Jahresbericht 2010 - Fri-Santé
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PRÉSENCE DU BUS<br />
À LA GRAND-FONTAINE<br />
NOUVELLE POPULATION<br />
Activités<br />
L’intensification des contrôles policiers a entraîné un changement dans la<br />
population des travailleuses du sexe à la rue de la Grand-Fontaine. De plus en<br />
plus de femmes, ressortissantes de l’Union européenne et bénéficiant d’une<br />
autorisation de séjour, y travaillent légalement. De ce fait, les travailleuses du<br />
sexe sans papiers se raréfient et sont repoussées dans une clandestinité souvent<br />
synonyme de précarité aggravée.<br />
Ce changement a obligé l’équipe de Grisélidis à recréer un lien de confiance<br />
avec les nouvelles arrivantes. En raison de ce nouveau défi, une légère baisse<br />
dans la fréquentation est constatée; à l’inverse, cette diminution a permis<br />
d’optimiser la diffusion des informations.<br />
CONNAISSANCE DU RESEAU<br />
La santé passe par une bonne connaissance du réseau sanitaire et social.<br />
Le projet Rencontres, invitant dans le bus des intervenantes venant de structures<br />
externes (<strong>Fri</strong>-<strong>Santé</strong> Espace de soins, Planning Familial, Solidarité femmes/<br />
Centre LAVI, Empreinte, CCSI) s’est poursuivi avec succès. Les femmes ont<br />
montré un grand intérêt pour cette action à la suite de laquelle deux victimes<br />
de violence ont eu recours au Centre LAVI pour femmes.<br />
«Le bus c’est très important, avant ça n’existait pas. Le bus<br />
c’est comme un médicament. Tu viens dans le bus, l’accueil,<br />
la nourriture des sœurs, si tu as une souffrance, tu<br />
te sens courageuse toute la semaine, tu es guérie. Et on<br />
reçoit des préservatifs que sinon on ne peut pas payer. Le<br />
café, le thé en redescendant la rue, ça guérit. C’est familial,<br />
médical, médicinal. Même s’il n’y a pas de travail, on<br />
reçoit à manger et des mandarines, ça donne du cœur.»<br />
Une travailleuse du sexe de la Grand-Fontaine<br />
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