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Les proto-résistants du Coq Gaulois - Préfecture de Police de Paris ...

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Albert Louis Lebon<br />

Né en juin 1908 à Hautmont<br />

dans le Nord. Son père est<br />

officier <strong>de</strong> gendarmerie.<br />

Il <strong>de</strong>vient secrétaire <strong>de</strong> police<br />

en 1934. Mobilisé sur place<br />

en 1939, il refuse<br />

l’affectation spéciale et<br />

choisit <strong>de</strong> se battre. Affecté<br />

à la 30e division alpine, il est capturé dans les Vosges,<br />

près <strong>de</strong> Saint-Dié, le 18 juin 1940. Il s’éva<strong>de</strong> dès<br />

le len<strong>de</strong>main, pour être repris à Rambervillers.<br />

Il s’échappe à nouveau, et apprenant la signature<br />

<strong>de</strong> l’armistice regagne <strong>Paris</strong>, fin juin où il se fait<br />

démobiliser le 8 août pour reprendre ses fonctions<br />

au sein <strong>de</strong> son commissariat. Créateur <strong>du</strong> <strong>Coq</strong> gaulois<br />

ou une <strong>de</strong>s premières recrues <strong>de</strong> Pourailly 13 ,<br />

son gra<strong>de</strong>, son attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>vant l’IGS, le fait que<br />

les armes aient été trouvées dans son bureau, en font<br />

incontestablement le dirigeant <strong>du</strong> groupe. Après sa<br />

condamnation, Lebon est déporté en Allemagne avec<br />

ses trois camara<strong>de</strong>s, le 7 juillet 1941. Il sera détenu<br />

brièvement à Karlsruhe, Rheinbach, puis, à partir <strong>du</strong><br />

12 novembre 1941, à Siegburg. Libéré le 27 mars 1945,<br />

il est rapatrié <strong>de</strong>ux mois plus tard, le 21 mai.<br />

Réintégré par la PP, il est nommé commissaire<br />

principal à Colombes, avec effet rétroactif au 4 juillet<br />

1941. Réformé dès octobre 1946, en raison <strong>de</strong>s<br />

infirmités contractées en captivité, il découvre,<br />

comme beaucoup <strong>de</strong> <strong>résistants</strong> ou <strong>de</strong> veuves<br />

<strong>de</strong> <strong>résistants</strong>, les pesanteurs et la force d’inertie<br />

<strong>de</strong> l’administration et le peu <strong>de</strong> considération qui<br />

entoure les <strong>résistants</strong> <strong>de</strong> la première heure.<br />

L’honorariat lui est refusé, au motif qu’il ne pouvait<br />

être attribué qu’à l’ancienneté et il est radié <strong>de</strong> ses<br />

droits au titre <strong>du</strong> co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pensions militaires<br />

d’invalidité et <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> guerre. Ses années<br />

d’inspecteur à la Sûreté <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (1931-1934) lui<br />

permettent cependant d’échapper aux rigueurs <strong>de</strong>s<br />

règlements financiers. Son combat pour obtenir<br />

justice ne s’achèvera qu’en 1971. Devenu<br />

fonctionnaire <strong>de</strong> l’ONU, il vit et travaille à New-York,<br />

avant <strong>de</strong> terminer sa carrière professionnelle à<br />

Aéroport <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>. Compagnon <strong>de</strong> la Libération et<br />

abondamment décoré, le gra<strong>de</strong> d’assimilation<br />

militaire <strong>de</strong> sous-lieutenant (chargé <strong>de</strong> mission <strong>de</strong><br />

3e classe) est accordé en 1949 à Lebon, qui s’éteint<br />

dans le Var le 6 juin 1988.<br />

18<br />

Le <strong>Coq</strong> gaulois, un groupe<br />

<strong>de</strong> policiers <strong>résistants</strong> dès 1940<br />

Le 22 mai 1941, 51 rue Saint-Dominique, le tribunal militaire<br />

allemand <strong>du</strong> Gross <strong>Paris</strong> condamne un groupe <strong>de</strong> policiers<br />

appartenant essentiellement au commissariat <strong>de</strong> police <strong>de</strong>s<br />

Ternes 1 , à diverses peines <strong>de</strong> réclusion et d’emprisonnement<br />

pour avoir contrevenu à l’ordonnance alleman<strong>de</strong> <strong>du</strong> 20 juin 1940.<br />

Le secrétaire <strong>de</strong> police 2 Albert Louis Lebon, qui a pris sur lui le<br />

maximum <strong>de</strong> responsabilités pour décharger ses co-inculpés<br />

est condamné à 15 ans <strong>de</strong> réclusion 3 , les gardiens <strong>de</strong> la paix Joseph<br />

Tardy et Maurice Guillaume à 6 ans, Pierre Pourailly à 4 ans <strong>de</strong><br />

réclusion, les inspecteurs Albert Brouard et Valentin Lepart à<br />

respectivement 13 et 6 mois <strong>de</strong> prison, les gardiens <strong>de</strong> la paix,<br />

Albert Auger et Robert Guy Bertet à six mois <strong>de</strong> prison, et l’auxiliaire<br />

<strong>de</strong> bureau Pierre Hergault à quatre mois <strong>de</strong> prison. Leur<br />

1941. EXTRAIT <strong>du</strong> jugement «au nom <strong>du</strong> Peuple allemand» à l’encontre <strong>de</strong> l’inspecteur<br />

<strong>de</strong> police Maurice Guillaume, né le 31 mars 1913 à Frétigney.

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