brochure saison 2009-2010.pdf - Théâtre de Caen - Ville de Caen
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jeudi 8 avril, 20h église Notre-Dame <strong>de</strong> la Gloriette tarif C 1 re catégorie<br />
durée : 1h40 avec entracte<br />
Semaine Sainte à Rome<br />
La Maîtrise <strong>de</strong> <strong>Caen</strong><br />
Les Musiciens du Paradis<br />
direction Olivier Op<strong>de</strong>beeck<br />
assisté <strong>de</strong> Priscilia Valdazo<br />
Vincent Lièvre-Picard, Testo, l’évangéliste (alto)<br />
Alain Buet, Jésus (basse)<br />
Pierluigi da Palestrina (1525-1594)<br />
Impropères du Vendredi saint<br />
Alessandro Scarlatti (1660-1725)<br />
Passion selon saint Jean<br />
Gregorio Allegri (1582-1652)<br />
Miserere<br />
La Maîtrise <strong>de</strong> <strong>Caen</strong> est une initiative <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Caen</strong>. Elle est le fruit d’un partenariat entre l’Éducation Nationale<br />
pour l’enseignement général, le Conservatoire à rayonnement régional <strong>de</strong> <strong>Caen</strong> pour la formation musicale et le théâtre<br />
<strong>de</strong> <strong>Caen</strong> pour la diffusion artistique. Pour son cycle <strong>de</strong> concerts et d’auditions, elle est soutenue par le ministère <strong>de</strong> la<br />
Culture et <strong>de</strong> la Communication (Direction régionale <strong>de</strong>s affaires culturelles <strong>de</strong> Basse-Normandie) et le Conseil régional<br />
<strong>de</strong> Basse-Normandie.<br />
Les Musiciens du Paradis bénéficient <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> du Ministère <strong>de</strong> la Communication – Direction régionale <strong>de</strong>s Affaires<br />
Culturelles et du Conseil régional <strong>de</strong> Basse-Normandie. Ils sont les invités permanents <strong>de</strong>s Promena<strong>de</strong>s musicales du<br />
Pays d’Auge.<br />
••••• Notre programme réunit trois pièces mythiques qui<br />
ont vu le jour à Rome et sont entrées dans l’histoire <strong>de</strong> la<br />
musique.<br />
Les Impropères du Vendredi saint comptent parmi les œuvres les plus<br />
étonnantes <strong>de</strong> Palestrina. Le chœur est divisé en trois groupes ; le<br />
premier chœur chante les refrains avec une obstination lancinante :<br />
« Mon peuple, que t’ai-je fait ? En quoi t’ai-je contristé ? Répondsmoi<br />
! » ; le second chœur compare sur le style du récitatif les bienfaits<br />
<strong>de</strong> Dieu et les iniquités <strong>de</strong>s hommes. Enfin, un récitant questionne lui<br />
aussi le fidèle sur le mo<strong>de</strong> du plain-chant. Connue grâce à l’un <strong>de</strong>s rares<br />
manuscrits conservés <strong>de</strong> Palestrina, cette pièce fut très probablement<br />
interprétée pour la première fois par la Chapelle Giulia (chapelle privée<br />
du pape) au cours <strong>de</strong> la Semaine Sainte en 1573.<br />
La Passion selon saint Jean a été composée par Alessandro Scarlatti.<br />
Né en Sicile, la légen<strong>de</strong> veut qu’il ait été un élève <strong>de</strong> Giacomo Carissimi<br />
à Rome. La représentation à Rome <strong>de</strong> son opéra Gli Equivoci nell’amore<br />
(1679) lui amena la protection <strong>de</strong> la reine Christine <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong> qui vivait à<br />
cette époque à Rome, et dont il <strong>de</strong>vint le Maître <strong>de</strong> Chapelle. Sa carrière<br />
se divise ensuite entre Naples et Rome en fonction <strong>de</strong>s opportunités et<br />
<strong>de</strong>s protections. La Passion selon saint Jean est une œuvre unique, car<br />
il s’agit l’une <strong>de</strong>s rares passions catholiques <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> la musique.<br />
Scarlatti reprend la structure que nous connaissons bien : l’histoire<br />
est racontée par un évangéliste (Testo) entouré <strong>de</strong> Jésus et d’autres<br />
personnages. Le chœur interprète la foule.<br />
Gregorio Allegri, prêtre entré à la chapelle papale en 1628, écrivit son<br />
Miserere vers 1638, pour remplacer celui d’un <strong>de</strong> ses prédécesseurs.<br />
Si l’on regar<strong>de</strong> le manuscrit conservé à la chapelle vaticane, on ne<br />
comprend pas très bien les raisons <strong>de</strong> sa célébrité. Le renom <strong>de</strong> l’œuvre<br />
provient en fait <strong>de</strong>s embellissements ajoutés au fil <strong>de</strong>s années par<br />
plusieurs générations <strong>de</strong> chanteurs, dont le célèbre contre-ut chanté<br />
par un soliste. Le Miserere resta la propriété exclusive <strong>de</strong> la Chapelle<br />
pendant <strong>de</strong>s décennies, ce qui ajouta à son mystère.<br />
Olivier Op<strong>de</strong>beeck<br />
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