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L’Education, cette activité aussi vieille que le monde n’a jamais éprouvé
autant de malaise à se faire valoir. Quelles que soient les formes dans lesquelles il a pu
s’incarner (participation directe aux activités, initiation, scolarisation) le processus
éducationnel a toujours su répondre à une même logique. De la communauté à la famille,
de la famille à l’école, le principe demeure le même : la transmission sur un mode vertical
des acquis culturels d’une génération à la suivante.
De nos jours pourtant, la problématique de l’éducation semble avoir pris une
dimension nouvelle avec la diversification des moyens de communication de masse.
L’omniprésence de ces instruments nouveaux de communication exige la prise en compte
de leur interaction inévitable avec les agents habituels de socialisation. Les objectifs dont
se réclame la chaîne de télévision burkinabé à savoir informer, distraire mais aussi
sensibiliser son tout à fait évocateurs.
S’il est vrai que dans une ville comme Ouagadougou la télévision demeure
malgré tout un facteur de discrimination et de distinction à la fois, les habitudes
d’utilisation collective de ce médium le transforment cependant en un véritable « lien
social ». Ce qui du reste renforce ses capacités de focalisation des événements, justifiant
par-là l’influence qu’il peut avoir sur la vie des individus. En outre, l’engouement dont elle
bénéficie notamment au sein du jeune public, fait de la télévision un agent de socialisation
aussi important que la famille et l’école.
Or les médias de façon générale ne se contentent pas seulement de
revendiquer la responsabilité de l’action éducative. C’est le cas de la télévision qui en
particulier par la relative facilité avec laquelle elle intègre les rythmes familiaux, bouscule
les mécanismes habituels de transmission culturelle de la famille comme de l’école. Il est à
se demander si elle ne tend pas à les remplacer.
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