first steps of a long journey with long flutes - European Shakuhachi ...

La prochaine excursion que j'attendais avec intérêt, et quelque
nervosité, était à Sōji-ji dans Tsurumi, le quartier général du
Bouddhisme Soto Zen. En 2003, quand mon papa est mort j'avais
passé un jour entier à Sōji-ji, à errer, réfléchir et à me laisser aller à
mes sentiments, et cela m’avait apporté de la consolation. Je me
doutais bien peu alors que quelques années après je me retrouverais à
l'intérieur du temple pour une journèe d’initiation au Zazen donnée par
les moines. L’enseignement était en Japonais, ce qui a mis à mal mes
capacités linguistiques limitées, mais avec l'aide d'une aimable dame
japonaise, je suis parvenu à surmonter la difficulté. Il y a bien eu des
périodes de panique, lorsque mes jambes m’ont semblé être faites de
Pierre et quand mes mouvements désordonnés ont eu comme
conséquence des coups de bâton donnés par les moines, pour me
ramener à la concentration.
A Sōji-ji se trouve la grande cloche, cachée dans les arbres au-dessus
du sol du temple. On dit qu’elle pèse près de 19 tonnes, elle mesure
presque trois mètres et demi et a un diamètre de presque deux mètres,
elle a été moulée à cet endroit en 1913. Chaque minute, un moine se
dresse et en tirant une corde reliée à un énorme madrier, frappe la
cloche. Le bruit profond peut être entendu à des milles autour du temple.
Je me suis assis dans les bois près de la cloche et ai joué du
Shakuhachi pendant une demi-heure et jusqu'à ce que, avec le coucher
du soleil, les insectes aient commencé à se régaler de moi. Je suis parti
de Sōji-ji heureux et détendu.
Je recommande à chacun un voyage à Sōji-ji; lors de ma prochaine
visite au Japon, je ne manquerai pas de m’y rendre à nouveau.
Ensuite il y a eu un voyage vers Kyoto, ou j’ai séjourné dans un ryokan,
une auberge traditionnelle, j’y ai dégusté des spécialités locales,
présentées comme autant d’œuvres d'art. J'ai voulu jouer dans le
Kinkaku-ji, le pavillon d'or, mais on aurait dit qu’il était rempli de millions
d’enfants, en excursion scolaire. J’ai joué plus tard du Shakuhachi dans
le jardin japonais du ryokan, et fus de plus en plus étonné de
l’expression des gens lorsque je jouais du Shakuhachi.
Quelques jours plus tard, j'ai eu l’occasion de flâner autour du célèbre
et fascinant Tsukiji, marché de poissons de Tokyo, voyant (et sentant)
toutes sortes de créatures effrayantes comme on en observe
normalement dans les documentaires.
Près de là, j'ai pu manger les plus frais des Sushi et Sashimi, en
provenance directe de la mer, via le marché. Quand le déjeuner fut
terminé, j’ai pu pour la première fois jouer devant la famille de mon
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