Le géant suédois des matériaux de construction se développe - SCA

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Attentes positives chez les Jacky Baubry travaille dans la société depuis plus de 30 ans et cela fait de lui l’un des vrais vétérans. Benjamin hersand. Dans le petit village de Bonneuil-Matours règne une ambiance d’attente. L’achat par SCA de l’usine de rabotage PLF a éveillé l’espoir d’un avenir meilleur dans ce pays frappé par la crise. « Nous voici daNs la FraNce profonde », nous dit Patrick Fournier quand on part de la gare de Poitiers pour l’usine à Bonneuil. Fournier a participé à la création de PLF, il y a 30 ans. Quelques années plus tard, il est parti pour créer sa propre activité. Il est de retour depuis un an et demi, cette fois comme directeur. nous passons par un paysage faiblement peuplé. Des forêts bien entretenues dominent le paysage. Cela ne serait pas inattendu de trouver ici une installation pour la transformation du bois. Mais ce qui est un peu étonnant, c’est que la matière première traitée par PLF est presque exclusivement issue de forêts Suédoises et Finlandaises. Il s’agit principalement du sapin. « L’équivalent français ne répond pas aux exigences des produits fabriqués chez nous », dit P. Fournier en ajoutant que par ailleurs l’équipement n’est pas adapté pour le rabotage des essences les plus rependues en France, comme le chêne et le hêtre. une fois arrivés à bonneuiL, nous faisons le tour de l’usine, accompagnés par P. Fournier qui aborde tout, aborde tout le monde pour leur dire bonjour. « Pour moi le contact personnel avec les collaborateurs est important. De cette manière je sais si quelqu’un a quelque chose à me dire. » PLF emploie 55 personnes à Bonneuil. Pour eux il y a eu une inquiétude pour l’avenir. La question était : PLF va-t-elle survivre sur un marché de plus en plus dominé par des grands acteurs ? L’inquiétude est d’autant plus justifiée qu’il n’y a pas beaucoup d’autres possibilités d’emplois autour du site et qu’il y a eu ces dernières années beaucoup de cessations d’activité dans les villes les plus proches, Poitiers et Châtellerault. Pour cette raison, on ne s’étonne pas que la méfiance a été la première réaction à l’annonce que SCA prévoyait d’acheter PLF. Mais selon l’avis de Patrick Fournier, l’inquiétude est aujourd’hui, six mois après l’achat, beaucoup moins prononcée: timbernews | 8
collaborateurs de PLF « L’argument qui a le plus rassuré le personnel, a été le fait que SCA a acheté l’ensemble de la société, y compris l’immobilier. Nos nouveaux partenaires Suédois sont chez eux, c’est donc qu’ils ont l’intention de continuer l’activité à Bonneuil. » une attente positive semble aujourd’hui être l’état d’esprit dominant pour le personnel de l’usine. Christophe Mir travaille sur la ligne de panneautage. Il dit : « On ne sait pas encore ce qui va se passer. Mais si SCA apporte des capitaux et des connaissances, il y a de l’espoir pour l’avenir. » Benjamin Hersand a été en relation avec les personnes de SCA venues évaluer la capacité de l’installation : « J’ai rapidement compris que ce qui intéressait le plus SCA, c’étaient les exigences de qualité de PLF et les possibilités d’optimiser la production. » Chantal Pichon est l’une des trois femmes travaillant dans l’usine : « J’ai l’impression qu’il faudra travailler d’une manière différente et cela, je le trouve prometteur. » Jacky Baubry travaille dans la société depuis plus de 30 ans et cela fait de lui l’un des vrais vétérans. Il dit : « J’ai confiance dans ce qui a été dit concernant l’activité, qu’elle continuera comme avant sans grands changements. » patrick fournier, croit, pour sa part, que l’on peut espérer un développement important, suite au rachat par SCA: « PLF a longtemps été une société d’une taille critique : pas trop petite mais pas suffisamment grande non plus. » Un inconvénient considérable a également été la dépendance d’un petit nombre de fournisseurs de matières premières des pays nordiques, et parmi eux certainement le plus grand concurrent de PLF, Metsä Wood. « Étant donné que la société est maintenant aux mains de SCA, l’accès aux matières premières est assuré. Dorénavant nous pourrons commercialiser des produits SCA en groupage, bois bruts, lames de terrasses, bois d’ossature. SCA va nous aider à développer notre offre. Plus concrètement, nous avons eu des difficultés pour prendre des parts de marché en lames de terrasses. C’est un marché pour des grands acteurs et avec l’aide de SCA nous allons pouvoir y accéder. » 9 | timbernews «L’équivalent français ne répond pas aux exigences des produits fabriqués chez nous. » Patrick Fournier patrick Fournier, directeur, pLF. Fournier considère que PLF aura désormais la possibilité de prendre de nouveaux clients. Ceux-ci sont en majeure partie des négociants et des grossistes qui revendent aux magasins de bricolage. Parmi ses clients, PLF compte des industries qui fabriquent des volets, des portes et des escaliers. « Nos clients verrons un intérêt certain dans le fait que nous appartenions à un grand groupe international. » Philippe Bence, le Directeur Commercial, l’a déjà constaté : « Les réactions des clients n’ont été que positives. Parmi eux il y a une peur d’être dépendant d’un fournisseur qui, à un moment donné, ne dispose pas des produits attractifs ou de moyens pour développer l’offre. En ce qui nous concerne, il n’y a désormais aucune raison d’une telle peur. » phiLippe bence, lui aussi, compte sur une expansion future de la PLF : « Avec l’aide de SCA, nous atteindrons des marchés jusqu’ici inaccessibles pour nous. » Le facteur positif c’est également qu’il y a une tendance de croissance générale sur le marché bois en France par rapport au reste de l’Europe. L’explication principale c’est que l’on construit de plus en plus de maisons individuelles en bois. Il y a quelques années seulement, la part n’était qu’un peu plus de trois pour cent. L’année dernière 11 pour cent des nouvelles maisons était en bois. Philippe Bence dit: « Cela s’explique en partie du fait qu’il y a des incitations fiscales favorables à l’utilisation des produits écologiques dans la construction. » « De plus, le marché français du bois est devenu plus mature – il offre aux consommateurs des produits de meilleure qualité, d’une durée de vie plus longue, ce qui a participé à une augmentation de la confiance dans le matériaux bois. » Mais sur ce point il faut encore être prudent, selon l’avis de Patrick Fournier: « Il y a des entrepreneurs, qui surfent sur la tendance en hausse et qui vendent des maisons bois de mauvaise qualité. Malheureusement, les consommateurs n’ont pas encore appris à voir la différence entre les bons et les mauvais constructeurs. En conséquence, le marché est encore un peu flou. » « Mais le développement devrait être rapide. Par exemple, de plus en plus de matériaux de construction sont vendus par des magasins de bricolage. Cela nous offre de réelles possibilités de développement. » Patrick Fournier pense que dans quelques années, le marché du bois en France appartiendra à quelques grands acteurs. Et il ajoute : « Je suis sûr que l’un d’eux, ça sera SCA…» tExtE Et photo : Stefan Andersson
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