Schweizer Schiedsrichter L'Arbitre Suisse L'Arbitro Svizzero

Arbitrage professionnel
Christian Constantin et Philippe Leuba qui
ont fait le déplacement à Leysin pour participer
au débat sur le thème de l’arbitrage
professionnel en Super League.
photo: Martin Oertly
de replacer les choses dans leur contexte.
En effet, la Suisse est un petit pays et de
ce fait, le bassin de recrutement est
moins important que chez nos voisins
européens. De plus, pour l’homme politique
vaudois, le championnat suisse
n’est pas un des 2 à 3 meilleurs d’Europe,
ce qui n’arrange rien à la situation générale.
Pour lui, l’arbitrage, pour 50% est
constitué des lois du jeu et de la condition
physique, les autres 50% sont très
étroitement liés au mental et à la préparation
de celui-ci.
Il faut toutefois préciser, que la Suisse au
classement FIFA, est passée de la 93ème
place en 1994 à la 16ème place mondiale
aujourd’hui. Le football helvétique a
réellement évolué de façon positive dans
les 20 dernières années.
Depuis 1996 en Suisse, des
arbitres de hockey sont pros
Dans le hockey suisse, depuis 1996, des
arbitres sont professionnels et cela fonctionne
bien avec un rythme de match
particulier. Pour le football, au niveau du
professionnalisme, finalement tout le
monde semble être d’accord sur le principe
mis à part l’ASF qui s’oppose visiblement
à l’engagement d’arbitres pros
pour le championnat suisse de Super
League. A noter que le dernier contrat
publicitaire signé entre l’ASF et un partenaire,
la somme de 140 millions de
francs suisses sera versée sur une durée
de 5 ans à l’ASF. Sur cette somme, un
montant unique de 200'000 francs
suisse par saison sont consacrés à l’arbitrage.
Même si les chances de perfectionnement
et de reconversion à 45 ans, soit au
terme d’une carrière d’un arbitre d’élite,
sont faibles, le même choix est laissé aux
sportifs d’élite qui, de nos jours, pour la
plupart, suivent une formation ou apprennent
une profession au début de leur
carrière sportive. Cette dernière leur
permet également de se réinsérer professionnellement
au terme de leur carrière
sportive qui se termine souvent
bien avant l’âge de 45 ans.
Les arbitres de Super League ont tous été
questionnés sur leurs besoins à ce niveau.
Ce sont 10 réponses différentes qui
sont parvenues au service gérant les arbitres
d’élite. Certains préconisent un
engagement à temps partiel afin de pouvoir
garder un pied dans le monde professionnel
en parallèle de leur activité
d’arbitre. D’autres accepteraient un
contrat de travail à temps plein afin de
pouvoir exercer dans des conditions optimales
leur activité sur les terrains
suisses et européens.
Ce débat a permis aux 10 trios du Service
Espoirs Romands d’échanger sur ce
thème avec les différents intervenants
présents et surtout de se faire une image
conforme de la réalité à ce qu’on attend
de nos jours des arbitres d’élite dans le
football suisse. En effet, il est difficile
aujourd’hui de concilier carrière, vie
privée et familiale avec l’arbitrage. Ce
qui est certain, c’est que cela ne risque
pas de beaucoup s’arranger durant les
prochaines années. Les attentes envers
les arbitres sont de plus en plus pointues
et exigeantes dans un monde sportif en
évolution. Pourtant, l’ASF tarde à évoluer
et à fournir tous les moyens utiles au
corps arbitral.
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