29.03.2013 Views

La Galerie - Photographes Suisses

La Galerie - Photographes Suisses

La Galerie - Photographes Suisses

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

• Lionel Sabatté<br />

Crocodile en pièces (tronc cérébral, le cerveau reptilien), 2012<br />

Pièces de 1ct d’euro, fer, étain, laiton, vernis<br />

310 x 126 x 36 cm<br />

Présentée par Patricia Dorfmann, Paris<br />

Lionel Sabatté est né à Toulouse en 1975. Il vit et travaille à Paris. Dans son travail, une œuvre nait souvent d’un jeu<br />

de langage. Une envie de réaliser une pièce (une œuvre), avec des pièces (de monnaie) : « Le langage est une grille<br />

qui structure le réel, qui nous sépare de son essence. J’essaie de retrouver cette essence, en réalisant ces distorsions<br />

que sont les jeux de mots. <strong>La</strong> pièce de 1 centime d’euro représente la plus petite unité, celle qui contient en germe<br />

toutes les autres. Ces pièces correspondent à l’arrivée de la monnaie européenne, au début du nouveau millénaire.<br />

Il me semblait judicieux d’utiliser ces pièces antérieures à la crise, à la question de la fin de la monnaie unique. Le<br />

crocodile ? Il y a le rapprochement formel, les écailles, mais surtout le crocodile est un des reptiles les plus anciens<br />

encore vivant. Un survivant. Il est un lien direct avec l’histoire du développement de la vie. »<br />

• Linda Sanchez<br />

Les coquilles sont incluses, 2011<br />

Ballons, plâtre<br />

Dimensions variables<br />

Présentée par Bertrand Grimont, Paris<br />

Linda Sanchez est née en 1983 à Thonon-les-Bains en Haute-Savoie. Elle vit et travaille à Lyon. L’artiste consigne<br />

des observations et hypothèses, elle élabore des protocoles, relançant et modifiant sans cesse ses opérations de<br />

construction / déconstruction. Dans un rapport très physique à son travail, elle poursuit une démarche proche dans<br />

ses modalités de celles d’un chercheur scientifique.» (Extrait du texte de Corinne Guerci, Institut d’Art Contemporain<br />

de Villeurbanne, 2007). Cette œuvre représente un amas de ballons qui semblent être comme un tas de coquilles<br />

intactes et fragiles. Les parois internes des ballons sont recouvertes d’une fine pellicule de plâtre sec. Les ballons<br />

sont percés de manière à laisser s’échapper lentement un filet d’air. Le latex se rétracte, la coquille de plâtre résiste,<br />

puis lentement se brise et se recroqueville. L’implosion émet des sons de craquements et de fissures, secs et graves.<br />

L’installation pensée pour imploser et se briser, finit en un tas d’éclats et de coquilles cassées.<br />

• Linda Sanchez<br />

30 cm, 2009<br />

DVD<br />

5 min 49<br />

Présentée par Bertrand Grimont, Paris<br />

Cette projection montre une traversée dans l’épaisseur d’un tronc d’arbre sur 30 cm. Le tronc fut poncé et scanné<br />

à intervalles réguliers (100 fois dans un cm). Puis, les 3000 images remises côte à côte reconstituent ce qui se passe<br />

dans cette épaisseur. On découvre les lentes variations de couleur, apparition de germes et de nodosités incluses dans<br />

le bois. Le film ressemble de près à un film d’étude scientifique, montrant une forme végétale en évolution. Pourtant<br />

ce mouvement, paraissant si naturel, ne correspond pas à une réelle poussée de l’arbre, ni à un Temps réel.<br />

• Jean Tinguely<br />

Le Veuf de la Bouchère, 1989<br />

Technique mixte, moteur 220 volts, ampoules<br />

210 x 120 x 200 cm<br />

Présentée par Georges Phillipe & Nathalie Vallois, Paris<br />

Le Veuf de la Bouchère a été créé par Tinguely comme pendant d’une œuvre plus ancienne, <strong>La</strong> Veuve du Boucher. Les<br />

squelettes d’animaux apparaissent en 1981 dans l’œuvre de l’artiste. Dès lors, Tinguely va se mettre à collectionner<br />

les crânes de gros mammifères essentiellement ovins, bovins et équins) qu’il articule autour de ses machines aux<br />

mécanismes à la fois humoristiques, inutiles, bouffons et légèrement désespérés. Il recrée ainsi d’énormes silhouettes<br />

d’animaux improbables dont les mâchoires claquent dans le vide. Ces œuvres révèlent son obsession de la mort (et en<br />

particulier les danses macabres du Moyen-Âge, très présentes en Suisse), mais aussi son goût pour les animaux (qu’il<br />

partageait avec Niki de Saint Phalle) et une certaine forme de spectacle (le cirque et le musée sont deux institutions<br />

majeures dans la vie de Tinguely).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!