La Galerie - Photographes Suisses

• Mircea Cantor
Threshold Resign, 2012
Bois de pin
7 x 5 x 7 m
Présentée par Yvon Lambert (Paris), Dvir gallery (Tel Aviv) et Magazzino d’Arte Moderna (Rome)
Mircea Cantor est né en 1977 à Oradea en Roumanie. L’artiste questionne le concept de liberté, mais aussi celui de
globalisation, du déracinement et de la perte des traditions. Pour cette sculpture, l’artiste a fait démonter une petite
maison en bois typiquement roumaine, et l’a fait reconstruire dans l’abbaye de St Bavo. Il a ensuite demandé à un
artisan roumain de graver un motif typique de corde dans le bois de la façade. Mircea Cantor joue avec l’ambiguïté
des symboles : dans la culture traditionnelle roumaine, ces rangées de corde symbolisent la ligne de vie, mais elles
représentent aussi une autre manière de traiter ces sujets, comme l’emprisonnement et la limitation, la certitude et
l’incertitude. Le toit enlevé, la maison est dépossédée de son utilité première. Il en résulte une construction à michemin
entre héritage culturel et sculpture contemporaine.
• Carlos Cruz-Diez
Chromosaturation, 1965
Plexiglas aluminium
732 x 244 x 122 cm
Présentée par Denise René, Paris
Carlos Cruz-Diez est né en 1923 à Caracas au Venezuela. Il vit et travaille à Paris. Les Chromosaturations sont
des environnements composés de trois chambres de couleur, une rouge, une verte et une bleue, qui submergent le
visiteur dans une situation monochrome absolue. La perturbation produite par l’expérience monochrome agit sur la
rétine en déclenchant la notion de couleur, créant une situation physique qui évolue dans le temps et l’espace sans
l’aide de la forme ou de tout type de support. Les Chromosaturations sont l’aboutissement des recherches de l’artiste,
qui lui ont permis de mettre en évidence le thème centrale de toute son œuvre : introduire la couleur dans l’espace.
La première version de l’œuvre faite pour un environnement extérieur a été la Chromosaturation pour un lieu public,
inaugurée en 1969 à la sortie du métro Odéon à Paris.
• Aaron Curry
BBZ, 2012
Aluminium peint
426,7 x 128,3 x 112,1 cm
Présentée par Almine Rech, Paris, Bruxelles.
Né en 1972 à San Antonio au Texas, Aaron Curry vit et travaille à Los Angeles. L’artiste évoque avec BBZ les rapports
étroits qu’entretiennent l’industrie et l’artisanat. La sculpture en aluminium peint est construite sur la base d’une
maquette en bois découpée à la scie sauteuse par l’artiste. La maquette est scannée, agrandie et reproduite. La
production finale révèle les traits de coupe à la scie, traduisant ainsi l’intervention manuelle de l’artiste. L’allure
biomorphique de la sculpture lui confère une idée de mouvement, d’équilibre qui permet au spectateur d’interagir
avec elle. Pour cette sculpture monumentale, l’artiste puise dans l’histoire du modernisme et laisse apparaître les
formes familières des maîtres du XX ème siècle, notamment de Pablo Picasso, David Smith ou Alexander Calder.
• Jürgen Drescher
House of Carpets, 2012
Aluminium, bois, métal
220 x 350 x 190 cm
Présentée par Rodolphe Janssen (Bruxelles), Mai 36 (Zurich) et Klosterfelde (Berlin)
Jürgen Drescher est né en 1955 à Karlsruhe en Allemagne. Il vit et travaille à Berlin. Suite à un voyage dans le désert
du Sinaï, l’artiste s’inspire d’un simple hébergement nomade pour créer une ‘pseudo tente bédouine’. Dans son
installation les parois de la tente sont faites de tapis tissés à la main. L’artiste crée ensuite des copies en moulant ces
tapis en aluminium, ce qui transforme la tente en une maison intransportable. House of Carpets, est l’occasion d’une
rencontre entre différentes économies, à savoir le marché de l’art et l’économie locale Bédouine.