édito édito Centre d’art contemporain / Passages 9 rue Jeanne d’Arc | 10 000 Troyes | tél. : 03 25 73 28 27 cac.passages@wanadoo.fr FECIT 3 Rue Lapie Henrion | 51360 Val de Vesle | Tel : 03 26 40 96 16 | email : fecit.mag@gmail.com RÉDACTION Rédactrice en chef : Sophie Hasslauer | Rédactrice en chef adjointe : Éma Voisin Secrétaires de rédaction : Thibault de la Molle-Piche, Fabrice Boustal Secrétariat : Aimable Constant | Comptabilité: Sébastien Dix-Doigts ONT PARTICIPÉ À CE NUMERO Vincent Dulom, Éric Fournel, François Henri Galland, Quentin Georgelin, Sophie Hasslauer, Emmanuelle Jamme, Christian Lapie, La 3° narine, Antoine Marchand, Cédric Motard, Francis Raynaud, Lionel Scoccimaro, Marine Varoquier, Jean-Luc Verna, Damien Wilk PHOTO DE COUVERTURE Damien Wilk : « Anarchy in the yucca », 2015 © Sophie Hasslauer DÉPARTEMENT ARTISTIQUE Maquette et création graphique: Emmanuelle Jamme Photographie : Quentin Georgelin assisté de Sophie Hasslauer Illustration poster central : Hugot Imprimé en France par Reprocolor, Reims, Marne. Printed in France La reproduction, même partielle de tout matériel publié dans le magazine est interdite Dans ce numéro spécial FECIT, nous vous emmenons à la rencontre de <strong>Paul</strong> <strong>Sylvestre</strong>, collectionneur entouré de son jeune fils et d’œuvres tout juste sorties de l’atelier. L’un comme l’autre collectionnent, mais plutôt que de nous étendre ici dans un descriptif de la personne, nous allons tout d’abord laisser le soin à Jean Louis Martinot, un membre de la famille, de nous le décrire en quelques mots, pour ensuite vous inviter à une promenade dans son domicile Troyen, parmi les œuvres qui constituent une partie de sa collection. Jean-Louis Martinot : Je connais <strong>Paul</strong> <strong>Sylvestre</strong> depuis tellement longtemps, je l’ai connu bien avant qu’il soit ce qu’il est aujourd’hui. Il faut reconnaître que je ne le connais pas tant que ça en fait, quand je pense que j’approche de sa vérité, je me rends compte qu’il est encore très loin. C’est comme les trucs qu’il y a chez lui. Quand tu approches d’un des objets qu’il achète et chérit tant, tu as le dos qui picote, tu sens la gêne qui t’envahit, comme chaque fois que tu vas dans une expo (et j’y vais pas souvent) et que tu ne sais pas si ce que tu vois, ça fait partie des œuvres ou bien de l’environnement. Je ne sais pas ce qui peut l’attirer dans cette collection de choses, il s’entoure d’objets qu’il décrit comme des œuvres d’art, mais moi ce que je vois ce sont des objets de tous les jours. J’ai bien essayé de comprendre, on m’a dit que le compréhension passait par la description, mais moi quand je vois une voiture pliée, un carton ou un yucca je vois une voiture pliée, un carton ou un yucca, sans blague. L’autre jour il m’a montré cette voiture pliée, puis l’autre, la givrée, les disques il m’a dit « c’est de la peinture, ça parle de peinture ». Faut pas me prendre pour un con. Alors je me dis, <strong>Paul</strong> c’est un être délicieux, si on parlait d’autre chose. L’autre fois je lui ai dit, « si on parlait d’autre chose » il m’a dit « si tu veux mais c’est la même chose, le tout c’est de s’en rendre compte » photo de couverture ©Sophie Hasslauer photo ci-contre ©Centre d'Art Contemporain / Passages FECIT | OCTOBRE 2015 | 2