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P A T R I M O I N E D U M O N D E<br />

28<br />

Palmyre<br />

La <strong>ci</strong>té perdue<br />

Longtemps, l’imaginaire des<br />

intrépides voyageurs qui<br />

osaient s’aventurer dans les<br />

déserts d’Orient fut nourri des<br />

ré<strong>ci</strong>ts d’une <strong>ci</strong>té merveilleuse,<br />

engloutie par les sables.<br />

D’aucuns les tenaient pour<br />

légendes, mais, à la fin du<br />

XVIIe siècle, deux négo<strong>ci</strong>ants<br />

anglais d’Alep parvinrent<br />

jusqu’à la <strong>ci</strong>té mystérieuse. Ce<br />

ne fut <strong>ce</strong>pendant qu’en 1753,<br />

quand Robert Wood publia<br />

son ouvrage Les ruines de<br />

Palmyre, autrement dite Tedmor-au-Désert,<br />

illustré de très<br />

belles gravures et de relevés<br />

d’inscriptions, en grec et dans<br />

un alphabet alors inconnu, que<br />

Palmyre émergea des brumes<br />

de l’histoire avant d’émerger des sables<br />

grâ<strong>ce</strong> au patient labeur des archéologues.<br />

Dès 1754, l’abbé Jean-Jacques<br />

Barthélemy déchiffra le palmyrénien,<br />

qui s’avéra être un dialecte araméen. Les<br />

historiens qui pensaient que les auteurs<br />

antiques avaient exagéré la richesse et la<br />

splendeur de Palmyre durent se rendre à<br />

l’éviden<strong>ce</strong>... Palmyre était bien un joyau<br />

qui brillait au firmament du désert.<br />

Un peu de géopolitique<br />

Tadmor, pour lui donner son nom primitif,<br />

est une véritable oasis. La sour<strong>ce</strong> Efqa<br />

abreuve une vaste palmeraie au cœur<br />

du désert syrien, à mi-chemin entre l’oasis<br />

de Damas et la plaine de l’Euphrate.<br />

Cette situation privilégiée en fit une<br />

étape majeure pour les caravanes dès<br />

le IIe millénaire avant notre ère, mais le<br />

commer<strong>ce</strong> y prit une tout autre dimension<br />

après la dissolution progressive de<br />

l’empire séleu<strong>ci</strong>de, quand le puissant Etat<br />

des Parthes fit renaître l’empire perse de<br />

ses <strong>ce</strong>ndres. Pour les Romains, la Perse<br />

était, en Orient, l’<strong>En</strong>nemi ! Mais, au fil<br />

du temps, l’aristocratie romaine était<br />

Pour visiter Palmyre avec <strong>Clio</strong><br />

Hauts lieux de la Syrie<br />

Le Crac des Chevaliers, Palmyre, Damas<br />

SY 40 - 8 jours<br />

4 départs en avril, octobre et dé<strong>ce</strong>mbre 2010<br />

Prix à partir de 1 895 €<br />

Grand <strong>ci</strong>rcuit en Syrie<br />

Dix mille ans d’art et d’histoire<br />

SY 31 - 15 jours<br />

7 départs entre mars et novembre 2010<br />

Prix à partir de 2 980 €<br />

devenue friande d’épi<strong>ce</strong>s exotiques – le<br />

poivre et la cardamome en particulier –<br />

puis des évanes<strong>ce</strong>nts tissus de soie qui<br />

provenaient d’Inde. Comme il n’était pas<br />

question de traiter avec l’ennemi, surtout<br />

après l’infamante défaite de Crassus à<br />

la bataille de Carrhes en 53 av. J.-C., <strong>ce</strong><br />

furent les Palmyréniens qui servirent d’intermédiaires.<br />

Dotés d’une armée redoutée<br />

pour l’extrême habileté de ses archets,<br />

Palmyre faisait offi<strong>ce</strong>, pour les Romains,<br />

d’état-tampon, évitant les escarmouches<br />

continuelles avec les Perses sur la frontière<br />

de l’Euphrate.<br />

Un fulgurant essor<br />

L’annexion par les Romains en 106 du<br />

royaume nabatéen de Pétra débarrassait<br />

Palmyre de son prin<strong>ci</strong>pal concurrent et<br />

la <strong>ci</strong>té connut une prospérité sans précédant.<br />

Une extraordinaire voie à colonnade<br />

formait l’axe prin<strong>ci</strong>pal de la ville,<br />

son cardo, orné au croisement avec le<br />

decumanus d’un imposant tétrapyle. Sur<br />

le forum, cœur des affaires et de la vie<br />

politique, les chapiteaux des colonnes<br />

s’ornaient de statues d’airain représen-<br />

tant les riches marchands qui<br />

avaient, par leurs dons, contribué<br />

à embellir la ville. A côté<br />

du “ sénat “, théâtre, thermes,<br />

nymphée donnaient à Palmyre<br />

l’aspect d’une somptueuse ville<br />

romaine saupoudrée d’une<br />

exubéran<strong>ce</strong> toute orientale.<br />

Les splendides villas à atrium,<br />

de type romain, se multipliaient<br />

tandis que, pour répondre au<br />

cosmopolitisme des marchands,<br />

étaient édifiés de riches temples<br />

dédiés à toutes leurs divinités :<br />

Allath, Nabu, Baal-Shamin...<br />

A l’extérieur de l’en<strong>ce</strong>inte de<br />

la ville, se dressait, et se dresse<br />

toujours, le temple de Bel qui<br />

peut rivaliser par ses dimensions<br />

avec <strong>ce</strong>lui de Baalbek.<br />

Les riches palmyréniens firent<br />

enfin édifier de curieux tombeaux-tours<br />

dont les statues funéraires, d’une grâ<strong>ce</strong><br />

et d’un réalisme émouvants, sont l’une<br />

des plus belles expressions de l’art palmyrénien.<br />

Zénobie<br />

Après l’assassinat du roi de Palmyre,<br />

Odeinat, dont elle fut peut-être l’instigatri<strong>ce</strong>,<br />

sa veuve, Zénobie, assura la<br />

régen<strong>ce</strong>. Belle, raffinée, cultivée – elle<br />

fut dis<strong>ci</strong>ple de Longin – polyglotte,<br />

ambitieuse et forte de la richesse de son<br />

royaume, elle osa défier l’Empire romain<br />

en proie alors à des convulsions internes.<br />

Lançant ses troupes à la conquête<br />

de l’Anatolie jusqu’au Bosphore, de la<br />

côte levantine puis du delta du Nil, elle<br />

eut la présomption de prendre le titre<br />

de Septimia Zenobia Augustia ! <strong>ce</strong> fut<br />

une provocation de trop et l’empereur en<br />

personne, à la tête de ses légions, vint<br />

remettre au pas le turbulent royaume :<br />

Zénobie fut l’attraction majeure du triomphe<br />

d’Aurélien à Rome en 274... et l’histoire<br />

de Palmyre ne fut plus ensuite que<br />

<strong>ce</strong>lle d’un lent déclin.<br />

Jordanie et Syrie<br />

De Pétra à Palmyre<br />

SJ 32 - 14 jours<br />

8 départs entre mars et novembre 2010, Prix à partir de 3 015 €<br />

Grand <strong>ci</strong>rcuit en Syrie et au Liban<br />

Baalbeck, Palmyre et le crac des Chevaliers<br />

SY 60 - 15 jours<br />

Du 16 au 30 août 2010, avec Sylvie Monter<br />

Presto jusqu’au 15/06/2010 : 3 135 €, puis 3 185 €<br />

Du 25 sept. au 9 oct. 2010, Presto jusqu’au 20/07/2010 : 3 100 €, puis 3 150 €<br />

Consultez le descriptif complet du programme et des prestations de<br />

© Zeledi

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