OPINIONS AND NOTESfar as the greatest part <strong>of</strong> mass cultureis concerned, and especially rock music,she was born in the USA.A number <strong>of</strong> people have writtenabout the popular culture <strong>of</strong> the middleages and some others have replied inopposition. The latter claim that we justdon't know enough about the period todescribe its popular culture, no matterhow <strong>of</strong>ten we peruse arcane records orhow much new archaeological data isuncovered. The same could be said <strong>of</strong> socalledprimitive peoples, although a newbranch <strong>of</strong> study called ethnohistory isdoing what it can to reconstruct an overallportrait <strong>of</strong> their lives. See any <strong>of</strong>Bruce Trigger's brilliant books on NorthAmerican native peoples.So we must retain and consider. I pitythose museum curators who are in charge<strong>of</strong> areas with names such as "PopularEphemera." You try to collect plasticshopping bags with advertising on them.But can you realize how important suchitems are in understanding how our ownprimitive culture works?Sadly, there is not much in these bookswhich is relevant to this importance. Thepopularistics books (I hope I have notcoined another bit <strong>of</strong> jargon — that isnot what popular culture needs) are useful,particularly Jensen. McNeil's book isvaluable, but more for the popular culture<strong>of</strong> an earlier age than for today.None <strong>of</strong> these books will compete withTom Wolfe's Kandy-Colored Tangerine-Flake Streamline Baby. If you understandjust the title, you know the 1960's,in Canada as well as in the States. Orwith an Australian example, Hit & Ms,by Kathy Lette. In the first piece in thiscollection <strong>of</strong> newspaper columns, she describesthe latest game for women atSydney cocktail parties, "Spot theHetero." If we forget the nuances <strong>of</strong>that little phrase, its comments on feminism,gender orientation, parties, slang— and newspapers, we will forget the1980's. Let's not.TERRY GOLDIEMICHEL BEAUL1EU1941-1985MICHEL BEALIEU EST MORT en juilletr 985, en plein été, d'une crise cardiaque.Son dernier livre, avec sa couverturebleu sombre et son titre, Kaléidoscope(Le Noroît, 1984), prend alors une significationinattendue, une épaisseur que jene lui aurait peut-être pas accordée àpremière lecture. Ce qui est moins connu,c'est le sous-titre qu'il a choisi à son(dernier) recueil, un sous-title digne derendre compte non seulement de cessoixante-quatre textes ici réunis maisaussi de l'ensemble de sa production littéraire:"Les aléas du corps grave."Ce recueil parle d'écriture, d'amour etde villes quasi-imaginaires dans lesquellesle lecteur est convié à un soliloque bavardsur la quotidienneté, sur le monderêvé à l'échelle des faits et gestes familiers,non pas cette ville de la quincailleriemoderniste ou rockeuse à la mode,mais plutôt ces lieux où vagabonde larêverie, ces lieux où l'on s'abandonneaux souvenirs plus ou moins insignifiantsdes va-et-vient d'une poète doux, sensible,rarement seul et un peu fatigué deconstater encore et toujours l'inconsistancedu temps qui passe, la minceur desrelations amoureuses, la petitesse des passions,la sévérité du jour qui tombe:et tu le disqu'elle te suivrait au boutdu monde si seulement tule lui demandais tu regardesau loin les arbres bruissentde l'autre côté du terrainde stationnement les motsdans les deux cas d'une langueabominée vous échappentbrèves rafales où les doigtssuppléent à la bouche bientôt197
OPINIONS AND NOTESremplie d'un baiserla fenêtre capte le bruitDans ce recueil, Kaléidoscope, la mortsemble avoir été prévue. Avant le silence,il a fallu rappeler les principaux titres dumême auteur et inclure une courte biographie.On y apprend qu'il est né àMontréal en 1941, qu'il s'est occupé trèsactivement du Quartier latin, journalbihebdomadaire des étudiants de l'Universitéde Montréal, que la bibliothèquefamiliale était bien fournie en poésie,tant française que québécoise, qu'il vafonder les éditions Estérel dès 1965, là oùvont paraître les premiers titres deVictor-Lévy Beaulieu, Nicole Brossard, etRaoul Duguay (donc de futurs écrivainsqui feront leur marque au Québec et quidéjà ne font pas école, ce contre quoiMichel Beaulieu s'est toujours défendu,cet esprit de chapelle ou de ghetto) ; onsait également qu'il va quitter le comitéde rédaction de La barre du jour pourfonder, en 1967, avec quatre autres confrèresdissidents, l'éphémère revue Quoi,puis, après quelques années consacrées àl'édition et au journalisme (à Perspectives,au Devoir, au Jour), il participe àla fondation de la revue Jeu en 1975,réussit à faire radiodiffuser une quinzainede pièces dramatiques à Radio-Canada et à faire monter son uniquepièce de théâtre au Quat'Sous en 1976:Jeudi soir en pleine face, co-produiteavec l'équipe du Théâtre de la Manufacture.Enfin, à partir de là, son travailconstant d'écriture poétique se voitdoubler de celui de la traduction, de lacritique littéraire et de lecteur (à larevue Estuaire). Michel Beaulieu s'estégalement mérité beaucoup d'honneur:ses poèmes ont été traduits en plusieurslangues et lui ont valu de nombreuxprix: Variables lui a valu le prix de larevue Etudes françaises en 1973, Desseinscelui du Journal de Montréal en 1981, etcelui du Gouverneur général avec Visagesen 1982.Les lecteurs de poésie viennent deperdre un excellent écrivain. Sa voixm'a toujours paru un peu éteinte, dans lesens qu'elle n'est pas de celle des grandsténors de la littérature ni de ceux quibousculent. Eteinte, cette voix n'en estpas moins porteuse, efficace, porteuse depromesses sans cesse poursuivies :tu vois à l'oeil que le poèmen'entrera pas en son entierdans le cadre indifférentà tant de raturesC'est ainsi que l'écriture se manifeste àchaque virage de la rêverie, chaque foisque l'occasion d'écrire se présente. C'estparfois un peu agaçant mais le rythmeest maintenu, la passion toujours prête às'inscrire, mais toujours tenue à distance.D'ailleurs, le "tu" est de rigueur danstout le recueil, un "tu" qui n'est autreque le sujet même du soliloque qui semet à distance, qui se réfléchit, qui semire dans mille et un détails d'un réeldiffracté. Il arrive que le "tu" soit uninterlocuteur autre que lui-même, fémininle plus souvent, ce qui permet deslibertés et des fuites, des ricochets d'impressions.Une voix éteinte : elle joue sur le modemineur, tiraillée entre le découpage métrique(quoique libre) et le respect de lasyntaxe (jusqu'à la soumission pure etsimple), porteuse aussi d'une imagerietrès peu audacieuse, mais efficace dans cerespect même du mode, du ton, susceptiblede maintenir une ambiance, uneattention "grave" et distante aux paysagesqui s'y trouvent évoqués.MARIAN ENGEL1933-1985ROBERT GIROUXTHOUGH THE DEATH <strong>of</strong> Marian Engel,on 16 February 1985, after a long strugglewith cancer, was not totally unexpected,198
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