Assemblée Générale 2013 - Dalmatiner.ch

METIER: VOLEUR !Avant d‘acquérir mon premier Dalmatien, j‘ai fait pas mal de recherches sur la race, mais rienne présageait ce qui allait m‘arriver! Je n‘ai pas tardé à découvrir qu‘en plus d‘être extrêmementintelligents, ces chiens ont élevé le larcin au niveau d‘un art: on pourrait presque direun métier.Mon premier Dalmatien, la chienne Tachka, a commencé sa carrière de voleuse par dérobertoutes sortes de choses (à condition qu‘elles soient comestibles, par exemple le pain), quej‘avais posées sur les comptoirs de cuisine. J‘ai appris à l‘en empêcher en rangeant les alimentshors de sa portée – du moins le croyais-je. Mais, comme si elle voulait m‘apprendrequ‘elle était plus rusée que je ne pensais, elle prit l‘habitude de se tenir dans la cuisine où jerangeais le grille-pain. Dès que le pain, grillé à point, faisait mine de sauter hors de l‘appareil,elle s‘en emparait et, avant même que j‘aie le temps de dire „Non!“, elle avait emporté saprise dans le jardin pour n‘en faire que deux bouchées.Sa lle, Puzzle, était une chienne douce et gentille qui ne chipait jamais de la nourriture. Parcontre, elle volait des chaussures et les cachait sous un arbuste quelque part dans le jardin.Aujourd‘hui encore, je possède quelques souliers solitaires dans mon armoire qui attendent– en vain, hélàs – le retour de leur partenaire.Mais on devrait décerner le prix du voleur le plus astucieux et le plus innovateur à Kyle, monpremier Dalmatien mâle. Non content de dérober aliments, jouets et chaussures, il s‘essayaà voler de la nourriture en cours de cuisson sur la cuisinière. Cela ne semblait pas le dérangerde se brûler la langue: le butin valait bien les souffrances! Cependant, il est allé encoreplus loin que cela, oui, c’est possible! Il prît l‘habitude de subtiliser les pots de con ture surla table et de les porter sur sa couche, où il parvenait à en dévisser les couvercles pour sedélecter du contenu – miam! – jamais il ne cassa aucun pot. Sur sa lancée, il entreprit dedescendre la casserole contenant un bon kilo et demi de poulet, mijotant au coin du feu, etl’emporta au jardin pour s‘en régaler. Même si son ventre ressemblait à une montgol èreaprès de tels exploits, il n‘avait pas l‘air de comprendre pourquoi on l‘avait mis au régime defamine pendant 24 heures et me regardait avec une expresson piteuse qui disait „qui, moi?“.Je ne savais pas si je devais en rire ou pleurer.Au tour de Lucy, dont la spécialité n‘était pas spécialement axée sur la nourriture – quoiqu‘elleavalât goulûment tout ce qui tombait par terre - mais les couteaux de cuisine! Aie! Je la trouvaissouvent en train de trotter autour du jardin avec un couteau, la lame dans sa gueule,cherchant un coin tranquille pour la lécher. Elle était assez dégourdie pour ne pas orienter lapointe du couteau en direction de la gorge. En plus, elle ne s‘est coupé la patte qu‘une seulefois: lorsqu‘elle a choisi un couteau neuf et donc bien affûté. On aurait dit l‘équivalent canind‘un avaleur de sabres au Cirque Knie!Puis arrive Myst. Bien sûr qu‘il ne raterait pas une occasion de voler quelque chose de comestible,mais il préfère de loin que quelqu‘un d‘autre fasse le travail à sa place pourqu‘ilpuisse se régaler du résultat. Mâle typique! Mais les coussins et les peluches sont quandmême sa spécialité. Il adore démolir quelque chose de douillet et me salue souvent avecun gros morceau de coussin dans la gueule et un sourire narquois aux lèvres. Le problèmedans ce cas de gure est que a) il ne fait pas de différence entre les coussins du canapéet celui – bien meilleur marché – qui garnit sa corbeille; et b) il a une tendance à laisser lesmiens dans le jardin, exposés à la pluie! Cependant, je suis moi-même mon pire ennemi, carje ne peux pas me fâcher avec Myst quand je le vois reposant son museau sur l’un de mescoussins décorant son lit.Seite 52