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Facture-Biganos II. La croissance de la papeterie - Hubert Bonin - Free

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Le soutien du Crédit national<br />

L’entreprise négocie <strong>de</strong>s crédits à moyen et long termes, accordés surtout par le Crédit<br />

national, l’institution semi-publique chargée <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> prêts à l’époque, et aussi par <strong>la</strong><br />

Société générale, le groupe CIC ou <strong>la</strong> Société financière européenne – même si une part <strong>de</strong><br />

cet argent va bien sûr aussi vers les autres usines <strong>de</strong> l’entreprise. Le Crédit national<br />

accompagne l’étape <strong>de</strong> re<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>rnisation avec un gros prêt en 1949 (100 millions<br />

sur dix ans), garanti par un nantissement d’actions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société forestière <strong>de</strong> <strong>la</strong> Saussouze.<br />

Mais il réescompte aussi trois crédits bancaires à moyen terme (100 millions en septembre<br />

1949, puis encore 100 millions en avril 1950, 300 millions en mai 1952 – utilisé seulement<br />

pour moitié), chacun sur cinq ans 47 . Le Crédit national prête, entre 1970 et 1977, 138,3<br />

millions à long terme et 45 millions à moyen terme, tandis que <strong>la</strong> Société générale avance<br />

20 millions à moyen terme en 1975, et un <strong>la</strong>rge pool bancaire 48 55,9 millions en 1972-1974.<br />

<strong>La</strong> fidélité du pool bancaire<br />

Banalement, <strong>la</strong> firme recourt à <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> prêts à moyen terme (réescomptés ou pas) et<br />

d’avances courantes <strong>de</strong> trésorerie, grâce à un « pool » ou consortium bancaire. Pour <strong>la</strong><br />

seule année 1949, 350 millions sont empruntés à cinq ou dix ans, ce qui finance <strong>la</strong> montée<br />

en puissance <strong>de</strong>s nouveaux équipements. C<strong>la</strong>ssiquement, toute <strong>la</strong> panoplie <strong>de</strong>s crédits<br />

bancaires est offerte à ce bon client, qui plus est bénéficiant <strong>de</strong> <strong>la</strong> garantie implicite du<br />

groupe Saint-Gobain : escompte <strong>de</strong> papier commercial (les traites sur les clients), crédits<br />

<strong>de</strong> campagne, crédits <strong>de</strong> préfinancement d’exportations par acceptation <strong>de</strong> banque, créditre<strong>la</strong>is<br />

(en attendant les émissions <strong>de</strong> titres), crédits re<strong>la</strong>is réescomptables, crédits<br />

documentaires, avals et cautions. <strong>La</strong> Société générale, avec ses agences <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux et<br />

Arcachon, est le banquier historique (avec 35 à 48 % <strong>de</strong> ces encours, selon leur type),<br />

<strong>de</strong>vant le Crédit lyonnais (19 à 32 %), <strong>la</strong> BNCI (10 À 15 %), le CNEP (8 À 10 %), le CCF et le<br />

CIC 49 .<br />

Le pool, en 1975 par exemple, mêle <strong>de</strong>s banques parisiennes (Société générale, BNP, Crédit<br />

lyonnais, etc.) et <strong>la</strong> Société bor<strong>de</strong><strong>la</strong>ise <strong>de</strong> CIC 50 : ce crédit <strong>de</strong> trésorerie <strong>de</strong> 80 millions <strong>de</strong><br />

francs réunit <strong>la</strong> Société générale, son chef <strong>de</strong> file, avec 39 %, <strong>la</strong> BNP avec 20 %, le Crédit<br />

lyonnais avec 20 %, le CIC avec 9 %, Paribas avec 5 %, le CCF avec 4 % et <strong>la</strong> Banque <strong>de</strong> Suez<br />

avec 4 % – celle-ci ayant été introduite parce que <strong>la</strong> Compagnie financière <strong>de</strong> Suez 51 est<br />

<strong>de</strong>venue <strong>la</strong> marraine <strong>de</strong> Saint-Gobain en 1969 et a introduit sa banque dans les<br />

financements du groupe. En parallèle, un crédit spécifique a été accordé par le groupe CIC,<br />

un crédit à moyen terme <strong>de</strong> 29,4 millions <strong>de</strong> francs par le groupe CIC, dont 11,5 en pool<br />

entre les banques régionales du groupe 52 .<br />

Une succession d’émissions d’obligations<br />

De façon là aussi c<strong>la</strong>ssique, <strong>la</strong> Cellulose du pin réalise <strong>de</strong>s émissions d’obligations<br />

successives, pour financer ses investissements <strong>de</strong> <strong>Facture</strong> mais, <strong>de</strong> plus en plus, son<br />

47 Dossier « Cellulose du Pin », archives historiques du Crédit lyonnais, DEEF, 1954.<br />

48 Dossier « Cellulose du Pin. Dettes à long et moyen termes au bi<strong>la</strong>n du 31 décembre 1977 », archives <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Société bor<strong>de</strong><strong>la</strong>ise <strong>de</strong> CIC, 1978.<br />

49 Note « Cellulose du pin. Re<strong>la</strong>tions avec <strong>la</strong> Société générale », 1962, archives historiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société<br />

générale, 80907.<br />

50 Dossier « Cellulose du Pin », archives <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société bor<strong>de</strong><strong>la</strong>ise <strong>de</strong> CIC, février 1975.<br />

51 Cf. <strong>Hubert</strong> <strong>Bonin</strong>, Suez. Du canal à <strong>la</strong> finance (1858-1987), Paris, Économica, 1987.<br />

52 Dossier « Cellulose du Pin », archives <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société bor<strong>de</strong><strong>la</strong>ise <strong>de</strong> CIC, 23 avril 1975.<br />

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