16.09.2015 Views

haut-rhin

Haut-Rhin Magazine n° 7 (Février 2006) - Conseil Général du Haut ...

Haut-Rhin Magazine n° 7 (Février 2006) - Conseil Général du Haut ...

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong><br />

Le Conseil Général vous informe<br />

N 0 7 février 2006<br />

magazine<br />

Economie :<br />

Le Haut-Rhin dit oui<br />

aux pôles de compétitivité<br />

Cahier :<br />

De bons conseils pour votre jardin<br />

Territoires :<br />

Le Logelbach se raconte<br />

Dossier culture<br />

Tour d’horizon des lieux<br />

de spectacles<br />

N°ISSN : 1772-3361


4<br />

8<br />

10<br />

21<br />

2<br />

sommaire<br />

En direct<br />

Les décisions du Conseil Général,<br />

en bref et en images<br />

Budget<br />

Les grandes lignes du budget<br />

Le 9 décembre dernier, le Conseil Général a adopté<br />

son budget pour 2006. Son montant s’élève à<br />

729 millions d’euros.<br />

Tous les détails…<br />

Actualit<br />

La Maison départementale des personnes<br />

handicapées a ouvert ses portes à Colmar<br />

Economie<br />

11<br />

12<br />

Pôle de compétitivité : Le Haut-Rhin<br />

dit oui au « véhicule du futur »<br />

Le centre de recherche de Georgia<br />

Pacific s’agrandit<br />

Interview de Charles Wilhelm,<br />

Président de commission Culture<br />

et Patrimoine.<br />

« Il faut que tous les Haut-Rhinois<br />

puissent accéder à la culture »<br />

Le cahier<br />

De bons conseils pour votre jardin<br />

Insecticides, herbicides, comment bien les utiliser ?<br />

Retrouvez de nombreux conseils pratiques pour vous<br />

servir des produits phytosanitaires.<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong><br />

Le dossier<br />

13<br />

Culture<br />

Que le spectacle<br />

commence<br />

Des lieux et des structures pour que la<br />

culture soit au cœur de nos territoires<br />

et touche tous les publics.<br />

25<br />

26<br />

28<br />

31<br />

32<br />

36<br />

37<br />

41<br />

42<br />

Enjeux<br />

Le projet pour le Haut-Rhin<br />

Améliorer l’accès aux services publics<br />

Education<br />

Visite scolaire au Mémorial d’Alsace-Moselle<br />

à Schirmeck<br />

Arch ologie<br />

Vingt ans de fouilles dans le Haut-Rhin.<br />

Le point sur l’archéologie départementale à l’aube de la<br />

mise en place d’un service d’archéologie interdépartemental.<br />

Exposition<br />

Liberté, égalité, handicapés<br />

Au Conseil Général du 20 mars au 7 avril.<br />

Sport<br />

Trois champions dans les Vosges<br />

Florine, Sylvain et Charlie. Portrait des trois snowboarders<br />

du ski club de Sainte-Marie-aux-Mines, leur palmarès et<br />

leurs ambitions, ce qu’ils aiment et qu’ils détestent…<br />

34 Portrait<br />

Patrick Fulgraff<br />

Le chef du Fer Rouge à Colmar<br />

perpétue avec talent la<br />

tradition familiale. Son parcours<br />

l’a fait rencontrer les<br />

plus grands et lui a permis<br />

de faire évoluer sa cuisine<br />

vers plus de liberté. Avec ses « Ferettes » il propose de faire<br />

découvrir ses meilleurs plats à un nouveau public.<br />

Dialecte<br />

Fàsnàcht, d’femfta Johreszitt<br />

TerritoiresLe Logelbach<br />

Partagé entre Colmar, Ingersheim et Wintzenheim, ce<br />

« quartier » n’en possède pas moins une forte identité.<br />

Concours<br />

Rallye Alsace-Vosges<br />

Ville d’Epinal<br />

Participez à notre concours<br />

en répondant à cinq questions<br />

faciles. Le gagnant pourra passer une journée au<br />

cœur de la course et vivre en invité VIP la 2 e manche du<br />

championnat de France.<br />

Tribune d expression<br />

Des groupes de l’assemblée


édito<br />

Chères Haut-Rhinoises et chers Haut-Rhinois<br />

J e souhaite, en ce début d’année, partager avec vous<br />

quelques réflexions,que j’ai livrées aux Maires du Haut-Rhin<br />

le 13 janvier à Mulhouse, lors de la traditionnelle cérémonie<br />

des vœux.<br />

Sur l’acte II de la décentralisation tout d’abord, j’ai dit et je<br />

répète que l’Etat nous a transféré des compétences sans nous<br />

donner les moyens suffisants pour les assumer.<br />

Ces compétences nouvelles en matière de personnels des<br />

collèges, des routes ou encore du handicap, nous les saisissons<br />

néanmoins avec enthousiasme,convaincus que les collectivités<br />

locales font mieux de près, dans la proximité, que l’Etat de loin.<br />

Dans cet esprit, j’appelle à un acte III de la décentralisation :<br />

● qui réponde à une logique de transferts authentiques de compétences et de moyens<br />

à nos collectivités,pour parvenir à une vraie République décentralisée. Car les solutions<br />

ne viendront pas d’en <strong>haut</strong> mais d’abord de nos énergies locales. Mairies, communautés<br />

de communes,Conseil Général du Bas-Rhin et Conseil Régional, tous ensemble, mobilisons<br />

nos forces pour faire aboutir nos projets, au service du Haut-Rhin et de<br />

l’Alsace !<br />

● qui aboutisse à la création de grandes régions dotées de compétences élargies : une<br />

fédération du Grand Est pourrait ainsi mieux faire valoir nos intérêts ;<br />

● qui donne à nos collectivités la pleine possibilité de conduire une coopération<br />

transfrontalière aboutie. C’est indispensable pour l’Alsace, située au cœur du Rhin<br />

supérieur et dont l’avenir doit, chaque jour davantage, se construire avec nos<br />

voisins suisses et allemands.<br />

Vous l’aurez compris : seule une vraie décentralisation nous permettra de gérer<br />

efficacement la vie publique, au plus proche des citoyens et à l’échelle de territoires<br />

pertinents.<br />

Le Projet pour le Haut Rhin que j’ai initié poursuit d’ailleurs ce but de rapprocher<br />

l’administration des usagers, les élus de notre population, pour toujours mieux<br />

répondre à vos attentes.<br />

C’est ce volontarisme que cette année encore, avec tous mes collègues Conseillers<br />

Généraux, je vais promouvoir, avec optimisme.<br />

Charles Buttner<br />

Président du Conseil Général<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 3


Les décisions du Conseil Général<br />

en direct...en direct...en dire<br />

Environnement<br />

Le compostage<br />

en bonne place<br />

Pour apprendre à composter,rien<br />

de tel que de mettre la main à<br />

la pâte ! C’est pourquoi,le Conseil<br />

Général a imaginé la création de<br />

placettes de compostage.La première<br />

placette a été installée<br />

dans les jardins du Centre d’initiation<br />

à la nature de Lutterbach<br />

et permet d’expérimenter la<br />

décomposition des déchets<br />

biologiques sur toute la chaîne<br />

de compostage. Son succès est<br />

tel que le Département propose<br />

aux communautés de communes<br />

qui le souhaitent d’installer<br />

eux aussi une placette de<br />

compostage.<br />

Recherche<br />

Le mariage de<br />

la plante et du microbe<br />

La plate-forme technologique «Agrosystème»<br />

de l’Université de Haute Alsace vient<br />

de mettre au point un procédé innovant de<br />

dépollution biologique de l’eau. Le procédé<br />

consiste à «marier» des plantes et des<br />

micro-organismes, sélectionnés pour leur<br />

aptitude à neutraliser une partie des pesticides<br />

employés notamment en viticulture.<br />

Le procédé sera testé in situ pendant trois<br />

ans sur un terrain du Biopôle de Colmar.<br />

L’objectif est de sélectionner les meilleurs<br />

couples biologiques et de permettre ainsi<br />

à l’entreprise partenaire, l’Atelier Reeb, de<br />

développer le procédé. Ce projet reçoit un<br />

soutien de 150 653 euros.<br />

Eau<br />

Mulhouse,<br />

les pieds au sec<br />

Afin d’assurer la sécurité des habitants de<br />

Mulhouse, le Département du Haut-Rhin<br />

et le syndicat Mixte de l’Ill ont lancé une<br />

opération d’envergure pour contrôler les<br />

crues de l’Ill. Il s’agit de détourner une partie<br />

des eaux de crue vers les canaux de la<br />

Hardt via le canal du Rhône au Rhin. Les<br />

premiers travaux consistent à équiper<br />

l’écluse 41 d’une porte levante qui laissera<br />

passer les eaux de l’Ill dans le canal. Le<br />

Conseil Général a investi 289 300 euros<br />

dans ce chantier.<br />

Développement durable<br />

L’Agenda 21 dans les collèges<br />

Comment concilier protection de l’environnement,équité<br />

sociale et efficacité économique?<br />

La réponse se trouve dans le fameux « Agenda<br />

21 », un programme d’action pour le 21 ème<br />

siècle élaboré pour l’ensemble de la planète<br />

lors du sommet de Rio. Les mesures<br />

qu’il décline s’adressent aussi bien aux<br />

Etats qu’à chacun d’entre nous. Le Conseil<br />

Général du Haut-Rhin,en partenariat avec<br />

l’Académie de Strasbourg,a décidé de promouvoir<br />

les Agendas 21 dans les collèges<br />

afin de former les élèves au développement<br />

durable.Ce nouvel outil pédagogique sera testé<br />

en 2006 dans trois collèges <strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>ois pour un<br />

montant global de 8 500 euros.<br />

Les aides du Département L’Association des Fermes Auberges du Haut-Rhin a reçu une aide de 6 000<br />

euros afin de bénéficier d’une mission d’assistance et de conseil. ● L’hôtel-restaurant Le Faudé à Lapoutroie et<br />

l’hôtel-restaurant La Palette à Wettolsheim ont reçu une aide globale de 51 675 euros pour la rénovation de leurs<br />

chambres . ● Au titre de l’aide à l’acquisition foncière, 18 opérations de logements aidés ont été menées pour un<br />

montant de 381 800 euros. ● Les communes d’Aubure et de Sainte-Marie-aux-Mines bénéficient de 10 647 euros<br />

de subventions pour l’acquisition respective d’une lame de déneigement et de chaînes à neige.<br />

4<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>


ct...en direct...<br />

Tout en images…<br />

Education<br />

Trois collèges<br />

contre la violence<br />

artisans ukrainiens. Cette année,les<br />

ventes d’œufs auront lieu du 1 er au<br />

15 avril partout dans le Haut-Rhin.<br />

Contact : les.enfants.de.tchernobyl@wanadoo.fr<br />

ou 03 89 40 26 33<br />

Transport<br />

La navette du marché<br />

La nouvelle gendarmerie de Ferrette a été inaugurée par le<br />

Président Charles Buttner en présence de Dominique<br />

Dirrig,conseiller général du canton. Montant de l’opération:<br />

1,5 million d’euros.<br />

Les Collèges Pfeffel et Molière de<br />

Colmar et le collège Anne Franck<br />

d’Illzach se lancent dans des projets<br />

de prévention des violences scolaires.<br />

Le Conseil Général les accompagnera<br />

dans cette démarche en<br />

finançant ces actions pour un<br />

montant global de 6 260 euros. Au<br />

programme : atelier de médiation,<br />

théâtre et percussion.<br />

Solidarité<br />

« 10 000 œufs pour les<br />

enfants de Tchernobyl»<br />

Vingt ans après l’explosion de la centrale<br />

nucléaire,l’association «Les enfants<br />

de Tchernobyl» poursuit son<br />

action en faveur des populations<br />

victimes de la catastrophe. Depuis<br />

1993,elle a permis l’accueil de 2 000<br />

enfants des environs de Tchernobyl<br />

dans des familles <strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>oises<br />

bénévoles. L’opération est financée<br />

par la vente de Pyssankis,des oeufs<br />

en bois peint réalisés par des<br />

Un service complémentaire de transport<br />

a été créé en partenariat avec<br />

la Communauté de communes de<br />

la Vallée Noble et du Val de Soultzmatt.<br />

Un minicar dessert gratuitement<br />

le marché de Soultzmatt<br />

le mardi matin, et le marché de<br />

Rouffach le jeudi après-midi. Le<br />

Conseil Général y participe à<br />

<strong>haut</strong>eur de 3 150 € par an.<br />

Aider les<br />

femmes<br />

battues<br />

Social<br />

Un nouveau<br />

service d’aide<br />

aux personnes<br />

victimes<br />

de violences intra-familiales est né<br />

dans la région colmarienne et le Centre<br />

Alsace. Le dispositif, baptisé Sophia,<br />

propose aux victimes un accueil,un<br />

hébergement sécurisé,ainsi<br />

qu’un accompagnement sur la durée.<br />

Ce service relève du Tribunal de<br />

Grande Instance de Colmar et associe<br />

tous les organismes et collectivités<br />

concernés. Une participation<br />

départementale de 11 000 euros est<br />

prévue pour 2006.<br />

Le nouveau multiaccueil de Muespach-le-Haut est entré<br />

en fonction. Une aide départementale de 174 730 euros a<br />

permis sa construction.<br />

Dans le cadre de l’opération Solidarité Asie menée avec l’association<br />

des maires, le Président Charles Buttner a remis<br />

un chèque de 205 425 euros à l’Association Aide et Action.<br />

● Une enveloppe de 6 960 euros a été versée à dix autoécoles<br />

pour l’organisation de formations «Volants Jeunes».<br />

● Le camping Lefebure à Orbey bénéficie d’une subvention<br />

de 21 230 euros pour l’installation de quatre habitations<br />

légères de loisir.<br />

La restructuration du collège de Ste-Marie-aux-Mines a été<br />

inaugurée par le Président Charles Buttner, en présence du<br />

conseiller général Christian Chaton.<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 5


Les décisions du Conseil Général<br />

Tout en images…<br />

en direct...en dir<br />

Vie associative<br />

Chantiers africains<br />

Le partenariat entre le Conseil Général et les entreprises est<br />

renforcé grâce à une nouvelle convention en faveur de<br />

l’emploi durable des bénéficiaires du RMI. Le Président<br />

Charles Buttner a signé l’accord accompagné du conseiller<br />

général Pierre Freyburger.<br />

Trois associations <strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>oises bénéficient d’une aide globale de<br />

11 500 euros pour les projets de développement menés en Afrique :<br />

● Au Bénin, l’association «Solidarité Alsace Bénin» de Rouffach<br />

participe à la construction d’une nouvelle unité de soins pour les<br />

malades du sida au centre de santé Sainte-Camille de Davougon.<br />

● Au Burkina Faso, une nouvelle école viendra compléter le complexe<br />

scolaire de Tangounga avec l’aide de l’Association «Amitié<br />

solidarité Alsace Burkina Faso» d’Illzach.<br />

● L’Association «Kébémer Amitiés» de Munster va construire<br />

un mur d’enceinte et des sanitaires à l’école de Gad Mbrama au<br />

Sénégal.<br />

La Fédération Patronale des Boulangers Pâtissiers du Haut-<br />

Rhin a offert la traditionnelle Galette des Rois au Président<br />

Charles Buttner et au Préfet du Haut-Rhin Michel Guillot.<br />

Nouvelle vitrine touristique du Haut-Rhin, la Maison de<br />

la Haute Alsace à Village-Neuf a été inaugurée par le<br />

Président Charles Buttner.<br />

6<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong><br />

Collège<br />

Gros travaux en vue à Saint-Louis<br />

Les marchés de travaux<br />

pour l’extension et la<br />

restructuration du collège<br />

René Schickelé à Saint-<br />

Louis vont pouvoir être lancés.<br />

Le projet définitif a été<br />

validé par le Conseil Général<br />

pour un montant global<br />

de 1,6 million d’euros. Il<br />

comprend la construction<br />

d’un ascenseur, d’un nouveau<br />

préau et d’un garage à vélos. L’administration sera entièrement<br />

restructurée ainsi que les deux étages du bâtiment d’enseignement.<br />

L’ensemble de l’établissement sera remis aux normes de sécurité.<br />

Les aides du Conseil Général<br />

L’auberge du Melkerhof à Thannenkirch bénéficie d’une aide<br />

de 44 000 euros pour la création d’un hôtel-restaurant de<br />

8 chambres. ● Un ruisseau pédagogique sera créé à Oderen<br />

grâce à une aide de 17 000 euros dans le cadre du Gerplan<br />

de Saint-Amarin. ● A Mollau, cinq parcours de découverte<br />

sur le thème de l’arbre sont subventionnés pour un


ect...en direct...<br />

Tout en images…<br />

Patrimoine départemental<br />

Une nouvelle gendarmerie<br />

à Dannemarie<br />

La reconstruction de la gendarmerie s’élève à 2,7 millions d’euros. Elle<br />

consiste en la construction de deux bâtiments distincts, l’un pour les<br />

logements, l’autre pour les locaux techniques et de service. L’opération<br />

s’inscrit dans une démarche HQE (Haute Qualité Environnementale) avec<br />

notamment la production d’eau chaude par énergie solaire,ou encore des<br />

fenêtres en aluminium recyclable.<br />

Routes<br />

Nouveau giratoire à Bantzenheim<br />

L’intersection entre la RD 39 et la<br />

RD 468 à Bantzenheim compte<br />

parmi les points noirs routiers du<br />

Haut-Rhin. Pour remédier à cette<br />

situation,le Département vient d’approuver<br />

le projet d’aménagement<br />

d’un carrefour giratoire. L’opération<br />

est estimée à 900 000 euros.<br />

Jeunesse<br />

Echange avec le Lot-et-Garonne<br />

Le traditionnel échange d’enfants avec le Lot-et-Garonne aura lieu<br />

cet été. Cette action est ouverte à des jeunes de 10 à 14 ans inclus,<br />

dont la famille s’engage à recevoir pendant quinze jours leur<br />

correspondant du Lot-et-Garonne.Du 4 au 18 juillet,les jeunes <strong>haut</strong><strong>rhin</strong>ois<br />

seront accueillis dans les familles lot-et-garonnaises et du<br />

18 juillet au 1 er août, les Lot-et-Garonnais séjourneront à leur tour<br />

dans le Haut-Rhin. Les deux Départements prennent en charge les<br />

frais d’accompagnement et de déplacement en avion.<br />

Pour tout renseignement : Conseil Général – Tél : 03 89 30 60 09<br />

Protection des batraciens<br />

Ils arrivent, levez le pied!<br />

Dès la fin du mois de février et jusqu’au<br />

début du mois d’avril, les<br />

batraciens sortent des bois pour rejoindre<br />

leur plan d’eau natal. Pour le<br />

Conseil Général, c’est le moment de<br />

mettre en place les filets et seaux de<br />

protection le long des routes départementales. De nombreux bénévoles<br />

viendront, chaque jour, récupérer les grenouilles tombées dans les seaux.<br />

Ce dispositif permet de sauver des milliers de batraciens. Sur le plan<br />

sécurité, il évite de voir se transformer la chaussée en véritable patinoire.<br />

Soyez attentifs aux panneaux temporaires de signalisation et ralentissez<br />

aux abords des sites de ramassages.<br />

montant de 1 525 euros. ● La chaufferie de l’école élémentaire<br />

des Jonquilles à Illzach sera rénovée grâce à une subvention<br />

de 6 317 euros. ● Une subvention globale de 149 460 euros a<br />

été attribuée à 23 éleveurs pour la construction, la rénovation<br />

ou l’extension de leur bâtiment d’élevage.<br />

Le Président du Comité d’Action Economique du Haut-Rhin<br />

(CAHR),M. Jean-Luc Reitzer,a présenté ses voeux au Conseil<br />

Général à Colmar. De nombreux conseillers généraux y ont<br />

assisté, comme ici Guy Daesslé du canton de Wintzenheim.<br />

Le nouveau télésiège de la station du Lac Blanc a été<br />

inauguré par le Président Charles Buttner,entouré des conseillers<br />

généraux Pierre Schmitt, Jean Schuster et Eric Straumann.<br />

Montant de l’investissement : 5 millions d’euros.<br />

Le Prix de l’Enseignement Bilingue 2005/2006 a été remis<br />

au Principal et à l’équipe pédagogique du collège Robert<br />

Beltz de Soultz par le Président charles Buttner, le conseiller<br />

général Etienne Bannwarth et l’inspecteur d’académie.<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 7


729 millions d’euros<br />

pour 2006<br />

Lors de sa séance plénière du 9 décembre dernier, le Conseil<br />

Général a adopté son budget primitif 2006 pour un montant<br />

total de 729 millions d’euros. Avec ce budget ambitieux, le<br />

Département se donne les moyens de faire face à ses nouvelles<br />

responsabilités. Il poursuit ses objectifs inscrits dans le Projet<br />

pour le Haut-Rhin,pour un service public de plus grande qualité.<br />

En matière d’aide aux personnes âgées,<br />

le Département doit faire face à une montée<br />

en charge de l’Aide Personnalisée à<br />

l’Autonomie (APA) qui représente plus de<br />

trente-deux millions d’euros.L’année 2006<br />

verra également la mise en place de la<br />

Maison départementale des personnes<br />

handicapées et du nouveau schéma du<br />

Handicap. Avec l’augmentation du nombre<br />

de bénéficiaires du RMI,le budget de<br />

l’insertion passe à cinquante-deux<br />

millions d’euros.<br />

D’importantes opérations,comme les déviations<br />

de Wintzenheim et de Hésingue,<br />

seront poursuivies.Le transfert de 140 km<br />

de routes nationales au Département implique<br />

une augmentation de près de cinq<br />

millions d’euros du budget consacré au<br />

réseau routier. Ce dernier s’élève désormais<br />

à soixante millions d’euros. A noter<br />

également le financement du TGV-Est<br />

8<br />

Les grands domaines<br />

d’intervention en 2006<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong><br />

238 millions<br />

d’euros<br />

pour l’action<br />

sociale<br />

115 millions<br />

d’euros pour les<br />

transports et les<br />

infrastructures<br />

(6 M€), du Tram-Train de Mulhouse<br />

(4 M€),ou encore du déploiement du réseau<br />

informatique à <strong>haut</strong> débit (2,7 M€)…<br />

63 millions<br />

d’euros pour<br />

l’économie, la<br />

vie locale et le<br />

développement<br />

des territoires<br />

Le Conseil Général s’engage dans une politique<br />

de soutien à l’économie à travers<br />

un programme de dix millions d’euros<br />

dont cinq sont débloqués dès cette<br />

année. Un effort conséquent est également<br />

réalisé en faveur de l’enseignement<br />

supérieur et de la recherche, avec quatre<br />

millions d’euros pour la construction de<br />

la Faculté de la ZAC de la Fonderie à<br />

Mulhouse et l’IUT de Colmar.<br />

46 millions d’euros<br />

pour l’éducation et<br />

la jeunesse<br />

Le budget des travaux dans les collèges<br />

(construction et restructuration) s’élève<br />

à vingt-deux millions d’euros. En matière<br />

d’actions éducatives, le Département<br />

lance une nouvelle aide pour encourager<br />

les visites pédagogiques des lieux de mémoires<br />

d’Alsace (Mémorial de Schirmeck,<br />

Struthof, ligne Maginot…). La pratique<br />

sportive mobilise quant à elle sept<br />

44 millions<br />

d’euros pour<br />

l’environnement<br />

et le cadre<br />

de vie<br />

millions d’euros.<br />

Les crédits pour l’assainissement sont en<br />

augmentation (8,8 M€) du fait des chantiers<br />

de mises aux normes de stations<br />

d’épuration et de premières constructions.<br />

En matière d’agriculture, près de<br />

trois millions d’euros sont consacrés à la<br />

construction du nouvel abattoir de<br />

32 millions<br />

d’euros pour le<br />

patrimoine bâti<br />

du Département<br />

Cernay.<br />

Avec au programme des constructions<br />

de nouvelles gendarmeries,comme celle<br />

de Dannemarie, du nouvel Espace Solidarité<br />

Fonderie à Mulhouse,ou encore la<br />

restructuration de la nouvelle Maison<br />

Départementale des Personnes Handicapées<br />

à Colmar.<br />

11,7 millions d’euros<br />

pour la culture<br />

et le<br />

patrimoine<br />

La mise en œuvre du nouveau Schéma<br />

départemental pour la lecture publique<br />

porte le budget de la Médiathèque à un<br />

million deux cents mille euros. Une<br />

nouvelle politique en faveur du développement<br />

des musiques actuelles est


udget<br />

Sur 100 euros,<br />

le Conseil Général consacre …<br />

... soit pour l’année 2006 :<br />

Solidarité 238,5 M€<br />

Transports et infrastructures 115,1 M€<br />

Dette et opérations financières 120,3 M€<br />

Administration générale 89,8 M€<br />

37 euros<br />

pour la<br />

solidarité<br />

- personnes âgées<br />

- personnes<br />

handicapées<br />

- aide sociale<br />

- enfance et<br />

famille...<br />

18 euros pour<br />

les transports et<br />

les infrastructures<br />

14 euros<br />

pour la gestion<br />

des services<br />

10 euros pour<br />

le développement<br />

économique et<br />

la vie locale<br />

9 euros pour<br />

l’enseignement, la<br />

jeunesse, le sport<br />

et la culture<br />

7 euros pour<br />

l’environnement<br />

6 euros<br />

pour la dette<br />

Développement économique et vie locale 62,8 M€<br />

Enseignement, jeunesse, sport et culture 57,9 M€<br />

Environnement 44,3 M€<br />

Roland Wagner,<br />

Conseiller Général<br />

du canton de<br />

Colmar Sud et<br />

Président de la<br />

Commission des<br />

Finances au<br />

Conseil Général,<br />

revient sur cette<br />

décision importante.<br />

Le Budget 2006 est en augmentation<br />

de 17 % par rapport à l’année<br />

précédente. Pourquoi ?<br />

De nouvelles dépenses sont prises en<br />

compte. Ce sont les transferts de<br />

charges de l’Etat vers les collectivités<br />

liés à l’acte II de la décentralisation. De<br />

même, depuis le 1 er janvier 2006,<br />

570 techniciens et ouvriers de service<br />

des collèges (TOS) font partie des<br />

effectifs du Département.Enfin,la mise<br />

en œuvre de la loi sur le handicap<br />

entraîne à elle seule une hausse de la<br />

fiscalité de plus de 4 %. Rappelons que<br />

près de 40 % du budget du Département<br />

sont consacrés à nos obligations<br />

liées à l’action sociale.<br />

La pression fiscale reste limitée.Comment<br />

avez-vous fait ce choix ?<br />

Dans un contexte économique difficile,l’Assemblée<br />

a décidé de limiter au<br />

maximum l’augmentation de ses taux<br />

de fiscalité.Cette augmentation s’élève<br />

donc à 9 %,alors que la prise en compte<br />

des transferts réclamait une augmentation<br />

de 16 %. Nous avons donc voulu<br />

épargner au maximum nos concitoyens<br />

et nos entreprises. Dans le cadre<br />

du Projet pour le Haut-Rhin,notre<br />

ambition est de trouver des sources<br />

d’économie et des synergies afin de<br />

réduire les frais de fonctionnement.<br />

Cela veut-il dire plus d’emprunt ?<br />

Certes nous avons inscrit au budget<br />

primitif 102 millions d’euros d’emprunt,<br />

contre 80 millions pour l’année 2005.<br />

Mais il faut également savoir que tous<br />

les emprunts ne seront pas réalisés<br />

(seulement 30 millions en 2005). Notre<br />

volonté est de maîtriser l’endettement,<br />

tout en préservant notre capacité<br />

d’autofinancement.<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 9


actualité<br />

La Maison des personnes<br />

handicapées est ouverte !<br />

Le mardi 3 janvier 2006,la première Maison<br />

départementale des personnes handicapées<br />

a ouvert ses portes. Prouvant<br />

une nouvelle fois son dynamisme, le<br />

Haut-Rhin a rapidement mis en application<br />

la loi du 11 février 2005 sur l’égalité<br />

des droits et des chances des personnes<br />

handicapées.<br />

A l’instar des pôles gérontologiques pour les<br />

personnes âgées, la Maison des personnes<br />

handicapées a pour but de simplifier le<br />

parcours de la personne déficiente et de<br />

sa famille en devenant le «site unique» de<br />

référence. Provisoirement installée rue de<br />

Logelbach à Colmar, cette Maison départementale<br />

élira définitivement domicile en<br />

janvier 2007 à proximité de la gare,au 48 avenue<br />

de la République, dans des locaux accessibles<br />

à tous. Les personnes handicapées,éloignées<br />

de Colmar, pourront se rendre dans<br />

les différents points d’accueil répartis sur<br />

l’ensemble du département.<br />

La personne handicapée<br />

au centre du dispositif<br />

Pour simplifier les démarches administratives,les<br />

personnes souffrant d’un handicap et<br />

leur famille pourront être accueillies, écoutées,conseillées<br />

et informées dans un même<br />

lieu.<br />

La Maison des personnes handicapées<br />

regroupe, en effet, l’ensemble des services<br />

assurés jusqu’ici par la COTOREP (commission<br />

10<br />

A la Maison des personnes handicapées, Marie-Laure Sailly, ergothérapeute,<br />

Marie-Christine Maginieau, assistante sociale et Nicole Florsch,<br />

secrétaire médico-sociale accueillent, orientent et accompagnent les<br />

personnes déficientes et leur famille.<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong><br />

technique d’orientation et de reclassement<br />

professionnel) et la CDES (commission départementale<br />

de l’éducation spéciale). Et, c’est<br />

désormais une commission unique appelée<br />

la commission des droits et de l’autonomie<br />

qui se prononcera sur l’orientation professionnelle,scolaire<br />

ou sur le choix d’un établissement<br />

d’accueil. Il lui incombera également<br />

l’attribution des cartes d’invalidité et de la<br />

nouvelle prestation de compensation du<br />

handicap.<br />

La prestation de compensation<br />

Le droit à compensation est la principale nouveauté<br />

de cette loi en faveur des personnes<br />

handicapées.Il s’agit de «compenser les conséquences<br />

du handicap en prenant en compte<br />

les aspirations et les besoins de la personne<br />

handicapée». En somme, il s’agit de prendre<br />

en charge les dépenses liées au handicap,<br />

comme par exemple, l’achat d’un fauteuil<br />

roulant ou l’aménagement d’un véhicule, le<br />

surcoût du transport ou encore le dressage<br />

d’un chien guide d’aveugle (...). Cette prestation<br />

sera versée selon les besoins de la<br />

personne, évalués par une équipe pluridisciplinaire,en<br />

fonction de son projet de vie. Pour<br />

cela, l’équipe peut être amenée à se déplacer<br />

au domicile de la personne en difficulté. Cette<br />

nouvelle aide concerne pour l’instant les 20/60<br />

ans et devrait d’ici quelques années s’ouvrir<br />

à tous, quelque soit l’âge.<br />

Bérengère Behotas<br />

3 questions à<br />

Jean-Louis Lorrain<br />

Conseiller<br />

Général<br />

du canton<br />

de Sierentz<br />

Président de<br />

la Commission<br />

Solidarité<br />

Quel est l’impact de la nouvelle loi<br />

en faveur des personnes handicapées<br />

sur le budget solidarité du département<br />

?<br />

Nous avons toujours consacré une part<br />

importante de notre budget aux personnes<br />

handicapées.Suite à la réforme,<br />

il est vrai que les dépenses de cette année,qui<br />

s’élèvent à plus de 59 millions<br />

d’euros,sont en forte progression,soit<br />

plus de 26 % par rapport à notre<br />

budget de l’an passé en raison de la<br />

mise en place dès janvier de la<br />

nouvelle prestation de compensation.<br />

La maison des personnes handicapées<br />

concerne-t-elle tous les handicaps<br />

?<br />

Effectivement.Tous les handicaps sont<br />

concernés par la loi du 11 février. Cette<br />

dernière réaffirme justement le principe<br />

de non discrimination. Et pour la<br />

première fois,le handicap «psychique»<br />

est mentionné au même titre que les<br />

autres handicaps.<br />

Dans un souci de proximité, des<br />

annexes à la maison des personnes<br />

handicapées sont-elles prévues dans<br />

le département?<br />

Une antenne à Mulhouse est prévue<br />

pour octobre 2006.Elle accueillera une<br />

équipe de huit travailleurs médicosociaux.<br />

Et dans certaines villes, les<br />

services d’accompagnement à la vie<br />

sociale (SAVS) seront associés aux<br />

missions de la Maison des personnes<br />

handicapées et serviront de points d’accueil.<br />

Ils participeront également aux<br />

visites à domicile pour l’élaboration<br />

du plan individuel de compensation.<br />

La Maison des Personnes Handicapées<br />

140 rue de Logelbach - BP 20351<br />

68006 Colmar Cedex<br />

ouverte du lundi au vendredi<br />

de 8h30 à 11h30 et de 14h à 17h<br />

N° vert : 0 800 109 700<br />

Email : mdph@cg68.fr


économie<br />

Pôle de compétitivité «Véhicule du Futur»<br />

Pour que<br />

l’automobile soit<br />

toujours un succès<br />

Le 26 janvier dernier, le Président Charles Buttner a signé avec Nicolas<br />

Sarkozy, Ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire, le<br />

premier contrat-cadre « Pôle de Compétitivité Véhicule du Futur ».<br />

En soutenant le Pôle de compétitivité «Véhicule du Futur», le<br />

Conseil Général a voulu doter le Haut-Rhin d’un atout puissant<br />

et dynamique. L’ensemble du bassin économique lié à l’industrie<br />

automobile, dont la Franche-Comté fait également partie,<br />

va devenir un territoire de référence en matière d’innovation<br />

technologique. Une enveloppe annuelle de 600 000 euros sur<br />

trois ans sera consacrée aux projets de ce Pôle de compétitivité.<br />

Qu’est-ce qu’un Pôle de compétitivité ?<br />

Les Pôles de compétitivité sont<br />

nés de l’appel à projets lancé<br />

par l’Etat en 2004.L’objectif est<br />

de faire face aux mutations<br />

économiques internationales.<br />

Dans un espace géographique<br />

donné, un Pôle de compétitivité<br />

rassemble des entreprises,<br />

des unités de recherche,et des<br />

centres de formation autour de<br />

projets innovants. Trois pôles<br />

ont été retenus en Alsace :<br />

un pôle à vocation mondiale<br />

« Innovation thérapeutique »,<br />

et deux pôles à vocation nationale<br />

et européenne « Véhicule<br />

du Futur » et « Fibres naturelles-Grand<br />

Est ».<br />

Pour en savoir plus :<br />

www.vehiculedufutur.com<br />

3 questions à<br />

Alphonse Hartmann<br />

Conseiller général du canton<br />

d’Altkirch - Président de<br />

la Commission de l’Economie,<br />

du Tourisme, de l’Université<br />

et de la Recherche.<br />

Dans quelle démarche s’inscrit<br />

le soutien au Pôle de compétitivité<br />

«Véhicule du Futur» ?<br />

Le soutien du Conseil Général<br />

s’inscrit dans le cadre du Plan de revitalisation pour<br />

l’emploi pour lequel dix millions d’euros ont été<br />

votés par notre Assemblée le 24 juin 2005. En<br />

Alsace et en Franche-Comté, l’industrie automobile<br />

représente 90 000 salariés. Nous devons<br />

préparer l’avenir de ce bassin économique et<br />

industriel en préservant les emplois actuels et en<br />

soutenant la création de postes qualifiés.<br />

Quels sont les objectifs du Pôle ?<br />

L’un des principaux objectifs est d’être le leader français,<br />

de niveau mondial, du Véhicule du Futur. En<br />

un mot :être les meilleurs ! En plus de ce travail sur<br />

l’excellence de la filière automobile, le Pôle a défini<br />

une stratégie de développement axée sur deux thèmes.<br />

Le premier, «véhicule propre», a pour objectif<br />

de réduire les nuisances dégagées par le véhicule.<br />

Le second thème,«véhicule et réseaux intelligents»,<br />

concerne les interactions entre l’homme,son véhicule<br />

et son environnement. Je pense par exemple<br />

aux systèmes de navigation... Dans tous les cas les<br />

projets qui bénéficient des aides publiques doivent<br />

impérativement être le fruit d’un partenariat<br />

entre une entreprise, un laboratoire de recherche<br />

et un centre de formation.<br />

Justement, quel rôle joue la recherche ?<br />

La Recherche apporte une valeur ajoutée indispensable<br />

et assure une plus grande compétitivité.<br />

L’Alsace et la Franche-Comté sont, sur ce plan, particulièrement<br />

bien loties. Le Pôle regroupe vingt-six<br />

équipes de recherche publique, quatre universités,<br />

sept écoles d’ingénieurs. La recherche privée emploie<br />

6 100 personnes. On comprend dès lors quel<br />

formidable potentiel cela représente. Pour<br />

attirer encore plus d’entreprises, 350 emplois de<br />

chercheurs publics et 900 emplois de chercheurs<br />

privés seront créés. Le Pôle «Véhicule du Futur»<br />

espère ainsi la création ou l’implantation de 50<br />

entreprises en cinq ans et une augmentation d’au<br />

moins 25 % des brevets déposés.<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 11


économie<br />

Georgia-Pacific<br />

Le centre de recherche<br />

de Kunheim s’agrandit !<br />

Le nom de Georgia Pacific ne vous évoque peut-être rien.<br />

Et pourtant, leurs produits font partie de votre quotidien :<br />

Vania, Lotus, Demak’Up, Okay… C’est eux !<br />

La recherche est un moteur important du développement économique du Haut-Rhin.<br />

Georgia Pacific en est le parfait exemple.<br />

Le 10 mars prochain,le groupe américain<br />

Georgia Pacific,l’un des leaders mondiaux<br />

en produits sanitaires et domestiques,<br />

inaugurera l’agrandissement de son<br />

centre de recherche situé dans la zone industrielle<br />

de Kunheim.C’est dans le Haut-<br />

Rhin, au carrefour de l’Europe, que le<br />

Groupe avait choisi d’installer son centre<br />

de recherche européen, il y a plusieurs<br />

décennies.<br />

La création d’une nouvelle annexe,appelée<br />

«3i» (international innovation institute),<br />

permettra au centre de recherche<br />

d’accueillir et d’informer les clients mais<br />

aussi de faire des démonstrations de<br />

produits.<br />

92 chercheurs travaillent actuellement<br />

au centre pour le développement de nouveaux<br />

produits et de procédés. Pour ces<br />

ingénieurs et techniciens, il s’agit principalement<br />

d’innover pour satisfaire et<br />

anticiper les besoins des consommateurs.<br />

Papier toilette, essuie-tout, mouchoir,<br />

serviette de table (…) et ce n’est pas tout,<br />

Georgia Pacific est aussi un des premiers<br />

intervenants sur le marché du bien-être<br />

intime des femmes, des soins de la peau<br />

et des produits de santé (pansements,<br />

lingettes apaisantes…). On trouve leurs<br />

produits dans la grande distribution, ou<br />

encore les pharmacies et espaces santé.<br />

Avec la gamme Lotus Professional, le<br />

groupe se positionne en leader sur le marché<br />

français des produits à usage unique<br />

pour les collectivités.Georgia Pacific,c’est<br />

aussi beaucoup d’investissements dans<br />

la recherche,avec une attention particulière<br />

à l’innocuité des produits et à l’environnement.<br />

«60 % de nos productions<br />

proviennent d’arbres de culture» souligne<br />

Rémy Ruppel,vice-président à la technique<br />

pour l’Europe «l’environnement a<br />

toujours été intégré dans la démarche de<br />

notre société». La société privilégiant<br />

l’utilisation de produits non polluants et<br />

facilement recyclables, et le tri des<br />

déchets.<br />

Bérengère Béhotas<br />

Georgia Pacific, c’est :<br />

● Le 1 er producteur mondial de<br />

produits en ouate de cellulose<br />

● 20 milliards de dollars de chiffre<br />

d’affaires (2004)<br />

● 55 000 personnes dont 6 000<br />

employées dans 10 pays d’Europe<br />

● 300 sites en Amérique du Nord<br />

et en Europe dont 5 sites en France<br />

12<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>


Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong><br />

ledossier<br />

Février 2006 - N°7<br />

Un dossier de Pascal Herrscher<br />

Culture<br />

Que le spectacle<br />

commence<br />

● Dans les collèges avec la Filature<br />

de Mulhouse<br />

● A la Manufacture à Colmar et<br />

à la Coupole à Saint-Louis<br />

● Aux Dominicains de Guebwiller<br />

● En milieu scolaire avec La Follia<br />

● Au Noumatrouff de Mulhouse


Que le spectacle commence<br />

Hamlet à la Filature<br />

La Pluralité des mondes à La Filature<br />

Une culture de qualité,<br />

mais sans hiérarchie, ni<br />

jugement de valeur, où<br />

chacun vient puiser selon<br />

ses goûts et ses envies.<br />

Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin<br />

Hamlet à La Filature<br />

Qu’est-ce que la culture ? Bach,Rembrandt,<br />

Proust ? Y-a-t-il une culture<br />

avec un grand C, universelle, codée,<br />

et une culture plus populaire qui ne<br />

mériterait pas le label précédent ?<br />

La culture, ne serait-ce pas plutôt<br />

l’ensemble de ce qui construit la<br />

personne, tout ce qui fait lien avec<br />

les autres ?<br />

La culture n’est pas un bien mais un<br />

rapport au monde. Elle est curiosité,<br />

partage, émotion, ouverture et, ne<br />

l’oublions jamais, plaisir. Il n’est pas<br />

de notion plus porteuse d’enjeux de<br />

civilisation,individuels ou collectifs.<br />

Et il est peu de domaines d’action<br />

comme celui de la création culturelle<br />

à mobiliser autant d’acteurs,de<br />

talents, de compétences et de passions.<br />

C’est cette certitude qui est<br />

au cœur de la volonté du Conseil<br />

Général d’offrir à tous les Haut-<br />

Rhinois l’accès à une culture<br />

diversifiée et de qualité.<br />

Le refus d’une culture<br />

élitiste<br />

«La culture ne doit pas fournir des<br />

universaux au peuple mais prendre<br />

au contraire en compte la diversité<br />

de demandes». Ce sage précepte de<br />

Malraux,formulé voilà plus de trente<br />

ans, le Conseil Général l’a fait sien.<br />

Accompagner plutôt qu’orienter.<br />

Donner à voir, à écouter, favoriser la<br />

plus large diffusion possible, des<br />

créations théâtrales, des musiques,<br />

qu’elles soient anciennes,classiques,<br />

contemporaines,nouvelles,alternatives…<br />

Une culture de qualité, mais<br />

sans hiérarchie, ni jugement de<br />

valeur, où chacun vient puiser selon<br />

ses goûts et ses envies.<br />

Démocratiser l’accès<br />

à la culture<br />

Trop longtemps la création culturelle<br />

a entretenu avec la société des rapports<br />

ambigus. Parce qu’une minorité<br />

se l’était appropriée et se la réservait<br />

jalousement. Aujourd’hui<br />

encore, nombreux sont ceux qui<br />

hésitent à franchir le seuil d’une salle<br />

de spectacle. Parfois aussi,il est vrai,<br />

du fait de leur éloignement d’un<br />

centre de création.<br />

Favoriser la diffusion culturelle sous<br />

toutes ses formes, dans les lieux les<br />

plus divers,afin de permettre au plus<br />

grand nombre d’avoir accès au spectacle<br />

vivant est la seconde grande<br />

ambition de la politique culturelle<br />

du Département.<br />

Le rôle de la culture dans le développement<br />

et l’attractivité des territoires<br />

est aujourd’hui largement reconnu.<br />

Mais l’attention est souvent<br />

portée de manière quasi-exclusive<br />

sur les retombées économiques de<br />

l’investissement culturel. Or la<br />

culture répond aussi et peut être<br />

d’abord à un enjeu autrement plus<br />

essentiel : un enjeu citoyen. La<br />

culture est tout ce qui permet de<br />

nouer des relations singulières avec<br />

l’ensemble d’une population.<br />

Coup de projecteur sur quelques<br />

structures culturelles soutenues par<br />

notre collectivité et qui portent <strong>haut</strong><br />

et loin l’idée d’une culture riche,<br />

diverse, accessible à tous.<br />

Lenine “Incité”<br />

Raga for the rainy season<br />

14


ledossier<br />

Février N°7<br />

La Filature à Mulhouse<br />

Bienvenue à bord<br />

C’est le navire amiral du paysage culturel du sud du département. Près de treize ans après<br />

son lancement sur les eaux du nouveau bassin mulhousien, le grand bateau de la Filature a<br />

pleinement réussi son pari : devenir un lieu pluridisciplinaire et multiculturel, une véritable<br />

entreprise de spectacle vivant dont le rayonnement lui vaut aujourd’hui de recruter son<br />

public dans tout l’espace rhénan. Au-delà de sa programmation de très <strong>haut</strong>e qualité, dans<br />

tous les registres de l’expression artistique, musique, danse, théâtre, chant…, la scène<br />

nationale de la Filature s’investit dans un important travail «hors les murs» qui traduit<br />

son désir de sensibilisation du plus large public à toutes les formes de la création.<br />

«Pour amener les enfants à l’art, il ne suffit pas de les emmener au spectacle»<br />

Interview<br />

Roch Baumert,<br />

secrétaire<br />

général de<br />

La Filature<br />

Le Conseil Général<br />

du Haut-Rhin soutient<br />

le projet «La<br />

Filature au collège»,une action d’éveil<br />

et de sensibilisation au spectacle<br />

vivant.Dites-nous en un peu plus sur<br />

cette initiative.<br />

«La Filature au collège» est un cycle<br />

de parcours de découverte et de sensibilisation<br />

aux différentes formes artistiques<br />

présentées à La Filature :théâtre,danse,musique<br />

et image.Le projet<br />

est né en 1999 de la difficulté des<br />

établissements à financer des sorties<br />

scolaires dans un contexte budgétaire<br />

restreint. La réponse de La Filature a<br />

été de concevoir un programme d’actions<br />

à mener directement dans les<br />

collèges, partant du rôle fondamental<br />

que les disciplines artistiques<br />

doivent jouer dans le développement<br />

personnel des adolescents.<br />

Concrètement comment se passe le<br />

travail avec les collégiens ?<br />

Les cinq parcours que nous proposons,<br />

articulent rencontres avec les artistes<br />

et ateliers de pratique artistique autour<br />

d’une véritable réflexion pédagogique<br />

sur la notion de spectacle. A<br />

l’issue seulement de ce travail préparatoire,<br />

les collégiens découvrent le<br />

spectacle sur la scène de La Filature. Il<br />

s’agit en quelque sorte d’une école du<br />

spectateur,de l’acquisition d’un regard<br />

critique et averti. Cela implique une<br />

étroite collaboration entre La Filature<br />

et les équipes pédagogiques des<br />

collèges.<br />

Combien de collèges ont pu profiter<br />

de cette initiative ?<br />

Pour la saison 2005-2006, 45 classes<br />

de 11 établissements <strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>ois<br />

participent à «La Filature au collège».<br />

Cela représente plus de 1 060 élèves.<br />

Mais les collégiens ne sont pas les seuls<br />

à être impliqués dans les actions<br />

culturelles que nous menons. De la<br />

maternelle au baccalauréat, ce sont<br />

plus de 3 400 élèves qui sont concernés<br />

chaque année par l’un de nos projets<br />

en milieu scolaire. Ce chiffre est<br />

important. Il est la traduction de<br />

notre volonté de rendre la culture<br />

accessible au plus grand nombre et<br />

au jeune public en particulier.<br />

La Filature<br />

20 allée Nathan Katz<br />

68090 Mulhouse Cedex<br />

Tél.03 89 36 28 29<br />

Fax 03 89 36 28 00<br />

www.lafilature.org<br />

Photo : Sébastien Jordini<br />

L’école du<br />

spectateur :<br />

une école du<br />

citoyen !<br />

Michel<br />

Ringele,<br />

professeur de<br />

français au<br />

collège Gambetta<br />

de Riedisheim,<br />

participe<br />

pour la<br />

deuxième<br />

année consécutive au dispositif<br />

«La Filature au collège».<br />

«Pour les élèves, l’ouverture<br />

culturelle est enrichissante à plusieurs<br />

titres.Une initiative comme<br />

«La Filature au collège» leur offre<br />

déjà un accès à des spectacles<br />

auxquels ils n’auraient sans doute<br />

pas assisté en temps normal ; ils<br />

peuvent ainsi découvrir toute une<br />

palette de nouvelles esthétiques<br />

et de nouveaux langages (chanson,musique,<br />

théâtre,danse,etc).<br />

Grâce au contact direct avec les<br />

artistes, ils se familiarisent avec<br />

le processus créatif (Qu’est-ce<br />

qu’un artiste ? Comment se passent<br />

les répétitions ? D’où vient<br />

cet instrument de musique ?<br />

Comment travaille-t-on tel texte?<br />

etc). Pour un professeur de français<br />

comme moi, c’est un excellent<br />

support pédagogique !<br />

Aujourd’hui,les enfants n’ont pas<br />

une approche facile du texte.Avec<br />

l’art vivant, on a un biais très<br />

concret pour faire passer certaines<br />

notions.Touchés par la beauté<br />

d’un spectacle ou dérangés par<br />

un autre,ils s’expriment d’autant<br />

plus facilement que les choses<br />

sont ancrées affectivement,émotionnellement.<br />

Cela développe<br />

du même coup leur esprit critique<br />

et leur sens de l’analyse. Ce<br />

qui est très intéressant,c’est l’aspect<br />

«école du spectateur» : les<br />

enfants apprennent à entrer dans<br />

une salle de spectacle, à écouter<br />

et à respecter un travail. Voir un<br />

spectacle,c’est aussi vivre ensemble,<br />

et l’école du spectateur est<br />

aussi une école du citoyen !»<br />

Propos recueillis par<br />

Isabelle Freyburger<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong><br />

15


Téllure<br />

Le chant de<br />

la terre<br />

Les Dominicains de Haute Alsace<br />

Tout pour la musique<br />

Pendant près d’un millénaire<br />

l’argent a fait son bonheur.<br />

Mais depuis la fin du 16 e siècle,<br />

la vallée de Sainte-Marie-aux-<br />

Mines a dû faire face à bien des<br />

crises. Celle de la fermeture des<br />

mines d’argent tout d’abord.<br />

Celle beaucoup plus récente<br />

du textile.<br />

Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin<br />

16<br />

Avec le projet de parc minier<br />

«Téllure» dont l’ouverture au<br />

public est prévue en 2007, le Val<br />

d’Argent prouve qu’il est loin<br />

d’avoir épuisé tous ses filons.<br />

800 m 2 d’espaces muséographiques<br />

d’une époustouflante<br />

originalité dont la sonorisation<br />

a été confiée au compositeur<br />

en résidence des Dominicains<br />

de Haute Alsace, Gérard Garcin.<br />

L’occasion d’un travail sur la<br />

mémoire sonore de la mine qui<br />

va associer écoles et population<br />

de la vallée. Un travail de<br />

collecte sonore et de création<br />

musicale. Bruits de pointerolles<br />

sur le rocher, boiseries et engrenages<br />

qui grincent, courants<br />

d’air et eau qui ruisselle, jusqu’au<br />

souffle des mineurs.<br />

Le chant profond de la terre.<br />

Les Dominicains<br />

de Haute-Alsace<br />

BP 83 - 68502 Guebwiller Cedex<br />

Tél. 03 89 62 21 81<br />

Fax 03 89 74 19 92<br />

info@les-dominicains.com<br />

www.les-dominicains.com<br />

Propriété départementale et instrument<br />

privilégié du Conseil Général<br />

pour la pratique et la diffusion musicale,<br />

les Dominicains de Haute<br />

Alsace sont un lieu habité par la musique.<br />

Clara Schumann y a donné<br />

plusieurs concerts, de même que<br />

Jules Stockhausen, le fameux<br />

«Julius»,natif de Guebwiller et grand<br />

ami de Brahms. Pendant près de<br />

quarante ans, les saisons musicales<br />

ont permis d’accueillir ici les plus<br />

prestigieux ensembles et les plus<br />

grands instrumentistes. Et pourtant<br />

de ces murs définitivement imprégnés<br />

de musique ne sourd nulle note,<br />

nul chant depuis plusieurs mois. Le<br />

motif en est la préparation de la nouvelle<br />

saison musicale par une équipe<br />

de direction qui vient à peine de<br />

prendre les commandes des Dominicains.<br />

Avec une volonté toujours<br />

aussi forte de faire partager au plus<br />

grand nombre l’émotion musicale.<br />

Une mission pour laquelle les Dominicains<br />

pourront également s’appuyer<br />

sur une autre association départementale<br />

présente sur le même<br />

lieu,le Conseil Départemental pour<br />

la Musique et la Culture de Haute<br />

Alsace (CDMC) en charge de tous les<br />

aspects de formation musicale.<br />

Arrêt sur note sur deux projets<br />

pédagogiques, l’un abouti, l’autre<br />

en devenir, qui illustrent cette<br />

ambition.<br />

Aux sources du fleuve ou l’enfant créateur<br />

C’est l’histoire d’un partenariat<br />

exemplaire entre l’Education<br />

nationale et une structure<br />

culturelle dédiée à la<br />

musique,les Dominicains de<br />

Haute Alsace.<br />

Durant deux ans, une cinquantaine<br />

d’enfants de deux<br />

écoles élémentaires de Guebwiller<br />

et de sa proche région<br />

ont participé à un travail mêlant<br />

musique, arts visuels et<br />

danse,et ce en vue de la réalisation<br />

de la scène 1 de l’opéra<br />

«Aux sources du fleuve» intitulé<br />

«L’enfant créateur» et consacré à la<br />

jeunesse d’Hector Berlioz.<br />

Cette commande de l’Etat à Gérard<br />

Garcin, compositeur en résidence<br />

aux Dominicains,est un pari audacieux<br />

puisqu’il propose aux enfants<br />

une situation de créateur associé<br />

et non pas celle, habituelle, d’exécutant.<br />

Pour cette scène, Gérard<br />

Garcin a proposé aux enfants de<br />

réaliser leurs propres instruments.<br />

En collaboration avec l’Institut Européen<br />

des Arts Céramiques<br />

de Guebwiller et avec l’aide<br />

de plusieurs artistes, les enfants<br />

ont exploré les relations<br />

entre musique et céramique,<br />

ont pu créer des instruments<br />

en terre, flûtes, «gaffophones»,masques<br />

sonores… avec<br />

lesquels ils ont travaillé<br />

«les sons de la terre».Au cours<br />

de la seconde année, ces<br />

mêmes enfants se sont retrouvés<br />

embarqués dans un<br />

véritable travail de mise en scène.<br />

La plus belle façon de s’approprier<br />

l’espace scénique et musical.<br />

www.crdp-strasbourg.fr<br />

/cddp68/auxsources


ledossier<br />

Février N°7<br />

La Manufacture à Colmar<br />

On y fait de la belle ouvrage<br />

Installé dans les locaux du théâtre de la Manufacture à Colmar, l’atelier du Rhin est un lieu de création unique<br />

en France par sa double activité théâtrale et lyrique mais aussi sa vocation multiple qui est de<br />

produire et de diffuser du théâtre dramatique et lyrique, de former tant les professionnels que les amateurs<br />

dans des disciplines comme la danse, le théâtre… et de préparer des jeunes chanteurs au plus <strong>haut</strong> niveau.<br />

L’Atelier du Rhin propose, chaque saison, une vingtaine de spectacles : théâtre, opéra, danse, théâtre jeune<br />

public et produit au minimum deux créations dramatiques et une création lyrique par saison.<br />

Créations, qui après leur représentation à Colmar, sont diffusées en France et à l’étranger.<br />

Les artistes en résidence mènent tout au long de l’année des ateliers, des projets hors les murs tant en zone<br />

urbaine que rurale, permettant ainsi au public d’entretenir des rapports privilégiés avec le processus de création.<br />

La voie royale<br />

«La clémence de Titus» de<br />

Glück, mise en scène par<br />

Matthew Jocelyn, directeur de<br />

l’Atelier du Rhin, a été réalisée<br />

avec la promotion 2004-2005<br />

des jeunes voix du Rhin.<br />

“Reigen” au théâtre de la Manufacture<br />

“Dans l’instant du pays”<br />

au théâtre de<br />

la Manufacture<br />

“Planète”<br />

au théâtre de<br />

la Manufacture<br />

Photo : Stéphane Hill<br />

Depuis 1998, «les jeunes voix<br />

du Rhin», centre de formation<br />

lyrique de l’opéra national du<br />

Rhin, recrute chaque année<br />

huit jeunes chanteurs et<br />

un chef de chant stagiaire à<br />

l’échelle internationale. La<br />

formation a pour mission de<br />

préparer de jeunes artistes<br />

lyriques à leur carrière de<br />

soliste ou de chef de chant<br />

et de leur fournir les outils<br />

nécessaires pour intégrer<br />

le monde professionnel.<br />

Compagnie<br />

Dégadézo<br />

Un déluge d’émotions<br />

Photo : Alain Kaiser<br />

Nos cités ont du talent<br />

Badradine a 23 ans, il est chômeur.<br />

Comme beaucoup d’autres jeunes<br />

des quartiers ouest de Colmar, il<br />

porte un regard plutôt sévère sur<br />

le théâtre,art bourgeois et élitiste.<br />

Et puis,un jour,il croise Pierre Guillois,metteur<br />

en scène en résidence<br />

à l’Atelier du Rhin. Avec quelques<br />

autres jeunes, il se laisse convaincre.<br />

Commence alors un intense<br />

travail de préparation,d’écriture,de<br />

mise en scène,de répétitions. Lorsque<br />

«Vengeance,franchement vengeance»<br />

est présenté au public,<br />

spectateurs et critiques<br />

sont unanimes<br />

dans l’éloge : textes<br />

profonds, touchants,<br />

acteurs étonnants. Le<br />

succès est tel que le<br />

spectacle est intégré<br />

dans le programme<br />

officiel de la Manufacture.Et<br />

que Badradine<br />

rêve aujourd’hui de faire du théâtre<br />

son métier. Une expérience<br />

exemplaire qui est la preuve que la<br />

culture, tout autant que l’économique,est<br />

un formidable outil d’intégration<br />

et de cohésion sociale.<br />

Photo : Hervé Kielwasser<br />

En 2006, la compagnie Dégadézo<br />

en résidence à la Manufacture<br />

poursuivra son action<br />

de sensibilisation des publics<br />

du quartier ouest à l’expression<br />

théâtrale. Des ateliers hebdomadaires<br />

qui se dérouleront le<br />

plus souvent possible en extérieur,<br />

dans la rue, les espaces<br />

publics, inviteront les habitants<br />

à porter un autre regard sur<br />

leurs espaces de vie quotidiens,<br />

à interroger et bousculer leurs<br />

habitudes, à s’inquiéter de ce<br />

qui s’accomplit autour d’eux.<br />

Atelier du Rhin<br />

Théâtre de<br />

la Manufacture<br />

6 route d’Ingersheim<br />

68027 Colmar Cedex<br />

Tél. 03 89 41 71 92<br />

Réservations : 03 89 24 31 78<br />

Fax 03 89 41 33 26<br />

info@atelierdu<strong>rhin</strong>.com<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong><br />

17


«Je l’aime,<br />

car il me parle<br />

de demain»<br />

Ensemble instrumental La Follia<br />

Contre l’exclusion culturelle<br />

Pour le compositeur Philippe<br />

Schoeller, la grande sagesse de<br />

Mozart est d’éloigner le bruit.<br />

La profusion de clarté de ses<br />

œuvres est telle qu’on ne peut<br />

rien faire d’autre qu’écouter.<br />

«Angel Amadeus», tout en<br />

hommage à Mozart, veut<br />

contribuer à «effacer le bruit<br />

gras, insoutenable de notre<br />

mécanisation technologique<br />

quotidienne. Si Mozart revenait<br />

vivre parmi nous, probablement<br />

qu’il se boucherait les<br />

oreilles. C’est un monde impossible<br />

pour l’écoute. Or écouter,<br />

c’est recevoir. Et recevoir, c’est<br />

pouvoir donner à son tour. Mozart<br />

est un guerrier de lumière<br />

universelle. Il est clarté, joie, vitalité,<br />

discernement, mais aussi<br />

tragique. Il est tellement actuel.<br />

C’est un ange de feu que j’aime<br />

car il me parle de demain».<br />

La Follia<br />

Contact : info@la-follia.org<br />

www.la-follia.org<br />

Le compositeur Philippe Schoeller<br />

Depuis toujours, la composition du<br />

public amateur de musique classique<br />

est la même et se recrute dans<br />

les catégories des diplômés de l’enseignement<br />

supérieur,des cadres et<br />

des professions libérales. Certes,rien<br />

n’interdit à quiconque le souhaite<br />

de brancher sa radio sur France<br />

Musique plutôt que sur NRJ, mais<br />

l’on n’accède rarement à la culture<br />

de plain-pied. Démocratiser l’accès<br />

à la culture demande un effort de<br />

médiation importante. Il faut informer,<br />

former, éduquer. Une mission<br />

que le Conseil Général a confié à<br />

l’ensemble instrumental «La Follia».<br />

Le goût du partage<br />

Créé en 1971 par un groupe de musiciens<br />

professionnels de la région<br />

rhénane, l’ensemble instrumental<br />

«La Follia» s’est forgé une réputation<br />

d’excellence qui a rapidement dépassé<br />

les frontières. Une renommée<br />

à laquelle la richesse de l’horizon<br />

musical de ces musiciens n’est pas<br />

étrangère. Le répertoire de «La<br />

Follia» s’étend en effet des grands<br />

classiques aux œuvres nouvelles écrites<br />

par les musiciens de notre temps.<br />

Entre leurs tournées en Europe, au<br />

Moyen Orient,en Amérique du Sud…<br />

les musiciens de «La Follia» posent<br />

leurs valises pour aller jouer et<br />

partager l’émotion musicale avec les<br />

enfants des écoles de la région.<br />

Bouleverser le cérémonial habituel<br />

des concerts de musique classique,<br />

faire vivre la musique en y insufflant<br />

davantage de fraternité,de convivialité.<br />

Dire et redire combien la<br />

musique est un formidable et irremplaçable<br />

outil de liberté et de<br />

promotion individuelle.<br />

Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin<br />

Une création mondiale en province,<br />

a fortiori, dans une petite ville en<br />

zone rurale ! L’événement est de<br />

taille pour Thann qui le jour anniversaire<br />

de la naissance de Mozart,<br />

a accueilli l’ensemble instrumental<br />

«La Follia» pour la création<br />

d’«Angel Amadeus»,une œuvre offerte<br />

à son illustre prédécesseur par<br />

le compositeur Philippe Schoeller.<br />

Le matin de la représentation et en<br />

avant-première, huit cents élèves<br />

des collèges et écoles de la région<br />

Angel Amadeus<br />

Un cadeau d’anniversaire<br />

ont pu découvrir l’œuvre et dialoguer<br />

avec les musiciens. «Le pur<br />

plaisir d’oreille» écrivait au début<br />

du siècle passé le musicologue<br />

Boris de Schloezer «est infiniment<br />

plus faible, plus pauvre que ce<br />

même plaisir éclairé, sublimé par<br />

la chose comprise».<br />

L’éducation artistique pour que la<br />

culture ne soit plus un privilège<br />

mais un droit.Et un droit,on le sait,<br />

ne vaut que lorsqu’il est partagé<br />

par tous !<br />

18


ledossier<br />

Février N°7<br />

Ne vous y trompez pas, le temple<br />

mulhousien des musiques actuelles<br />

propose des concerts pour tous les<br />

goûts et tous les âges.<br />

Rencontre avec<br />

son directeur<br />

Olivier Dieterlen<br />

Noumatrouff ! comment vous est<br />

venu ce nom ?<br />

C’est un petit clin d’œil à notre région.<br />

Alors qu’un petit groupe de personnes<br />

cogitait pour trouver un nom à<br />

la structure, l’expression alsacienne<br />

«noma drof», que l’on pourrait traduire<br />

par «vas y fonce», a été lancée.<br />

Ça a fait rire, mais surtout ça a plu.<br />

«Noma drof» a été francisé pour donner<br />

Noumatrouff. Et j’avoue que ce<br />

nom colle plutôt bien à l’image que<br />

nous souhaitons donner de notre<br />

projet culturel : dynamique et qui va<br />

de l’avant.<br />

Et par musiques actuelles<br />

que faut il entendre ?<br />

«Musiques actuelles» est un terme<br />

institutionnel, forgé par le ministère<br />

de la Culture.Voilà de longues années<br />

que ce dernier affirmait sa volonté de<br />

mener une politique active en faveur<br />

des musiques d’aujourd’hui. Or pour<br />

soutenir un secteur,il faut l’identifier<br />

et le nommer. Plus simplement, on<br />

pourrait dire que les musiques actuelles<br />

sont constituées par tous les genres<br />

musicaux à l’exception de la<br />

musique classique : jazz, musiques<br />

traditionnelles et musiques du monde,<br />

chansons, musiques électroniques,<br />

amplifiées, rock, funk, reggae…<br />

C’est l’ensemble de toutes les musiques<br />

populaires en fait.<br />

Le Noumatrouff<br />

C’est pas pour les Oufs !<br />

Le terme n’est pas très heureux tout<br />

de même dans la mesure où il laisse<br />

croire que le Noumatrouff ne<br />

s’adresse qu’aux jeunes !<br />

C’est vrai, l’appellation musiques<br />

actuelles ne traduit pas la richesse et<br />

la diversité de notre programmation.<br />

Surtout, elle efface le passé et écrase<br />

l’avenir. Or la musique populaire est<br />

une musique vivante qui évolue en<br />

permanence et qui fait du neuf avec<br />

de l’ancien.<br />

Quel est votre public ?<br />

Au Noumatrouff, nous n’avons pas<br />

un public mais des publics. Les jeunes<br />

constituent notre cœur de cible,mais<br />

nous touchons des publics d’âge et<br />

de catégories socio-professionnelles<br />

extrêmement divers. Quand vous<br />

programmez un concert de Métal,<br />

vous n’attirez pas le même public que<br />

lorsque vous proposez une soirée de<br />

chansons françaises.<br />

Parlez nous de votre<br />

programmation<br />

Notre ambition est de proposer à nos<br />

publics les esthétiques les plus diverses<br />

; travail qui a été reconnu, puisque<br />

le Noumatrouff a été l’une des<br />

toutes premières scènes à obtenir le<br />

label SMAC (scène de musiques<br />

actuelles).<br />

On peut venir écouter chez nous aussi<br />

bien des artistes locaux qui démarrent<br />

que des têtes d’affiches internationales.Dans<br />

l’année,nous programmons<br />

entre 60 et 80 concerts et<br />

accueillons quelque 250 groupes dont<br />

une cinquantaine de groupes régionaux.<br />

250 groupes pour 80 concerts ?<br />

C’est l’une des particularités du Noumatrouff,<br />

en effet, que de proposer à<br />

son public 3 voire 4 groupes dans une<br />

même soirée. C’est notre rôle que de<br />

faire connaître le plus grand nombre<br />

possible d’artistes. Nous avons toujours<br />

osé le pari de la découverte,avec<br />

quelques belles réussites avouons-le.<br />

Lorsqu’il y a dix ans, nous avons programmé<br />

des groupes comme Dyonisos,<br />

Les Têtes noires ou Louise Attack,<br />

la plus petite de nos deux salles de<br />

concert était aux trois quarts vide.<br />

Ces mêmes groupes font aujourd’hui<br />

La Filature et remplissent les salles.<br />

Des projets ?<br />

Pleins la tête ! Dans les années à<br />

venir nous irons davantage encore à<br />

la rencontre du public.Nous le faisons<br />

déjà avec le festival «Bêtes de scène»<br />

qui d’ailleurs bénéficie de longue date<br />

du soutien du Conseil Général. Mais<br />

notre objectif est de multiplier les<br />

manifestations «Hors les murs» et de<br />

développer des partenariats avec<br />

d’autres structures culturelles.<br />

Si la diffusion de la musique est<br />

notre vocation première nous souhaitons<br />

également poursuivre nos<br />

efforts en matière de soutien à la<br />

pratique musicale. A côté de ces deux<br />

salles de spectacle, le Noumatrouff<br />

met également à disposition des<br />

musiciens amateurs ou aspirants professionnels,cinq<br />

studios de répétition<br />

ouverts tous les jours du mardi au<br />

samedi jusqu’à minuit. Ce n’est pas<br />

notre activité la plus connue mais ce<br />

n’est pas, assurément, la moins utile.<br />

Bientôt<br />

à l’affiche<br />

Claire Di Terzi<br />

le 4 mars dans<br />

le cadre de<br />

la semaine de<br />

la Chanson<br />

Française<br />

NADA SURF<br />

le 1 er avril<br />

Un concert dans la grande<br />

salle du Noumatrouff<br />

Noumatrouff<br />

Noumatrouff-Fédération Hiero<br />

57, rue de la Mertzau,<br />

Mulhouse - Tél. 03 89 32 94 10<br />

www.noumatrouff.com<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong><br />

19


Un vaste et ambitieux projet de réaménagement<br />

du centre-ville qui<br />

fait le choix de donner à la culture<br />

la part belle. C’est à Saint-Louis, où<br />

le théâtre de la Coupole s’est invité<br />

au cœur de la cité et est devenu, en<br />

quelques années,une vitrine au service<br />

du développement culturel<br />

d’une ville et de sa région.<br />

Pour sa sixième saison, la Coupole<br />

reste fidèle à son ambition première:<br />

diversité et ouverture. Au programme,<br />

musique classique, théâtre,<br />

chanson française, opérette,<br />

danse… sans oublier le théâtre de<br />

Jarnisy qui poursuit sa résidence à<br />

Saint-Louis.<br />

La Coupole à Saint-Louis<br />

En verre et pour tous !<br />

Acteurs ou spectateurs ? Avec la compagnie du théâtre<br />

de Jarnisy les rôles sont parfois inversés.<br />

Théâtre La Coupole<br />

2 croisée des Lys - 68300 Saint-Louis<br />

Tél. 03 89 70 03 13<br />

info@lacoupole.fr<br />

www.lacoupole.fr<br />

Un voyage théâtral<br />

transfrontalier<br />

Pour son dernier rendez-vous de la<br />

saison 2004-2005,la compagnie de<br />

théâtre de Jarnisy en résidence au<br />

théâtre de la Coupole pour trois ans,<br />

a proposé deux journées de rencontres<br />

et de découvertes théâtrales.<br />

Pour ce voyage, samedi 21 mai et<br />

dimanche 22 mai, troupe et spectateurs<br />

ont embarqué à bord de bus.<br />

L’itinéraire a été jalonné de plusieurs<br />

stations. Haltes théâtrales qui<br />

allaient à la rencontre de l’environnement<br />

local et frontalier. Le spectateur,<br />

à peine le pied posé à terre,<br />

pénétrait dans un univers imaginaire,<br />

à la découverte d’atmosphères<br />

uniques et surprenantes, de<br />

tranches de vie drôles,émouvantes,<br />

déroutantes.<br />

Ils reviennent en 2006<br />

Juste la fin du monde, la nouvelle<br />

création de la compagnie Jarnisy<br />

Louis revient dans sa famille pour<br />

l’informer de sa mort prochaine. Ce<br />

sont les retrouvailles avec le cercle<br />

familial où l’on se dit l’amour que<br />

l’on se porte à travers les éternelles<br />

querelles. De cette visite qu’il<br />

voulait définitive,Louis repartira sans<br />

avoir rien dit.<br />

Création le mardi 26 septembre<br />

2006 à 20 h 30<br />

En chiffres<br />

11,7 M€ pour<br />

la politique culturelle<br />

du Conseil Général dont<br />

près de 4,8 M€ à<br />

la culture vivante.<br />

Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin<br />

3 questions à<br />

Charles Wilhelm<br />

Conseiller général<br />

du canton de Cernay<br />

Vice-Président<br />

du Conseil Général<br />

Président de la Commission de<br />

la culture et du patrimoine<br />

Quelle est la place qu’occupe le<br />

Département dans la vie culturelle<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>oise ?<br />

Le Haut-Rhin se distingue, on le sait,<br />

par un extraordinaire tissu associatif<br />

et une activité débordante dans le domaine<br />

de la culture. Nos communes<br />

et structures intercommunales savent<br />

d’ailleurs se mettre au diapason d’une<br />

telle richesse et en constituent souvent<br />

des acteurs essentiels, sans pour<br />

autant disposer de moyens suffisants<br />

pour faire face à la diversité et l’importance<br />

des demandes. Le Département<br />

constitue à cet égard, à travers<br />

sa politique de soutien en faveur du<br />

développement culturel,un partenaire<br />

de poids qui doit cependant,lui aussi,<br />

faire face à des enjeux budgétaires<br />

cruciaux.<br />

Voulez-vous dire par là que le Conseil<br />

Général peut,à terme,être amené à<br />

se désengager de son rôle de partenaire<br />

?<br />

Non, je ne le pense pas. Il faut savoir<br />

que le soutien apporté par le Conseil<br />

Général à la culture vivante est le<br />

résultat d’une véritable volonté<br />

politique et non d’une obligation<br />

imposée par la loi, comme cela est le<br />

cas, par exemple, pour le développement<br />

de la lecture publique ou pour<br />

la conservation des archives départementales.<br />

C’est bel et bien parce que<br />

ses élus en expriment le souhait fort<br />

et constant depuis des décennies que<br />

le Département poursuit son ambition,<br />

celle de favoriser l’accès de tous<br />

les publics à toutes les pratiques culturelles.<br />

Cette politique volontariste<br />

doit cependant,d’année en année,être<br />

conciliée avec la multiplication des<br />

charges obligatoires pesant sur notre<br />

collectivité,notamment dans le cadre<br />

des transferts de compétences de l’Etat<br />

vers le Département.<br />

Quelles sont les grandes lignes de la<br />

politique que conduira le Département<br />

en 2006, en faveur de la<br />

culture vivante ?<br />

Outre la poursuite, voire le développement<br />

de nos actions traditionnelles,<br />

tant à destination des petites structures<br />

associatives qu’en direction de<br />

nos partenaires incontournables que<br />

sont par exemple les Dominicains de<br />

Haute Alsace, La Filature, l’Atelier du<br />

Rhin ou encore le CDMC, pour ne<br />

citer que ceux-là, l’année qui vient de<br />

débuter sera notamment marquée<br />

par le lancement d’une politique<br />

active de soutien en faveur des<br />

Musiques Actuelles.<br />

20


lecahier<br />

Un dossier de Pascal Herrscher, en collaboration avec le GREPPAL<br />

Phytosanitaires<br />

au jardin :<br />

les bons<br />

gestes


Lutter contre les mauvaises herbes,<br />

les insectes et les champignons tout en protégeant<br />

l’environnement, c’est possible !<br />

Un trésor de santé<br />

Posséder un jardin, produire ses propres<br />

légumes, pouvoir offrir à sa famille ou à<br />

ses amis des légumes frais, savoureux,<br />

sains,de <strong>haut</strong>e qualité nutritive,apporte<br />

beaucoup de joies et de satisfactions.<br />

Mais la nature, même lorsqu’elle est<br />

domestiquée, est parfois cruelle. Mauvaises<br />

herbes, insectes, champignons et<br />

autres ravageurs peuvent anéantir des<br />

mois d’efforts et d’espérance.<br />

Les jardineries et la plupart des supermarchés<br />

proposent dans leurs rayons<br />

toute une panoplie de produits phytosanitaires<br />

qui permettent de protéger<br />

efficacement jardin ou potager. Ces<br />

produits,comme tout produit chimique,<br />

ne sont toutefois pas anodins, ont des<br />

impacts certains sur la santé humaine et<br />

sur la pollution de l’air,des sols et de l’eau.<br />

Il est donc impératif de limiter les risques<br />

pour vous-même et pour l’environnement<br />

lors de leur utilisation.<br />

L’objectif de ces pages est de vous y<br />

aider et de vous convaincre que la plus<br />

savoureuse des carottes n’est pas nécessairement<br />

la plus belle d’aspect.<br />

Ne la laissez<br />

pas tomber,<br />

elle est si fragile !<br />

Elle ? La nappe phréatique<br />

rhénane, la plus importante<br />

réserve d’eau souterraine<br />

d’Europe dont<br />

l’Alsace a la chance d’avoir<br />

sous ses pieds la partie<br />

amont. Une capacité de<br />

stockage estimée entre<br />

40 et 60 milliards le<br />

mètre cube d’eau, soit<br />

l’équivalent du débit<br />

moyen annuel du Rhin !<br />

On peut parier sans risque<br />

que notre région ne manquera<br />

jamais d’eau. Le problème est de<br />

savoir de quelle eau nous allons disposer<br />

demain. D’ores et déjà, près du tiers<br />

de la surface de la nappe phréatique n’est<br />

plus utilisable pour la consommation<br />

humaine sans traitement.<br />

Gare aux<br />

idées reçues<br />

Qui dit pollution, pense irrémédiablement<br />

industrie et agriculture. Un<br />

raccourci un peu facile. Inexact surtout.<br />

Savez-vous par exemple que le million<br />

d’hectares de pelouses, de potagers et<br />

de jardins d’agrément du territoire<br />

national ne représente ni plus ni moins<br />

que la moitié des superficies ensemencées<br />

en maïs ? Et comme la quasi-totalité<br />

des personnes possédant un jardin<br />

utilise au moins un produit de traitement,<br />

que 13 % en utilisent plus que six, que la<br />

plupart fertilise à l’excès leur parcelle,<br />

jusqu’à trois fois les besoins réels<br />

des plantes cultivées, on comprendra<br />

l’impact positif sur notre environnement<br />

que peut avoir un jardinage en bon père<br />

de famille.<br />

Le saviez-vous ?<br />

Le seuil de potabilité de l’eau est fixé<br />

à 0,1 microgramme par litre. En déversant<br />

5 gouttes de substance active<br />

dans une piscine olympique (50 m x<br />

25 m x 2 m),cette norme est largement<br />

dépassée.<br />

22<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>


Si vous avez choisi d’utiliser un produit<br />

phytosanitaire, sélectionnez-le avec soin<br />

et tenez compte :<br />

● de la plante à traiter (rosier, gazon…)<br />

● de l’organisme à combattre (herbes, insectes, champignons)<br />

● du type d’application (sur feuilles, sur sol nu…)<br />

● du type de surface à traiter (allée, potager, pelouse)<br />

Préservez votre santé, préservez<br />

votre environnement, respectez<br />

ces douze points capitaux<br />

Préparation du produit<br />

1. Protégez-vous (bottes, gants, bleu de travail ou combinaison)<br />

2. Utilisez du matériel adapté. Seul le pulvérisateur permet un<br />

travail de précision. Evitez l’arrosoir trop gourmand en produit.<br />

3. Respectez la dose préconisée<br />

4. Préparez votre produit dans un lieu adapté,à l’écart d’un point<br />

d’évacuation des eaux et éloigné de toute zone de stockage<br />

d’aliments.<br />

Application du produit<br />

5. Attendez la période favorable. Ne traitez pas par forte chaleur,<br />

s’il y a du vent ou si la pluie menace<br />

6. Evitez les zones à risque (point d’eau, surface imperméable)<br />

7. Ne fumez pas, ne mangez pas, ne buvez pas, ne mâchez pas de<br />

chewing-gum pendant que vous appliquez le traitement.<br />

8. Rincez le pulvérisateur et pulvérisez l’eau de rinçage sur une<br />

surface perméable (allée, gravillons...). N’évacuez jamais d’excédent<br />

de produit dans les égouts ou les toilettes. Nos stations<br />

d’épuration ne sont pas équipées pour éliminer les produits<br />

phytosanitaires.<br />

Après le traitement<br />

9. Nettoyez bottes et gants<br />

10. Rangez soigneusement vos produits dans un endroit aéré,<br />

hors gel et dans leur emballage d’origine<br />

11. Neutralisez vos emballages vides. Rincez-les trois fois (en passant<br />

l’eau de rinçage dans le pulvérisateur) et percez vos emballages<br />

afin de les rendre inutilisables.<br />

12. Prenez une douche, ou au minimum lavez-vous les mains et<br />

le visage<br />

Attention : Quand vous traitez vos fruits et légumes, tenez<br />

compte du délai avant récolte mentionné sur l’étiquette.<br />

C : Corrosif<br />

Xn : Nocif<br />

Xi : Irritant<br />

Lisez soigneusement l’étiquette<br />

T : Toxique<br />

N : Dangereux pour<br />

l’environnement<br />

● Composition<br />

Noms et concentration<br />

des substances actives<br />

● Numéro d’homologation<br />

(obligatoire à vérifier)<br />

● Mention “Emploi autorisé<br />

dans les jardins” (obligatoire<br />

depuis octobre 2000)<br />

● Consignes de précautions<br />

environnementales<br />

● Périodes d’utilisation<br />

● Dose homologuée<br />

Indique la dose maximum<br />

pour laquelle le produit a<br />

obtenu son homologation<br />

● Consignes d’usages<br />

● Symbole de toxicité<br />

Renseigne sur<br />

les risques encourus<br />

Consignes de sécurité<br />

pour l’utilisateur<br />

Des gants, c’est bien.<br />

Des bottes et un masque,<br />

ce serait mieux !<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 23


Naturels, mais<br />

pas inoffensifs !<br />

Certes,ils sont d’origine végétale :à base<br />

de fleurs de chrysanthèmes pour la<br />

Pyrèthrine, de racine de légumineuse<br />

tropicale pour la Roténone. De plus, ils<br />

éliminent la majorité des parasites tout<br />

en épargnant la plupart de leurs prédateurs.<br />

L’utilisation des insecticides naturels<br />

nécessite toutefois un certain nombre<br />

de précautions. Parce qu’ils sont<br />

sensibles à la lumière du jour, il convient<br />

de les appliquer impérativement en<br />

extrême fin de journée. D’autant plus<br />

qu’ils présentent une toxicité pour les<br />

abeilles,précieux auxiliaires du jardinier.<br />

Alors, même les produits naturels,<br />

utilisons-les avec parcimonie.<br />

La cuisine<br />

des jardiniers<br />

Infusions, décoctions, macérations… Les<br />

recettes de nos grands-pères ont prouvé<br />

leur efficacité, même si leur action est<br />

généralement de courte durée et s’il faut<br />

répéter les applications plus souvent.<br />

Macération d’orties : s’utilise contre les<br />

maladies cryptogamiques (champignons),<br />

principalement contre le mildiou<br />

Macération de feuilles de fougères :s’utilise<br />

contre les pucerons et les limaces<br />

Macération de feuilles de tomates : en<br />

traitement curatif contre les pucerons et<br />

pour lutter contre le ver du poireau<br />

Macération de feuilles de noyer :<br />

contre les chenilles<br />

Infusion de feuilles de rhubarbe :<br />

contre le ver du poireau<br />

Jardinez<br />

comme un pro<br />

● La protection des végétaux commence<br />

dans le sol. Une terre trop pauvre ou au<br />

contraire trop riche en éléments nutritifs<br />

donnera des plantes fragiles et déséquilibrées<br />

qui seront attaquées par les<br />

maladies ou les parasites.<br />

● Bêchage et binage sont un moyen<br />

efficace de lutte contre les œufs et la<br />

multiplication des larves de parasites.<br />

● Pensez à pratiquer l’alternance des<br />

cultures sur un même carré. Occupez<br />

constamment le terrain en mélangeant<br />

les légumes à croissance rapide avec des<br />

espèces à développement plus lent.<br />

Les amis du jardin :<br />

apprenez à les reconnaître<br />

et à les protéger<br />

Hérissons, lézards, crapauds, musaraignes,mésanges,merles<br />

hirondelles… sont<br />

les ennemis naturels des espèces nuisibles.<br />

Mais il y a une foultitude d’auxiliaires<br />

plus modestes et tout aussi efficaces<br />

qu’il convient de protéger également.Les<br />

coccinelles sont de grandes dévoreuses<br />

de pucerons : jusqu’à 100 par jour. Perceoreilles,<br />

mantes religieuses… sont aussi<br />

de redoutables nettoyeurs d’insectes<br />

parasites. Mention particulière au roi des<br />

auxiliaires, le carabe, dont le quotidien<br />

est constitué de limaces, d’escargots et<br />

de chenilles.<br />

Astuces de jardinier<br />

● Le marc de café mélangé au terreau<br />

est un remède efficace contre la mouche<br />

de la carotte.<br />

● La bière et la cendre s’utilisent contre<br />

les limaces.<br />

● Pensez à cultiver des plantes<br />

qui éloignent les insectes :<br />

Ail : A mettre partout en cultures intercalaires<br />

pour son action bactéricide et<br />

fongicide<br />

Aneth : contre la piéride du chou<br />

Basilic : contre les doryphores<br />

Bourrache : contre le sphinx de la tomate<br />

Ciboulette : contre la gale de la pomme<br />

de terre<br />

Sauge : contre la mouche de la carotte…<br />

Associations<br />

de bienfaiteurs<br />

Le saviez-vous ? Les plantes potagères entretiennent<br />

entre elles des affinités électives.<br />

Ainsi, le chou adore le voisinage de<br />

la laitue, de la tomate ou du céleri, mais<br />

déteste celui du fraisier ou du radis. Favoriser<br />

ces mariages de raison,c’est faire<br />

l’économie de nombreux traitements.<br />

Pour en savoir plus<br />

Le potager par les méthodes naturelles<br />

de Victor Renaud et Christian Dudouet<br />

aux éditions Rustica<br />

Surveillez vos boîtes<br />

aux lettres<br />

L’APRONA, l’Association<br />

pour la<br />

Protection de la<br />

Nappe phréatique<br />

de la plaine<br />

d’Alsace va diffuser<br />

au courant du<br />

mois de mars<br />

2006 à tous les<br />

propriétaires ou<br />

locataires d’une<br />

maison individuelle<br />

située en<br />

plaine, une plaquette<br />

sur les bonnes pratiques en matière<br />

d’utilisation de produits phytosanitaires.<br />

24<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>


enjeux<br />

Projet pour le Haut-Rhin<br />

« Nous avons défini des<br />

actions concrètes pour mieux<br />

vivre ensemble »<br />

Accéder à un service départemental à quelques pas de chez soi,<br />

trouver la liste des équipements sportifs accessibles aux personnes<br />

handicapées,ou consulter le cadastre de son quartier directement sur<br />

Internet, voilà de quoi faciliter la vie de nombreux Haut-Rhinois ! Et<br />

les idées ne manquent pas dans les groupes de travail chargés de la<br />

mise en œuvre du Projet pour le Haut-Rhin. Ils répondent à l’un des<br />

mots d’ordre du Président Charles Buttner : être toujours plus proche<br />

des Haut-Rhinois.<br />

Questions à Charles Buttner,<br />

Président du Conseil Général<br />

du Haut-Rhin.<br />

Le déploiement des services départementaux<br />

au cœur des territoires a-t-il déjà<br />

commencé ?<br />

Nous entrons cette année dans une phase<br />

active de ce projet qui répond au nom<br />

– certes un peu technique ! – de « Territorialisation<br />

».Deux expériences vont être<br />

menées,l’une en milieu rural dans le Sundgau,<br />

et l’autre en milieu urbain sur une<br />

zone qui s’étend de Mulhouse et sa couronne<br />

jusqu’à Saint-Louis. Dans le Sundgau,<br />

un regroupement de nos services<br />

pourrait se faire dans un bâtiment du<br />

quartier Plessier à Altkirch. En plus d’un<br />

centre médico-social, cette antenne<br />

départementale pourra loger plusieurs<br />

services départementaux, les Unités<br />

Territoriales Routières Départementales<br />

(anciennement la DDE), des bureaux à<br />

disposition des conseillers généraux...<br />

Mais la véritable nouveauté réside dans<br />

la création d’un « accueil-relais », c’està-dire<br />

un service chargé de répondre à<br />

toutes les questions des usagers dans<br />

tous les domaines de compétence du<br />

Conseil Général.<br />

En sera t-il de même en milieu urbain ?<br />

L’antenne départementale qui concerne<br />

les secteurs de Mulhouse et Saint-Louis<br />

devra répondre à la problématique<br />

spécifique de ce territoire.Nous réfléchissons<br />

actuellement à la meilleure localisation,<br />

mais comme pour Altkirch, il<br />

disposera d’un « accueil-relais ». Nous<br />

n’allons pas appliquer la même recette<br />

dans tous les territoires. Par exemple,les<br />

cantons autour de Colmar, proches du<br />

siège du Conseil Général, n’ont pas les<br />

mêmes besoins que d’autres plus éloignés.<br />

Dans tous les cas,les maîtres mots<br />

sont proximité et qualité de service.<br />

Une idée intéressante est celle de la mise<br />

en ligne, sur Internet, de données<br />

géographiques en libre accès.<br />

En effet, vous parlez du Système d’Information<br />

Géographique, ou SIG. Il répond<br />

à ce même objectif de proximité. Nos<br />

concitoyens doivent pouvoir, à partir de<br />

chez eux, obtenir des informations<br />

précises de façon simple et rapide. Facilement,ils<br />

pourront obtenir le plan du réseau<br />

d’eau potable, les cartes des zones<br />

inondables, ou encore afficher les Relais<br />

Assistantes Maternelles proches de chez<br />

eux. Il ne s’agira pas seulement d’informations<br />

issues des services départementaux.<br />

Nous souhaitons fédérer l’ensemble<br />

des collectivités et organismes du<br />

Haut-Rhin pour que toutes les données<br />

disponibles soient mises dans un pot<br />

commun, à la disposition des Haut-Rhinois,des<br />

communes,ou des entreprises...<br />

Quels sont vos projets en matière<br />

d’accès aux équipements publics ?<br />

Dans ce domaine, la question de l’accessibilité<br />

des personnes handicapées doit<br />

être une priorité. J’ai créé un groupe de<br />

projet Handicap et Citoyenneté chargé<br />

de cette question qui me tient particulièrement<br />

à cœur. Vivre tous ensemble<br />

dans le Haut-<strong>rhin</strong>, cela veut dire que<br />

l’action publique s’adresse à tous. C’est<br />

encore plus vrai pour les personnes handicapées.<br />

La charte du Handicap actuellement<br />

en préparation définit un certain<br />

nombre d’actions qui vont dans ce sens.<br />

Je pense par exemple à l’accessibilité des<br />

piscines ou à l’aménagement des bibliobus.<br />

Même les stages « Volants Jeunes »,<br />

notre action phare en matière de sécurité<br />

routière,sont concernés car ils constituent<br />

un outil de prévention des accidents.<br />

Ce sont parfois les idées simples<br />

qui changent la vie de façon radicale.<br />

Voir sa propre maison en vue aérienne ?<br />

Ce sera possible grâce au « SIG », le Système<br />

d’Information Géographique du Département.<br />

739 098<br />

engagements<br />

pour 2006<br />

En début d’année, les<br />

Haut-Rhinois ont reçu<br />

dans leur boîte aux<br />

lettres une plaquette<br />

du Conseil Général.Elle<br />

présente les chantiers<br />

engagés en faveur de<br />

tous les habitants.<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 25


Le 9 décembre dernier, deux<br />

classes de troisième du collège<br />

Berlioz de Colmar se sont rendues<br />

au Mémorial d’Alsace-Moselle<br />

situé à Schirmeck, qui retrace<br />

chronologiquement l’histoire<br />

particulière de l’Alsace et de la<br />

Moselle de 1870 à nos jours.<br />

Retour avec quelques-uns d’entre<br />

eux sur deux heures de totale<br />

immersion dans l’histoire…<br />

Des collégiens au<br />

Mémorial de Schirmeck<br />

Véritable lieu de mémoire<br />

148. C’est le nombre de portraits photographiés,<br />

exposés dans la première<br />

salle du Mémorial.Des inconnus de tout<br />

âge et de toutes conditions vous parlent<br />

et vous regardent. «On étouffe<br />

comme eux» témoigne Noémie, qui a<br />

été particulièrement émue par cette<br />

salle aux dimensions de cathédrale.<br />

«La salle est sombre, l’atmosphère est<br />

bizarre» enchaîne Anaïs. Un regard, un<br />

vêtement, une coiffure. Difficile de ne<br />

pas être saisi… Un audio-guide restitue<br />

leur voix. Français,allemand et alsacien<br />

se mêlent pour raconter 70 années d’histoire,<br />

de 1870 à 1939. Le ton est donné.<br />

C’est le début d’un véritable plongeon<br />

dans l’histoire. Onze étapes, toutes<br />

différentes, relatent les moments clés<br />

de l’histoire.De la déclaration de guerre<br />

à la main mise nazie. De la «mise au<br />

pas» à l’incorporation de force. De la<br />

guerre à la Libération. Du procès de<br />

Bordeaux jugeant les responsables du<br />

massacre d’Oradour à la réconciliation<br />

franco-allemande jusqu’à la construction<br />

européenne. Le Mémorial se veut<br />

exhaustif.<br />

Munis d’un questionnaire préparé par leurs professeurs d’histoire,<br />

les élèves du Collège Berlioz ont parcouru 3 000 m 2 consacrés à notre histoire.<br />

Un musée pédagogique<br />

interactif<br />

«Ce n’est pas un musée traditionnel,on<br />

ne s’est pas ennuyé» déclarent à l’unanimité<br />

les élèves. Décors, éléments<br />

sonores,changement de température,<br />

voix off, salles contrastées. Rien n’est<br />

laissé au hasard. «Ce sont les événements<br />

qui viennent à nous et non<br />

l’inverse» témoigne Francis Helderlé,<br />

professeur d’histoire à l’origine de cette<br />

sortie scolaire.Tout est fait pour que les<br />

visiteurs vivent et ressentent les<br />

événements. Et ça marche !<br />

Chacun se souvient… Pour Valentine,ce<br />

sont les bombardements : «j’étais très<br />

stressée et impressionnée». Pour Zoé,<br />

ce sont la voix off d’Hitler déclarant la<br />

guerre et les avis de recherches. Daniel,<br />

quant à lui,se rappelle des changements<br />

de noms de rue, des drapeaux aux<br />

bandes tricolores qui passent aux croix<br />

gammées et des machines à écrire dans<br />

les bureaux nazis…Et surtout, chacun<br />

se rappelle de son moment passé dans<br />

le train. Ce train évoquant l’évacuation<br />

des 600 000 Alsaciens et Mosellans<br />

vers le sud-ouest de la France. «C’est<br />

physique, on se sentait mal, cela donnait<br />

une impression de malaise.On avait<br />

vraiment l’impression que l’on partait…»<br />

se souvient Francis Helderlé, aussitôt<br />

rejoint par ses élèves. «On n’aurait pas<br />

aimé être là» ajoute spontanément<br />

Anaïs. Un malaise accentué par le sol<br />

légèrement en pente sur lequel le Mémorial<br />

a été construit.Le Mémorial,c’est<br />

aussi une réflexion sur le présent avec<br />

la projection d’un film d’une vingtaine<br />

de minutes d’Alain Jérôme «Quand on<br />

se dit qu’il y a encore plein de guerres<br />

aujourd’hui… Que c’est encore possible<br />

!» conclut Valentine pensive. «Cela fait<br />

réfléchir !»<br />

Bérengère Béhotas<br />

Le Conseil Général participe au<br />

financement des visites des lieux de<br />

mémoire d’Alsace pour les classes de<br />

3 ème des collèges publics et privés.<br />

26<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>


éducation<br />

Le Mémorial d’Alsace-Moselle a vu<br />

le jour grâce à la participation des<br />

départements du Haut-Rhin (531 176<br />

euros), Bas-Rhin (2 655 880 euros) et<br />

de la Moselle (498 500 euros) et des<br />

régions Alsace et Lorraine. La ville<br />

de Schirmeck, la Communauté de<br />

communes de la Haute Bruche,<br />

l’Etat et l’Union Européenne ont<br />

également apporté leur contribution.<br />

Mémorial d’Alsace-Moselle<br />

67130 Schirmeck – Tél. 03 88 47 45 50<br />

www.memorial-alsace-moselle.com<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 27


À l’aube d’une nouvelle destinée<br />

L’archéologie départementale a<br />

20 ans<br />

Tête d’épingle<br />

sculptée, figurant<br />

un buste féminin<br />

provenant du<br />

chantier de<br />

Sierentz (1994)<br />

Le service départemental d’archéologie a été créé en 1985<br />

pour sauvegarder la mémoire très lointaine et enfouie<br />

des Haut-Rhinois. Vingt ans d’expérience, dont l’Alsace<br />

toute entière pourra bénéficier dès l’automne, avec la<br />

naissance à l’initiative des présidents du Haut-Rhin<br />

Charles Buttner et du Bas-Rhin, Philippe Richert, d’un<br />

nouveau service interdépartemental d’archéologie.<br />

Sierentz, hiver 1977. Il fait un froid de<br />

canard, mais cela ne décourage pas la<br />

poignée d’archéologues passionnés du<br />

Centre de Recherches Archéologiques<br />

du Sundgau qui fouillent un site<br />

menacé de destruction par l’extension<br />

d’une gravière. Ils y découvrent en<br />

effet, un gisement exceptionnel de<br />

vestiges archéologiques, tombes et<br />

mobilier funéraire, un village entier de<br />

maisons en bois vieilles de plus de 7 000<br />

ans,des céramiques,ou encore des monnaies<br />

romaines. Avec l’aide financière de<br />

l’Etat et du Conseil Général, à l’époque<br />

déjà soucieux de la sauvegarde du patrimoine,<br />

les fouilles se poursuivent au fil<br />

Sierentz 1987, fouilles d’une habitation néolithique (vers 5000 av. JC)<br />

des ans pour s’intensifier en 1985 avec<br />

le projet d’aménagement d’une zone<br />

artisanale à l’emplacement de l’actuel du<br />

Super U à Sierentz et donc d’une nouvelle<br />

menace de destruction.<br />

Le Haut-Rhin, pionnier<br />

Dès lors,l’Etat,le Département,la Ville de<br />

Sierentz et les aménageurs, conscients<br />

d’être en présence d’un site archéologique<br />

majeur pour l’Alsace, décident de se<br />

mobiliser en débloquant des moyens importants<br />

pour de nouvelles fouilles.Tous<br />

sont prêts à soulever des montagnes afin<br />

d’arracher à cette terre tous ses secrets.<br />

20 ans d’efforts n’y suffiront pas.<br />

Et c’est le Conseil Général qui se montre<br />

le plus entreprenant et innovant : un<br />

service d’archéologie est créé au sein de<br />

l’administration départementale sous<br />

l’impulsion de Jean-Jacques Wolf, instituteur,<br />

archéologue par passion qui a<br />

accepté, comme bénévole, la responsabilité<br />

du chantier archéologique de<br />

Sierentz. Ayant donc fait ses preuves sur<br />

le terrain, son talent est reconnu et le<br />

poste d’archéologue départemental lui<br />

est confié. Il faut souligner que depuis la<br />

fin des années 60, il avait déjà retourné<br />

des hectares de la terre sundgauvienne<br />

et de la plaine du Rhin aux côtés des plus<br />

grands archéologues du secteur comme<br />

Ch. Bonnet ou R. Schweitzer.<br />

Désormais le Haut-Rhin fait partie du<br />

club des 10 départements français<br />

disposant d’un service d’archéologie.<br />

Sierentz et<br />

la boucle est bouclée<br />

Par sa taille (25 hectares), par la longue durée<br />

d’occupation humaine (7 000 ans),par la qualité<br />

des trésors qu’il nous a livrés,par le temps<br />

et l’énergie qui lui ont été consacrés,mais surtout<br />

parce qu’il est à l’origine de la création du<br />

service départemental d’archéologie du Haut-<br />

Rhin,le chantier de fouilles de Sierentz constitue<br />

l’un des plus importants jamais découverts<br />

dans le Haut-Rhin. Si le site a déjà donné une<br />

foule d’informations sur la manière de vivre<br />

de nos lointains ancêtres, nos archéologues<br />

départementaux essayent toujours et encore<br />

d’en percer tous les secrets.<br />

Dernier épisode : en janvier dernier, des fouilles<br />

de sauvetage d’urgence ont pu être réalisées<br />

grâce à la fibre patrimoniale et à la compréhension<br />

de l’aménageur de la gravière<br />

Lafarge. Le hasard ou une force mystérieuse<br />

aura voulu que cet ultime coup de pelle du service<br />

avant son intégration dans la structure<br />

régionale soit localisé,tenez-vous bien,à moins<br />

de 20 m de la première découverte de 1977 !<br />

Et la boucle est bouclée !<br />

28<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>


archéologie<br />

Les interventions du service départemental<br />

d’archéologie depuis 20 ans<br />

Pièce gauloise<br />

découverte à<br />

Sausheim<br />

en 1994<br />

Cette carte recense les principales activités<br />

du service départemental d’archéologie.<br />

Elle montre à quel point la localisation<br />

des chantiers de fouilles dépend des<br />

pressions de l’urbanisation beaucoup<br />

plus importantes dans certains<br />

secteurs comme la région<br />

mulhousienne.<br />

Les prospections aériennes, elles,<br />

n’ont été possibles que dans la plaine,<br />

dont les sols sont plus favorables à ce type<br />

de détection. Les forêts, collines de loess<br />

du Sundgau, montagnes et vallées<br />

vosgiennes en sont donc exclues.<br />

Les inventaires archéologiques ont été<br />

réalisés selon les sollicitations des projets<br />

d’élaboration de PLU (anciens POS)<br />

des communes.<br />

Si une grande partie du territoire a déjà<br />

été passée au peigne fin en 20 ans, il reste<br />

encore beaucoup de pain sur la planche<br />

au futur centre interdépartemental<br />

d’archéologie, et notamment dans les<br />

vallées vosgiennes ou le Haut-Sundgau.<br />

Vase «Grossgartach» reconstitué à partir de<br />

fragments découverts à Sausheim en 1990.<br />

Fabriqué vers 4700-4500 av. JC., ce récipient à<br />

usage alimentaire est richement décoré d’impressions<br />

réalisées avec un outil en os. Le<br />

mode de suspension, à l’aide de petites anses<br />

perforées, est original.<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 29


archéologie<br />

Sierentz 2006 : après le décapage à la pelle<br />

mécanique les archéologues entrent en action.<br />

Dans une vieille grange<br />

Une situation privilégiée pour l’archéologue<br />

départemental ? «Ce service m’a<br />

permis de réaliser mon rêve et de faire de<br />

ma passion pour l’archéologie un métier,<br />

avoue M.Wolf. En ce sens, je me sens privilégié,<br />

mais le vrai gagnant est sans<br />

conteste le Haut-Rhin, dont le Conseil<br />

Général, n’a pas hésité à marquer une<br />

forte volonté de sauvegarder son<br />

patrimoine archéologique malgré une<br />

pression foncière de plus en plus forte ».<br />

Jean-Jacques Wolf oublie de raconter comment<br />

il a pris ses fonctions à l’hiver<br />

1985/1986 dans une grange sans eau,<br />

sans chauffage, ni sanitaires… En 1989, il<br />

est obligé de quitter les lieux pour cause<br />

de transformation de la dite grange en<br />

logements. La Ville de Landser l’accueille<br />

alors dans une petite annexe de la mairie,chauffée<br />

cette fois,qu’il quitte en 1998<br />

Le Département, au cœur<br />

du nouveau dispositif<br />

Après plusieurs années de blocage et de<br />

crise,l’archéologie a été réformée en 2003.<br />

Le nouveau dispositif laisse la part belle<br />

aux collectivités territoriales (département<br />

ou commune) en matière d’archéologie<br />

préventive aux côtés de l’INRAP<br />

(Institut National de Recherches Archéologiques<br />

Préventives). Elles peuvent<br />

désormais réaliser tous les diagnostics<br />

prescrits par l’Etat sur leur territoire, à<br />

condition d’avoir obtenu l’agrément de<br />

l’Etat. Haut-Rhin (décembre 2004) et<br />

Bas-Rhin (août 2005) ont tous deux<br />

obtenu cet agrément et y consacrent<br />

désormais la plus grande part de leur<br />

activité. L’agrément de la future structure<br />

interdépartementale est en cours<br />

d’instruction au Ministère de la Culture.<br />

pour rejoindre l’ancienne mairie à<br />

Ensisheim. Entre-temps Bénédicte<br />

Viroulet, archéologue et spécialiste en<br />

céramique gallo-romaine, était venue<br />

étoffer le service en 1992.<br />

Fouilles et prospection aérienne<br />

Si les opérations de «terrain» tels<br />

diagnostics, fouilles de sauvetage ou<br />

programmées (et la rédaction des<br />

rapports correspondants) et prospection<br />

aérienne représentent la plus grosse part<br />

des actions du service, une intense<br />

activité d’étude y foisonne.<br />

Ainsi, aux côtés de l’Etat, il contribue à la<br />

réalisation de la carte archéologique de<br />

chacune des 377 communes <strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>oises.<br />

Il s’agit d’un inventaire informatisé<br />

des sites archéologiques connus, structuré<br />

dans un système d’informations géographiques<br />

sur le ban communal.L’équipe<br />

participe également à des colloques, à<br />

divers projets de recherche internationaux<br />

du fait des relations étroites qu’elle<br />

a su tisser avec les universités et les instituts<br />

de recherches suisses ou allemands.<br />

Enfin, elle est en contact avec un vaste<br />

réseau de bénévoles d’associations et de<br />

sociétés d’archéologie ou d’histoire,<br />

autant de relais de proximité dont<br />

l’archéologie ne saurait se passer.<br />

Conseils aux élus<br />

Mais surtout,l’archéologie départementale<br />

est devenue un facteur incontournable<br />

de la définition des politiques<br />

d’aménagement du territoire. Elle<br />

travaille aux côtés des élus auxquels elle<br />

n’hésite pas à donner conseils et appuis<br />

logistiques lorsqu’ils sont confrontés<br />

à des fouilles archéologiques. Une<br />

information en amont peut aussi être<br />

apportée afin qu’ils puissent anticiper au<br />

maximum la réalisation des projets<br />

d’urbanisme.<br />

Enfin,en plus des cours dispensés à l’Université<br />

de Haute-Alsace par les archéologues,<br />

des séances de formation sont<br />

organisées pour les brigades vertes et<br />

personnels forestiers, publics qui, au<br />

quotidien,peuvent être confrontés à une<br />

découverte archéologique.<br />

Autant de missions qui seront, bien<br />

entendu, reprises par la future structure<br />

interdépartementale.<br />

Haut-Rhin et Bas-Rhin<br />

se marient<br />

La publication des bans du mariage s’est<br />

déroulée cet automne.Les Présidents des<br />

deux Départements ont,en effet,adopté<br />

un rapport commun destiné à préparer<br />

la création du nouveau service interdépartemental<br />

d’archéologie. Il réunira le<br />

service <strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>ois et le tout jeune centre<br />

d’archéologie bas-<strong>rhin</strong>ois créé en 2005,<br />

dans une structure unique basée à<br />

Sélestat. Objectif :mutualiser les moyens<br />

pour une meilleure efficacité.<br />

Mais au-delà, la création de cette structure<br />

marque le premier pas vers une nouvelle<br />

collaboration à l’échelle régionale et<br />

une autre manière d’appréhender notre<br />

patrimoine culturel.<br />

Une grande première en France !<br />

Pionnière en 1985, pionnière en 2006,<br />

décidément l’archéologie départementale<br />

est une jeune fille plutôt douée… et<br />

bien loin de son image de vieille dame<br />

poussiéreuse !<br />

Frédérique Niedergang<br />

Renseignements<br />

Conseil Général du Haut-Rhin<br />

Service d’Archéologie - 15 Place de l’église<br />

68690 Ensisheim - Tél. 03 89 83 49 02<br />

archeo.sda68@wanadoo.fr<br />

Sépulture mérovingienne à Eschentzwiller.<br />

30<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>


événement<br />

Exposition au Conseil Général<br />

Liberté, Egalité,<br />

Handicapés<br />

du 20 mars au<br />

7 avril 2006<br />

Changeons notre regard sur le handicap… La nouvelle<br />

exposition présentée à Colmar pourrait être résumée<br />

dans cette phrase. En vingt-et-un panneaux, illustrés<br />

par le célèbre dessinateur Zep (l’auteur de Titeuf),Handicap<br />

international nous rappelle que les droits de<br />

l’Homme ne s’adressent pas encore à tous les hommes.<br />

Il ne tient qu’à nous de faire changer ce regard.<br />

Une belle leçon de citoyenneté pour toute la famille!<br />

Exposition :<br />

«Liberté, Egalité, Handicapés»<br />

Conseil Général du Haut-Rhin, 100 avenue d’Alsace à Colmar<br />

du 20 mars au 7 avril 2006 - Ouvert de 8h à 12h et de 14h à 18h<br />

Visites guidées pour les groupes sur rendez-vous<br />

auprès de Handicap International,<br />

Antenne du Haut-Rhin au 03 89 46 05 76<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 31


Trois champions<br />

dans les Vosges<br />

Préparer les Jeux Olympiques<br />

dans les Vosges… On n’y<br />

croyait pas ou du moins on<br />

n’y pensait pas ! Et pourtant,<br />

c’est bien à la station du Lac<br />

Blanc que s’entraînent<br />

les trois snowboarders<br />

internationaux du club de<br />

Sainte-Marie-aux-Mines, qui<br />

avaient été présélectionnés<br />

pour les Jeux Olympiques.<br />

Avec ses pistes profilées, son<br />

tunnel et son télésiège<br />

débrayable, la station du Lac<br />

Blanc a désormais tout d’une<br />

grande ! Portrait et découverte<br />

de nos trois champions:<br />

Florine, Sylvain et Charlie.<br />

32<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong><br />

Nom : Florine Valdenaire 23 ans<br />

Discipline : snowboard<br />

Spécialités : Slalom parallèle et géant<br />

parallèle<br />

Palmarès :<br />

Championne du monde junior 2000 et<br />

2001<br />

Qualifiée aux JO de Salt Lake City 2002<br />

Championne de France 2003<br />

Championne du monde universitaire 2005<br />

3 e aux championnats de France 2005<br />

110 épreuves de coupe du monde<br />

Titre dont elle est la plus fière :<br />

Championne du monde Universitaire<br />

Défaut : mon exigence avec les autres et<br />

parfois avec moi-même<br />

Qualités : la rigueur<br />

Loisirs : bon nombre d'activités sportives<br />

(roller,natation,VTT, tennis ...),les puzzles<br />

Nombre fétiche : le 22, jour de ma naissance.<br />

Peu superstitieuse en général !<br />

Aime : le chocolat,retrouver les gens que<br />

j'aime !<br />

Déteste : les choses mal faites ou à moitié<br />

faites, le non respect des autres et de<br />

la nature, les chats !<br />

Anecdote : je me suis cassée le bras l'an<br />

passé en enseignant le snowboard,ce qui<br />

m'a valu de nombreuses "moqueries" de<br />

la part de mes collègues<br />

Peur : le déclin écologique de notre planète<br />

et le "je m'en foutisme" de certaines<br />

populations et certaines nations<br />

Idole : Yannick Noah pour ce qu’il a accompli<br />

dans le sport,la musique,l’humanitaire<br />

et pour son charisme<br />

Rêve : voyager (la Réunion, l'Australie, la<br />

Patagonie) et pourquoi pas la lune ??<br />

Objectifs 2006 : continuer à me faire plaisir<br />

en compétition en snowboard


sport<br />

Nom : Sylvain Dufour 23 ans<br />

Discipline : snowboard<br />

Spécialités : Slalom parallèle, géant<br />

parallèle et snowboardcross<br />

Palmarès :<br />

Champion de France junior 2001<br />

1 victoire en coupe d’Europe<br />

Vainqueur de la coupe de France 2003<br />

8 e à Landgraaf (dec 2004) et 12 e à<br />

Gastein (dec 2004) en coupe du monde<br />

Qualifié aux championnats du monde<br />

2005<br />

Vice champion de France 2005<br />

Titre dont vous êtes le plus fier : coupe<br />

d'Europe,2 e aux championnats de France<br />

l'année passée<br />

Qualités : l'orgueil, la générosité<br />

Défauts : l'orgueil, l’égoïsme<br />

Loisirs : moto cross, golf<br />

Nombres fétiches : 19 et 17, date de<br />

naissance et chiffre vainqueur a mainte<br />

reprises<br />

Aime : l’honnêteté<br />

Déteste : les ronfleurs<br />

Anecdote : vive la glisse…<br />

Peur : perdre mon esprit d’enfant<br />

Idole : moi ! (Plus sérieusement) J’admire<br />

beaucoup de sportifs<br />

Rêve : c’était les JO<br />

Objectifs 2006 : avoir une très belle<br />

saison 2006 en coupe du monde<br />

Nom : Charlie Cosnier 26 ans<br />

Discipline : snowboard<br />

Spécialités : Slalom parallèle<br />

Palmarès :<br />

Champion du monde junior 1998<br />

et 1999<br />

2 victoires en coupe du monde<br />

Qualifié aux JO de Salt Lake City<br />

2002<br />

Champion de France 2002<br />

8 e aux championnats du monde<br />

2005<br />

Champion de France 2005<br />

a participé à 140 épreuves de coupe<br />

du monde<br />

Titre dont vous êtes le plus fier :<br />

ma 1 ère victoire en coupe du<br />

monde en janvier 1999<br />

Ski de fond<br />

Karine Philippot, la championne !<br />

A 27 ans, cette jeune skieuse du ski club de Ranspach est<br />

sélectionnée pour les JO de Turin. 9 ème aux JO de Salt Lake<br />

City sur 15 km libre en 2002, Karine a déjà à son actif un<br />

palmarès impressionnant. Dernier titre international<br />

en date : la coupe du Monde 2005 où elle décrocha le<br />

meilleur résultat de sa carrière, en arrivant 3 ème .<br />

Défaut : Susceptible<br />

Qualités : tolérant, objectif<br />

Loisirs : tennis, VTT, piano<br />

Nombre fétiche : 1807 (mon code<br />

de carte de crédit!!!)<br />

Aime : la cuisine de ma maman<br />

Déteste : le cassoulet<br />

Anecdote : je fais un sport de<br />

vitesse dans lequel ce sont les<br />

Suisses les plus forts !!!<br />

Peur : avoir des regrets<br />

Idole : Pete Sampras, il était trop<br />

beau à voir jouer au tennis<br />

Rêve : avoir aucun regret à la fin<br />

de ma vie...<br />

Objectifs 2006 : finir l'hiver<br />

épanoui sur le plan sportif pour<br />

profiter de l'été !<br />

Vous êtes Fan ? Devenez Club !<br />

Devenez membre du Fan-Club<br />

de Sainte-Marie-aux-Mines à partir de 5€<br />

Pour adhérer :<br />

● Allez sur le site :<br />

http://www.lac-blanc.com/snowfanlacblanc<br />

● Envoyez votre participation à l’ordre du Ski-<br />

Club-Fan-Club de Sainte-Marie-aux-Mines,<br />

à l’adresse suivante :<br />

Dufour Gilles - Fan-Club - 24, rue St Louis -<br />

68160 Sainte-Marie-aux-Mines<br />

N’oubliez pas d’indiquer vos coordonnées<br />

A l’heure où nous mettons sous presse,<br />

trois semaines avant les Jeux Olympiques<br />

de Turin, Haut-Rhin magazine souhaite<br />

bonne chance à notre championne !<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 33


Patrick Fulgraff (Le Fer Rouge)<br />

La tradition<br />

toujours renouvelée<br />

Chez les Fulgraff, on tombe dans la marmite tout petit.<br />

Patrick qui officie aux fourneaux du Fer Rouge à Colmar a<br />

repris l’affaire de son père qui était lui-même fils d’un<br />

restaurateur de Marckolsheim venu s’installer dans la cité.<br />

Depuis trente ans, Patrick crée, innove, invente. Son dernier<br />

concept : les Ferettes, une formule qui met les grands<br />

plats de sa cuisine dans les petits ! Récit d’une épopée<br />

gastronomique inscrite dans le patrimoine du Haut-Rhin.<br />

Avec Patrick, c’est donc la troisième<br />

génération qui perpétue la tradition familiale<br />

: « Quand j’étais gosse, le restaurant<br />

c’était notre maison. On mangeait,<br />

on vivait là.La famille avait sa table à côté<br />

de celle des habitués qui venaient<br />

prendre l’apéritif tous les jours. »<br />

En 1910, le grand-père, restaurateur à<br />

Marckolsheim vient s’installer à Colmar<br />

où il achète l’Hôtel du Musée près du<br />

théâtre. C’est un bâtisseur. Il construit, il<br />

agrandit. Il équipe les 45 chambres de<br />

l’eau courante… pas courant à l’époque.<br />

34<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong><br />

Dans une maison du 16 è siècle<br />

Chez Léon Fulgraff,toute l’Alsace sait trouver<br />

une cuisine de saison. Le gibier fait la<br />

renommée de la table et les voyageurs<br />

qui descendent à l’hôtel côtoient les<br />

Colmariens dans la salle à manger.<br />

De 1945 à 1970, c’est le fils de Léon, René,<br />

le père de Patrick, qui reprend l’affaire<br />

avant d’acheter le Fer Rouge, près de<br />

l’ancienne douane. Une belle maison<br />

alsacienne du 16 e siècle.<br />

Quand son père prend les fourneaux de<br />

la Grand’rue en 70, Patrick a seize ans et<br />

décide d’arrêter ses études : « Mon père<br />

ne m’a pas incité à faire ce métier. Il m’a<br />

laissé le choix. Mais toute mon enfance,<br />

j’avais humé, dès cinq heures du matin,<br />

l’odeur du caramel de cuisson des viandes<br />

qui flottait déjà dans la maisonnée.<br />

Et quand j’allais lui dire bonjour avant de<br />

partir à l’école,mon père me tendait une<br />

cuillère pour que je goûte ses sauces.<br />

J’ai toujours ressenti mon père comme<br />

un homme heureux.Et avec un tel exemple<br />

mon choix s’est guidé tout seul. »<br />

De Pic à Bocuse<br />

Voilà Patrick sur les routes de France avec<br />

la chance de débuter son apprentissage<br />

chez Pic à Valence, dans une ambiance<br />

familiale. Il a en mémoire la cuisine de<br />

son père,un disciple d’Escoffier,un amoureux<br />

des plats en sauce,respectueux des<br />

traditions qui depuis l’achat du Fer Rouge<br />

ne pratique plus une cuisine d’hôtel mais<br />

de restaurant.<br />

Chez Pic, il retrouve le même souci de la<br />

rigueur, de l’ordre et du bonheur.<br />

L’apprentissage le mène ensuite au<br />

Vivarois,avenue Victor Hugo à Paris chez<br />

Claude Peyrot, un technicien d’avantgarde,<br />

puis chez Bocuse où comme tous<br />

les apprentis de France il restera subjugué<br />

par le maître :« On le craignait.C’était<br />

un meneur d’hommes qui savait s’entourer<br />

et qui avait l’incroyable talent de<br />

savoir vendre sa cuisine, son image et…<br />

soigner ses relations presse. »<br />

Rigueur et discipline<br />

Après avoir appris la pâtisserie au<br />

Vivarois, il apprendra chez Bocuse les<br />

sauces et les poulardes en vessie, le<br />

produit-phare de Monsieur Paul.<br />

Chez Bocuse, les commis de cuisine ne<br />

rigolent pas tous les jours.C’est une école<br />

d’ordre, de discipline.<br />

C’est à ce prix qu’on s’élève, qu’on progresse.<br />

Et en trente ans, Patrick a su faire<br />

évoluer sa cuisine : « Quand j’ai repris le<br />

Fer Rouge je suis resté fidèle aux traditions<br />

familiales pendant deux ans,avant


portrait<br />

d’engager la transition vers ma propre<br />

carte. Je me suis alors orienté vers des<br />

sauces plus légères,et les petits légumes.<br />

Ma génération a bénéficié d’évolutions<br />

technologiques qui nous ont beaucoup<br />

apporté. Du temps de mon père la cuisine<br />

sous vide n’existait pas.Il confectionnait<br />

ses foies gras dans des boîtes en fer<br />

cerclées.Aujourd’hui on les met sous vide.<br />

Autre exemple :on peut maintenant faire<br />

une hollandaise à la minute. »<br />

Naturel et produits de saisons<br />

La cuisine de Patrick, c’est ses goûts personnels<br />

qu’il traduit sans souci de la mode.<br />

Il n’aime pas associer le foie gras au pain<br />

d’épices ou à la confiture de figues. Il préfère<br />

disposer à côté une purée d’artic<strong>haut</strong><br />

émulsionnée à l’huile d’olive avec une<br />

réduction balsamique. « J’aime bien que<br />

les foies gras ne soient pas tués par un<br />

excès d’alcool. Le porto me convient<br />

bien parce qu’il n’est pas agressif par<br />

exemple. »<br />

Les goûts et les habitudes ont également<br />

évolués. Foie gras et saumon étaient des<br />

produits rares, synonymes de fête et ils<br />

se sont banalisés.<br />

« La cuisine aujourd’hui est plus libre,<br />

moins enfermée dans le carcan du<br />

classicisme. Et puis notre rapport aux<br />

aliments aussi a changé.On n’écosse plus<br />

les petits pois ! Par contre nous avons<br />

gardé le goût du naturel et du produit de<br />

saison. »<br />

Le matin, Patrick commence sa journée<br />

par les achats. Le grand frais à Colmar,<br />

les produits maraîchers sur le marché. Le<br />

Fer Rouge a son courtier en viande qui<br />

connaît les goûts du patron et lui réserve<br />

les morceaux. « Je fais un premier<br />

passage en cuisine vers 9h30 pour voir si<br />

tout est lancé, mais l’équipe connaît la<br />

philosophie du chef et sait ce qu’elle a à<br />

faire. »<br />

Originalité, qualité, nouveauté sont les<br />

trois principes de la maison. Les restaurants<br />

gastronomiques subissent depuis<br />

quelques années une diminution de la<br />

clientèle d’affaires due à la situation<br />

économique qui les oblige à innover en<br />

permanence.<br />

« Le concept des Ferettes que l’on vient<br />

de lancer est destiné à faire connaître le<br />

restaurant à une clientèle qui hésiterait<br />

à venir chez nous pensant que c’est trop<br />

luxueux pour elle. Avec les Ferettes,cette<br />

clientèle peut goûter des portions dégustation<br />

qui lui donneront une idée de<br />

notre créativité et de notre cuisine. »<br />

Les ferettes entrées<br />

Les ferettes plats<br />

Les ferettes desserts<br />

Les Ferettes<br />

Les ferettes ou l’art de mettre les grands<br />

plats qui ont fait la renommée du Fer Rouge<br />

dans des petites assiettes design.<br />

A qui cela s’adresse-t-il ?<br />

● A deux copines qui ont envie de papoter<br />

entre midi et deux dans un cadre chaleureux<br />

et tranquille.Un discret fond musical.La possibilité<br />

de déjeuner léger, voire végétarien.<br />

● A un homme qui invite pour la première<br />

fois à déjeuner une femme en espérant que<br />

« plus si affinités ». En l’invitant aux ferettes,<br />

il témoigne de son bon goût. Il l’emmène<br />

dans un endroit discret et calme. Il la traite<br />

royalement sans avoir l’air de chercher à<br />

l’épater.<br />

● A des hommes d’affaires pressés qui<br />

accompagneront leur assiette d’un verre de<br />

bon vin.<br />

La carte<br />

Vous pouvez bien sûr prendre une,deux ou<br />

trois assiettes !...<br />

Les ferettes entrées :<br />

Une assiette avec délice de foie gras, saumon<br />

cru mariné à la graine de fenouil et huitre<br />

aux poireaux et à la crème échalotée.<br />

Les ferettes végétariennes :<br />

Une assiette avec gourmandise de champignons<br />

des bois, gratin d’aubergines à la<br />

crème tomatée,soupe de pommes de terre<br />

aux arômes de truffe.<br />

Les ferettes desserts :<br />

Tarte aux pommes, compotée d’ananas<br />

mascarpone légère, pruneaux ivres de vin<br />

rouge.<br />

Le Fer Rouge, 52 Grand Rue à Colmar<br />

Du mardi au dimanche.<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 35


dialecte<br />

Elsassischa Fàsnàcht ?<br />

Gìt’s dàs oder han mìr ìm Landla nìt ìmmer<br />

meh so ne Mìschung vo Karneval<br />

üssem Rhilànd (wie Köln oder Mainz),<br />

àlemànnischa Fasnet, Bàsler Fàsnàcht,<br />

oder Fasching ìm Bayrischa ? Farba nìt<br />

mankmol sogàr Nice, Venedig, Rio uf<br />

uns àb ?<br />

Fìndet me nìt Umzeeg mìt Guggamüsik,Kenigina,Prìnzpaarla,Sambatanzer,<br />

Màskabaal, Sìtzunga mìt kabarettàrtiga<br />

Dàrbietunga ? «Frauenrecht»,wie’s<br />

bi unsera Nochber heißt, wìrd bi uns<br />

dur dr Bibalafritig ersetzt.<br />

Dr 11.11 àm 11 Ühr 11<br />

D’Ereffnung vo dr Karnevalzitt àm nàrrischa<br />

Tèrmin vom 11.11. um 11 Ühr 11 ìsch<br />

e Erfìndung vom 19. Johrhundert. Me<br />

müess wìssa às die Zàhl 11 àls nàrrisch<br />

àglüeckt wìrd, wie se d’Zeh Gottesgebota<br />

eberschrìttet, àber d’Zàhl vo de<br />

zwälf Aposchtel nìt erreicht.Drgega Fasnet<br />

un Fasching sìn scho zwälf johrhundertlàng<br />

zwescha Drèikenig un Aschamìttwuch<br />

igranzt. Dàs beditet às, dur<br />

dàs às Oschtera beweeglig ìsch, d’Fàsnàchtszitt<br />

gràd so güat 28 wie 63 Tag<br />

kà düüra. Un do reda mìr vo dr Herrafàsnàcht,<br />

dènn d’Bürafàsnàcht, o àlta<br />

Fàsnàcht gnennt, kummt drno èrscht<br />

rìchtig ìn Schwung.<br />

Dr «schmutzig Dunschtig»<br />

S ditscha Wort «Fastnacht» bezeichnet<br />

dr Oba vor dr Fàschtazitt,doch meischtens<br />

fàngt dr gànz Hàllodrio àm<br />

«Schmutzig Dunschtig» à, wie me ìm<br />

Bàdischa sajt,schmutzig ìm Sìnn vo fattig.Vor’m<br />

vierzig tàglànga Fàschta,düet<br />

me rìchtig feist assa. No brücht me sìch<br />

nìt wundra àss Fàsnàchtskiechla,Nonnapfertzla<br />

un Schankala untrènnbàr vo<br />

dara Perioda sìn. Wenn ìm Elsàss d’cavalcades<br />

pràktisch ìmmer àm e Sunntig<br />

stàttfìnda, ìsch ana àm Rhi speziell<br />

àm «Rosenmontag» dr Dèifel loos.«Am<br />

Rosenmontag bin ich geboren, bis<br />

Aschermittwoch bin ich verloren !»<br />

«Morgastreich»<br />

D’Basler Fàsnàcht geht èrscht e Wucha<br />

Fàsnàcht, d’ femfta Johreszitt<br />

speeter los. Am Mantig nonem Aschamìttwuch<br />

fànge ìn Bàsel «die drey<br />

scheenschte Däg» mìtem Morgastreich<br />

à. Fàscht hundertàuisig wunderfìtziga<br />

Züeschàuier wann jed Johr dàs Erreignis<br />

erlaba. Punkt vieri z’Morga wara<br />

àlla Liechter gläscht. «Morgenstreich,<br />

vorwärts, marsch !» rieft dr Tambourmajor,un<br />

scho geht dr «Charivari» loos.<br />

Gruppa, mìt verruckta, gspangschtiga,<br />

melancholischa un wìtziga Gschtàlta,<br />

Cliqua,mìt Trummla un Pfiffla,gehn ìhr<br />

Wag bis es Zitt ìsch fer d’obligàtorischa<br />

Mahlsuppa un d’Zewalawaia.<br />

’S Puppi verbrènna<br />

’S And vo dr Fàsnàcht ìsch vilmol mìt<br />

Fiir verbunda.’S Lumpapuppi,wo d’Boosheit<br />

symbolisiert,wìrd dur’s Dorf gfiert,<br />

àklàgt fer veràntwortlig vo àllem Leid<br />

wo uf d’Menscha ku ìsch ìm vergàngena<br />

Johr, un si Tod ìn de Flàmma kàt<br />

eim nur àns Haxaverbrènna ìm Mìttelàlter<br />

erìnnera. Dr Symbol vom Fiir, wo<br />

Dunkelheit un Kälte vom Wìnter furtjàgt,befìndet<br />

sìch o,uf beida Sitta vom<br />

Rhi,bim Schiibaschlàga,wo brènnenda<br />

Holzschiiba mìt Hàselnußstànga bargàb<br />

ìns Tàl gschleudert wara.<br />

Dr Sinn vo dr Fastnacht ìsch, we gsait,<br />

voll mìt dr Fàschtazitt verbunda. Un eigentlig<br />

därftigt nur dajenig Fàsnàcht<br />

fiira, wo hìntenoh fàschtet un sìch uf<br />

Oschtera rìschtet...<br />

Un wie saller gsajt hàt : «Liaber eimol<br />

ìm Johr nàrrisch se,às’s gànza Johr verruckt.»<br />

Yves Bisch<br />

Nonnapfertzla : des pets de nonne<br />

Schankala : (des petites cuisses) des<br />

beignets de carnaval<br />

E Zewalawaia : une tarte à l’oignon<br />

brènnenda Holzschiiba : des petits<br />

disques en bois enflammés<br />

36<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>


territoires<br />

Une rubrique de Pascal Herrscher<br />

Le Logelbach<br />

Ce n’est ni une commune, ni un quartier puisque partagé entre<br />

Colmar,Ingersheim et Wintzenheim. Le Logelbach n’en possède<br />

pas moins une très forte identité et ses habitants ont en commun<br />

un solide sentiment d’appartenance à une communauté.<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong><br />

37


Logelbach s’est développé à l’emplacement<br />

d’un ancien village dénommé<br />

Durrenlogheim mentionné dès le milieu<br />

du 8 e siècle et détruit pendant la guerre<br />

de 30 ans. Dès la fin du Moyen Age, de<br />

nombreux petits établissements de<br />

caractère artisanal, tels que des foulonneries,<br />

des tanneries, des moulins à blé<br />

ou à garance… s’installent sur les rives du<br />

Logelbach pour en utiliser le courant.<br />

Par la suite, quelques expériences plus<br />

ambitieuses voient le jour, entre autres<br />

la création d’une poudrerie royale.<br />

C’est l’installation de la fabrique de toiles<br />

imprimées des frères Haussmann en<br />

1775 et de la filature de coton d’Antoine<br />

Herzog (1818) qui marque le début d’une<br />

véritable industrialisation dans la région<br />

colmarienne.<br />

“ Un charme qui n’était<br />

pas du goût des cigognes ”<br />

«Pour des raisons pécuniaires, ma mère<br />

vint s’installer au Logelbach, banlieue<br />

industrielle de Colmar. Les deux filatures<br />

Haussmann et Herzog établies au début<br />

de l’ère industrielle donnaient à cette<br />

agglomération un charme qui n’était pas<br />

du goût des cigognes, et où le folklore alsacien<br />

était inexistant.Les parcs et les grandes<br />

villas des barons de l’industrie semblaient<br />

mettre en valeur les cheminées,les<br />

La première zone<br />

industrielle de Colmar<br />

Les établissements Haussmann vers 1826<br />

hangars de machines en dents de scie, les<br />

maisonnettes de la cité ouvrière et surtout<br />

les deux énormes bâtisses qui avaient servi<br />

au séchage des étoffes, des indiennes.»<br />

Tomi Ungerer<br />

A la guerre comme à la guerre<br />

Dessins et souvenirs d’enfance<br />

La nuée bleue<br />

L’équipe sportive féminine<br />

des établissements Haussmann<br />

La guerre de l’eau<br />

n’aura pas lieu<br />

Le Mulhbach,<br />

dont un tronçon<br />

seulement a pris<br />

le nom de Logelbach,<br />

prend sa<br />

source dans la<br />

Fecht en amont<br />

de Turckheim.<br />

Les premiers documents<br />

qui le<br />

mentionnent<br />

datent du 13 e siècle.<br />

Son aménagement<br />

est très<br />

certainement<br />

plus ancien et a été entrepris pour alimenter<br />

la cité colmarienne en eau.S’agitil<br />

d’un cours d’eau artificiel ou d’un bras<br />

de la Fecht ? La question est d’importance<br />

car si le cours d’eau est artificiel, il est la<br />

propriété de la ville de Colmar.Au contraire,<br />

si c’est un bras de la Fecht, c’est une propriété<br />

publique. Mais comme il n’existe<br />

aucun document fiable à ce sujet,la question<br />

n’a jamais été véritablement tranchée.<br />

Ce qui, tout au long des siècles, a<br />

été l’origine de multiples conflits d’usage.<br />

Une guerre de l’eau qui n’aura toutefois<br />

plus lieu. Le développement de nouvelles<br />

sources d’énergie ont entraîné l’abandon<br />

progressif des rives du Logelbach.<br />

Et le canal qui, il y a quelques décennies<br />

encore,était au cœur de la vie de tout un<br />

quartier,n’apparaît plus aujourd’hui aux<br />

yeux de ses riverains que comme un cours<br />

d’eau dégradé.<br />

38<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>


Le Logelbach<br />

territoires<br />

Entrepreneur et philanthrope<br />

Grande figure du textile <strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>ois,<br />

Antoine Herzog fils est à l’origine de la<br />

première concentration<br />

industrielle verticale<br />

du grand Est de la<br />

France. De la production<br />

de l’énergie à celle<br />

de la matière première,<br />

Herzog maîtrisait<br />

toutes les étapes<br />

Antoine Herzog fils<br />

1816-1892<br />

de la filature et du tissage<br />

du coton. Esprit<br />

visionnaire et prospectif,<br />

il a construit sur les modèles britanniques<br />

des usines sans étage,à éclairage<br />

zénithal qui offraient d’excellentes conditions<br />

de travail mais surtout permettaient<br />

les rendements les plus élevés !<br />

Pendant la guerre de Cessession qui bouleverse<br />

le marché du coton, il achète en<br />

Algérie et au Sénégal de vastes propriétés<br />

pour y cultiver l’indispensable matière<br />

première. Antoine Herzog fait également<br />

construire une cité ouvrière, un<br />

hôpital,des écoles,crée une caisse de maladie,<br />

de secours et de retraite pour ses<br />

ouvriers et est un des premiers,dès 1864,<br />

à ramener la durée quotidienne de<br />

travail de 12 à 11 heures sans diminuer les<br />

salaires.<br />

Des usines sans étage, à éclairage zénithal<br />

sur les modèles britanniques.<br />

Maisons d’ouvriers des établissements Herzog<br />

Ancienne villa du directeur des établissements Herzog, aujourd’hui occupée par l’école Steiner<br />

Fournisseur de sa majesté<br />

C’est incontestablement une place à part<br />

que la manufacture Haussmann occupe<br />

dans le paysage de l’industrie textile <strong>haut</strong><strong>rhin</strong>oise.<br />

De par sa situation en plaine<br />

tout d’abord alors que ses concurrents se<br />

cantonnent dans les vallées vosgiennes,<br />

du fait de l’origine locale et allemande de<br />

ses capitaux aussi et de son indépendance<br />

à l’égard des grandes compagnies<br />

helvético-mulhousiennes,mais plus que<br />

tout du fait de sa quête obstinée de la<br />

plus <strong>haut</strong>e qualité. Dès leur création, les<br />

établissements Haussmann mènent en<br />

effet une politique de salaires élevés afin<br />

d’attirer la main-d’œuvre la plus qualifiée.<br />

Et de fait, l’entreprise compte dans<br />

ses rangs les artistes peintres, les graveurs<br />

et les imprimeurs les plus remarquables<br />

de l’époque, qui portèrent <strong>haut</strong><br />

et loin la réputation de la manufacture.<br />

Le succès des indiennes de l’entreprise<br />

du Logelbach était tel que les plus nobles<br />

dames du royaume les portaient dont la<br />

reine Marie-Antoinette, et que les trois<br />

quarts de la production partaient à l’étranger<br />

notamment en Allemagne et dans<br />

les pays baltes et slaves.<br />

Du coton des îles Viti et du Pérou<br />

«La fabrication des filés de tous les numéros<br />

de finesse implique l’emploi de cotons<br />

de toutes qualités, de toutes provenances…<br />

Il y a des cotons de longue soie de la<br />

Géorgie,de l’Algérie,des îles Viti et Taïti,du<br />

Pérou et de l’Inde française :ce sont les plus<br />

beaux, ceux qui servent pour les filés fins.<br />

Il y en a de l’Egypte,de l’Amérique Centrale,<br />

de la Louisiane : ce sont ceux qui servent<br />

pour les sortes moyennes et ordinaires.<br />

Il y en a de l’Inde anglaise : les omras,<br />

les broachs, employés pour les articles<br />

communs et les gros numéros.»<br />

Charles Grad<br />

L’Alsace, le pays et ses habitants<br />

Hachette 1889<br />

Dites-le avec des fleurs<br />

Les artistes dessinateurs étaient les<br />

incontestables aristocrates des ouvriers<br />

du textile. Leurs<br />

appointements<br />

annuels pouvaient<br />

s’élever à 6 000<br />

livres alors que<br />

ceux d’un manœuvre<br />

qualifié ne<br />

dépassaient guère<br />

les 500 livres.<br />

Formé au dessin<br />

floral à Paris,Jean-<br />

Georges Hirn,père<br />

du grand savant et gendre de Jean-<br />

Michel Haussmann cofondateur des établissements<br />

du même nom, contribua<br />

grandement à la réputation de la manufacture<br />

du Logelbach en étant à l’origine<br />

de nombreuses et admirables créations.<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 39


territoires<br />

La chapelle Herzog<br />

Elle attire le regard<br />

car nul ne<br />

s’attend à trouver<br />

une église<br />

en grès rose des<br />

Vosges, fine et<br />

élancée,de style<br />

néoclassique en<br />

plein cœur du<br />

Logelbach.<br />

Catholiques<br />

pratiquants,<br />

alors que tous<br />

les autres patrons<br />

du textile alsacien sont issus de<br />

grandes familles protestantes, les<br />

Herzog ont voulu doter le Logelbach d’un<br />

joyau. Ils confièrent sa réalisation à<br />

l’architecte parisien Van Soolen qui s’inspira<br />

de la chapelle Saint-Louis,dite Sainte<br />

Chapelle,à Paris. Les deux clochetons ont<br />

été détruits pendant la seconde guerre<br />

mondiale.<br />

Dans la crypte de la chapelle Herzog<br />

La ville de Wintzenheim souhaite créer<br />

une association pour la sauvegarde de<br />

la chapelle Herzog et lance un appel à<br />

toutes les bonnes volontés<br />

Pour tout renseignement<br />

Mairie de Wintzenheim,<br />

tél. 03 89 27 94 94 - M. Buhler<br />

La chapelle Herzog par Hansi qui au début de sa<br />

carrière était dessinateur aux établissements Herzog<br />

Maison éclusière<br />

Maison ouvrière Haussmann. Le clocheton<br />

servait à appeler les ouvriers au travail.<br />

Ils ont fait le mur<br />

La famille Herzog résidait sur les <strong>haut</strong>eurs<br />

d’Ingersheim,au lieu-dit Letzenberg.Leur<br />

villa ainsi que la très belle chapelle décorée<br />

par le peintre Henner ont été détruites.<br />

Subsiste toujours par contre le très<br />

beau mur crénelé, bâti par les ouvriers<br />

des établissements Herzog en période de<br />

chômage technique. Autrement dit lorsque<br />

le débit du Logelbach était insuffisant<br />

pour produire l’énergie nécessaire à<br />

l’alimentation des machines à tisser et à<br />

filer.<br />

Le Seigneur des anneaux<br />

«Son front puissant,agrandi par une calvitie<br />

précoce que dissimulait une perruque,donnait<br />

à physionomie un caractère<br />

étrange qu’accentuait une singulière difficulté<br />

d’élocution. Sa conversation était<br />

saccadée,pénible.Mais la plume à la main,<br />

il prenait sa revanche et écrivait de main<br />

de maître ces ouvrages qui étonnaient le<br />

monde savant». Et pourtant, Gustave<br />

Adolphe Hirn, petit-fils de Jean-Michel<br />

Haussmann et cousin du célèbre Préfet<br />

de Paris, fut un savant pratiquement autodidacte.<br />

Cet homme qui a abordé les<br />

plus <strong>haut</strong>es spéculations de la science a<br />

débuté sa carrière comme chimiste coloriste<br />

dans l’entreprise familiale. Cette<br />

activité est à l’origine de ses premières<br />

découvertes scientifiques.Sa curiosité est<br />

sans limite. Hirn s’intéresse autant à la<br />

chimie qu’à la physique ou aux mathématiques.<br />

Ses découvertes sont fondamentales<br />

dans le domaine de la thermodynamique,<br />

de la chimie du pétrole et<br />

même des techniques de forage qu’il<br />

expérimente lui-même au Logelbach.<br />

Roentgen et Becquerel, en découvrant le<br />

phénomène de la radioactivité,viennent<br />

confirmer ses intuitions géniales sur l’origine<br />

de la chaleur solaire. Même Saturne<br />

attire son attention dont il démontre que<br />

les anneaux ne sont pas solides mais<br />

plutôt liquides ou gazeux.<br />

40<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>


concours<br />

Rallye Alsace-Vosges<br />

Ville d’Epinal<br />

Passez une journée<br />

au cœur de la course !<br />

Pour vivre un moment inoubliable, participez à ce concours<br />

en répondant à nos cinq questions.<br />

1 er prix<br />

Une journée au cœur du rallye<br />

pour 2 personnes<br />

Invités VIP,vous passerez la journée du samedi<br />

6 mai sur le rallye. Entièrement pris en charge<br />

depuis le petit déjeuner jusqu’au dîner vous<br />

le vivrez de l’intérieur. Un bus vous conduira<br />

sur tous les points chauds de l’étape. Au programme<br />

: les spéciales, une visite commentée<br />

du parc d’assistance, des rencontres au<br />

parc de regroupement, les explications des<br />

mécanos et des pilotes…<br />

2 e prix<br />

Un baptême rallye en voiture “000”<br />

sur une ou deux spéciales<br />

A la place du copilote vous empruntez un<br />

parcours chronométré en voiture ouvreuse.<br />

Accrochez votre ceinture !<br />

3 e prix<br />

Un collector de plaques du rallye<br />

Alsace-Vosges<br />

4 e prix<br />

Le livre de Sébastien Loeb «Trajectoire<br />

gagnante» dédicacé par le champion<br />

du 5 e au 10 e prix<br />

Une plaque du rallye Alsace-Vosges 2006<br />

et un tee-shirt ASACAR<br />

Tous les gagnants se verront<br />

également remettre une montre<br />

du Conseil Général.<br />

Le rallye Alsace-Vosges - Ville d’Epinal, organisé<br />

par l’Association Sportive de l’Automobile<br />

Club d’Alsace et du Rhin (ASACAR) est la<br />

2 e manche du championnat de France.<br />

Le 22 mars à 14 h, un tirage au sort<br />

public départagera les gagnants<br />

(hall d’accueil du Conseil Général).<br />

Les résultats seront publiés dans<br />

notre prochain numéro.<br />

Question 1<br />

Quel est le champion<br />

du monde des rallyes<br />

2005 ?<br />

A Carlos Sainz<br />

B Marcus Grönholm<br />

C Sébastien Loeb<br />

Question 2<br />

Quel constructeur a<br />

remporté le championnat<br />

du monde<br />

des rallyes en 2005 ?<br />

A Peugeot<br />

B Citroën<br />

C Ford<br />

Question 3<br />

Qui a gagné le rallye<br />

Alsace-Vosges l’année<br />

dernière ?<br />

A Nicolas Bernardi<br />

B Didier Auriol<br />

C Ari Vatanen<br />

Question 4<br />

Les voitures participant<br />

à ce rallye doivent<br />

obligatoirement<br />

être immatriculées.<br />

A Vrai<br />

B Faux<br />

C Cela dépend des<br />

catégories<br />

Question 5<br />

Le classement<br />

« toutes catégories<br />

confondues » s’appelle<br />

le classement :<br />

A Scratch<br />

B Velcro<br />

C WRC<br />

Pour participer<br />

indiquez sur une<br />

carte postale :<br />

- le numéro de la<br />

question et la lettre<br />

correspondant à<br />

votre réponse<br />

- votre nom, prénom<br />

et adresse complète<br />

Envoyez vos réponses<br />

avant le 20 mars<br />

minuit (le cachet de<br />

la Poste faisant foi)<br />

sur carte postale<br />

uniquement à :<br />

Concours Rallye<br />

Alsace-Vosges<br />

Conseil Général<br />

du Haut-Rhin<br />

100 Avenue d’Alsace -<br />

BP 20351<br />

68006 Colmar Cedex<br />

ou déposez votre<br />

carte postale au<br />

Conseil Général<br />

Une seule réponse est autorisée par personne.<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 41


Tribune d’expression<br />

des groupes politiques de l’Assemblée Départementale<br />

Conformément à l’article 9 de la loi 2002-276<br />

Groupe majoritaire<br />

Synergie 68<br />

VIGILANTS ET ATTENTIFS<br />

Elus du groupe majoritaire UMP - UDF -<br />

Indépendants de droite, nous avons<br />

préparé le budget 2006 avec soin.<br />

Ce budget de rigueur, nous devons l’exécuter<br />

avec minutie et dans un souci de<br />

qualité.<br />

Des constats à rappeler<br />

- une explosion des sommes consacrées<br />

à l’action sociale, due en grande partie<br />

à la 1 ère loi de décentralisation.<br />

- des missions assumées et réussies : les<br />

collèges, le soutien à l’économie, l’aide<br />

aux communes et aux associations.<br />

- une fiscalité maîtrisée, puisque la<br />

moyenne de l’augmentation sur 10 ans<br />

est de 3,20 % par an, y compris les 9 %<br />

votés pour 2006. Dans le Haut-Rhin,<br />

nous avons les taux parmi les moins<br />

élevés de France : 62 ème pour la taxe professionnelle,<br />

79 ème pour la taxe d’habitation<br />

et 92 ème pour la taxe foncière.<br />

-l’endettement par habitant est inférieur<br />

à la moyenne nationale.<br />

L’Etat fixe les règles<br />

La 1 ère loi de décentralisation voulue par<br />

la gauche a coûté cher aux départements,<br />

du fait notamment du transfert<br />

de l’action sociale.<br />

Ces 10 dernières années (gauche et<br />

droite confondues), les départements<br />

ont perdu une grande partie de leur<br />

autonomie fiscale : suppression de la<br />

vignette et réforme de la taxe professionnelle.<br />

Mais c’est difficile pour les<br />

départements qui n’ont pas reçu les<br />

compensations nécessaires.<br />

De nouvelles lois sont venues alourdir<br />

le budget des départements, notamment<br />

celle de l’Allocation Personnalisée<br />

d’Autonomie (APA) et celle réformant<br />

les services d’incendie et de secours,<br />

avec la départementalisation des<br />

sapeurs-pompiers. Ces lois sont bonnes,<br />

plus efficaces et plus justes, car elles permettent<br />

une gestion locale par les acteurs<br />

eux-mêmes. Mais les compensations<br />

financières ont été insuffisantes.<br />

Avec les nouvelles lois de décentralisation,<br />

de nouvelles compétences et donc<br />

de nouvelles charges sont transférées<br />

de l’Etat aux départements.<br />

Ne faites pas ce que je fais …<br />

Pour les compensations anciennes, l’Etat<br />

est un mauvais payeur : reste dû pour<br />

2004 au Département du Haut-Rhin<br />

5,6 millions d’euros. Pour 2005, le Conseil<br />

Général a avancé 12,7 millions d’euros<br />

que l’Etat n’a toujours pas payé. Si n’importe<br />

quel contribuable se permettait<br />

cela, il serait puni.<br />

Nous sommes vigilants, et nous faisons<br />

les comptes. L’Etat paiera, cela est sûr.<br />

En attendant, nous devons assurer pour<br />

que personne dans le département ne<br />

soit lésé.<br />

C’est pour cela que nous sommes<br />

vigilants, attentifs et inventifs.<br />

Charles Buttner - Guy Daessle - Francis Demuth -<br />

Jean-Paul Diringer - Dominique Dirrig - Francis Flury<br />

Pierre Gsell - Michel Habig - Alphonse Hartmann -<br />

Brigitte Klinkert - Jean-Louis Lorrain - Bernard<br />

Notter - Marc Schittly - Jean Schuster - Eric<br />

Straumann - Frédéric Striby - Roland Wagner - Daniel<br />

Weber - Charles Wilhelm - Rémy With.<br />

Groupe des élus socialistes<br />

et républicains<br />

9%, telle est l’augmentation des impôts<br />

locaux votée par la majorité du Conseil<br />

Général lors de l’examen du budget 2006.<br />

Malheureusement, cet effort des Haut-<br />

Rhinois ne viendra financer ni services<br />

nouveaux, ni améliorations significatives<br />

de notre cadre de vie. Car ces impôts<br />

supplémentaires ont pour but unique<br />

de compenser les transferts de charges<br />

considérables opérés par le gouvernement<br />

en direction des collectivités et tout<br />

particulièrement du Conseil Général.<br />

C’est donc des charges que l’Etat abandonne<br />

aux collectivités et que celles-ci,<br />

déjà financièrement étranglées dans un<br />

contexte économique difficile, n’ont pas<br />

d’autre choix que de transformer en<br />

impôts. En votant contre le budget, le<br />

groupe socialiste a voulu montrer son<br />

opposition forte à cette manière de faire,<br />

imposée depuis Paris. Pour éviter l’implosion<br />

à terme, nous exhortons la majorité<br />

à recentrer plus encore l’action du Conseil<br />

Général sur les obligations légales.<br />

Etienne Bannwarth - Gilbert Buttazzoni - Pierre<br />

Freyburger - Michel Habib - Hubert Miehe - Jo Spiegel<br />

Groupe Alsace d’Abord<br />

Le mouvement politique qui rassemble les<br />

forces régionalistes, européennes et identitaires<br />

d’Alsace. Retrouvez nous sur :<br />

www.alsacedabord.org<br />

www.cchaton.com<br />

Tél. 03 88 02 01 00<br />

Christian Chaton<br />

Groupe Ecologie et solidarité<br />

et Groupe Indépendant<br />

Après les vœux multiples et généreux,<br />

agissons ensemble pour que les paroles<br />

deviennent REALITE. Construisons UN<br />

MONDE PLUS HUMAIN où LIBERTE,<br />

EGALITE ET FRATERNITE s’incarnent dans<br />

nos actions et projets<br />

- par le respect de l’égale dignité de tout<br />

homme,<br />

- par la solidarité avec les plus démunis,<br />

- par la préservation de notre milieu de<br />

VIE.<br />

Pierre Schmitt - Henri Stoll - François Tacquard<br />

Jean-Luc Reitzer<br />

42<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong>


Les vœux du Président<br />

Le 13 janvier dernier,<br />

le Président Charles Buttner<br />

a présenté ses vœux de bonne<br />

année 2006 aux maires, élus<br />

et personnalités politiques<br />

du Haut-Rhin, réunis pour<br />

l’occasion au Parc des<br />

Expositions de Mulhouse.<br />

Plus de 1 000 personnalités ont assisté à la soirée<br />

Au programme de<br />

la soirée, l’ensemble<br />

instrumental<br />

« Ecomusic d’Alsace »,<br />

dirigé par Astrid Jund<br />

et François Denais, et<br />

pour l’occasion par<br />

quatre chefs d’orchestre invités en formation<br />

au Conseil Départemental pour la Musique et<br />

la Culture de Haute Alsace (CDMC).<br />

Retrouvez le discours<br />

du Président sur :<br />

www.cg68.fr<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> magazine, le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin<br />

N°7 Février 2006<br />

ISSN 1772-3361 - Dépôt légal 1 e trimestre 2005 - Tiré à 326 000 exemplaires<br />

Editeur : Conseil Général du Haut-Rhin<br />

Directeur de la publication : Charles Buttner<br />

Directeur de la communication : Didier Fléaux<br />

Adjoint au Directeur : Jean-Pierre Schmitt<br />

Rédaction : Bérengère Béhotas, Pascal Herrscher, Catherine Robet<br />

Responsable technique et artistique : Isabelle Diaz<br />

Photographies : Edith Marbach, sauf mention contraire - Photo couverture : Christophe Meyer<br />

Illustrations : Christophe Bruntz (p.29,39) - Jean-Paul Lieby (p.36)<br />

Secrétariat : Sylvie Klee - Direction de la communication : 03 89 30 60 70<br />

Photogravure : Impressions Graphiques<br />

Impression : Groupe Imprimerie Nationale<br />

Distribution : Groupement La Poste<br />

Prochain<br />

numéro avril<br />

Conseil Général du Haut-Rhin<br />

100 avenue d’Alsace - BP 20351<br />

68006 Colmar Cedex<br />

Tél. 03 89 30 68 68<br />

Site Internet : www.cg68.fr<br />

Accueil du public du lundi au vendredi<br />

de 8 h à 12 h et de 14 h à 18 h<br />

<strong>haut</strong>-<strong>rhin</strong> 43


Ensemble, nettoyons la nature<br />

Conception service communication du Conseil Général du Haut-Rhin - Photo E. Marbach - Illustration Caro - ADEME

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!