Journal of Film Preservation - FIAF
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the liquidation <strong>of</strong> Alhambra in 1958. In<br />
the 1950s, the problems <strong>of</strong> Alhambra<br />
led to bankruptcy, and the liquidator<br />
sought an inventory so that he could<br />
proceed to an evaluation and to a<br />
sale. A contract was signed between<br />
the liquidator and Henri Langlois, in<br />
which the Cinémathèque purchased<br />
the materials and such rights as still<br />
adhered to the films to exploit them.<br />
The article then explains French law<br />
concerning the rights <strong>of</strong> authors.<br />
The Cinémathèque had to obtain<br />
agreements to the transfer <strong>of</strong> rights<br />
from various authors, but was able<br />
to facilitate this work through the<br />
Société des Auteurs et Compositeurs<br />
Dramatique (SACD). The situation varied<br />
from one film to the next, with many<br />
complications, but the archive worked<br />
for years to regularize the legal status <strong>of</strong><br />
the exploitation rights.<br />
The non-film documents were<br />
transferred to the Cinémathèque<br />
for the symbolic sum <strong>of</strong> one franc<br />
with the obligation that they must<br />
preserve them and they cannot give<br />
them away or sell them (similar to<br />
the obligations obtaining to the film<br />
materials). For such works as posters,<br />
the Cinémathèque is also obligated<br />
to obtain rights for their use from the<br />
designers.<br />
The article describes the Albatros<br />
collection as it exists today, and how<br />
the archive makes use <strong>of</strong> it and how it<br />
permits access. A list <strong>of</strong> films still lost<br />
follows. Some materials were found<br />
for missing films in other <strong>FIAF</strong> archives<br />
following the Paris <strong>FIAF</strong> Congress. As an<br />
appendix, there is a list <strong>of</strong> clients <strong>of</strong> the<br />
Albatros company in 1925, according to<br />
the list <strong>of</strong> purchasers conserved in the<br />
collection.<br />
L’angoissante aventure sortira en novembre 1920 et cinq autres films courant<br />
1921 : L’Ordonnance, La pocharde, L’enfant du carnaval, L’échéance fatale,<br />
Justice d’abord et Les Contes des mille et une nuits. C’est-à-dire près de vingt<br />
mille mètres de film.<br />
En 1922, Ermolieff décide de vendre ses parts (soit la moitié des actions en<br />
circulation) à Kamenka, Bloch et Maurice Hache pour rejoindre l’Allemagne.<br />
Peu après son départ, il achètera plusieurs copies de films, ainsi que des<br />
affiches et des photographies pour les distribuer en Chine et en Sibérie.<br />
En août 1922, Ermolieff-Cinéma devient la société des <strong>Film</strong>s Albatros. Le<br />
principe est le même, il ne s’agit en fait que d’un changement de nom.<br />
D’ailleurs les statuts de la Société Ermolieff-Cinéma seront conservés par<br />
Albatros jusqu’à sa liquidation dans les années cinquante. Rapidement<br />
Kamenka et sa famille deviennent les actionnaires majoritaires de la société.<br />
En décembre 1922, La Riposte de Tourjansky est le premier film présenté<br />
comme une production Albatros « Ex-Ermolieff ». Et le film n’est pas<br />
distribué par Pathé, mais par les <strong>Film</strong>s Erka. Cette année là, sont réalisés cinq<br />
autres films, dont deux à épisodes, La Maison du mystère et La fille sauvage.<br />
Cela représente plus de trente mille mètres de film.<br />
En 1924, Kamenka rachète la maison de distribution Établissements Giraud<br />
qu’il transforme, avec Jean Epstein et Marcel Sprecher, en « <strong>Film</strong>s Armor »<br />
pour distribuer les films produits par Albatros. La firme contrôle maintenant<br />
tous les stades et tous les aspects de la production cinématographique : la<br />
préparation, le tournage, le développement de la pellicule, le visionnage<br />
des rushes, le montage jusqu’à la distribution. Les Ombres qui passent de<br />
Volk<strong>of</strong>f est le premier film distribué par Armor. Par ailleurs, les éléments<br />
que Kamenka déposera plus tard à la Cinémathèque française nous<br />
permettent d’observer qu’Albatros commence à monter plusieurs négatifs,<br />
probablement pour alimenter les divers circuits de distribution. De plus, des<br />
listes d’acheteurs (datant probablement de 1923 ou 1924) conservées dans<br />
le fonds non-film montrent que les clients de la firme sont répartis dans le<br />
monde entier6 .<br />
Kamenka est très apprécié par la pr<strong>of</strong>ession et la presse, comme le démontre<br />
l’article d’André Trinchant dans Cinémagazine : « Si les Américains avaient<br />
fait Le Chant de l’amour triomphant, Kean ou le Brasier ardent dans un studio<br />
équivalent à celui de Montreuil, l’univers aurait su que ces productions, qui<br />
comptent parmi les plus intéressantes et les meilleures de l’année, avaient<br />
été réalisées dans le plus petit des studios, dans les conditions et avec les<br />
moyens les plus simples, et l’univers aurait crié au miracle lorsqu’on lui aurait<br />
dit les prodiges d’ingéniosité réalisés par les metteurs en scène. »<br />
Après de nombreux films réalisés essentiellement par des cinéastes russes :<br />
Alexandre Volk<strong>of</strong>f, Viatcheslav Tourjansky et Serge Nadejdine, 1924 est<br />
une année charnière. Elle marque le départ de Volk<strong>of</strong>f et de Tourjansky et<br />
l’arrivée de nouveaux cinéastes comme Jean Epstein ou Marcel L’Herbier,<br />
puis, un peu après, Jacques Feyder et René Clair.<br />
Kamenka ne cultive aucun « esprit russe » dans sa maison de production –<br />
même s’il vient souvent en aide à des émigrés sans emploi –, il tient, au<br />
contraire, à affirmer que Français et Russes vont du même pas, en harmonie.<br />
Entre l’arrivée d’Epstein, qui selon la presse « remplace Tourjansky » et 1927,<br />
6 [ALBATROS 5 B 1] Liste disponible auprès de la Cinemathèque française.<br />
49 <strong>Journal</strong> <strong>of</strong> <strong>Film</strong> <strong>Preservation</strong> / 81 / 2009