion, que l’on ne présente
plus, tant il est connu pour son francparler
envers le corps arbitral est pour sa
part, à 100% pour l’introduction de trios
professionnels dans l’arbitrage en SFL.
Pour lui, un match, ce n’est pas uniquement
90 minutes, un match se prépare
au niveau tactique et à l’avance. Carlo
Bertolini (chef de service des arbitres du
football professionnel), abonde dans son
sens, en rappelant, que malgré le fait
qu’aucun arbitre ne soit pro aujourd’hui
en Suisse, nos arbitres agissent avec
professionnalisme et se préparent aux
matches bien avant l’arrivée au stade.
Toutefois, le tessinois nous rappelle que
pour l’EURO par exemple, ce sont environ
20 directeurs de jeu qui sont sélectionnés
parmi les 250 arbitres internationaux
issus des fédérations européennes.
Il n’y a donc pas de quoi crier au
scandale pour lui car les choix sont effectués
au mieux pour s’assurer du meilleur
déroulement possible des compétitions.
«Le championnat suisse
n’est pas dans les 2 à 3 meilleurs
d’Europe»
C’est un conseiller d’Etat vaudois, ancien
arbitre FIFA, Philippe Leuba, qui tente
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