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Etudes et évaluation de processus océaniques par des hiérarchies ...

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8 CHAPITRE 2. COMPRENDRE LA DYNAMIQUE OCÉANIQUE<br />

tel-00545911, version 1 - 13 Dec 2010<br />

gradient vertical <strong>de</strong> vitesse, pour étudier l’instabilité barocline (modèle <strong>de</strong> Phillips) ou<br />

les équations primitives dans un bassin réaliste soumise à <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> surface avec une<br />

fonction d’état plus ou moins réaliste ; le modèle <strong>de</strong> Lorenz pour étudier <strong>de</strong>s aspects chaotiques<br />

<strong>de</strong> la dynamique convective. Le modèle mathématique bien posé ne possè<strong>de</strong> aucune<br />

ambiguïté. Un même modèle physique, comme <strong>par</strong> exemple un tourbillon océanique, peut<br />

être modélisé <strong>par</strong> différents modèles mathématiques, basés sur différents types d’équations,<br />

comme : les équations <strong>de</strong> Navier-Stokes, les équations primitives, les équations quasigéostrophiques,<br />

les équations <strong>de</strong> Saint-Venant, mono- ou multi-couches. Ce modèle mathématique<br />

peut être étudié avec <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s analytiques, semi-analytiques ou numériques. Tout<br />

modèle mathématique sensé fait nécessairement référence à un modèle physique, mais<br />

existe indépendamment <strong>de</strong> son éventuelle formulation comme modèle numérique. Nous<br />

disons qu’un modèle mathématique est analytique si on obtient <strong>de</strong>s solutions sans passer<br />

<strong>par</strong> un modèle numérique.<br />

(iii) Modèle numérique : est la mise en œuvre d’un modèle mathématique qui peut<br />

être intégré <strong>par</strong> un ordinateur. Les modèles numériques sont <strong>de</strong>s outils. Dans sa réalisation<br />

<strong>de</strong>s choix numériques, modèle aux différences finies, éléments finis ou spectraux, schéma<br />

d’advection, <strong>de</strong> discrétisation temporelle, sont importants. Des exemples sont <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s<br />

<strong>océaniques</strong> comme NEMO, ROMS, HAROMOD, ...<br />

Il y a clairement une hiérarchie <strong>par</strong>mi ces trois types <strong>de</strong> modèles, car il n’y a pas <strong>de</strong><br />

sens <strong>de</strong> construire un modèle numérique sans qu’il soit dérivé d’un modèle mathématique.<br />

Un modèle mathématique qui ne fait pas référence à un modèle physique, une situation<br />

physique réelle ou hypothétique, est un obj<strong>et</strong> purement mathématique sans utilité réelle.<br />

Le modèle physique représente ou est le seul lien avec le mon<strong>de</strong> réel, sensé <strong>et</strong> que donc,<br />

s’il n’est pas clairement i<strong>de</strong>ntifié aucune com<strong>par</strong>aison à <strong>de</strong>s données d’observations n’est<br />

(même potentiellement) possible. La structure hiérarchique se voit aussi dans le fait, déjà<br />

mentionné, qu’un modèle physique peut être décrit <strong>par</strong> plusieurs modèles mathématiques,<br />

qui à leur tour peuvent être approchés <strong>par</strong> <strong>de</strong>s modèles numériques différents. Par contre,<br />

pour un modèle numérique il y a un <strong>et</strong> un seul modèle mathématique, <strong>et</strong> à un modèle<br />

mathématique correspond une seule dynamique <strong>de</strong> système naturel. C<strong>et</strong>te situation engendre<br />

naturellement une structure hiérarchique schématisée en fig. 2.1. En recherche,<br />

c<strong>et</strong>te hiérarchie entre les trois types <strong>de</strong> modèles n’est souvent pas respectée, <strong>par</strong> ignorance<br />

ou <strong>par</strong> abus <strong>de</strong> langage, <strong>et</strong> amène à <strong>de</strong>s confusions. Un exemple : on dit :”un modèle <strong>de</strong> la<br />

circulation océanique globale (OGCM) à <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> résolution”. Mais les équations<br />

qu’on résoud, le modèle mathématique, ne font pas référence à la résolution. La résolution<br />

du modèle numérique choisi est une fonction <strong>de</strong>s cœfficients <strong>de</strong> friction <strong>et</strong> d’autres <strong>par</strong>amètres<br />

du modèle mathématique, ainsi que du modèle numérique comme le schéma<br />

d’advection, le type du schéma temporel <strong>et</strong> la longueur du pas <strong>de</strong> temps. L’ambiguïté<br />

ap<strong>par</strong>aît clairement si on <strong>par</strong>le d’ “un modèle à <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> résolution” tout court, car<br />

d’une simulation à l’autre le choix du cœfficient <strong>de</strong> friction (turbulente) peut varier <strong>et</strong> il<br />

n’est pas clair ce que “un modèle à <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> résolution” veut dire. Aucune ambiguïté<br />

n’existe si on définit clairement le modèle mathématique d’abord, fixant entre autres les<br />

<strong>par</strong>amètres <strong>de</strong> friction, <strong>et</strong> ensuite on l’intègre avec un ou plusieurs modèles numériques.<br />

Le modèle mathématique bien posé possè<strong>de</strong> une seule solution que l’on peut approcher

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