poursuivre notre tâche." Daniel Ouezzin COULIBALY

III.
ENGAGEONS UNE POLITIQUE SOCIALE JUSTE ET EQUITABLE
Si les indicateurs de performance économique tels que le produit intérieur brut (PIB) et le taux de
croissance ont fait la place à l’indice du développement humain (IDH), c’est qu’ils ne rendaient pas
vraiment compte de l’incidence de la croissance sur l’amélioration du niveau de vie de l’homme.
Notre pays est pourtant régulièrement classé parmi les derniers au monde sur la base de l’IDH qui
prend en compte l’espérance de vie (accès à la santé) et l’accès à l’éducation, ainsi que le niveau de
vie (conditions matérielles) de nos populations. Cette situation est incompatible avec nos ambitions et
les aspirations du peuple burkinabè à la prospérité. Elle ne saurait donc perdurer, si nous voulons
replacer l’homme au cœur du processus de développement.
Pour rompre avec les derniers rangs du classement des pays à l’échelle du développement humain, en
faisant de l’homme la cible principale du développement, et le premier bénéficiaire de la croissance, il
importe de nous doter d’une politique sociale qui nous permette de réorganiser notre système de santé,
de reconstruire notre système éducatif, de mettre en œuvre une politique sociale de l’habitat et de
l’urbanisme, de préserver notre environnement, d’adopter une politique nationale vigoureuse de l’emploi
et d’être solidaires des couches vulnérables.
1. REORGANISONS NOTRE SYSTEME DE SANTE ET METTONS L’ACCENT SUR LA
PREVENTION
Notre volonté de mettre l’accent sur la prévention trouve simplement sa justification dans le dicton
populaire qui soutient que « Prévenir vaut mieux que guérir » dans la mesure où la prévention se révèle
non seulement plus responsable, mais elle coûte deux fois moins cher aux s finances publiques.
Aussi, partant du constat que la plupart de nos infections et maladies trouvent leurs origines dans la
mauvaise qualité de l’eau de consommation ainsi que dans notre système d’assainissement inefficace,
l’archétype du système de santé que nous proposons aux burkinabè sera axé sur l’accès total à l’eau
potable pour tous et une politique efficiente d’assainissement.
1.1 Engageons une politique d’assainissement et d’accès à l’eau potable pour tous
et vulgarisons les actions de sensibilisation sur les règles d’hygiène et de
salubrité
Depuis 2006, le Burkina Faso s’est doté d’un Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable
et d’Assainissement (PN-AEPA) dans le cadre des OMD (objectif n°7) dont l’objectif était de réduire de
moitié en 2015, la proportion de personnes n’ayant pas un accès adéquat à l’eau potable et à
KANAZOE PRESIDENT "Développer le Burkina Faso avec sa jeunesse" 52