Correspondance des réformateurs dans les pays de langue ...

38 MARTIN BUCER A MARGUERITE DE NAVARRE. 1538
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martix BUCER à Marguerite de Navarre.
De Strasbourg, 5 juillet 1538.
Minute originale autographe. Arch. du séminaire protestant de
Strasbourg. GalviniOpéra. Brunsvigte, 1872, t. X, P. II, p. 215.
Gratia et pax a Domino nostro Jesu Christo augeatur Celsitudini
Tuai, Regina religiosa et pia
Quia Tua Celsitudo priores meas literas 1 tam bénévole suscepit,
animum sumpsi altéras adjicere. Gratulor verô tibi in primis animum
istum tuum tam solidé et firmiter cbristianum, quem vir
porte au dos la note suivante, qui est de la main d'Antoine Froinent
« Certaines lettres missivesde M. Farel et Calvin à ceulx de Genève.
1538. » Onlit sur l'autre copie cette note du secrétaire Michel Roset
« Épistres de M. Calvin et Farel ministres, du temps qu'ilz estoient
chasséz de Genève par lesquelles ilz exhortent l'église à patience et espérance,
1538. Seroit bon les coudre avec les missives. N° 27. »
1 Bucer semble faire allusion à la lettre qu'il écrivit à Marguerite de
Navarre le 8 avril 1537, et dont la minute autographe est conservée aux
archives du séminaire protestant de Strasbourg. Cette lettre renferme
peu d'éléments historiques. Après avoir loué la reine de ce que c malgré
les langues empoisonnéesdes calomniateurs, elle favorise avec tant de
zèle la propagation de l'Évangile, il l'exhorte à persévérer. Le crédit
qu'elle conserveauprès du roi, son frère, elle doit s'en. servir pour réprimer
les persécuteurs et protéger les hommes 'de talent qui deviendront
un jour des ministres évangéliques, capables de combattre les hérésies
renaissantes. c Veteres enim hsereses (ajoute-t-il) et quse hoc sœculo ecclesias
perturbant prope omnes, ab iis exortœ sunt qui ex contemptis siudiis
sanctis, maloque inflati spiritu, doctores esse conati sunt, cum nondum
fuissent discipuli. » Envoyer des ouvriers dans la moisson, rassembler
les enfants de Dieu, sera une œuvre bien difficile, bien délicate à
poursuivre dans un pays tel que la France, « cùm florente omni felicitate
externa, tum superstitionibus graviss.[imis] oppresso Regno. »