L'incidence des fuites non-autorisées sur la ... - Archipel - UQAM

de Newsom en définissant quatre autres types de fuites, qui vont toutefois dans le même sens
que celles de Hess 97 :
la fuite de fanfaronnade effectuée par un fonctionnaire dans le but de bien faire
paraître son patron;
la fuite d'inoculation qui sert à cOUit-circuiter une mauvaise nouvelle à venir qui
risque de déplaire à l'opinion publique;
la fuite de raccourci qui cherche à obtenir rapidement l'attention du président sans
passer par la chaîne bureaucratique ou diplomatique;
la fuite préemptive qui met fin à un débat concernant l'utilité - ou non - de rendre
une information sensible publique en divulguant l'information en question.
Ces ajouts ne font cependant que renforcer les lacunes de la classification de Hess en
mettant l'accent sur la capacité de la Maison-Blanche à contrôler l'information par le biais de
fuites autorisées.
1.2.3 La nomenclature de David Newsom
En 1996, la classification de Hess est reprise par David Newsom, ancien membre du
Département d'État, dans son ouvrage The Public Dimension of Foreign POlie/ 8 , à laquelle
il ajoute cinq nouvelles catégories de fuites.
Tableau 4 - La classification des fuites de potitique étrangère selon David D. Newsom
Les fuites spinnées
Les fuites de
démonstration
Les fuites de signal
Les fuites étrangères
97 Hedrick Smith, op. cil., p. 441.
Donner de l'information confidentielle dans le but de montrer sous un
jour favorable une politique gouvernementale.
Donner de l'information confidentielle dans le but de faire connaître
au public les initiatives ou les actions entreprises dans le but
d'appuyer une action particulière, qui est elle-même officieuse.
Donner de l'information confidentielle dans le but d'avertir un pays
étranger d'une action qui sera entreprise ou qui a été découverte.
Fuites qui proviennent de l'extérieur du pays (sources étrangères ou
Américains basés à l'étranger).
98 David D. Newsom était un diplomate de canière et a travaillé au sein du département d'État sous Nixon, Ford et
Carter. Il a par la suite été un chroniqueur régulier du Christian Science Monitor jusqu'à sa mort, en aVlil 2008.
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