27.12.2013 Views

Etudes et évaluation de processus océaniques par des hiérarchies ...

Etudes et évaluation de processus océaniques par des hiérarchies ...

Etudes et évaluation de processus océaniques par des hiérarchies ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

20 CHAPITRE 3. DYNAMIQUE OCÉANIQUE ET NOTION D’ECHELLE<br />

inject. d’énergie<br />

←casca<strong>de</strong> d’énergie inverse←<br />

(10 7 m) −1<br />

inst. bc/bt<br />

geostrophie turbulence QG ? ? ?<br />

(10 5 m) −1<br />

? ? ?<br />

turb. rot. strat.<br />

dissip. d’énergie<br />

turb. 3D<br />

? ? ? ?→casca<strong>de</strong> d’énergie directe→<br />

✲ k<br />

(10m) −1<br />

(10 −2 m) −1<br />

Fig. 3.4 – Processus physiques principaux (première ligne) ; modèles mathématiques<br />

adaptés (<strong>de</strong>uxième ligne) ; transport d’énergie (troisième ligne). Les points d’interrogations<br />

montrent la subméso échelle inexplorée.<br />

tel-00545911, version 1 - 13 Dec 2010<br />

dynamique à ces échelles est aujourd’hui en gran<strong>de</strong> <strong>par</strong>tie inexplorée, son étu<strong>de</strong> présente<br />

un défi formidable en recherche <strong>de</strong> l’océanographie physique pour les décennies à venir.<br />

Pour la circulation d’overturning le rôle <strong>de</strong> la subméso-échelle est encore amplifié<br />

car la dynamique subméso-échelle a un eff<strong>et</strong> direct sur sa dynamique à l’échelle globale.<br />

Récemment <strong>de</strong>s simulations numériques ont révélé que certains aspects à long terme <strong>et</strong> à<br />

gran<strong>de</strong> échelle sont dominés <strong>par</strong> <strong>de</strong>s <strong>processus</strong> non-hydrostatiques fortement localisés en<br />

temps <strong>et</strong> en espace. L’exemple est la circulation d’overturning <strong>de</strong> l’Atlantique du Nord<br />

dominée <strong>par</strong> la convection en mer <strong>de</strong> Labrador <strong>et</strong> <strong>de</strong> Norvège ainsi que <strong>par</strong> le courant<br />

gravitaire passant <strong>par</strong> le Détroit du Danemark (Willebrand <strong>et</strong> al. 2000). La localisation<br />

est telle qu’une représentation explicite <strong>de</strong> tels phénomènes dans <strong>de</strong>s modèles numériques<br />

<strong>de</strong> la circulation globale semble impossible même dans un futur lointain. La plongée <strong>de</strong>s<br />

eaux <strong>de</strong>nses, car froi<strong>de</strong>s <strong>et</strong> riches en sel, dans les hautes latitu<strong>de</strong>s se fait dans un <strong>processus</strong><br />

convectif sur <strong>de</strong>s régions <strong>de</strong> plusieurs dizaines <strong>de</strong> kilomètres <strong>de</strong> diamètre, appelés<br />

cheminées, qui sont composées <strong>de</strong> panaches convectifs mesurant quelques centaines <strong>de</strong><br />

mètres en diamètres seulement (voir section 4.4 <strong>et</strong> 4.5 ). La simulation réaliste <strong>de</strong>s panaches<br />

convectifs nécessite donc <strong>de</strong>s résolutions bien inférieures à 100m dans les directions<br />

horizontales <strong>et</strong> verticale. Quand ces masses d’eau <strong>de</strong>nses rencontrent la topographie, <strong>de</strong>s<br />

courants gravitaires sont créés, dont la dynamique est gouvernée <strong>par</strong> <strong>de</strong>s <strong>processus</strong> turbulents<br />

à p<strong>et</strong>ites échelles, <strong>de</strong> l’ordre d’un mètre (voir section 4.7). L’épaisseur <strong>de</strong> la veine<br />

d’eau <strong>de</strong>nse dans <strong>de</strong>s courants gravitaires est autour <strong>de</strong> 100m incluant une couche d’Ekman<br />

<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 10m <strong>et</strong> les structures dominantes <strong>de</strong> l’entraînement <strong>par</strong> instabilité <strong>de</strong><br />

Kelvin-Helmholtz ont une épaisseur autour <strong>de</strong> dix mètres <strong>et</strong> une extension horizontale<br />

inférieure à 100m. Jusqu’ ici on a considéré que la <strong>de</strong>scente <strong>de</strong>s masses d’eau <strong>de</strong>nses vers<br />

les profon<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> l’océan, ce qui ne représente qu’une <strong>par</strong>tie <strong>de</strong> la circulation thermohaline.<br />

La suite du <strong>par</strong>cours <strong>de</strong>s masses d’eau est moins étudiée à ce jour <strong>et</strong> plus incertaine.<br />

Ces eaux poursuivent leurs <strong>par</strong>cours dans la forme d’un courant <strong>de</strong> bord ouest profond<br />

(DWBC) dont la dynamique est encore peu étudiée. La remontée <strong>de</strong> ses masses d’eau est à<br />

ces jours encore mal comprise. Plusieurs <strong>processus</strong> subméso-échelle sont supposés <strong>de</strong> jouer<br />

un rôle important, comme la dynamique côtière, l’instabilité symétrique, la dynamique <strong>de</strong><br />

la couche <strong>de</strong> mélange <strong>et</strong> le déferlement <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s internes, pour citer que quelques-uns.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!