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* La télévision burkinabé et l’éducation
L’éducation est prise ici dans son sens le plus large. En ce qui concerne le
domaine scolaire, il n’existe pas d’émissions liées à des programmes d’enseignements.
Cependant, à travers ses documentaires (sciences, histoire, géographie) et ses magazines
culturels on peut dire que la télévision contribue à élever le niveau de connaissances des
téléphiles. Quand bien même la représentativité de ces émissions reste faible (13 % du
nombre total d’émissions et 13 % du volume horaire global) elles peuvent être considérées
comme sources d’expériences nouvelles pour le téléspectateur. Ainsi, en tant que moyen
d’acquisition de notions diverses et lieu d’échanges d’idées, la télévision constitue
nécessairement un agent de socialisation. Sans compter que les différentes fonctions de la
télévision ne s’excluent pas mutuellement. Une émission divertissante peut avoir un côté
instructif. Tout comme un document d’actualité peut revêtir un caractère socio-éducatif.
Au total, on peut dire que chacune de ces trois fonctions se retrouve à
travers une diversité d’émissions au cours des différentes prestations de la station.
L’ensemble de ces émissions concourt donc à satisfaire les objectifs de l’institution. Mais
est-ce pour autant que celle-ci atteigne la plénitude de sa mission ?
Les professionnels de la télévision se trouvent dans la réalité confrontés à un
certain nombre de difficultés. Nous avons tantôt parlé des probabilités de non-respect de la
grille des programmes. Il arrive en effet qu’une émission annoncée manque son rendez-
vous. Des contraintes d’ordre aussi bien matériel, financier que politique sont évoquées à
ce propos. Pour les besoins de l’Etat par exemple, un reportage sur de grandes campagnes
nationales peut être diffusé à la place d’un film. De même, les appareils sont souvent en
panne, les cassettes usagées, etc. Les informations que nous avons également pu recueillir
au niveau du service des programmes font état de l’insuffisance des ressources aussi bien
humaines que matérielles. Dans le même ordre d’idées, le manque de moyens financiers et
techniques, limiterait considérablement les possibilités de production nationale en matière
d’émissions. Cette production s’évaluerait à environ 35 % du total des émissions diffusées.
Ce qui fait d’une telle station une consommatrice presque exclusive de
programmes étrangers. En effet, 65 % des émissions susceptibles de passer à l’écran sont
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