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Les derniers jours. - Éditions Jean Voltaire

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Le “client”femme, Séléné. Il la trouve finalement dans une des chambres aufond, joliment décoré de tapis orientaux là où leur fille Ussa a sesquartiers. Elle est assise là sur le lit d'Ussa et pleure avec une robede petite fille dans ses mains. Le roi, navré par la peine de sa femme,s'assoit à côté d'elle et essaie de la consoler.— Séléné, chère épouse, pourquoi pleures-tu ? Garde l'espoir !Elle n'est sûrement pas morte.Séléné de Bel-Ra, surpris par le fait que son mari lui tutoie, le regardeet lui répond de la même manière :— Comment peux-tu rester insensible à la peine, mon cher ? Jen'arrive pas à croire qu'elle sera encore vivante. Tu vois cette robe ?Elle était transmise de grand-mère à petite fille et de mère en fille,chaque fois pour l'aîné. J'ai beaucoup de peine à accepter qu'Ussasoit la dernière a été baptisée dans cette robe.— Chère épouse, j'ai rendez-vous tout à l'heure avec les fonctionnairesde police et le préfet et je reviendrai de te voir et dire ce quel'institut médio-légal a pu trouver.— Mais comment peux-tu être aussi dur, mon cher époux ?— Je commence à croire que cette gauloise qu'on a vu ce matinexiste pour vrai et qu'elle essaie de nous protéger. Faisons doncconfiance en elle. Si Ussa et Leith sont encore en vie et tou<strong>jours</strong>avec nous, ils finiront bien par refaire surface au moment voulu. Essaie-toite calmer un peu. Veux-tu que j'appelle un médecin ?— Non, ça va.— Je crois qu'il sera mieux si tu puisses dormir un petit peu cetaprès-midi. J'appelle un médecin et je reviens à la fin de l'après-midipour voir si ça va mieux.Le roi descend le grand escalier et tourne à droite vers son bureau.La convocation de cet après-midi ne nécessite pas d'énormesespaces de réunion, qui ont normalement lieu de l'autre côté du rezde-chaussée.Il pourrait donc recevoir le préfet et les quelques fonctionnairesde police dans son spacieux bureau. En attendant les invités,il ouvre le document que le fonctionnaire de la police scientifiquevoulut lui remettre ce matin et le lit. « Bon sang, » dit-il pourlui-même, « j'ai dû l'écouter ce matin. Ça nous l'aurait épargné bien de lapeine. » Le document est en fait formel, les os calcinés retrouvés132

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