La Galerie - Photographes Suisses
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• William Kentridge And Gerhard Marx<br />
Fire Walker, 2009<br />
Acier peint<br />
3,20 x 1,80 x 2,20 m<br />
Présentée par Marian Goodman Gallery, New York, Paris<br />
William Kentridge est né en 1955 à Johannesburg où il vit et travaille. En collaboration avec l’artiste Gerhard Marx,<br />
l’œuvre Fire Walker a été conçue dans le cadre d’une commande publique faite à William Kentridge en 2009 pour<br />
la ville de Johannesburg. <strong>La</strong> sculpture est inspirée d’un dessin de l’artiste représentant un type de vendeuses de rue,<br />
connues localement sous le nom de « firewalkers » (marcheuses de feu) à cause du brasero qu’elles transportent<br />
pour vendre aux passants, viande et épis de maïs grillés. <strong>La</strong> sculpture se compose de plusieurs laques métalliques<br />
réunies dans une sorte de collage en 3 dimensions, qui apparaît momentanément comme une forme cohérente quand<br />
on la voit de face, mais qui devient abstraite lorsqu’on tourne autour d’elle. Avec cette forme qui, au premier regard,<br />
paraît pleine mais qui ne l’est pas, métallique mais visuellement légère, Kentridge et Marx rendent hommage à ces<br />
vendeuses de rues qui symbolisent si bien Johannesburg.<br />
• Emmanuel <strong>La</strong>garrigue<br />
Parce qu’il y a notre pouvoir qui ne l’est pas encore, 2012<br />
Bois, verre<br />
Dimensions variables<br />
Présentée par Sultana, Paris<br />
Emmanuel <strong>La</strong>garrigue est né en 1972 à Strasbourg. L’exploration du langage est sans doute le trait principal de<br />
son travail. Sur 8 poutres de chêne sont gravées ces phrases de Jean-François Lyotard traduites en morse (langue<br />
récemment décrétée morte): parce qu’il y a notre pouvoir qui ne l’est pas encore / parce qu’il y a l’écart entre<br />
le fait et le faire, entre le dit et le dire / parce qu’il y a le désir, parce qu’il y a l’aliénation / parce que nous ne<br />
pouvons pas échapper à cela: attester la présence du manque par notre parole. Ce projet est exemplaire de cette<br />
recherche : un jeu sur le langage et son référent. Il renvoie à une histoire précise de la sculpture, transcodage du texte<br />
et marquage physique sur le chêne, ou encore position d’équilibre de tous les éléments.<br />
• Jean Maneval<br />
Maison Bulle à six coques, 1968<br />
Superficie : 36m²<br />
Présentée par Jousse Entreprise, Paris<br />
Jean Maneval, architecte-urbaniste et théoricien est né en 1923 à Amiens. Il est décédé en 1986 à Paris. Le parcours<br />
de Maneval est animé d’un double projet: celui politique d’une recherche urbaine et sociale autant que celui d’une<br />
recherche individuelle, dont les maisons bulles sont l’expression la plus exemplaire. Présentée en 1956 comme<br />
prototype au Salon des Arts Ménagers, puis produite en 1968, la Maison Bulle «six coques» constitue aujourd’hui,<br />
autant la micro-villégiature de rêve, la sculpture habitable d’une collection remarquable, que le bureau et la cellule<br />
de travail idéale. Cette maison a fait l’objet d’un programme d’équipement d’un village de vacances expérimental<br />
implanté à Gripp dans les Hautes-Pyrénées. <strong>La</strong> fabrication de ces bulles s’est arrêtée vers 1970 et est restée limitée à<br />
une trentaine d’exemplaires. Elle fut présentée à la Biennale d’Architecture de Venise, en 2000.<br />
• Nicolas Milhé<br />
Meurtrière, 2012<br />
Miroir, béton<br />
300 x 200 x 25 cm<br />
Présentée par Samy Abraham, Paris, en coproduction avec 40mcube, Buy-Sellf<br />
Nicolas Milhé est né en 1976 en France. Son travail porte ouvertement sur les formes symboliques du pouvoir, tout en<br />
convoquant une transposition esthétique qui lui permet de dépasser toute lecture univoque. L’architecture militaire<br />
devient ainsi la cible de nombreux détournements. Meurtrière joue sur une forme empruntée à l’architecture<br />
médiévale des châteaux forts tout comme sur l’échelle et la représentation du paysage. Ouvertures liées à la défense<br />
et à l’attaque, les meurtrières sont également liées à la vision puisqu’elles permettent de voir sans être vu. Installée<br />
du côté Concorde du Jardin, cette œuvre renvoie aux anciennes fortifications du domaine du Louvre et s’inscrit dans<br />
le fameux « axe historique » qui structure symboliquement et géographiquement l’Ouest parisien.