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Annex IV. Rapport sur l’état de la pêcherie de la dorade rose (Pagellus<br />
bogaraveo) du Détroit de Gibraltar (Sadia BELCAID et Omar KADA)<br />
1- Introduction<br />
Le Détroit de Gibraltar se situe entre le Maroc et l’Espagne et sépare les deux façades de la<br />
Méditerranée et de l’Atlantique. Il se caractérise par une largeur moyenne de 20 km et une<br />
profondeur qui peut atteindre 1200 m.<br />
Cette zone, assurant l’échange entre les masses d’eau méditerranéennes et atlantiques, est une<br />
voie de passage de grandes espèces migratrices. Cette situation géographique privilégiée<br />
donne, à l’échelle nationale, une grande importance au secteur de la pêche artisanale.<br />
La nature rocheuse des fonds marins au niveau du Détroit de Gibraltar favorise la présence<br />
d’une biodiversité halieutique importante ; la dorade rose est marquée parmi les ressources<br />
assez abondantes dans ces fonds dures.<br />
Le comportement grégaire de cette espèce, son abondance non négligeable dans cette région<br />
ainsi que sa valeur économique importante et la demande du marché européen permettent de<br />
développer une pêche artisanale et palangrière rochelaises, moyennant la palangre comme<br />
engin de pêche. Par ailleurs, en plus de la palangre à vorace, une diversité d’engins sont<br />
utilisés par les palangriers ce qui justifie le recours à la saisonnalité des métiers pratiqués et<br />
aussi des espèces ciblées.<br />
Toutefois, cette activité est pratiquée <strong>to</strong>ute l’année à des profondeurs élevées, avec une<br />
intensité variable selon les saisons avec des pics de l’activité enregistrés entre janvier et avril<br />
et entre septembre et décembre.<br />
La pêcherie de dorade rose est pratiquée essentiellement par la flottille palangrière attaché au<br />
port de Tanger et par un grand nombre de barques localisées dans différentes sites artisanales<br />
de la région ; elle est également ciblée comme espèce accessoire par les chalutiers attachés<br />
aux différents ports de la Méditerranée, notamment le port d’Al Hoceima et le port de M’diq.<br />
Il s’agit d’une activité d’exploitation qui se pratique essentiellement entre le Cap Spartel et la<br />
la plage de Dalia (au niveau Cap Punta Cires), par une centaine de palangriers et environ 470<br />
barques, employant environ 2200 pêcheurs résidant à proximité des sites de pêche et dans la<br />
ville de Tanger.<br />
2- Répartition de la dorade rose<br />
Pour l’ensemble de la Méditerranée marocaine, on constate une grande disparité dans la<br />
répartition de l’espèce de la dorade rose, ce qui se traduit par une variation importante dans<br />
les débarquements de cette espèce. En effet, selon les données officielles de l’Office National<br />
de pêche (ONP), les plus importants points de débarquement de la dorade rose sont le port de<br />
Tanger et les sites de pêche de Ksar Shgir et Dikky, par plus de 64% de la capture <strong>to</strong>tale de<br />
cette espèce de la Méditerranée marocaine ; viennent après respectivement les ports d’Al<br />
Hoceima et Nador avec une contribution de 29% et de 7% dans le <strong>to</strong>tal débarqué pour cette<br />
espèce de sparidés en Méditerranée marocaine (Fig.1 et 2).<br />
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