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République Algérienne Démocratique et Populaire<br />

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique<br />

UNIVERSITE M’HAMED BOUGARA - BOUMERDES<br />

FACULTE DES HYDROCARBURES ET DE LA CHIMIE<br />

Département de Transport et Equipements Hydrocarbures<br />

Laboratoire de Génie Physique des Hydrocarbures<br />

MEMOIRE DE MAGISTER<br />

Spécialité : Génie mécanique Option : Thermo Fluide<br />

THEME<br />

MODELISATION DE L’ATTENUATION<br />

DU RAYONNEMENT ISSU D’UNE FLAMME<br />

PAR UN RIDEAU DE GOUTTELETTES D’EAU<br />

Présenté par : LAOUARI <strong>Azzedine</strong><br />

Soutenu publiquement le :<br />

Devant le jury composé de :<br />

Président : M. KESSAL, Maître de conférences, Université UMBB<br />

Examinateurs :<br />

E. AMARA, Maître de recherches, CDTA, Alger<br />

A. AISSANI, Maître de conférences, Université de Boumerdès<br />

M. BOUSSAID, Maître de conférences, Université de Boumerdès<br />

Rapporteur : D. LEMONNIER, Chargé de recherche au CNRS, ENSMA, Poitiers<br />

A. BENBRIK, Maître de conférences, Université de Boumerdès<br />

Boumerdès 2007


REMERCIEMENTS<br />

L’étude présentée dans ce mémoire a été effectuée au sein des deux laboratoires<br />

partenaires de l’accord programme CMEP 03 MDU 587 :<br />

_Laboratoire de Génie Physique de Hydrocarbures, Université de Boumerdès.<br />

_Laboratoire d’Etudes Thermiques, Ecole Nationale Supérieure de Mécanique et<br />

d’Aérotechnique, Poitiers (France).<br />

Je tiens tout d’abord à remercier très chaleureusement, mes encadrants, Messieurs D.<br />

LEMONNIER (encadreur principal) et A. BENBRIK (co-encadreur) de m’avoir intégré parmi<br />

les membres de l’équipe de ce projet et m’avoir fait confiance pour cette ambitieuse étude en<br />

m’initiant à la recherche scientifique, mais aussi pour la qualité de l’encadrement dont j’ai<br />

bénéficié pendant cette formation.<br />

J’adresse l’expression de ma vive gratitude à Monsieur, M. KESSAL, Directeur du<br />

laboratoire, pour avoir voulu présider ce jury.<br />

Je suis en particulier très sensible à l’honneur que m’ont fait Messieurs E. AMARA, S.<br />

AISSANI et M. BOUSSAID d’avoir bien voulu participer à mon jury de soutenance et d’avoir<br />

examiné mon travail.<br />

Je souhaite également témoigner toute ma sympathie aux membres de l’équipe de cet<br />

accord programme avec lesquels j’ai travaillé dans une excellente ambiance. Ils ont toujours su<br />

se rendre disponible pour m’écouter. Merci à Mme S. MEFTAH et Monsieur S. KHELIFI<br />

TOUHAMI<br />

Je remercie également les volontaires pour la relecture de ce mémoire en l’occurrence<br />

messieurs A. GUEBLA et M ed .A.GUEMMITE. Merci encore pour votre aide et votre patience.<br />

Que mes parents trouvent en ces lignes toute la reconnaissance qui leur est due, de m’avoir<br />

toujours encouragé dans mes choix et de m’en avoir donné les moyens pour y arriver.<br />

Tous mes remerciements vont également à tous ceux ou celles qui m’ont apportés une aide<br />

quelconque ayant contribué à l’élaboration de ce travail.


je dédie ce mémoire à tous mes proches et mes amis


ﻦﻳﺰﺨﺘﻟا<br />

ﻞﻴﻣاﺮﺑ<br />

ﺺﺨﻠﻣ<br />

ﺔﻳ ﺎﻤﺣ ﺐﺠﻳ ندا . ﻖﺋاﺮﺤﻟا رﺎﺸﺘﻧﻻ سﺎﺳﻷا ﻞﻣﺎﻌﻟا ﻮه يراﺮﺤﻟا عﺎﻌﺷﻹا<br />

. رﺎﺠﻔﻧﻻا و،لﺎﻌﺘﺷ ﻼﻟ ﺔﻠﺑﺎﻗ ةﺮﻴﻄﺧ داﻮﻣ ىﻮﺘﺤﺗ ﻰﺘﻟا و (... زﺎﻐﻟا،لوﺮﺘﺒﻟا)<br />

. ﻖﺋاﺮﺤﻟا ردﺎﺼﻣ عﺎﻌﺷإ ﺪﺴﻟ ( ﺔﺷﺎﺷ)<br />

ﺰﺟﺎﺤآ<br />

ﻲﺋﺎﻤﻟا ذاذﺮﻟا لﺎﻤﻌﺘﺳا لﻮﻠﺤﻟا ﻦﻴﺑ ﻦﻣ<br />

ﺔﺳاردو . ﻲﺋﺎﻣ رﺎﺘﺳ لﻼﺧ ﻖﺋاﺮﺤﻟا ﻦﻣ ثﻮﻌﺒﻤﻟا يراﺮﺤﻟا عﺎﻌﺷﻹا ﺔﺳارﺪﺑ مﻮﻘﻧ ﺔﺳارﺪﻟا ﻩﺬه ﻲﻓ -<br />

ﺎﻧﺮﻄﺳ ﺔﺳارﺪﻟا ﻩﺬه ﺪﻌﺑ.<br />

ثﻮﻌﺒﻤﻟا يراﺮﺤﻟا عﺎﻌﺷﻹا دﺎﺠﻳإ اﺬآو . رﺎﺘﺴﻟا ﺔﻋﺎﺠﻧ<br />

ﻲﻓ ةﺮﺛﺆﻤﻟا ﻞﻣاﻮﻌﻟا<br />

ﺔﻴﻟﺎﺘﻟا فاﺪهﻷا<br />

ﺔﻧﻮﻜﻣ ةﺮﻔﺷ ﻲﻓ يراﺮﺤﻟا عﺎﻌﺷﻹا ﺔﺳارﺪﺑ ﺎﻨﻤﻗو ﺔﻓﺎﻔﺸﻟا ﻪﺒﺸﻟا ﻂﺋﺎﺳﻮﻟا ﻲﻓ ةراﺮﺤﻟا لﺎﻘﺘﻧا ﺔﻳﺮﻈﻧ -<br />

. ﻲﺋﺎﻤﻟا رﺎﺘﺴﻟا ﻲﻓ ةﺮﺛﺆﻤﻟا ﻞﻣاﻮﻌﻟا و . فﺎﻔﺷ ﻪﺒﺷ ﻂﺳو ﻦﻣ<br />

نزاﻮﺗ ﺔﻟﺎﺣ ﻲﻓ<br />

رﺎﺘﺴﻟا<br />

ﺺﺋﺎﺼﺧ<br />

لﻮﻃ<br />

ﻞآ<br />

،رﺎﺘﺴﻟا<br />

ﺖﺑﺎﺛ تاﺮﻄﻘﻟا ﺮﻄﻗ رﺎﺒﺘﻋﺎﺑ اﺬهو يراﺮﺤﻟا ﺖﺘﺸﺘﻟا و رﺎﺸﺘﻧﻻا ﻞﻣاﻮﻋ لﻮﺣ ﺔﺳارد -<br />

. ﻲﻜﻴﻣﺎﻨﻳدﻮﻣﺮﻴﺗ<br />

اﺬآو<br />

ﻲﻓ ةﺮﺛﺆﻤﻟا ﻞﻣاﻮﻌﻟا رﺎﺒﺘﻋﻻا ﻦﻴﻌﺑ ﺬﺧﻷاو<br />

، ﻲﻘﻴﻘﺣ ﻲﺋﺎﻣ<br />

رﺎﺘﺳ لﻮﺣ ﺔﺳارد -<br />

. تاﺮﻄﻘﻠﻟ ﺔﻔﻠﺘﺨﻣ رﺎﻄﻗأ رﺎﺒﺘﻋا اﺬآو رﺎﺘﺴﻟا ﻞﺧاد تاﺮﻄﻘﻟا<br />

ﺰﻴآﺮﺗ<br />

(<br />

ﻲﺋﺎﻤﻟا<br />

رﺎﺘﺴﻟا)<br />

فﺎﻔﺸﻟا ﻪﺒﺸﻟا ﻂﺳﻮﻟا ﻲﻓ تاﺮﻄﻘﻟا ﻊﻳزﻮﺗ و ﺮﻴﺛﺄﺗ ﺔﺳارد -<br />

. ذﻮﻔﻨﻟاو ﺖﻴﺘﺸﺘﻟا ،سﺎﻜﻌﻧﻻا<br />

تاﺮﻄﻘﻟا<br />

رﺎﻨﻟا ﻦﻣ ﺔﻳﺎﻤﺤﻟا،تاﺮﻄﻘﻟا،ىراﺮﺤﻟا<br />

عﺎﻌﺷﻻا،ﻲﺋﺎﻤﻟا<br />

ذاذﺮﻟا<br />

: ﺔﻳ ﺰﻣﺮﻟا-تﺎﻤﻠﻜﻟا


RESUME<br />

Le rayonnement thermique est un facteur d’importance majeure dans la propagation<br />

des incendies lorsqu’un feu se déclare dans un lieu de stockage, il est indispensable de<br />

protéger les produits entreposés, notamment, ceux renfermant des matières dangereuses. Une<br />

solution consiste à les isoler du foyer au moyen d’un rideau fait de gouttelettes d’eau<br />

pulvérisées. De par sa diffusion et son absorption du flux émis, ce dispositif va créer un<br />

obstacle au rayonnement des flammes.<br />

Cette étude consiste à l’évaluation des performances de ce mécanisme en fonction des<br />

différents paramètres tels que la largeur du rideau, la densité et la taille des gouttelettes. Afin<br />

de réaliser ceci, nous avons procédé au calcul de la contribution du rayonnement émis par<br />

une flamme (assimilée à un corps noir, à température fixée) et transmise à travers le rideau<br />

dans différentes configurations. Plus cette transmission est faible, plus l’efficacité du système<br />

de protection est meilleure.<br />

Dans le but de réaliser cette étude nous avons adopté la méthode suivante:<br />

-La première étape est une introduction à la théorie de transfert de chaleur par<br />

rayonnement dans les milieux semi-transparents. Nous avons simulé la propagation du flux<br />

dans une lame composée d'un milieu semi-transparents moyennant la variation des<br />

paramètres caractérisant ce milieu à savoir l'extinction, l'absorption et les diffusions isotrope<br />

et anisotrope.<br />

-La deuxième étape est consacrée à l’étude des effets de la diffusion sur le flux de<br />

chaleur traversant le rideau d'eau pour un diamètre de gouttelettes fixe et constant et dans<br />

l’état d’équilibre radiatif.<br />

-Par la suite, nous avons mis le point sur les paramètres optiques: réflexion,<br />

absorption et transmission dans un milieu constitué de gouttelettes en faisant varier le<br />

paramètre d'asymétrie (g).<br />

-En dernière simulation nous avons considéré un rideau d'eau réel pour lequel nous<br />

avons pris en compte la variation du diamètre de gouttelettes, la concentration en gouttes et<br />

l'épaisseur du rideau dans le cas d'un milieu isotherme.<br />

Mots-clés : protection incendie, rideau d’eau, rayonnement, gouttelettes d’eau


ABSTRACT<br />

Thermal radiation is commonly known as the dominant factor for heat transfer of large<br />

scale fires medium. It is necessary to protect the storage tanks; in particular, those which<br />

contain dangerous matters.<br />

A solution can be made by isolating them from the fire box by means of a made<br />

curtain of spray water droplets. With its diffusion and absorption of the emitted flow, this<br />

curtain creates an obstacle for the flames radiations.<br />

This study consists the evaluation of this mechanism in performances versus different<br />

parameters such as the width of the curtain, the density and the size of droplets. In order to<br />

realize this system, we have proceed by calculating the contribution of the emitted radiation a<br />

flame and transmission across the curtain in different configurations. The more this<br />

transmission in weak, the better the system protection efficiency.<br />

To achieve this study we laid down the following objectives:<br />

- The first is an introduction of the theory of radiative heat transfer in the semitransparent<br />

mediums we simulated the propagation of flow in a blade made up of a semitransparent<br />

medium while varying the parameters characterizing this medium with knowing the<br />

extinction, absorption and the isotropic and anisotropic scattering.<br />

- The second step is the study of the effects of the scattering on the heat flow crossing the<br />

water curtain for a diameter of droplets fixed and constant, with the boundary condition of a<br />

radiative balance.<br />

- Then, we consider the optical parameters: reflexion, absorption and transmission in a<br />

medium made of droplets while varying the asymmetry parameter.<br />

- Finally we have to simulate real water curtain for which takes into account the variation of<br />

the diameter of droplets, the concentration of drops and the thickness of the curtain in<br />

isothermal medium.<br />

Keywords: fire safety science, water spray, radiation, water droplets


SOMMAIRE<br />

INTRODUCTION …………………………………………………………………...................<br />

CHAPITRE 1. PRESENTATION DU PROBLEME ET ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE<br />

1.1 Risque de propagation des incendies dans les installations industrielles…….………....<br />

1.2 Technique de protection de propagation d’incendies (rideau d’eau)…………………...<br />

1.3 Présentation des travaux de recherches…………………………………….…………..<br />

1.4 Objectifs de l’étude…………………………………………………….….…………...<br />

1.5 Conclusion…………………………………………………………………….............<br />

CHAPITRE 2. THEORIE………………………………………………………..…………….<br />

2.1 Phénomène de propagation de la chaleur par rayonnement………………...….………<br />

2.2 L’équation de transfert radiatif dans un milieu semitransparent……………….……...<br />

2.3 Méthodes de résolution…………………………………………………………………<br />

2.4 Modèle d’absorption et diffusion par les gouttelettes…………………….…………….<br />

2.5 Propriétés optiques des gouttelettes………………………………………….....………<br />

2.6 Fonction de phase……………………………………………………….…………........<br />

2.7 Normalisation………………………………………………………….……………….<br />

2.8 Conclusion…………………………………………………………………….............<br />

CHAPITRE 3. MODELES NUMERIQUES………………………………….….....................<br />

3.1 Etude de l’extinction du flux dans le rideau en milieu en équilibre radiatif......................<br />

3.2 Milieu à diffusion isotrope…………………………………………………....................<br />

3.3 Milieu à diffusion anisotrope……………………………………………..…..................<br />

3.4 Etude de l’effet de la taille et de la concentration de gouttelettes…..…………...............<br />

3.5 Milieu à température imposée (non émissif)…………………………………...………...<br />

3.7 Conclusion………………………………………………………………..…...….............<br />

CHAPITRE 4. RESULTATS ET DISCUSSIONS……………………………..…..………......<br />

4.1 Influences du schéma d’interpolation sur les luminances………………………………..<br />

4.2 Influence du flux incident sur la paroi…………………………….….………………....<br />

4.3 Transmittance en fonction de l’épaisseur optique………………..……...…..……….....<br />

4.4 Influence de l’albédo du milieu sur le flux transmis………………………..……. ……<br />

4.5 Influence de paramètre d’asymétrie (g)……………………………….......…………….<br />

4.6 Comparaison entre fonction de phase de Henyey-Greenstein…………………………..<br />

et fonction de phase approximative…………………………………………………….<br />

4.7 Absorption Transmittance et réfléctance du rideau …………………..…….……. ........<br />

4.8 Influence de l’épaisseur du rideau……………………………………..….……….........<br />

4.9 Influence de la taille et la concentration de la gouttelette…….…………………………<br />

4.10 Influence de l’absorption de la vapeur d’eau sur la transmittance totale du rideau d’eau<br />

CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES……………………………………..….…….………..<br />

ANNEXES .....................................................................................................................................<br />

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………..……….……<br />

04<br />

07<br />

07<br />

13<br />

14<br />

18<br />

19<br />

21<br />

21<br />

27<br />

28<br />

39<br />

44<br />

46<br />

54<br />

55<br />

57<br />

57<br />

62<br />

63<br />

67<br />

68<br />

69<br />

70<br />

71<br />

73<br />

73<br />

74<br />

77<br />

79<br />

80<br />

81<br />

85<br />

88<br />

91<br />

94<br />

97<br />

98


Nomenclature<br />

g Facteur d’asymétrie, utilisé dans la fonction de phase de Henyey-Greenstein<br />

kν g Cœfficient d’absorption de gaz [m -1 ]<br />

kν l<br />

Cœfficient d’absorption de la goutte [m -1 ]<br />

Lbν Luminance du corps noir [Wm -2 -1<br />

sr<br />

-1<br />

m<br />

Lν Luminance [Wm -2 -1<br />

sr<br />

-1<br />

m<br />

Pν HG Fonction de phase spectrale de Henyey-Greenstein<br />

Pν l<br />

Fonction de phase spectrale<br />

Q Facteur d’efficacité des gouttelettes<br />

μ ]<br />

μ ]<br />

S Variable curviligne de position [m]<br />

T Température du milieu [K]<br />

M Masse d’eau injectée (Concentration de gouttes) [Kg/m 3 ]<br />

d Diamètre de gouttelettes [ μ m ]<br />

L Epaisseur du rideau [m]<br />

a , b Cœfficient de MIE<br />

n<br />

n<br />

Symboles grecs<br />

β ν l Facteur d’extinction des gouttes [m -1 ]<br />

λ Longueur d’onde [ μ m ]<br />

μ Cosθ<br />

ν Fréquence du rayonnement [s -1 ou Hz]<br />

θ Angle polaire [rad]<br />

σ ν l Cœfficient spectral de diffusion de la goutte d’eau [m -1 ]<br />

Ω Angle solide [sr]<br />

ρ Masse volumique [Kg/m 3 ]<br />

Indices<br />

abs absorption<br />

diff diffusion<br />

ext extinction<br />

g propriétés relative à la phase gazeuse<br />

l propriétés relative à la phase liquide<br />

ο Référence ( vide, corps noir)<br />

Abréviation<br />

ETR Equation de Transfert Radiatif<br />

MOD Méthode des Ordonnées Discrètes<br />

MMC Méthode de Monte Carlo


INTRODUCTION GENERALE<br />

Le rayonnement thermique est le principal mode de propagation des incendies lorsqu’<br />

un feu se déclare, des accidents, comme celui survenu en 1986 à Mexico dans un complexe de<br />

réservoirs de stockage ou celui survenu dans la raffinerie de pétrole à Mil Ford Haven<br />

(Royaume-Uni, 1994) où les dégâts matériels ont été évalués à près de 100millions de<br />

dollars, ont prouvé que le rayonnement émis par les flammes d'un incendie pouvait entraîner<br />

une série de nouveaux sinistres (explosion en chaîne de réservoirs, par exemple).<br />

Ces dernières années plusieurs études ont été faites pour trouver les méthodes<br />

efficaces de protection des bacs de stockages et des compartiments sensibles contre les<br />

incendies. La plupart d’entre elles traitent de l'utilisation des jets d'eau pour la protection des<br />

installations industrielles. Ces derniers peuvent être utilisés pour l'extinction directe des feux<br />

et en même temps pour refroidir les surfaces exposées directement aux feux. Comme ils<br />

peuvent aussi avoir la forme de rideaux servant de barrière (écran), pour bloquer le<br />

rayonnement issu des flammes, dans le but d’isoler d’autres zones inflammables.<br />

Schéma du principe du dispositif de protection d’incendie [31]<br />

FHC Page4


Introduction générale<br />

C’est ce dernier dispositif que nous allons étudier pour évaluer ses performances en fonction<br />

des différents paramètres tels que la largeur du rideau, la densité, et la taille des gouttelettes.<br />

Pour cela, nous allons calculer dans différentes configurations la part du rayonnement émis<br />

par une flamme (assimilée à un corps noir à température fixée) et transmise à travers le rideau.<br />

Plus cette transmission est faible, meilleure est l’efficacité du système de protection.<br />

Dans cette étude on va modéliser le rayonnement thermique des flammes à travers le<br />

rideau, en faisant varier certains paramètres de contrôle et voir leur influence sur l'atténuation<br />

du rayonnement thermique émis par une source de flamme pour protéger les produits<br />

inflammables et explosifs à risque.<br />

Dans le but de réaliser cette étude nous avons adopté les objectifs suivants:<br />

- Dans une première étape d'initiation à la théorie du transfert de chaleur par rayonnement<br />

dans les milieux semi-transparents, nous avons simulé la propagation du flux dans une lame<br />

composée d'un milieu semi-transparent en faisant varier les paramètres caractérisant ce<br />

milieu à savoir l'extinction, l'absorption et la diffusion isotrope et anisotrope.<br />

- Ensuite, nous avons étudié les effets de la diffusion sur le flux de chaleur traversant le rideau<br />

d'eau pour un diamètre de gouttelette fixe et constant, avec la condition d’équilibre radiatif.<br />

- Après, nous avons étudié les paramètres optiques: réflexion, absorption et transmission dans<br />

un milieu constitué de gouttelettes en faisant varier le paramètre d'asymétrie (g).<br />

- En dernière simulation nous avons considéré un rideau d'eau réel pour lequel on prend en<br />

compte la variation du diamètre de gouttelettes, la concentration en gouttes et l'épaisseur du<br />

rideau dans le cas d'un milieu isotherme.<br />

Dans ce mémoire nous avons présenté les chapitres suivants.<br />

Dans le premier chapitre nous avons évoqué l’ensemble des objectifs de l’étude ainsi<br />

qu’une analyse bibliographique des différents travaux ayant trait à l’utilisation des rideaux<br />

d'eau comme protection contre les incendies des équipements industriels, notamment ceux liés<br />

au stockage des hydrocarbures.<br />

FHC Page5


Introduction générale<br />

Au deuxième chapitre nous avons introduit la théorie de résolution de l'équation de<br />

transfert radiatif dans le rideau ainsi que les différentes lois régissant le phénomène<br />

d'atténuation du flux de chaleur par le milieu constitué de gouttelettes d'eau.<br />

Dans le troisième chapitre nous avons exposé la méthode numérique (Ordonnées<br />

Discrètes) que nous avons adoptée pour la résolution de l’équation de transfert radiatif du<br />

problème.<br />

Dans le dernier chapitre nous avons présenté les résultats obtenus et leurs l'analyse.<br />

Enfin nous avons terminé ce mémoire par une conclusion générale sur l'étude réalisée<br />

et nous présentons les perspectives à ce travail.<br />

FHC Page6


CHAPITRE 1<br />

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE<br />

L’eau est l’agent de lutte contre l’incendie le plus employé couramment, car les<br />

caractéristiques thermiques de l’eau la rendent idéalement appropriée comme agent<br />

d’extinction de la plupart des types de feu, en captant la chaleur directement à partir des<br />

flammes, les produits chauds de la combustion ou à partir de la surface du carburant. Le<br />

changement de phase de l’eau en vapeur est particulièrement efficace dans le captage de<br />

l’énergie thermique. De meme la production de grandes quantités de vapeur d’eau peut<br />

également contribuer à réduire la concentration en oxygène de l’environnement en particulier<br />

lorsque le feu est confiné.<br />

1. Risque de propagation des incendies dans les installations industrielles<br />

1.1 Classification des incendies et des agents d’extinction<br />

En Suivant la nature du matériau combustible, on peut distinguer quatre classes<br />

d’incendies. A chacune de ces classes s’adapte un type particulier d’agent extincteur pouvant<br />

être utilisé en système fixe ou portatif (D.P.Nolan [11], R.Dupon [37]) :<br />

• Classe A<br />

Matériaux combustibles ordinaires (Exemples : bois, papier, vêtements, caoutchouc,<br />

plastiques…)<br />

Extinction : eau, phosphate d’ammonium sec en poudre, mousse (agrégats d’eau, de<br />

composés chimiques et d’air).<br />

• Classe B<br />

Liquides et gaz inflammables, graisses.<br />

FHC Page7


Chapitre 1 Etude Bibliographique<br />

Extinction : CO2, phosphate d’ammonium sec, bicarbonate de potassium et poudre,<br />

mousse, halon, lorsqu’ il est employé en protection d’incendie, est un agent extincteur<br />

sous forme gazeuse.<br />

• Classe C<br />

Equipements électriques en fonctionnement (Exemples : moteurs, transformateurs..).<br />

Extinction : CO2, phosphate d’ammonium sec, bicarbonate de potassium en poudre,<br />

halon.<br />

L’agent extincteur doit être non-conducteur électrique.<br />

• Classe D<br />

Matériaux brûlants à l’air, tels que le magnésium, l’aluminium et le titane, ainsi que<br />

leurs alliages, sodium, potassium.<br />

Extinction : sable, graphite pulvérisé, chlorure de sodium, chaux, talc.<br />

Les feux de la classe A sont généralement éteints à l’eau, qui produit un effet<br />

d’absorption de chaleur (refroidissement) sur le matériau en combustion, jusqu’à<br />

l’extinction complète.<br />

L’extinction des feux de la classe B est réalisée de trois façons :<br />

- En réduisant la teneur en oxygène de l’air (cas de l’agent extincteur CO2) ;<br />

- En empêchant la formation de la vapeur inflammable par une couche-barrière excluant l’air<br />

(cas des mousses) ;<br />

- En utilisant un agent chimique extincteur (poudreux ou gazeux) qui, par des interférences<br />

chimiques, interrompt la chaîne de réactions de la combustion (carbonate de potassium,<br />

phosphate d’ammonium halon).<br />

Pour la classe D, l’agent extincteur ne doit pas réagir avec le métal et être un bon absorbant de<br />

chaleur.<br />

FHC Page8


Chapitre 1 Etude Bibliographique<br />

1.2 Feux et explosions des hydrocarbures<br />

Les hydrocarbures gazeux ou liquides possèdent certaines caractéristiques importantes<br />

pouvant être utilisées en ingénierie de protection d’incendie. Parmi ces caractéristiques, on<br />

peut citer les notions de limites (supérieure et inférieure) d’inflammabilité, de température<br />

d’auto-inflammation et de point éclair.<br />

Limites d’inflammabilité<br />

Un mélange air-gaz inflammable (ou air vapeur inflammable) ne peut s’enflammer que si la<br />

proportion de gaz combustible dans ce mélange est comprise entre deux limites .<br />

Ces limites d’inflammabilité dépendent de nombreux facteurs externes au combustible,<br />

notamment la vitesse et la direction de l’écoulement d’air, l’humidité de l’air et les<br />

dimensions de l’enceinte contenant le gaz inflammable.<br />

A titre d’exemple, dans les conditions normales de température et de pression (0 0 C - 1,013<br />

bar), ces limites d’inflammabilité dans l’air sont de 5 – 15 % pour le méthane, 2 - 9,5 % pour<br />

le propane et 1,5 - 8,5 % pour le butane.<br />

En protection d’incendie, un hydrocarbure gazeux sera considéré d’autant plus dangereux que<br />

l’écart entre les limites inférieures d’inflammabilité sera large.<br />

La température de combustion est la température maximale susceptible d’être obtenue avec un<br />

combustible. Elle dépend de la nature de comburant (air ou oxygène pur), des proportions du<br />

mélange combustible - comburant, ainsi que d’autres facteurs. La valeur théorique de la<br />

température de combustion peut être calculée par lois de la thermodynamique (R.Siegel,<br />

J.R.Howell [38]).<br />

La température d’auto-inflammation d’un mélange combustible gazeux-air, est la température<br />

à laquelle il faut porter ce mélange pour qu’il s’enflamme spontanément, sans autre source<br />

d’ignition.<br />

FHC Page9


Chapitre 1 Etude Bibliographique<br />

C’est une propriété extrinsèque du combustible dépendant fortement des conditions<br />

expérimentales. Dans les conditions normales, cette température est de 540 ° C, 450 ° C et 405 ° C<br />

respectivement pour le méthane le propane et le butane (D.P.Nolan [11]).<br />

• Point éclair<br />

C’est la température minimale à laquelle il faut porter un combustible liquide pour que les<br />

vapeurs émises brûlent spontanément en présence d’une source d’ignition. Le point éclair est<br />

un paramètre dont la valeur numérique est difficile à déterminer, du fait de sa très forte<br />

dépendance à la technique expérimentale de mesure. Dans l'industrie pétrochimique on peut<br />

avoir plusieurs types d'incendie et d'explosion parmi lesquelles on peut citer:<br />

• Feu de nappe (pool fire)<br />

Le déversement accidentel d'un liquide inflammable de faible volatilité peut conduire, en<br />

présence d'une source d'ignition, à un feu de nappe. Dans les conditions industrielles, les<br />

densités de flux reçus par les équipements, en provenance de ce type de feux, sont de l'ordre<br />

de 30 à 50 kW/m 2 (D.P.Nolan [11]). Les tests expérimentaux sur le terrain (ITC-CETHIL-<br />

IVK), réalisés dans le cadre du projet Astre, ont porté sur les feux de nappe de gaz naturel<br />

liquéfié (GNL) et d'essence.<br />

• Bleve (Boiling Liquide Expanding Vapor Explosion)<br />

Explosion de liquide bouillant, entraîné par la vapeur d'eau en expansion. Ce type d'accident<br />

intervient, suite à la rupture de la paroi d'un réservoir de stockage contenant un combustible<br />

liquide. Cette rupture brutale et le déversement brusque dans le milieu ambiant du liquide en<br />

ébullition contenu dans le réservoir ou de son évaporation instantanée s'accompagne<br />

d'explosion appelée Bleve.<br />

0<br />

Pour des parois métalliques, cette rupture peut intervenir à des température de plus de 540 C.<br />

Des études de conditions "Bleve"portant sur des réservoirs de stockage de Gaz de Pétrole<br />

3<br />

Liquéfié (GPL) de 3,8 à 113 m de capacité ont montré temps de rupture entre 8 et 30 mn<br />

(D.P.Nolan [11]).<br />

FHC Page10


Chapitre 1 Etude Bibliographique<br />

• Feu de jet (jet, torch fire)<br />

Un feu de jet est produit par la réaction avec l'air d'un combustible gazeux ou liquide atomisé<br />

sous pression. Il se produit suite à la rupture d'une canalisation sous pression. Généralement<br />

localisées au niveau de la zone de rupture, les flammes qui en résultent peuvent fournir des<br />

densités de flux de plus de 200 kW/m 2 , et constituent un grand danger pour les équipements<br />

environnants.<br />

• Incendies dans les hydrocarbures<br />

Pour qu’il y ait combustion d’un hydrocarbure, il faut qu’il y ait de l’oxygène(Comburant).<br />

En présence d’un corps combustible que constitue l’hydrocarbure. Hydrocarbure et oxygène<br />

ne peuvent s’unir qu’en proportions définies et la réaction ne peut s’amorcer que lorsqu’une<br />

certaine température est atteinte [48].<br />

Si dans un mélange gazeux, la concentration en combustible est trop élevée, il ne peut y avoir<br />

combustion : le mélange est dit trop riche. Inversement, si cette concentration est trop faible<br />

la combustion ne peut avoir lieu : le mélange est dit pauvre. Avec les composés ayant<br />

un haut pouvoir calorifique, comme les hydrocarbures, il suffit, lorsque le mélange<br />

combustible / air est en proportion convenable, qu’une très petite quantité du mélange brûle<br />

pour que la chaleur dégagée amène les couches voisines à la température d’ignition<br />

et la combustion se propage de proche en proche. Quand un liquide est enflammé, une<br />

partie de la chaleur dégagée élève la température du liquide et en transforme une partie en<br />

vapeur. La vitesse de combustion dépend donc de la chaleur de combustion dégagée et du<br />

rayonnement en retour vers la surface du combustible.<br />

• Feu de réservoir<br />

Un point important consiste à protéger les installations voisines du réservoir en feu,<br />

notamment au moyen de rideaux d’eau ou par une couronne d’arrosage des réservoirs<br />

appliquée sur l’enveloppe.<br />

FHC Page11


Chapitre 1 Etude Bibliographique<br />

• Flux rayonnés par les flammes<br />

Dans la littérature on trouve plusieurs modèles pour caractériser le rayonnement issu de feux<br />

d’incendie en fonction de la température de flamme. On peut ainsi exprimer la densité de flux<br />

émis par la flamme par la relation D.P.Nolan [11]:<br />

Ф = F Esp Tatm<br />

ou F est un facteur de forme géométrique, Esp la puissance émise par la flamme assimilée à<br />

une surface et Tatm un facteur de transmission atmosphérique. Il est difficile de donner des<br />

valeurs universelles à ces paramètres pour différents types de feux.<br />

Cependant les valeurs typiques des densités de flux reçus par la cible, de 30 à 50 kW/m 2 sont<br />

souvent retenus pour les feux de nappes 200 – 300 kW/m 2 pour les feux de jet (D.P.Nolan [11]).<br />

Les niveaux de densité de flux supérieurs à 37,8 kW/m 2 peuvent avoir des conséquences graves<br />

pour les installations à risques. Le tableau ci-dessous illustre les données typiques pour les feux<br />

de GPL et GNL.<br />

GNL<br />

(feu de nappe)<br />

GNL<br />

(feu de jet)<br />

GPL<br />

(feu de nappe)<br />

GPL<br />

(feu de jet)<br />

FACTEUR<br />

F<br />

020<br />

0.15<br />

0.15<br />

030<br />

Esp<br />

[kW/m 2 ]<br />

200<br />

200<br />

150<br />

150<br />

Température de<br />

flamme [ 0 C]<br />

1300<br />

Tableau 1.1 Donnée typique pour des feux de GPL et GNL<br />

1600<br />

1300<br />

1550<br />

FHC Page12


Chapitre 1 Etude Bibliographique<br />

Le cas des réservoirs d’hydrocarbures est ici traité de façon spécifique. Ce tableau ci-<br />

dessous est une estimation des risques dans le cas des entrepôts de pétrole en présence d’un<br />

flux thermique.<br />

Entrepôts de pétrole<br />

Propagation probable de l’incendie même dans le cas<br />

de refroidissement des réservoirs.<br />

Propagation improbable lorsque le refroidissement<br />

est suffisant, c'est-à-dire si le maintien de l’équilibre<br />

thermique est assuré.<br />

Propagation improbable du feu sans mesure de<br />

protection particulière.<br />

Flux thermique<br />

(kW/m 2 )<br />

Tableau 1.2 Estimation du risque incendie dans le cas des entrepôts de pétrole<br />

(extrait de « Process Industry Hazards; Accidental Release Assesment »<br />

Containment and Control I Ch E Symposium - Serie n° 47 - 1976)<br />

FHC Page13<br />

36<br />

12<br />

8


Chapitre 1 Etude Bibliographique<br />

1.3 Technique de protection de propagation des incendies par rideau d’eau<br />

La protection des équipements des hydrocarbures, notamment des réservoirs de stockages de<br />

GNL, vis à vis des flammes est d’une grande importance dans les industries pétrochimiques<br />

ou gazières. Une des techniques de protection consiste à employer des rideaux d’eau pour<br />

atténuer le rayonnement des flammes de 50% à 70%.<br />

C’est le moyen le plus utilisé dans la sécurité industrielle J.M Bachelin [23] et il est efficace<br />

pour plusieurs types de risque J.M Bachelin [22]. Dans le cas de réservoir en feu, le rideau<br />

d’eau maintient la surface du réservoir isolée du milieu environnant Y.Lev [47], Nedelka,<br />

Bauer and A.Copalle [2]. Ce rideau est composé de gouttelettes d'eau, qui se comportent<br />

comme un filtre P.H.Thomas [35], J.R Lenoir and Saders[24], réduisant bien l’incidence<br />

radiative vers les bacs de stockages et les surfaces pétrochimiques ou les bacs de stockages du<br />

GNL. Le rideau d’eau à injection verticale a été bien étudié à l’institut de Von Karman dans le<br />

projet Européen ASTRRE (Atténuation des sources thermiques rayonnantes par rideau<br />

d'eau). Qui est suivi par J.Lieto [25] en partenariat avec l’université Claude Bernard et le<br />

Centre thermique de l’INSA Lyon (France). S.Dembélé [39]. Le rideau d’eau est bien orienté<br />

essentiellement pour protéger les bacs de stockage.<br />

Test d’un feu de GNL Rideau d’eau employé<br />

Fig.1.4 (Von Karman Institute ‘Thermal shielding by water spray 2003)<br />

FHC Page14


Chapitre 1 Etude Bibliographique<br />

Des travaux récents sur les rideaux d'eau pulvérisés ont été menés afin d'améliorer la<br />

protection des biens contre le rayonnement dus aux incendies.<br />

Dans l’étude de G. Parent, P. Boulet [12], l'atténuation varie fortement avec la longueur<br />

d'onde incidente. Les coefficients d'absorption et de diffusion sont proportionnels au diamètre<br />

de gouttes. Ils ont conclu que la distribution de gouttelettes augmente avec la pression de jet<br />

1/3<br />

et varie proportionnellement par rapport à la pression p et que les petites gouttes atténuent<br />

−<br />

beaucoup mieux le rayonnement car leur cœfficient de diffusion est très important.<br />

La densité de gouttelettes et introduite en fonction de la taille de gouttelettes et de sa classe<br />

extraite de la loi de Rosin-Rammler; les calculs expérimentaux ont été faits pour 49 diamètres<br />

7 3<br />

de classe (60 à 400 μ m ). avec des concentrations de de 1.87× 10 gouttes / m .<br />

Dans une autre étude, N. Berour, D. Lacroix, al [34] ont étudié l’influence du diamètre et de<br />

la distribution des tailles de gouttelettes. Leur étude est basée sur la recherche du diamètre<br />

optimale pour atténuer au mieux le rayonnement. Ils ont utilisé le jet TG03 pour des<br />

diamètres de gouttes allant de D = 10µm à D = 200µm. Ils ont utilisé une fraction volumique<br />

de gouttes de l’ordre de ƒ = 10 -5 . Les résultats ont été comparés avec un milieu purement<br />

absorbant. On remarque que pour des petits diamètres de particules l’atténuation est la plus<br />

importante. Le coefficient d'absorption de gaz est calculé par la méthode C-K distribution, qui<br />

est extraite de data base de A. Soufiani. Le coefficient d'absorption de la vapeur d'eau et du<br />

dioxyde de carbone varie avec la température à pression ambiante. La concentration en<br />

vapeur est prise en compte, et l’absorption totale du milieu résulte de celles des gouttelettes et<br />

du gaz. Ont supposés que la diffusion issue du gaz est négligeable par rapport à celle produite<br />

par les gouttes. Cette étude est une simulation numérique du transfert radiatif à travers le<br />

rideau d'eau couplé avec la conduction et la convection et les paramètres contrôlant le rideau<br />

d'eau. La taille de goutte optimale (10 μm ≅ la longueur d'onde du rayonnement infrarouge),<br />

l'extinction varie linéairement avec l'épaisseur du rideau et la transmittance.<br />

Dans l’étude d’A. Collin, P. Boulet [1] ont supposé que toutes les fractions de volume (pour<br />

les gouttelettes et l'espèce gazeuse) sont censées rester constantes et que tous les éléments<br />

participants agissent indépendamment, de sorte que les propriétés radiatives globales peuvent<br />

être obtenues par addition simple de leurs contributions respectives (fraction de<br />

FHC Page15


Chapitre 1 Etude Bibliographique<br />

volume de gouttelettes). Pour mieux décrire les phénomènes liés aux gaz, la méthode C-K est<br />

utilisée. Elle est extraite de la base de données d’A. Soufiani avec un choix de 43 ou 365<br />

bandes de longueurs d’ondes. la fraction volumique de CO2 a été supposée petite devant<br />

celle de la vapeur d’eau. La résolution de l'ETR et l'application du modèle C-K ont été<br />

validées par la littérature et les auteurs ont tenu compte du rôle de la phase gazeuse dans<br />

l'atténuation du rayonnement en plus de l'influence de la densité de gouttelettes.<br />

Dans l’étude d’A. Coppale [2] le but est de calculer l'atténuation du rayonnement infrarouge<br />

à travers un rideau d'eau en fonction du diamètre de gouttes et pour différentes masses d’eau<br />

injectées (débit). L'atténuation maximale est obtenue au diamètre de gouttes de l'ordre de<br />

longueur d'onde du rayonnement, c'est-à-dire pour des diamètres de l'ordre d’environ<br />

quelques μ m . L’auteur a présenté l'atténuation en fonction de la masse d'eau injectée pour<br />

différents diamètres de gouttes. IL a réalisé un simple modèle mathématique pour le calcul de<br />

flux transmis à travers le rideau d’eau. En utilisant un modèle à deux flux pour évaluer<br />

l’atténuation du rideau en fonction de diamètre et de la quantité d’eau injectée (masse d’eau<br />

injectée).<br />

Dans l'article de T.S Ravigururajan et M. R. Beltran [41] a été utilisé un modèle pour le<br />

calcul de la transmitivité à travers un rideau pour des longueurs d’onde allant de 0.6 à 25 μ m .<br />

Les auteurs ont calculé l'atténuation du rayonnement infrarouge à travers un rideau d'eau en<br />

fonction du diamètre de gouttes et pour différentes masses d’eau injectée (débit).<br />

L’atténuation maximale est observée avec des diamètres de goutte de l'ordre de la longueur<br />

d'onde émise. On remarque une fluctuation de l'atténuation en fonction du diamètre de<br />

gouttes : pour des valeurs de D = 2 μm le cœfficient d'extinction atteint son maximum.<br />

L'atténuation se stabilise ensuite pour des longueurs d'onde 2 à 2,5 μ m,<br />

pour des diamètres<br />

de gouttes de 30 μ m . Pour λ = 2 et 3μ<br />

m la diffusion est plus importante que l'absorption.<br />

La concentration des gouttelettes est aussi un facteur très important : Pour une concentration<br />

donnée, le nombre de gouttes diminue si la taille augmente et le milieu devient assimilable à<br />

un milieu poreux.<br />

FHC Page16


Chapitre 1 Etude Bibliographique<br />

Dans une autre étude J.L. Consalvi [19] a considéré un gaz gris, et a étudié le transfert<br />

radiatif à travers le rideau d’eau. L’étude a été faite pour une densité de gouttelettes variant de<br />

0 à 100 g/cm 3 , pour des diamètres de gouttes 20, 100, 200 et 500 µm.<br />

Cette étude est une comparaison entre deux modèles un gaz gris et un gaz non gris, pour<br />

plusieurs concentration de gouttelettes variant de 0.015, 0.04 et 0.08 kg/ m 3 . Le modèle gris<br />

donne de bons résultats pour des concentrations de petites gouttes, (il y a une certaine<br />

concordance entre les deux courbes). Pour des concentrations un peu élevées le modèle gris<br />

n’est plus satisfaisant est non valide.<br />

Dans l’étude de P. Boulet, A. Collin, G. Parent [36] le modèle C-K est introduit afin de<br />

calculer la dépendance du coefficient d’absorption du gaz, car il varie fortement avec la<br />

longueur d’onde. Les données sont issues de la base de Soufiani et Taine. Cette base liste les<br />

caractéristiques des mélanges HO2 et CO2 en 43 bandes. Le jet est considéré diphasique,<br />

écoulement d’un milieu humide avec des distributions uniformes de gouttelettes. La présence<br />

de la vapeur d’eau induisant une atténuation supplémentaire aussi du rayonnement.<br />

Dans les travaux de H. Pretrel [14] la phase gazeuse constituée d’air humide participe au<br />

rayonnement par absorption ; ses performances dépendent de la fraction volumique molaire<br />

d’eau dans le rideau. Il a étudié aussi l'influence de la concentration de gouttes sur la<br />

transmittance. Son but était de calculer l'atténuation du rayonnement infrarouge à travers un<br />

rideau d'eau en fonction du diamètre de gouttes et pour différentes masses d’eau injectée<br />

(débit). L'atténuation maximale est due au diamètre de gouttes de l'ordre de longueur d'onde<br />

émise. Les résultats indiquent aussi que les niveaux d'atténuation significatifs sont obtenus<br />

pour des concentrations massiques de gouttes inférieures à 1 kg/m 3 . D'autres parts, l’auteur<br />

confirme l'effet bénéfique de la réduction du diamètre de gouttes pour une quantité d'eau<br />

donnée. Ainsi pour des très fines gouttelettes (D ≈10μ m ), une atténuation de 70% est obtenue<br />

avec une concentration de seulement 0.01 kg/m 3 .<br />

FHC Page17


Chapitre 1 Etude Bibliographique<br />

L’étude de S. Dembélé, X.wen, J.F. Sacadura [39] a permis d’isoler expérimentalement<br />

quelques paramètres-clés contrôlant l’atténuation d’un rideau d’eau et qui sont :<br />

• Le diamètre des gouttes et leur concentration massique (ou densité) pour la phase<br />

liquide.<br />

• La fraction molaire de la vapeur d’eau essentiellement, pour la phase gazeuse.<br />

• L’épaisseur géométrique du rideau<br />

1.4 Objectifs de l’étude<br />

Après cette analyse bibliographique touchant un nombre important de travaux<br />

scientifique dans le domaine de la protection contre la propagation des incendies à l'aide de<br />

l'utilisation des rideaux d'eau, nous situons notre contribution en relation avec les objectifs<br />

suivants:<br />

- Dans une première étape d'initiation à la théorie de transfert de chaleur par<br />

rayonnement dans les milieux semi-transparents nous allons simuler la propagation du<br />

flux dans une lame composée d'un milieu semitransparent en faisant varier les<br />

paramètres caractérisant ce rideau à savoir l'extinction, l'absorption la diffusion<br />

isotrope et anisotrope.<br />

- Nous avons étudié les effets de la diffusion sur le flux de chaleur traversant le rideau<br />

d'eau pour un diamètre de gouttelettes fixe et constant sous la condition d'un équilibre<br />

radiatif.<br />

- Nous avons considéré un milieu ayant des gouttelettes pour lequel nous étudierons les<br />

paramètres optiques, réflexion, absorption et transmission.<br />

- Nous avons considéré un rideau réel pour lequel nous avons pris en compte la<br />

variation du diamètre des gouttelettes, la concentration en gouttes et l'épaisseur du<br />

rideau dans le cas d'un milieu isotherme.<br />

FHC Page18


Chapitre 1 Etude Bibliographique<br />

1.5 Conclusion<br />

La synthèse des travaux de recherches passés en revue nous a permis de classer ces<br />

contributions dans les grands axes suivants:<br />

- Recherche du diamètre optimum pour une atténuation éfficace du rayonnement ;<br />

- Etude de la l’influence de la phase vapeur (gaz) en présence des gouttelettes dans le rideau<br />

d'eau ;<br />

- Méthodes de résolution des problèmes radiatifs dans le rideau d'eau, comme (MOD,<br />

méthode à deux flux, analytique….) ;<br />

- Etude expérimentales sur la distribution granulométrique des gouttelettes et la concentration<br />

de la vapeur et gouttelettes ;<br />

- Etude expérimentales des paramètres hydrodynamiques, vitesse, pression.<br />

FHC Page19


CHAPITRE 2<br />

ETUDE THEORIQUE<br />

2. Phénomène de propagation de la chaleur par rayonnement<br />

2.1 Le transfert de chaleur radiatif<br />

Le rayonnement thermique est le mode de transfert de la chaleur dégagée par les corps<br />

solides, liquides ou gazeux portés à haute température. Le transfert d'énergie thermique est<br />

assuré par ondes électromagnétiques. N'exigeant ainsi pas de support matériel, c'est un<br />

processus d'échange d'énergie quasi-immédiat entre deux corps distants.<br />

D'un point de vue physique, le rayonnement est le résultat d'une émission de vibrations<br />

électromagnétiques, dont les longueurs d'onde sont suivant la température comprises<br />

approximativement entre 0.1 et 100 μ m (domaine du visible et fraction de l'ultraviolet et de<br />

l'infrarouge).<br />

Deux concepts sont proposés pour expliquer la propagation du rayonnement<br />

thermique : l’un ondulatoire et l’autre corpusculaire.<br />

Fig. 2.1 Schéma d’une onde électromagnétique [29]<br />

FHC Page21


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

L’approche ondulatoire a été élaborée par Maxwell. Après avoir construit la théorie<br />

électromagnétique (1876), il conclut que le rayonnement est une onde électromagnétique qui<br />

se propage dans le vide à une vitesse C0 = 3x10 8 m.s -1 .<br />

Les grandeurs vectorielles qui la caractérisent, champ électrique et champ magnétique, sont<br />

perpendiculaires à la direction de propagation.<br />

Cette propagation peut donc s’effectuer aussi bien dans le vide que dans certains milieux dits<br />

transparents ou semi-trarnsparents. Un milieu est dit transparent pour un rayonnement<br />

incident donné, si ce rayonnement traverse le milieu sans être atténué. Il est opaque dans le<br />

cas contraire ou aucun rayonnement ne peut émerger car il est intégralement absorbé par le<br />

milieu. Entre ces deux cas limites, nous trouvons les milieux semi-transparents. Ces milieux<br />

atténuent partiellement le rayonnement incident, mais une fraction de ce dernier peut en<br />

émerger. Dans ce chapitre seront développées les relations générales qui gouvernent le<br />

comportement de transfert radiatif en présence d’un milieu absorbant, émettant et diffusant.<br />

Dans un premier temps seront explicités les phénomènes de l’interaction ayant lieu entre un<br />

milieu chargé en particules et le flux de photons. Nous établirons ensuite les conditions d’un<br />

bilan énergétique radiatif connu sous le nom de l’équation de transfert radiatif.<br />

2.2 Luminance radiative (Intensité)<br />

Avant d’aborder l’équation de transfert radiatif, nous allons tout d’abord définir l’intensité du<br />

rayonnement ou (Luminance), notée L. Considérons un point O repéré par la coordonnée S<br />

de la surface émettrice et l’élément de cette surface dA centré en O. Soit une direction<br />

d’émission Ω r<br />

et soit l’angle élémentaire solide dΩ d’axe Ω r<br />

(figure 2.2)<br />

FHC Page22


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

Fig. 2.2 Schématisation de l’angle solide<br />

Pour des quantités dA et dΩ suffisamment petites, l’intensité directionnelle est définie par la<br />

relation suivante :<br />

r dQ<br />

L(s, Ω ) = r r (1)<br />

dA Ω.n dΩ<br />

- L( s, Ω) est définie comme étant l’intensité directionnelle pour une direction de<br />

propagation Ω<br />

r<br />

r<br />

et à la position s. Elle représente la densité de flux d’énergie radiative<br />

émise par unité d’angle solide dΩ centré sur Ω r et par unité de surface apparente<br />

dAcosθ (projection de dA sur le plan normal à Ω r ). Elle s’exprime en W/sr/m 2 ;<br />

- dQ représente le flux d’énergie radiative envoyé par l’élément de la surface émettrice<br />

dA dans la direction Ω r et contenu dans le petit angle solide dΩ , son unité est le W.<br />

2.3 Mécanismes d’atténuation (perte d’énergie radiative)<br />

• Atténuation par absorption et diffusion<br />

Dans un milieu semitransparent, les rayons incidents sont atténués par absorption et diffusion<br />

le long de leurs trajets.<br />

• Absorption par des particules<br />

Lorsqu’une épaisseur infinitésimale reçoit un flux d’énergie incident, une fraction de l’énergie<br />

est transformée en énergie interne, ce mécanisme s’appelle l’absorption.<br />

FHC Page23


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

La quantité absolue absorbée est proportionnelle à l’intensité de l’énergie incidente ainsi<br />

qu’au chemin élémentaire parcouru ds. Elle s’écrit de la façon suivante :<br />

− k (s)L (s, Ω)ds<br />

νlν - L (s, ) est l’intensité incidente en s, elle est exprimée en W/sr/m<br />

Ω<br />

2<br />

/HZ ;<br />

ν<br />

(1.1)<br />

- ds représente l’épaisseur infinitésimale (en m) traversée dans le volume de contrôle<br />

selon la direction d’étude Ω r (figure1.2) ;<br />

- k (s) est le coefficient spectral d’absorption des particules exprimée en m<br />

νl<br />

Le signe négatif introduit dans la relation précédente traduit la diminution de l’énergie<br />

transportée lors du mécanisme de l’absorption.<br />

• Absorption par le gaz<br />

L’absorption par le gaz, et défini comme suit :<br />

− k (s)L (s, Ω)ds<br />

νgν ou k (s) est le cœfficient spectral d’absorption de la phase gazeuse.<br />

νg<br />

• Atténuations par diffusion<br />

-1.<br />

(1.2)<br />

L’atténuation par diffusion est similaire à celle par absorption, la différence consiste dans<br />

le fait que dans le cas de la diffusion, l’énergie qui suivait initialement la direction générale<br />

d’étude Ω r<br />

(figure 1.2) est redirigée vers une autre direction Ω r d dans le milieu, alors que<br />

dans le cas de l’absorption, l’énergie est convertie en énergie interne.<br />

L’atténuation par diffusion est traduite par la relation suivante, analogue à celle pour<br />

l’atténuation par absorption :<br />

−σ (s)L (s, Ω )ds<br />

(1.3)<br />

νlν - L (s, ) représente la quantité d’énergie incidente.<br />

Ω<br />

ν<br />

- σ est défini comme étant le coefficient de diffusion spectral des particules contenues<br />

l (s) ν<br />

dans le gaz. Son unité est le m<br />

-1. .<br />

FHC Page24


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

L’atténuation totale de l’intensité pour un faisceau de rayons par l’effet de l’absorption et de<br />

la diffusion est appelée l’extinction, elle est caractérisée par le cœfficient d’extinction β ν l .<br />

Il s’agit de la somme du coefficient d’absorption k et du coefficient de diffusionσ<br />

, par<br />

linéarité du bilan radiatif :<br />

β νl<br />

= σ νl<br />

+ kνl (1.4)<br />

- β s’exprime également en m<br />

-<br />

νl<br />

-1<br />

βνl -1 est physiquement le libre parcours moyen des photons dans le milieu compte tenu des<br />

effets d’absorption et de diffusion par le gaz et par les particules.<br />

• Accroissement par émission des deux phases<br />

Un faisceau lumineux traversant un milieu semitransparent dans une direction Ω r perd de<br />

l’énergie par absorption et diffusion le long du chemin parcouru. Cependant il acquiert aussi<br />

de l’énergie tant par émission propre du milieu qu’il traverse que par diffusion.<br />

• Accroissement par émission propre<br />

Inversement au mécanisme de l’absorption cité auparavant, le mécanisme d’émission consiste<br />

à convertir l’énergie interne d’un corps porté à une certaine température en rayonnement<br />

thermique. Le renforcement par émission propre est dû essentiellement à l’énergie radiative<br />

gagnée par faisceau lumineux du fait de l’émission propre du milieu qu’il traverse.<br />

En première approximation, cette densité de flux est égale à l’intensité du corps gris comme<br />

exprimée dans la relation suivante :<br />

Pour les particules [ ]<br />

k (s)L T1 ds<br />

et pour le gaz [ ]<br />

- b L ν<br />

νl bν<br />

(1.5)<br />

k (s)L Tg ds<br />

νg bν<br />

(1.6)<br />

est l’intensité du corps noir, qui dépend de la température du milieu et de son indice de<br />

réfraction et son expression. Elle est donnée par la loi de planck.<br />

−1<br />

2 3 hν<br />

2n ν ⎛ ⎞<br />

kT<br />

Lbν[ T ] = e 1<br />

2 ⎜ − ⎟ (1.7)<br />

c ⎝ ⎠<br />

FHC Page25


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

- ν est la fréquence, son unité est le s -1<br />

- h est la constante de Planck = 6.<br />

626<br />

±<br />

0.<br />

001×<br />

10<br />

8<br />

- c est la vitesse des ondes électromagnétiques dans le vide = 2 . 99776×<br />

0.<br />

0004×<br />

10 m/s<br />

- n est l’indice de réfraction<br />

−23<br />

- k est la constante de Boltzmann = 1.<br />

3805 ± 0.<br />

0001×<br />

10 j/k<br />

- T est la température de l’élément traversé en k.<br />

−34<br />

• Accroissement par diffusion due aux particules<br />

Comme il a été mentionné antérieurement la diffusion correspond à un changement de la<br />

trajectoire d’un photon sous l’action d’un choc avec une particule comme illustrée dans la<br />

Figure (1.3). Ce changement peut s’accompagnent ou non d’un échange d’énergie comme<br />

dans l’effet compton.<br />

j. s<br />

Fig. 2..3 Schématisation de la diffusion<br />

Le rayonnement L ( s,<br />

) est également renforcé par diffusion du rayonnement en<br />

Ω<br />

ν<br />

provenance de toutes les directions Ω ′ . Le gain correspond à la quantité :<br />

1<br />

4<br />

(s)L (s, ′ )dsP ( , ′ )d ′<br />

σνl ν Ω νl<br />

Ω Ω<br />

π Ω= ′ 4π<br />

∫ Ω<br />

oŭ P ( ΩΩ , ′ ) est la fonction de phase. Concrètement,<br />

ν<br />

l l ( )<br />

(1.8)<br />

1<br />

P ν Ω, Ω′ dΩ′<br />

représente la<br />

4π<br />

probabilité pour qu’un photon provenant dans la direction ′<br />

Ω soit dévié dans la direction Ω .<br />

FHC Page26


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

2.4 Equation de transfert radiatif dans un milieu semitransparent<br />

On considère un milieu gazeux chargé en particules (gouttelettes), dit semi-transparent<br />

(MST), pouvant absorber, diffuser et émettre le rayonnement thermique. La description des<br />

transferts par rayonnement est formulée par l’équation de transfert radiatif (ETR). Cette<br />

équation traduit la variation de la luminance spectrale L ν (x, μ ) dirigée dans un angle<br />

solide dΩ , et selon une direction arbitraire s r , sa formulation est la suivante N. Berour, D.<br />

Lacroix, al [34] :<br />

() 1 ( 2)<br />

∂L(x, ν μ, Φ)<br />

μ =− ⎡Kνl + Kνg +σ ⎤ ν L ν(x,<br />

μ, Φ)<br />

∂x<br />

⎣ ⎦<br />

(2)<br />

+ K L T + K L T + L (x, μ′ , Φ′ )P ( μ, Φ, μ′ , Φ′ )dμ′ d Φ.<br />

2π1 σν<br />

l b [ l] ⎡ ⎤<br />

ν ν νg bν g ν νl<br />

4 Φ= ′ 0μ=− ′ 1<br />

⎣ ⎦ π ∫ ∫ ′<br />

( 3 )<br />

( 4 )<br />

Le premier terme (1) est le terme de transport d’énergie. Le second terme (2) représente<br />

l’ensemble du rayonnement perdu par absorption et diffusion durant le parcours ds . Le terme<br />

(3) traduit le rapport d’énergie dû à l’émission de rayonnement dans la direction s .<br />

r<br />

Lbν est la<br />

luminance du rayonnement d’équilibre à la température locale du milieu. Enfin le dernier<br />

terme (4) représente l’énergie provenant de tout l’espace et rediffusée dans la direction s .<br />

r<br />

FHC Page27


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

La figure 2.4 ci- dessous illustre les différentes contributions au cours de la propagation du<br />

rayonnement.<br />

L(s + ds)<br />

Renforcement par dispersion Atténuation par absorption<br />

Renforcement par émission Atténuation par dispersion<br />

L (s)<br />

Fig. 2.4 Les différentes contributions au cours du rayonnement dans un MST<br />

2.5 Méthodes de résolution de l'équation de transfert radiatif<br />

L'équation qui régit le transfert radiatif (E.T.R) est dans le cas le plus général une équation<br />

intégro-différentielle de la luminance, elle-même fonction de cinq variables indépendantes :<br />

trois coordonnées de position, et deux coordonnées angulaires pour la direction de<br />

propagation A.Benzarhouda [4].<br />

Actuellement il n’existe aucune méthode universelle. Nous présentons ici les méthodes de<br />

résolution de l’E.T.R faisant appel à différentes techniques.<br />

2.5.1 Solutions exactes<br />

De par la nature de l'E.T.R, sa résolution analytique est complexe dans la plupart des cas et la<br />

solution exacte ne peut être obtenue que dans des configurations extrêmement simples, à<br />

savoir pour des milieux gris à propriétés radiatives uniformes et soumis à des conditions aux<br />

limites homogènes. La configuration la plus simple que l'on peut citer est celle du "mur semitransparent".<br />

Dans ce problème, on considère le transfert radiatif dans une couche plane<br />

monodimensionnelle d'un milieu gris qui est soit à l'équilibre radiatif (aucun autre mode de<br />

transfert n'intervient), soit soumis à un champ de température connu et imposé. Ces solutions<br />

FHC Page28


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

analytiques ont fait l'objet de beaucoup d'attention mais n’offrent pas un intérêt pratique.<br />

Néanmoins leurs simplicités les placent comme des méthodes de référence pour tester la<br />

précision de méthodes approximatives A.Delmas [3].<br />

2.5.2 Méthodes multiflux<br />

Ce type de méthodes a été proposé pour la première fois par Schuster et Schwarzchild au<br />

début du siècle sous sa forme la plus simple : la méthode à deux flux. Elle consiste à diviser<br />

l'espace en deux hémisphères, à l'intérieur de chacun d'eux la luminance est supposée<br />

constante. On introduit ainsi deux luminances Lγ + et L - γ correspondant respectivement aux<br />

hémisphères "avant" et "arrière". L'E.T.R se ramène alors à un système de deux équations<br />

différentielles ordinaires de ces luminances qui sont couplées lorsque le milieu<br />

semitransparent est diffusant A.Delmas [3].<br />

Cette méthode a été l'une des plus utilisées en transfert radiatif monodimensionnel, pour être<br />

ensuite étendue aux géométries multidimensionnelles par les méthodes à quatre et six flux. La<br />

précision de ces méthodes dépend en général de la discrétisation angulaire choisie. Cependant<br />

l'extension de ces méthodes aux géométries cylindriques et sphériques est délicate, d'une part<br />

à cause des dérivées partielles angulaires qui interviennent dans l'E.T.R pour ces géométries,<br />

d'autre part à cause de la discontinuité de la luminance dans l'espace angulaire.<br />

2.5.3 Méthode des harmoniques sphériques<br />

L’idée de la méthode des harmoniques sphériques est de décomposer la luminance sur<br />

une base de fonctions orthogonales (développement en série de Fourier généralisée) en<br />

posant :<br />

∞<br />

∑<br />

l<br />

i=<br />

0 m=<br />

−l<br />

m m<br />

L ( x,<br />

Ω) = ∑ Ll<br />

( x)<br />

Yl<br />

( Ω)<br />

(2.1)<br />

m<br />

où Y sont les harmoniques sphériques définies par :<br />

l<br />

Y<br />

m<br />

l<br />

( Ω)<br />

= ( −1)<br />

( m+<br />

m<br />

) / 2<br />

⎡(<br />

l − m ) ⎤<br />

⎢ ⎥<br />

⎢⎣<br />

( l + m ) ⎥⎦<br />

1 / 2<br />

imϕ<br />

m<br />

e Pl<br />

(cosϕ)<br />

(2.2)<br />

FHC Page29


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

où ψ et φ sont les angles polaires (zénith et azimut) caractérisant Ω dans le repère local<br />

attaché au point courant et<br />

m<br />

l<br />

P les polynômes de Legendre associés M.Lallemand [26].<br />

Cette décomposition a l’avantage de remplacer l’inconnue L(x, Ω) par les coefficients<br />

qui, eux, ne dépendent pas de la direction.<br />

L (x)<br />

m<br />

l<br />

Cette méthode n’est en pratique utilisée qu’avec une troncature à l’ordre 1 (au-delà, les<br />

calculs deviennent très lourds pour un gain faible en précision)<br />

Cela donne la méthode P1 qui revient à approcher la luminance par<br />

1<br />

L( x,<br />

Ω ) ≈ [ G(<br />

x)<br />

+ 3Ωq(<br />

x)<br />

]<br />

4π<br />

et le flux radiatif par :<br />

q R<br />

1 →<br />

= − ∇G<br />

3κ<br />

(2.3)<br />

(2.4)<br />

Les avantages de la méthode P1 sont: la simplicité de sa formulation, le fait qu’il n’y ait<br />

qu’une seule équation à résoudre, sa facile intégration dans des codes de transferts couplés et,<br />

enfin sa rapidité de calcul. De plus, elle permet de traiter des cas de diffusion non isotrope et<br />

peut prendre en compte des conditions de parois non grises. Par contre, son principal<br />

inconvénient vient du traitement approximatif de la luminance et des flux issus des parois. En<br />

général, elle ne donne de bons résultats que dans des milieux très opaques.<br />

2.5.4 Méthode des ordonnées discrètes<br />

Cette méthode a été proposée pour la première fois par Chandrasekhar pour des<br />

problèmes de transfert radiatif monodimensionnel en astrophysique. Carlson et Lathrop cas<br />

multidimensionnels en géométrie cartésienne, cylindrique et sphérique D.Lemonnier [9],<br />

M.F.Modest [30].<br />

La résolution de l'E.T.R avec les conditions aux limites qui lui sont associées, se fait suivant<br />

deux étapes:<br />

FHC Page30


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

1- Tout d’abord une discrétisation angulaire pour laquelle on choisit un certain nombre de<br />

directions, chacune étant associée à une pondération (homogène à un angle solide) donnée. Le<br />

terme intégral dans l’E.T.R et éventuellement dans les conditions aux limites, est alors<br />

remplacé par une somme de quadratures des luminances selon les directions choisies. Les<br />

équations discrètes sont obtenues à partir de l'E.T.R écrite pour chaque direction. Cette<br />

procédure permet de transformer l'équation intégro–différentielle en un système d'équations<br />

aux dérivées partielles (E.D.P).<br />

2- Ensuite, une discrétisation spatiale est mise en place pour résoudre le système d'équations<br />

ainsi obtenu.<br />

• Principe de la méthode<br />

La recherche de l'intensité en chaque point de l'espace permet de résoudre l'ETR en traitant sa<br />

dépendance vis-à-vis des directions angulaires du rayonnement, de la position du point<br />

considéré et des évolutions spectrales. Afin de simplifier cette résolution, Chandrasekhar a<br />

proposé de traiter la dépendance directionnelle en utilisant une discrétisation angulaire: le<br />

r<br />

rayonnement ne s'effectuant plus que sur un nombre M donné de directions Ω ( μ , η , ξ ) .<br />

m m m m<br />

L'intensité en un point donné est obtenue en résolvant tout d'abord les équations de transfert<br />

radiatif propre aux M directions, qui permettent d'obtenir les intensités directionnelles I (s) ,<br />

puis en sommant ces intensités directionnelles préalablement multiples par un cœfficient de<br />

pondération wm<br />

D.Lemonnier [9],<br />

M<br />

∑<br />

I(s) = w I (s)<br />

(2.5)<br />

m= 1<br />

m m<br />

Ces directions et les poids qui leurs sont affectés sont définis par des quadratures angulaires.<br />

• Choix des directions et de leur facteur de pondération<br />

Diverses quadratures angulaires sont disponibles dans la littérature. La famille la plus<br />

utilisée est la quadrature SN (Carlson et Lakhrope 1968). Cependant différentes études sont<br />

aussi réalisées à l'aide de la quadrature TN due à Thurgood (1992). Ces deux familles vérifient<br />

FHC Page31<br />

m


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

les mêmes critères de symétrie afin de ne privilégier aucun sens de propagation, mais se<br />

différencient lors du choix des directions et des cœfficients de pondération qui leur sont<br />

associés.<br />

• Les lois de symétries<br />

Des critères fondamentaux de symétrie ont été initialement introduits pour ces quadratures<br />

d'une part, afin d'assurer une symétrie par rapport aux plans de coordonnées, si la quadrature<br />

r<br />

r<br />

contient la direction Ωμηξ ( , , ) , alors elle contient aussi les directions Ω−μηξ ( , , ) ,<br />

r r r r r<br />

r<br />

Ω( μ, −η, ξ), Ω( μ, η, −ξ), Ω( −μ, −η, ξ), Ω( −μ, η, −ξ), Ω( μ, −η, −ξ)<br />

et Ω−μ−η−ξ ( , , ), et<br />

elles ont toutes le même facteur de pondération, d'autre part, afin d'assurer une invariance par<br />

r<br />

rotation de 90° autour des axes de symétries, si la quadrature contient la direction Ωμηξ ( , , ) ,<br />

r r r r<br />

alors elle contient aussi les directions Ω( ηξμ , , ), Ωξμη ( , , ), Ωημξ ( , , ), Ωξημ ( , , ). Les<br />

facteurs de pondérations doivent là aussi être les mêmes. Ces deux invariances sont tout à fait<br />

dans le cas de paraître mois nécessaires dans le cas de géométries complexes.<br />

• Le choix des directions et de leur poids<br />

La quadrature Sn se base sur une série de relations analytiques afin de définir ses<br />

directions et les poids. Cette quadrature est tous d'abord caractérisée par son ordre N (pair),<br />

qui correspond à un nombre M total de directions N(N+2). Il n'est en fait nécessaire de<br />

caractériser ces directions que sur un seul octant, les autres pouvant être obtenues en utilisant<br />

les relations de symétrie. Deux relations sont introduites pour le calcul des poids et des<br />

directions:<br />

- l'équation de conservation de l'intensité de corps noir (moment d'ordre 0)<br />

M<br />

∑ ∫<br />

w = dΩ=<br />

4π<br />

m<br />

m= 1 4π<br />

- l'équation de conservation du flux (moment d'ordre 1)<br />

M<br />

∑μ w = ∫ μdΩ = 0<br />

m m<br />

m= 1 4π<br />

FHC Page32


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

Pour des ordres supérieurs ou égaux à 6, des degrés de liberté apparaissent pour le choix des<br />

directions et des poids, et il convient d'introduire de nouvelles relations telles que celle de<br />

Truelove:<br />

M<br />

∑ ∫ p<br />

μ w = μdΩ<br />

m m<br />

mtq 2πtqμ 0<br />

Cette relation illustre le fait que du flux incident aux niveaux des parois est effectué sur une<br />

moitié du domaine spatial (définie par le sens de propagation). Les valeurs des directions et<br />

des poids des quadratures S2, S4, S6, et S8 sont explicités aux références D.Lemonnier [9],<br />

M.F.Modest [30].<br />

Toutefois, deux problèmes sont inhérents à cette famille de discrétisation. Le premier provient<br />

de l'apparition de poids négatifs pour un ordre N supérieur ou égale à 12 et le deuxième du<br />

non uniformité de la distribution des directions dans le domaine angulaire, ce qui favorise les<br />

effets de rayons.<br />

La quadrature TN fut développée par Thurgood (1992), afin d'essayer de pallier aux deux<br />

problèmes décrits ci-dessus. Au lieu de recourir à des équations de conservation pour définir<br />

les directions dans le premier octant, cette méthode s'appuie sur le concept géométrique. Elle<br />

consiste tout d'abord à mailler le triangle équilatéral défini par les sommets (1, 0,0), (0, 1,0) et<br />

(0, 0,1) en N 2 (pour une quadrature d'ordre N) triangles équilatéraux égaux (Fig.2.2), puis de<br />

tracer N 2 droites passant par l'origine du repère et chacun des centres des triangles; ces droites<br />

définissent les N 2 directions du premier octant. Le poids de chacune des directions est<br />

représenté par les aires correspondant à l'intersection de la sphère unité avec la pyramide<br />

ayant pour sommet l'origine et passant par le triangle associé à la direction considérée. Les<br />

directions définies en utilisant les relations de symétrie explicites. Le nombre total de<br />

directions correspondant à une quadrature TN est 8N 2<br />

FHC Page33


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

Fig.2.5 Discrétisation T3 sur le premier Octant<br />

Fig. 2.6 Les directions de quadrature S3 [9]<br />

FHC Page34


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

Fig.2.7 Les directions de quadrature S6 [9]<br />

Cette méthode très utilisée, présente quelques défauts relatifs aux choix des quadratures et<br />

aux domaines d'intégration :<br />

- La fausse diffusion (false scattering) : phénomène dû à l'erreur du schéma de dérivation<br />

spatiale et apparaissant plus particulièrement quand les directions sont obliques par rapport à<br />

l'orientation des lignes de maillage.<br />

- L’effet de rayon (ray effet) : est lié à la discrétisation angulaire insuffisante se manifestant<br />

par des discontinuités irréalistes dans la distribution des luminances et des flux de chaleur<br />

pouvant conduire à des solutions physiques erronées inattendues.<br />

2.5.5 Méthode des transferts discrets<br />

La méthode des transferts discrets se distingue des méthodes précédentes (flux) par le fait<br />

qu’elle se base sur une formulation intégrale de l’équation de transfert radiatif V.Feldheim<br />

[40].<br />

FHC Page35


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

Développée à l’origine pour des géométries cylindriques et cartésiennes, elle permet d’obtenir<br />

des résultats précis dans ces configurations. Puisque la méthode est basée sur la technique du<br />

lancer de rayons, elle est indépendante du système de coordonnées utilisé et est donc<br />

applicable à des maillages non orthogonaux utilisés pour modéliser des géométries<br />

complexes. C’est d’ailleurs dans le cadre de géométries complexes qu’elle a été développée<br />

(modélisation du rayonnement dans les chambres de combustion, chaudières,…..). Elle offre<br />

de nombreux avantages, notamment un traitement visuel du rayonnement, peu de<br />

développements mathématiques lourds, une bonne précision et surtout une excellente<br />

adaptation aux maillages non structurés. Elle reste toutefois liée à l’effet de rayon et demande<br />

un temps de calcul assez élevé.<br />

2.5.6 Méthode de Monte–Carlo<br />

Elle a été largement utilisée dans les années 70, car elle fournit des solutions pouvant<br />

atteindre le même niveau de précision que les méthodes exactes. Un de ses autres atouts<br />

majeurs réside dans son adaptation aisée aux cas de géométries complexes et aux milieux non<br />

gris. Dans sa forme la plus simple, la méthode de Monte-Carlo consiste en une simulation<br />

directe de la phénoménologie liée au transfert radiatif au moyen d'échantillonnage statistique.<br />

L'énergie radiative émise par le milieu lui-même ou bien par les frontières qui l'entourent est<br />

quantifiée en un nombre important de "paquets de photons" que l'on nomme par commodité<br />

quanta; ces derniers transportent chacun la même quantité d'énergie. Le principe de la<br />

méthode consiste alors à suivre dans son parcours chaque quantum depuis l'endroit où il est<br />

émis jusqu'au lieu de son absorption, soit au sein du milieu, soit au niveau d'une surface ou<br />

encore jusqu'à l'endroit où il sort du système considéré D.Lemonnier[9]. Les résultats fournis<br />

par la méthode de Monte – Carlo sont très précis à condition de générer correctement les<br />

nombres aléatoires et d'en prendre un nombre très important, la grande précision de cette<br />

méthode conduit à la considérer comme une référence. Cependant un de ces inconvénients<br />

majeurs est qu'elle est très longue en temps de calcul.<br />

FHC Page36


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

2.5.7 Méthode de collocation orthogonale par SPLINE<br />

Cette méthode (« spline orthogonal collocation method » réalise l’approximation de la<br />

fonction inconnue (par exemple le profil de température) par une série de produits de<br />

coefficients d’expansion inconnus et de (spline) connus par paires A.Delmas [3]. On<br />

substitue ensuite la fonction approchée dans l’équation intégro-différentielle du rayonnement.<br />

L’équation obtenue doit être satisfaite en certains points (points de Gauss), en nombre<br />

suffisant pour fournir autant d’équations que de coefficients inconnus. L’utilisation de<br />

morceaux de « spline » comme fonctions d’approximation va garantir que la matrice des<br />

équations de transfert à résoudre sera tridiagonale. Cela permet de l’inverser rapidement et<br />

n’exige qu’un espace de stockage réduit lors des calculs. On remarque que cette méthode<br />

n’exige pas la discrétisation angulaire en plus de la discrétisation spatiale.<br />

La méthode de collocation orthogonale par (spline) est une technique attrayante qui permet<br />

d’obtenir une solution très précise sans consommer trop de ressources informatiques. On à<br />

démontré sa supériorité par rapport à la méthode des éléments finis en termes de temps calcul<br />

et de précision. Elle a été appliquée avec succès à des problèmes de couplage conductionrayonnement,<br />

convection –rayonnement avec diffusion et des changements de phases des<br />

milieux semi-transparents.<br />

2.5.8 Méthode des volumes finis<br />

Partant du fait qu’actuellement les moyens informatiques disponibles permettent la<br />

résolution de la plupart des transferts (quantité de mouvement, continuité et convection) sur<br />

des géométries quelconques grâce notamment à l’utilisation des méthodes aux volumes finis.<br />

Raithby et Chui, 1989 ont utilisé le même maillage et la même démarche pour la résolution<br />

des transferts radiatifs V.Feldheim [40]. La méthode des volumes finis est une méthode dans<br />

laquelle on exprime que le flux d’énergie radiative entrant et sortant au travers des faces d’un<br />

volume de contrôle sont compensés (en équilibre) par l’atténuation et l’augmentation<br />

d’énergie est dans ce même volume et pour un angle de propagation donné.<br />

FHC Page37


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

L’angle solide total est discrétisée en un nombre fini d’angles solides (angles de contrôle)<br />

d’une manière qui dépend du problème traité. Cette méthode permet d’utiliser le même<br />

maillage que celui requis pour la résolution des transferts convectifs. La méthode des volumes<br />

finis est conservative : La conservation globale de l’énergie est assurée pour chaque<br />

composante discrète de l’intensité de rayonnement, ainsi que pour le flux radiatif.<br />

2.6 Modèle de diffusion et d’absorption par les gouttelettes<br />

L’atténuation du rayonnement par une gouttelette d’eau s’explique par deux<br />

mécanismes : l’absorption et/ou la diffusion. L’absorption du rayonnement électromagnétique<br />

incident est due à une conversion, au niveau de la molécule d’eau, de l’énergie des photons<br />

incidents, en énergie interne (ce qui pourra se traduire, notamment, par une élévation de la<br />

température de la goutte). La diffusion n’intervient que dans des milieux hétérogènes<br />

Exemples : particules de suies en suspension dans des gaz de combustion, milieu formé de<br />

gouttelettes d’eau et d’air humide, elle correspond à une redistribution spatiale du<br />

rayonnement. La figure 2.8 présente les trois mécanismes caractérisant la diffusion du<br />

rayonnement par des gouttelettes d’eau sphériques entourées par l’air humide : la réflexion, la<br />

réfraction et la diffraction.<br />

Fig. 2.8 Phénomène de diffusion et d’absorption du rayonnement au sein d’une goutte.<br />

La réflexion de l’onde à la surface de la particule d’eau et sa réfraction, l’onde pénètre à<br />

l’intérieur de la goutte et après absorption partielle, émerge en se propageant suivant une autre<br />

FHC Page38


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

direction résultent toutes deux de la différence entre les indices de réfraction de la goutte et<br />

celui de l'air humide qui l’entoure. Les directions des rayons réfléchis et réfractés peuvent être<br />

obtenues à partir des lois de Descartes-Snell, ou des équations de Maxwell.<br />

La diffraction et le phénomène d’éparpillement du rayonnement, la direction de propagation<br />

du rayonnement passant au voisinage de la gouttelette se trouve ainsi modifiée (fig. 2.9).<br />

Les propriétés optiques d’absorption et de diffusion d’une gouttelette de rayon a et d’indice<br />

de réfraction m, qui interagissent avec une onde électromagnétique de longueur d’onde λ<br />

sont gouvernées par trois grandeurs adimensionnelles.<br />

Indice de réfraction<br />

Longueur d’onde (μm)<br />

Fig. 2.9 Les indices d’absorption et réfraction à 25 0 C (Hale &Querry [1973])<br />

L’indice complexe de réfraction :<br />

Le Paramètre de taille : x = 2πa/ λ<br />

m = n − ik avec i 2 = - 1<br />

Le rapport entre l’espacement c des gouttes et la longueur d’onde : c/ λ<br />

FHC Page39<br />

Indice d’absorption


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

2.7 L’absorption et la diffusion par une goutte de forme sphérique<br />

Pour pouvoir déterminer les propriétés optiques des gouttelettes ont doit déterminer les<br />

facteurs d’efficacité de diffusion, d’absorption et d’extinction, ainsi que la fonction de phase<br />

pour les gouttelettes d’eau. La quantité d’énergie radiative absorbée et diffusée est évaluée en<br />

termes de section efficace d’absorption et de diffusion ( “cross section “ , notés Cdiff et Cabs).<br />

La section efficace d’extinction est donnée par<br />

Cext = Cabs + Cdiff (2.6)<br />

Les facteurs d’efficacité (adimensionnels) d’absorption (Qabs), de diffusion (Qdiff) et<br />

d’extinction (Qext) s’obtiennent en divisant la section efficace par la section droite de la<br />

goutte.<br />

2<br />

Qabs = Cabs / π a<br />

(2.7)<br />

2<br />

Qdiff = Cdiff / π a<br />

(2.8)<br />

2<br />

Qext = Cext / π a<br />

(2.9)<br />

Avec Qext = Qabs + Qdiff (2.10)<br />

En fonction du paramètre de taille x et de l’indice de réfraction m de la particule, on peut<br />

définir différentes régions, pour le calcul des facteurs d’efficacité et éventuellement d’autres<br />

propriétés telles que la fonction de phase M.Q. Brewster [25].<br />

• x 1 et χ m −1<br />

≈ 1 Approximation de Rayleigh<br />

• x 1 et χ m −1<br />

1 Optique géométrique et théorie de la diffraction<br />

• x 1 et χ m −1<br />

1 Diffraction anormale<br />

• x et m arbitraires Théorie de Mie<br />

FHC Page40


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

on remarque qu’il existe plusieurs cas de calcul suivant la valeur du paramètre de taille x.<br />

Pour m=1, il n’y a pas de diffusion du fait de l’égalité entre l’indice de la particule et celui du<br />

milieu environnant.<br />

2.7.1 Diffusion de Rayleigh<br />

C’est le cas oŭ si les particules ont un diamètre très petit devant la longueur d’onde émise.<br />

Rayleigh a étudié l’interaction du rayonnement solaire avec l’air atmosphérique, il a conclu<br />

4<br />

que pour de très fines particules la diffusion est proportionnelle à 1/ λ .<br />

Ce qui serait à l’origine de la couleur bleue du ciel, la lumière bleue (courte longueur d’onde)<br />

est mieux diffusée que le rouge. Dans l’approximation de Rayleigh, les facteurs d’absorption<br />

et de diffusion ont les expressions suivantes M.Q. Brewster [25] :<br />

F m<br />

Qabs = xF1 ( m )<br />

(2.11)<br />

Qdiff =<br />

24nk<br />

=<br />

( n − k + 2) + 4n<br />

k<br />

avec 1( ) 2 2 2 2 2<br />

où :<br />

4<br />

x F2 ( m )<br />

(2.12)<br />

,<br />

( )<br />

2<br />

2 2 2 2 2 2 2 2<br />

8<br />

⎡( n −k−1) n − k + 2 + 4nk ⎤ + 36nk<br />

F2( m)<br />

=<br />

⎣ ⎦<br />

2<br />

2<br />

3 ⎡ 2 2 2 2<br />

( n − k + 2) + 4n<br />

k ⎤<br />

⎢⎣ ⎥⎦<br />

n et k sont respectivement la partie réel et imaginaire de l’indice complexe relatif de<br />

réfraction de la particule d’eau m = n – i k.<br />

La fonction de phase est donnée par :<br />

P()<br />

3<br />

( 1<br />

4<br />

cos<br />

Où θ est l’angle entre la direction d’incidence et de diffusion (fig. 2.3)<br />

2<br />

νl θ = + θ). (2.13)<br />

FHC Page41


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

2.7.2 Optique géométrique<br />

Elle est basée sur le concept de rayon, pour décrire l’interaction entre rayonnement et goutte.<br />

Elle suppose que le diamètre de la particule est suffisamment grand par rapport à la longueur<br />

d’onde du rayonnement incident.<br />

Rayon incident<br />

Rayon réfléchis<br />

β<br />

Rayon réfracté<br />

Figure 2.10 Optique géométrique et composantes du rayon diffusé<br />

Les rayons subissent des réflexions et réfractions successives dans la direction. On peut les<br />

obtenir en appliquant les lois de Descartes-snell.<br />

Les différents facteurs d’absorption et de diffusion ainsi que d’extinction sont donnés par<br />

M.Q. Brewster [25].<br />

Qext = 2 (2.14)<br />

Qabs = 1- ρ − τ<br />

(2.15)<br />

Qdiff = 1+ ρ + τ<br />

(2.16)<br />

ρ et τ sont respectivement les fractions d’énergie radiative incidente réfléchie et transmise à<br />

la surface de la goutte. L’avantage de cette méthode réside dans la simplicité des expressions<br />

employées.<br />

FHC Page42


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

2.7.3 Propriétés optiques des gouttelettes d'eau<br />

Nous ne présenterons dans cette partie que les équations nécessaires à la<br />

compréhension des solutions de Mie, et utiles de point de vue programmation; pour plus de<br />

détails on pourra se référer à la bibliographie (Bohman et Huffman, Brewster, M.N.Osizik<br />

[28]).La théorie de Mie est basée sur les équations de Maxwell prédisant la propagation d'une<br />

onde électromagnétique dans un milieu diélectrique ou conducteur. Les équations de Maxwell<br />

pour un milieu isotrope et homogène sous la forme différentielle se résument aux quatre<br />

équations appliquées pour les champs magnétiques (H) et électrique (E) suivantes :<br />

∂E<br />

rotH =∇× H = ε + σ E<br />

∂t<br />

∂H<br />

rotE =∇× H =−μ<br />

∂t<br />

divH =∇⋅ H = 0,<br />

divE =∇⋅ E = 0,<br />

,<br />

(2.17)<br />

ε , μ et σ sont respectivement la permittivité électrique, la perméabilité magnétique et la<br />

conductivité électrique.<br />

La théorie de Mie, basée sur les équations de Maxwell, décrit la diffusion d'une onde<br />

électromagnétique plane, par une particule sphérique homogène.<br />

D'un point de vue pratique, l'étape initiale pour l'obtention des solutions de Mie, est le calcul<br />

des cœfficients de Mie et données par (Bohman et Huffman);<br />

b<br />

a<br />

b<br />

n<br />

n<br />

=<br />

=<br />

an n<br />

[ Dn( mx % )/ m% + n/ x] Re[ ξn−1( x) ] −Re[<br />

ξn−1(<br />

x)<br />

]<br />

[ mD % n( mx % ) + n / x] ξn( x) −ξn−1(<br />

x)<br />

[ mD % n( mx % ) + n/ x] Re[ ξn−1( x) ] −Re[<br />

ξn−1(<br />

x)<br />

]<br />

[ mD % ( mx % ) + n / x] ξ ( x) −ξ<br />

( x)<br />

n n n−1<br />

(2.18) et (2.19)<br />

FHC Page43


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

R [-] désigne la partie réelle du nombre complexe et m% est le rapport entre l'indice de<br />

e<br />

réfraction de la goutte et celui du milieu environnant ( ( m% = m% / m%<br />

) .<br />

p e<br />

La dérivée logarithmique D n et la fonction Riccati-Besselξ n , apparaissant dans les équations<br />

(2.19) et (2.20) peuvent être calculées par récurrence directe (utilisé dans leur algorithme)<br />

ascendant pour D :<br />

n<br />

( )<br />

ξ n(x) = ⎡⎣ 2n −1 / x ⎤⎦ξn−1(x)<br />

−ξn−2<br />

(x),<br />

(avec ξ n−1 = cos x −isinxet ξ 0 (x) = sinx + icosx ).<br />

Ou par récurrence inverse :<br />

[ ] 1 −<br />

D n 1(mx) % − = n /(mx) % − n /(mx) % + D n 1(mx)<br />

% − ,<br />

La valeur initiale, qui correspond à la valeur la plus grande de n est donnée par :<br />

D nmax=<br />

0+<br />

0i,<br />

1/3<br />

avec nmax = Max( mx % , x + 4x + 2) + 15 .<br />

Désigne le module du nombre complexe considéré.<br />

(2.20)<br />

Les facteurs d’efficacité d’extinction et de diffusion sont alors déduits des coefficients de MIE<br />

a n etb n , par les relations suivantes :<br />

Ntermes 2<br />

Q ext (x,m) % = 2 ∑ (2n + 1)R e(a n + b n ),<br />

(2.21)<br />

x n= 1<br />

Ntermes 2<br />

Q diff (x, m) % = 2 ∑ (2n + 1)( a n + b n ),<br />

(2.22)<br />

x n= 1<br />

Q (x,m) % = Q (x,m) % −Q<br />

(x,m). %<br />

abs ext duff<br />

(2.23)<br />

FHC Page44


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

Le nombre de N termes nécessaire pour une bonne convergence des séries ci-dessus, est<br />

donné par la relation suivante :<br />

2.8 Fonction de phase<br />

Ntermes=x+4x 1/3 +2 (2.24)<br />

La fonction de phase d’une gouttelette d’eau est la description mathématique de la<br />

quantité relative d’énergie radiative diffusée en fonction de l’angle dans les différents<br />

directions (Fig.1)<br />

1<br />

La quantité P ν L(<br />

ΩΩ ′ . )dΩ′<br />

représente la probabilité pour qu’un faisceau incident suivant la<br />

4π<br />

direction Ω′ , soit diffusé dans l’angle solide élémentaire d Ω centré autour de la direction Ω .<br />

Fig. 2.11 Diffusion isotrope [25]<br />

La propriété importante de la fonction de phase, intervenant dans l’ETR (équation (2.16)) est<br />

celle de sa normalisation.<br />

1<br />

4π<br />

∫<br />

Pν l<br />

Ω′ = 4π<br />

( Ω,<br />

Ω′ ) dΩ′<br />

= 1.<br />

Pour les gouttelettes d’eau, la fonction de phase vérifie les propriétés de symétrie suivantes :<br />

(2.25)<br />

FHC Page45


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

P( ΩΩ , ′ ) = P( Ω′ , Ω ),<br />

(2.26)<br />

νl νl<br />

Pν l ( Ω, Ω′ ) = Pν<br />

l ( −Ω,<br />

Ω′ )<br />

(2.27)<br />

Fig.2.12 Fonction de phase de MIE en fonction de longueur d’onde [34]<br />

2.8.1 Fonction de phase de MIE<br />

La fonction de phase de MIE, d’une gouttelette d’eau unique, est donnée par l’expression<br />

suivante (Brewster [4]) :<br />

2<br />

2(<br />

S1<br />

( θ )<br />

Pν l ( r,<br />

θ )<br />

2<br />

+ S 2 ( θ ) )<br />

= (2.28)<br />

X Q<br />

Ntermes<br />

∑<br />

n=<br />

1<br />

( 2n<br />

+ 1)<br />

[<br />

diff<br />

2<br />

S1<br />

( θ ) =<br />

anπ<br />

n ( μ)<br />

+ bnτ<br />

n ( μ)<br />

] ,<br />

(2.29)<br />

n(<br />

n + 1)<br />

Ntermes<br />

∑<br />

n=<br />

1<br />

( 2n<br />

+ 1)<br />

[<br />

S 2 ( θ ) =<br />

bnπ<br />

n ( μ)<br />

+ anτ<br />

n ( μ)<br />

] ,<br />

(2.30)<br />

n(<br />

n + 1)<br />

μ = cos( θ ), θ étant l’angle entre les directions de diffusion (fig. 2.3).<br />

Les cœfficients π e t τ sont donnés par les relations de récurrence suivantes :<br />

2n<br />

−1<br />

n<br />

n ) = μπ n−1<br />

( μ)<br />

− μπ n ( μ),<br />

(2.31)<br />

n −1<br />

n −1<br />

π n ( −2<br />

2<br />

[ π ( μ)<br />

− π ( μ)<br />

] − ( 2 −1)(<br />

1−<br />

μ ) π ( μ)<br />

+ π ( μ),<br />

n ( μ)<br />

= μ n<br />

n 2 n n 1<br />

n 2<br />

(2.32)<br />

τ −<br />

−<br />

−<br />

FHC Page46


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

Avec π μ)<br />

= 0;<br />

π ( μ)<br />

= 0.<br />

et τ ( μ)<br />

= μ<br />

0 ( 1<br />

2.8.2 Fonctions de phase approchées<br />

1<br />

La fonction de phase de MIE, donnée par l’équation (2.28) est très lourde à utiliser dans un<br />

code de calcul, pour deux raisons principales :<br />

- Tous les paramètres intervenant dans l’Equation (2.28), et en particulier les fonctions<br />

d’amplitude S1 et S2, doivent être recalculés pour chaque angle θ , ce qui requiert un temps<br />

de calcul très important.<br />

- De plus, pour les valeurs élevées du paramètre de taille X (notamment pour de grosses<br />

particules), le temps de calcul nécessaire pour déterminer les cœfficients an et bn<br />

(utilisés dans l’équation (2.29)) devient important du fait du nombre élevé de termes de la<br />

série (Ntermes=x+4x 1/3 +2).<br />

Les fonctions de phases approchées sont basées sur des expressions simplifiées, décrivant la<br />

variation angulaire du rayonnement diffusé.<br />

Parmi elles, on peut citer le développement en polynômes de Legendre, l’approximation<br />

Dirac-delta, les fonctions de phase de Kagiwada-Kalaba (J.E.Hansen [13] et de Henyey-<br />

Greenstein [10]. Nous présentons ci-dessous, ces fonctions de phase.<br />

2.8.3 Expansion de la fonction de phase en polynômes de Legendre<br />

En vue de simplifier le calcul de la fonction de phase pour chaque angle de diffusion,<br />

Chu &Churchill, M.N.Ozisik [28]) a exprimé la fonction de phase sous forme de série de<br />

polynômes de Legendre :<br />

∞<br />

P (cos θ ) = ∑ A P (cos θ),<br />

(2.33)<br />

νl<br />

n n<br />

n= 1<br />

P(cos n θ ) étant le polynôme de Legendre n et d’argument cosθ. Les cœfficients An sont liés à<br />

ceux de Mie ( et b ), par des relations non présentées ici, du fait de leur complexité.<br />

an n<br />

L’intérêt de ce développement en polynômes de Legendre réside dans le fait que, une fois les<br />

FHC Page47


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

cœfficients A déterminés, la valeur de la fonction de phase est connue pour tous les angles<br />

de diffusion θ.<br />

n<br />

2.8.4 Approximation Dirac -delta (ou Delta Eddington)<br />

Cette méthode est adaptée aux cas de particules dont la fonction de phase est très pointue vers<br />

l’avant. Le principe de l’approximation de Dirac delta W.J.Wiscomb[37],M.F.Modest [21] est<br />

de réduire les efforts de calcul. En prenant comme hypothèse que la diffusion dans un angle<br />

très petit vers l’avant, autour de la diffusion d’incidence du rayonnement, peut être traitée<br />

comme une transmission du rayonnement dans cette même direction. Le pic de diffusion vers<br />

l’avant est alors remplacé par une fonction delta (Dirac) et séparé du reste de la fonction de<br />

phase qui est rénormalisée, ce reste est exprimée sous forme de polynômes de Legendre et ne<br />

contient plus le pic de diffusion avant. Dans l’approximation Dirac delta, la fonction de phase<br />

est présentée sous la forme générale suivante :<br />

νl<br />

νl<br />

M<br />

∑<br />

n= 0<br />

*<br />

n n<br />

P (cos θ ) = 2f. δ(1−cos θ ) + (1− f )(1 + A P (cos θ)),<br />

(2.34)<br />

P(cos θ ) étant le polynôme de Legendre d’ordre n, δ la fonction de Dirac, f la fraction de<br />

rayonnement diffusée dans la direction avant, et M l’ordre d’approximation (M=0 et M=1<br />

correspondent respectivement aux approximations isotrope et linéaire anisotrope).<br />

La principale difficulté de cette méthode est la détermination du paramètre f et des<br />

*<br />

n<br />

cœfficients A , obtenus par des relations de moments de l’équation (2.34) M.F.Modest [21].<br />

2.8.5 Fonction de phase de Kagiwada-Kalada<br />

La fonction de phase de Kagiwada-Kalada traduit le rapport entre la diffusion dans les<br />

directions avant et arrière. Elle est basée sur un seul paramètre et s’exprime sous la forme<br />

suivante (Hansen [12]) :<br />

FHC Page48


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

Avec b = (α+1)/ (α-1).<br />

⎡ ⎛b+ 1⎞⎤<br />

2⎢ln⎜ ⎟<br />

b 1<br />

⎥<br />

⎝ − ⎠<br />

P(cos νl<br />

θ ) =<br />

⎣ ⎦<br />

b −cos θ<br />

−1<br />

. (2.35)<br />

Pour une particule de rayon r, le paramètre α peut s’obtenir par le rapport entre les fonctions<br />

de phase de Mie (Equation (3.21) dans les directions avant et arrière :<br />

α = l P(r, ν θ= 0)<br />

. (2.36)<br />

P (r, θ=π )<br />

νl<br />

L’intérêt de la fonction de phase de Kagiwada-Kalada repose sur le fait qu’elle ne dépend que<br />

d’un seul paramètre, qui suffit pour décrire la diffusion dans chaque angle. Toutefois, Hansen<br />

[12] a montré, dans l’étude des transferts radiatifs dans les couches atmosphériques<br />

diffusantes, que la fonction de phase de Henyey-Greenstein donnait des résultats plus précis<br />

que celle de Kagiwada-Kalada.<br />

2.8.6 Fonction de phase de Henyey-Greenstein<br />

La simplicité de la fonction de Henyey-Greenstein (Henyey&Geenstein [10]) réside<br />

dans son expression, qui ne dépend que d’un seul paramètre (le facteur d’asymétrie g ) :<br />

2<br />

1−g P(g,cos νl<br />

θ ) = 2<br />

(1−g−2gcos θ) 3/2 (2.37)<br />

Le facteur d’asymétrie g représente la fraction d’énergie radiative incidente diffusée dans la<br />

direction avant d’incidence: g = 0 Correspond à une diffusion isotrope et g = 1 et g = -1,<br />

correspondent respectivement à une diffusion totale vers l’avant et vers l’arrière.<br />

FHC Page49


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

270<br />

300<br />

240<br />

330<br />

210<br />

0<br />

180<br />

Fig. 2.13 Fonction de Henyey-Greenstein (g = 0.9) [25]<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

270<br />

300<br />

240<br />

330<br />

210<br />

Fig. 2.14 Fonction de Henyey-Greenstein (g = - 0.9)[25]<br />

0<br />

180<br />

FHC Page50<br />

30<br />

150<br />

30<br />

150<br />

60<br />

120<br />

90<br />

60<br />

120<br />

90


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

1,6<br />

1,4<br />

1,2<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

0,2<br />

0,4<br />

0,6<br />

0,8<br />

1,0<br />

1,2<br />

1,4<br />

1,6<br />

270<br />

300<br />

240<br />

330<br />

210<br />

Fig.2.15 Fonction de Henyey-Greenstein (g = 0.15)[25]<br />

1,6<br />

1,4<br />

1,2<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

0,2<br />

0,4<br />

0,6<br />

0,8<br />

1,0<br />

1,2<br />

1,4<br />

1,6<br />

270<br />

300<br />

240<br />

330<br />

210<br />

Fig.2.16 Fonction de Henyey-Greenstein (g = - 0.15)[25]<br />

FHC Page51<br />

0<br />

180<br />

0<br />

180<br />

30<br />

150<br />

30<br />

150<br />

60<br />

120<br />

60<br />

120<br />

90<br />

90


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

Le facteur d’asymétrie g d’une gouttelette d’eau unique peut se calculer à partir des<br />

cœfficients de Mie par :<br />

Ntermes 4 ⎡n(n− 2) 2n+ 1 ⎤<br />

g (r, m) % = 2 ∑ Re( anan+ 1 bnbn+ 1) Re( anb n)<br />

,<br />

x Q<br />

⎢ + +<br />

diff n= 1 n+ 1 n(n+ 1)<br />

⎥ (2.38)<br />

⎣ ⎦<br />

a n+ 1Étant<br />

le nombre complexe conjugué de a n+ 1.<br />

De nombreux travaux de la littérature ont prouvé que la fonction de phase de Henyey-<br />

Greenstein s’adapte à l’étude des particules diffusantes telles que les gouttelettes d’eau<br />

(J.E.Hansen [13]). Elle décrit par ailleurs assez bien le pic de diffusion vers l’avant, observé<br />

pour les particules de grande taille (x élevé).<br />

2.9 Normalisation de la fonction de phase<br />

Pour une question de conservation du rayonnement diffusé, la fonction de phase doit<br />

être normalisée l’équation (2.25). L’intégrale de la fonction de phase, peut être discrétisée à<br />

partir d’une formule de quadrature, ce qui donne la somme suivante pour chaque direction<br />

d’incidence j :<br />

2Nd 1<br />

WP I HG( μi, μ j)<br />

= 1;<br />

i 1<br />

4 π =<br />

∑ j=1 ; Nd<br />

Altimir (1981) a montré que cette somme présente un écart par rapport à l’unité en<br />

conséquence des discrétisations sur l’angle polaire θ (ou son cosinus μ ) et sur l’angle<br />

azimutal Φ . La démarche adoptée pour la correction nécessaire à la normalisation est celle<br />

développée par Barkstrom (1976) et Altemir (1981) pour un problème avec symétrie<br />

azimutale. Pour un problème sans symétrie azimutale la démarche reste la même, mais avec<br />

un nombre plus grand de directions :<br />

Nd 1<br />

W(1 i +α i +αj)P( Ω, Ω′<br />

).<br />

π i 1<br />

∑<br />

4 =<br />

FHC Page52


Chapitre 2 Etude Théorique<br />

Où α i , α j sont les facteurs correctifs.<br />

2.10 Conclusion<br />

Les différentes techniques de résolution de l’ETR ont été présentées dans ce chapitre.<br />

Notre choix s’est porté sur la méthode des ordonnées discrètes qui est adaptée, d’un point de<br />

vue précision et temps de calcul, au type de problème analysé ici.<br />

Le calcul des propriétés optiques des gouttelettes d’eau peut être réalisé à l’aide de méthodes<br />

d’approximation (Rayleigh, optique géométrique, diffraction anormale) qui certe présentent<br />

l’avantage de gain en temps de calcul, mais l’inconvénient est qu’elles sont valables pour des<br />

tailles et indices de réfraction spécifiques. La théorie de Mie (présentée dans ce chapitre)<br />

est valable pour des paramètre de taille et d’indices de réfraction quelconques.<br />

Les fonctions de phases utilisées sont la fonction de phase approximative de delta-Dirac et<br />

celle d’Henyey-Greenstein car elles décrivent bien le comportement d’un milieu chargé de<br />

gouttes d’eau.<br />

FHC Page53


CHAPITRE 3<br />

MODELE NUMERIQUE<br />

3. Etude de l'extinction du flux dans le rideau en équilibre radiatif<br />

Le problème traité concerne la protection des installations industrielles des<br />

hydrocarbures, notamment les bacs de stockage de GNL contre les incendies. Pour assurer<br />

cette protection on installe le rideau d’eau entre le foyer de l’incendie et les installations à<br />

préserver (Fig.3.1).<br />

Fig. 3.1 Schéma du système étudié<br />

FHC Page57


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

Le rideau d’eau joue le rôle d’un écran qui atténue le flux de chaleur rayonné par la flamme.<br />

La figure 3.2 représente le schéma du dispositif à étudier. La modélisation numérique consiste<br />

à résoudre l'équation de transfert radiatif (ETR) dans une configuration monodimensionnelle,<br />

représentative de l’épaisseur du rideau<br />

Absorption Ka<br />

Paroi Diffusion Kd, P( , ′<br />

μ μ ) Paroi<br />

T0 Te<br />

0 μ e X<br />

Fig. 3.2 Problème traité<br />

Pour cette géométrie, la direction de propagation Ω est définie par ( μ= cos θφ , ), θétant<br />

l’angle polaire avec la normale, et<br />

φ l’angle d’azimut. Avec les changements de variable<br />

d ∂<br />

=μ , l’équation de transfert radiatif s’exprime en géométrie monodimensionnelle (1D)<br />

ds ∂x<br />

cartésienne, en négligeant dans la notation la dépendance des propriétés optiques avec la<br />

position x, par :<br />

∂L(x, ν μ, φ)<br />

μ =− ⎡Kνl + Kνg +σ ⎤ ν L ν(x, μ, φ ) + KνlLbν[ Tl] + KνgLbν Tg<br />

∂x<br />

⎣ ⎦<br />

⎡<br />

⎣<br />

⎤+ ⎦<br />

Avec :<br />

σν<br />

4π<br />

2π1 ∫ ∫<br />

Φ= ′ 0μ=− ′ 1<br />

Tl = température de gouttelettes<br />

Tg = température de gaz<br />

L (x, μ′ , φ′ )P ( μ, φ, μ′ , φ′ )dμ′ d φ′<br />

.<br />

ν νl<br />

Lbν = luminance spectrale du corps noir.<br />

FHC Page58<br />

(3)


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

En prenant l’hypothèse que la luminance est indépendante de l’angle φ (symétrie azimutale<br />

du rayonnement), l’ETR donnée par l’équation (3) se réduit à :<br />

Où<br />

∂L(x, ν μ)<br />

μ =− ⎡Kνl + Kνg +σ ⎤ νl L ν(x, μ ) + KνlLbν[ Tl] + K gL ⎡ b T ⎤<br />

ν ν g<br />

∂x<br />

⎣ ⎦ ⎣<br />

1<br />

σν<br />

+ L ν(x, μ′ , Φ′ )P νl(<br />

μ, μ′ )d μ′<br />

.<br />

2π<br />

∫<br />

⎦<br />

(3.1)<br />

2π<br />

μ=− ′ 1<br />

1<br />

Pν = P ν ( μ, φ, μ′ , φ′<br />

) ′<br />

π ∫<br />

dφ est la fonction de phase moyennée sur les angles φ .<br />

l l<br />

2 0<br />

Nous prenons les deux hypothèses suivantes :<br />

- Pas d’absorption ni d’émission par le gaz g Kν =0.<br />

- Le milieu est gris.<br />

Kνl Kνg = K<br />

=<br />

Pν l = P<br />

a<br />

Kd grandeurs indépendantes de ν.<br />

On suppose en plus que le rayonnement qui se propage dans deux directions caractérisées par<br />

une même valeur de μ est identique. On peut donc écrire l'ETR sous une forme plus<br />

compacte.<br />

∂L<br />

0<br />

μ + KL = KaL+ KdD ∂x<br />

(3.2)<br />

Où : L(x, μ) est la luminance à la position x (x∈<br />

[0, e]), dans la direction caractérisée par le<br />

vecteur unitaire dont la projection sur l'axe des x est le cosinus directeur μμ∈− ( [ 1,1]<br />

)<br />

K(x),K (x),K (x) sont les coefficients d'extinction, de diffusion et d'absorption au point x,<br />

d a<br />

par définition K = Ka + Kd<br />

0<br />

- L (x) est l'émission du corps noir à la température locale T(x)<br />

1<br />

1<br />

L(x, )P x; , d<br />

2 ∫<br />

μ ′<br />

(3.3)<br />

−1<br />

- D(x, μ ) = μ ( μ μ′<br />

)<br />

FHC Page59


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

P étant la fonction de phase qui représente la probabilité pour que le rayonnement incident<br />

en x suivant μ′soit dévié dans la direction μ . Ainsi, par définition, P est normalisée par<br />

1<br />

1<br />

P(x; , ) 1<br />

2 ∫ μ μ ′ = ( ∀ μ)<br />

(3.4)<br />

−<br />

1<br />

On peut aussi écrire l'ETR sous la forme<br />

L 0<br />

KL K(1 )L K D<br />

∂<br />

μ + = −ω + ω<br />

∂x<br />

. (3.5)<br />

Où ω( x ) représente l'albédo du milieu, défini comme le rapport du coefficient de<br />

diffusion et du cœfficient d'extinction<br />

ω ( x ) =<br />

K(x) d K(x) d =<br />

K(x) K (x) + K (x)<br />

a d<br />

3.1 Discrétisation spatiales et angulaires<br />

• Maillage en x<br />

On réalise une partition de l'intervalle [0,e] en I mailles (sous-intervalles) de largeur<br />

δ x éventuellement variable.<br />

On note i x le point central de chaque maille et i x<br />

1<br />

i ±<br />

2<br />

(3.6)<br />

1<br />

± les bornes de cette maille de sorte que,<br />

2<br />

par définition<br />

x i = x<br />

δ x<br />

+ (3.7)<br />

2<br />

x = x + δ x<br />

(3.8)<br />

1 1<br />

i + i −<br />

2 2<br />

On pose par convention x 1 = 0, et x 1 = e<br />

I +<br />

2<br />

2<br />

• Quadrature pour la méthode des ordonnées discrètes<br />

En géométrie monodimensionnelle, une formule de quadrature numérique est utilisée pour<br />

approcher l’intégrale sur l’intervalle [-1,1], apparaissant dans l’équation (3.2)<br />

1 N<br />

∫ f( μ)dμ≅∑wf( i μ)<br />

(3.9)<br />

−1<br />

j= 1<br />

FHC Page60


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

w i et μ i étant respectivement les poids et points des N valeurs discrètes de la quadrature.<br />

Différents schémas de quadrature peuvent être utilisés. Les plus usuels sont les quadratures de<br />

Gauss-Legendre, Lobatto, Chebyshev ou de Newton Cotes. La quadrature de Lobatto,<br />

contrairement à celle de Gauss-Legendre, inclut les bornes d’intégration (-1,1), ce qui peut<br />

être utile si l’on désire calculer les luminances dans les directions avant et arrière (selon l’axe<br />

des x). V.P.Nicolau [42] a utilisé une quadrature de Gauss-Legendre modifiée à 24 points,<br />

pour l’identification des propriétés radiatives des matériaux isolants.<br />

L’utilisation de la quadrature de Gauss-Legendre (Press et al. [44]) nécessite le choix d’un<br />

nombre de points supérieur à 20 pour la stabilité des solutions. Par suite, on calculera les<br />

valeurs de Gx ( ) et qx ( ) et le terme source radiatif par:<br />

2π1 ∫∫<br />

N<br />

∑ j j j.<br />

φ= 0 −1<br />

j= 1<br />

q(x) = L(x, μμμφ≅ ) d d 2π w L(x, μ) μ<br />

Le rayonnement incident peut être exprimé comme suit :<br />

2π1 N<br />

∫∫<br />

j<br />

(3.10)<br />

Gx= ( ) L(x, μ)dμdφ≅ 2π w L(x, μ )<br />

(3.11)<br />

φ= 0 −1<br />

∑<br />

j= 1<br />

Le terme source radiatif (divergence du flux radiatif) spectral fourni par l’équation (3.3) est<br />

donné par :<br />

2π1 N<br />

r ⎡ ⎤ ⎡ ⎤<br />

div(q) = K ⎢4πLb[ T] − ∫∫L(x,<br />

μ)dμdφ⎥ ≅K⎢[ 4πL b[T]<br />

−2π∑wiL(x, μj)<br />

⎥<br />

⎢⎣ φ= 0 −1<br />

⎥⎦ ⎣ j1 = ⎦<br />

j<br />

(3.12)<br />

Une autre technique de calcul de la divergence du flux radiatif spectral est d’utiliser un<br />

( )<br />

schéma aux différences finies pour déterminer le terme ( dq x<br />

) qui est la dérivée de la densité<br />

dx<br />

de flux net radiatif spectral par rapport à la variable d’espace x.<br />

Enfin le terme de renforcement par diffusion est donné par:<br />

M 1<br />

D(x, μ m )= ∑ wm′ L(x, μm′ )P( x; μm, μm′<br />

)<br />

(3.13)<br />

2<br />

m′= 1<br />

FHC Page61


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

• Contraintes portant sur le choix des quadratures<br />

1. symétrie par rapport à μ =0<br />

μ M− m+ 1= −μ m<br />

(3.14)<br />

wM− m+ 1= wm<br />

(3.15)<br />

2. conservation du moment d'ordre0<br />

1 M<br />

∫<br />

−1<br />

∑<br />

dμ= 2⇒ w = 2 (3.16)<br />

m= 1<br />

3. conservation des demi-moments d'ordre1<br />

m<br />

1 M/2<br />

∫<br />

0<br />

1<br />

1<br />

μμ=− d ⇒∑ wmμ<br />

m =−<br />

(3.17)<br />

2 2<br />

m= 1<br />

1 M<br />

∫<br />

0<br />

1<br />

1<br />

μμ= d ⇒ ∑ wmμ<br />

m =<br />

(3.18)<br />

2 2<br />

m= M/2+ 1<br />

Ces conditions sont nécessaires pour une bonne précision de calcul des flux pariétaux.<br />

En fait, les deux conditions ci-dessus sont équivalentes, du fait de la symétrie par rapport<br />

à μ = 0 .<br />

• Quadratures à poids constants<br />

Les contraintes précédentes imposent que<br />

wm= w = 2/M<br />

(3.19)<br />

M/2<br />

∑ μ m = −M/4<br />

(3.20)<br />

m= 1<br />

Avec toujours μ = −μ (symétrie par rapport à μ = 0 ). Si les valeurs de μ sont<br />

M− m+ 1 m<br />

régulièrement espacées μ m = (m −1/ 2) Δμ avec Δμ = 2 / M , la dernière contrainte revient à<br />

FHC Page62


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

Soit<br />

M/2<br />

2<br />

1 M<br />

∑ (m − ) = −<br />

(3.21)<br />

2 8<br />

m= 1<br />

M M<br />

( + 1) 2<br />

2 2 M M<br />

− = − . (3.22)<br />

2 2 8<br />

Ce qui est vérifié. Cela correspond à la méthode des trapèzes (w= Δ μ ).<br />

3.2 Equilibre radiatif<br />

Dans cette étude on considère que la contribution de la phase gazeuse est négligeable et<br />

que le milieu considéré est un milieu gris. Pour un milieu gris, l’équation de transfert radiatif<br />

s’écrit<br />

Ka Kd L(x, ) KaLb Tl Kd<br />

1<br />

μ=−1<br />

L(x, , ′ )P( , ′ )d .<br />

∂L(x, μ)<br />

μ =− [ + ] μ + [ ] + μ μ μ μ<br />

∂x 2 π ′<br />

∫ μ ′<br />

(3.23)<br />

En supposant que L(x, )<br />

μ et b<br />

L ne varient pas avec la fréquence, et donc en particulier :<br />

4<br />

0 σT(x)<br />

L(x)= b L(x)<br />

=<br />

(3.24)<br />

π<br />

En absence de tout autre mode de transfert de chaleur (ni conduction, ni convection) tout ce<br />

qui a été émis par le milieu à un endroit donné est égal au rayonnement absorbé en ce même<br />

endroit.<br />

Cette condition se traduit par (en absence de variation de l’énergie interne)<br />

dq(x)<br />

= 0.<br />

(3.25)<br />

dx<br />

Ce qui par intégration de l’ETR sur toutes les directions, donne :<br />

Soit :<br />

dq(x)<br />

0<br />

= 0. ⇔ G(x)=4 π L<br />

(3.26)<br />

dx<br />

σ<br />

L(x) = =<br />

π 4π<br />

4<br />

0 T (x) G(x)<br />

. (3.27)<br />

FHC Page63


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

Pour un milieu gris en équilibre radiatif, l’ETR devient :<br />

∂L<br />

G<br />

μ + KL = Ka + K D<br />

∂x 4π<br />

3.3 Milieu à diffusion isotrope<br />

d (3.26)<br />

Si le rayonnement est diffusé de manière égale dans toutes les directions de l’espace la<br />

fonction de phase P ( μμ , ′ ) vaut 1 quel que soient μ et μ′, dans ce cas on montre aisément<br />

que<br />

G(x, μ)<br />

D(x, μ )=<br />

4π<br />

et l'équation (3.26) va avoir la forme suivante :<br />

∂L<br />

G<br />

μ + KL= K<br />

(3.38)<br />

a a<br />

∂x 4π (3.39)<br />

Ce qui correspond aussi au cas sans diffusion (Kd = 0). Par conséquent, la solution d’équilibre<br />

radiatif dans un milieu gris est la même que le milieu diffusant de façon isotrope ou pas.<br />

3.4 Milieu à diffusion anisotrope<br />

Si on prend l’hypothèse d’un transfert radiatif qui ne dépend que du cosinus<br />

directeurμ , et donc la luminance est indépendante de l’angle azimutal φ , l’expression de la<br />

fonction de phase doit alors être modifiée.<br />

Par définition, la fonction de phase est normalisée par :<br />

1<br />

P( ΩΩ , ′ )dΩ= ′ 4π<br />

4 π ′<br />

∫ , ∀ Ω (3.41)<br />

Ω= 4π<br />

Ce qui donne dans le cas où P( μμ , ′ ) = P( μμ′ ) et en introduisant les angles φ et ψ<br />

π 2π<br />

∫ ∫<br />

ψ= ′ 0φ= ′ 0<br />

P(a cos( φ′ −φ ) + b)sin ψ′ dψ′ dφ ′ = 4 π,<br />

∀ ( ψ , φ)<br />

(3.42)<br />

Cette relation peut aussi s’écrire<br />

FHC Page64


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

⎛ ⎞<br />

⎜ Pa ( cos θ + bdu ) ⎟sinψ′<br />

dψ′<br />

4π<br />

⎝ ⎠<br />

π 2π<br />

∫ ∫ = (3.43)<br />

0 0<br />

en faisant le changement de variable θ = φ′ −φet compte tenu du fait que la fonction de phase<br />

2π−φ ⎛ 2π<br />

⎞<br />

P est périodique de période 2π et donc ⎜ = ⎟<br />

⎜ ∫ ∫ ⎟<br />

⎝ −φ<br />

0 ⎠<br />

si on pose μ = cosψ<br />

et μ′= cosψ<br />

′ , on remarque que<br />

et<br />

2π<br />

avec la condition<br />

0<br />

2<br />

a = ( )(<br />

)<br />

2<br />

1−μ 1−<br />

μ′<br />

(3.44)<br />

b = μμ′ (3.45)<br />

∫ P(a cosθ+ b)dθ= P( μ, μ′<br />

)<br />

(3.46)<br />

π<br />

0 −1<br />

1<br />

∫P( μμ , ′ )sin ψ′ dψ ′ = ∫ P( μμ , ′ )dμ= ′ 4 π,<br />

∀ μ<br />

(3.47)<br />

• Cas du rideau d'eau<br />

Dans nos calculs monodimensionnels (cas de mur), dans lesquels on suppose une<br />

symétrie azimutale de la luminance, c'est-à-dire que L est indépendante de φ , C’est la fonction<br />

de phase<br />

P( μ, μ′ ) qu’on doit utiliser et non pas directement la fonction P. En effet le terme de<br />

diffusion au second membre de l’ETR s’écrit cas général.<br />

K<br />

μ = μ μ μ′ Ω μ<br />

4π π<br />

∫<br />

′ (3.48)<br />

d<br />

D(x, ) L(x, )P( , )d ( )<br />

K<br />

=<br />

4<br />

4<br />

π 2π<br />

d<br />

π ψ= ′ 0<br />

L(x, ψ′ )P(a cos( φ′ −φ ) + b)sin ψ′ dψd φ= ′ 0<br />

∫ ∫ ′ ′<br />

P( μ, μ ′ )<br />

φ (3.49)<br />

FHC Page65


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

1<br />

Kd = L(x, ψ′ )P( μ, μ′ )dμ<br />

4π −1<br />

∫<br />

′ (3.50)<br />

• Application de la fonction de phase Henyey-Greenstein dans la lame<br />

La fonction de Henyey-Greenstein est de la forme suivante :<br />

2<br />

1−g P(g,cos θ ) =<br />

(1 g 2g cos )<br />

2 3<br />

− − θ /2<br />

θ angle que font les directions incidentes et diffusée, et cos θ = ′<br />

μμ .<br />

Dans le cas monodimensionnel, il faut calculer l’expression :<br />

P( μμ , ′ ) = (1−g )<br />

2π<br />

2 dθ<br />

∫ 2<br />

3/2<br />

(1+ g −2ga cos θ)<br />

0<br />

(3.51)<br />

La détermination de cette fonction n’est pas simple. Et le résultat est [51]<br />

Avec<br />

avec :<br />

P( μμ , ′ ) =<br />

k =<br />

2γ<br />

α + γ<br />

2<br />

4(1 − g )<br />

Ek ( ).<br />

α + γ ( α −γ)<br />

2 2<br />

α 1 g 2 gb 1 g 2gμμ′<br />

(3.52)<br />

(3.53)<br />

= + − = + − (3.54)<br />

2 ( )<br />

2<br />

γ = 2 ga = 2g1 −μ (1 − μ′ )<br />

(3.55)<br />

E (k) est une fonction mathématique spéciale (intégrale elliptique du second ordre) connue de<br />

façon tabulée ou par intégration numérique.<br />

• Fonction approximative de Delta-Dirac<br />

On part de l'expression de la fonction de phase de Delta-Dirac (3.56) et on calcule la fonction<br />

de phase approximative [27].<br />

P( θ ) = 2g δ(1−cos θ ) + (1−g)P ′ ( θ )<br />

(3.56)<br />

FHC Page66


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

Par définition le paramètre d'asymétrie g et défini comme suit [27]:<br />

1<br />

g = P(cos θ)cosθd 4π π<br />

∫<br />

Ω (3.57)<br />

4<br />

2π<br />

π<br />

1<br />

= P(cos θ)cosθsinθd 4π<br />

∫∫<br />

Φ (3.58)<br />

g =<br />

φ= 0θ= 0<br />

π<br />

1<br />

= × 2π P(cos θ)cosθsin θdθ 4π<br />

∫ (3.59)<br />

1<br />

θ= 0<br />

1<br />

= P( ) d<br />

2 ∫ μ μμ avec μ=cosθ (3.60)<br />

−1<br />

1 1−f ∗<br />

2f × ( μ ) μ= 1 + P ( ) d<br />

2 2 ∫ μ μ μ<br />

14243 −1<br />

1−f = f+<br />

2<br />

1<br />

1<br />

∫<br />

−1<br />

∗<br />

P( μ)dμ ∗<br />

S i P ( μ) ≅ 1 (isotrope), alors<br />

Et donc<br />

1 1<br />

1<br />

(3.61)<br />

(3.62)<br />

∗ ∗<br />

∫P( μμ ) dμ= P{ × ∫ μdμ= 0.<br />

(3.63)<br />

−1 1 −{<br />

1<br />

2<br />

1<br />

⎡μ⎤ ⎢ ⎥ = 0<br />

⎢⎣ 2 ⎥⎦−1<br />

Par ailleurs l’ETR s’écrit :<br />

avec D =<br />

g = f. (3.64)<br />

∂L<br />

0 Kd<br />

μ + (Ka + K d)L = K aL<br />

(T) + P( Ω Ω′ )L( Ω′ )dΩ<br />

∂x 4π 4π<br />

∫<br />

r r r<br />

14444244443<br />

K<br />

4<br />

⎡ 2π<br />

π<br />

⎤<br />

d × ⎢ P(cos θ)L( φθ , )sin θθφ d d ⎥<br />

π ∫∫ θ= 0<br />

⎢φ= 0<br />

⎥<br />

⎣ ⎦<br />

D<br />

(3.65)<br />

FHC Page67


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

D =<br />

=<br />

K<br />

4<br />

⎡ 2π<br />

π<br />

r r r ⎤<br />

d<br />

∗<br />

× ⎢2f δ(1−cos θ)L( φθ , )sin θθφ+ d d (1−f ) P ( ΩΩ′ )L( Ω′ )dΩ⎥<br />

π ∫∫ ∫<br />

⎢ φ= 0θ= 0 4π<br />

⎥<br />

⎣ ⎦<br />

2<br />

K ⎡ π π<br />

⎤<br />

d K ⎡ r r r ⎤<br />

d<br />

∗<br />

× ⎢2f δ(1 −μ)L( μ, φ)dμd φ ⎥+ ⎢(1 −f ) P ( Ω Ω′ )L( Ω′<br />

)dΩ⎥<br />

4π ∫∫ 4π<br />

∫<br />

⎣⎢ φ= 0θ= 0 ⎦⎥<br />

⎣ 4π<br />

14444 424444443 ⎦<br />

2π<br />

D′<br />

(3.66)<br />

(3.67)<br />

Kd D= × 2f × L( μ= 1, φ)dφ+ D′<br />

4π<br />

∫ . (3.68)<br />

φ= 0<br />

Or L ( μ= 1, φ ) = L( θ= 0, φ ) = L( Ω) r (quelque soit φ ).<br />

D'où D = d K r<br />

× 2f × 2πL( Ω ) + D′<br />

4π<br />

Si P alors f = g et<br />

∗ ≅ 1,<br />

Donc en conclusion, l’ETR s’écrit<br />

Soit, aussi<br />

avec Kd d<br />

r<br />

KfL( Ω ) + D′ .<br />

= d<br />

K<br />

r<br />

′ = × − Ω′ Ω<br />

π ∫ d .<br />

d D (1 g) L( )<br />

4 4π<br />

∂L<br />

K(1−g) r<br />

μ + (K + K )L = K L (T) + K gL+ L( Ω′<br />

)d<br />

x 4 π<br />

0 d<br />

a d a d<br />

∂ π ∫ Ω<br />

4<br />

∂<br />

K<br />

μ + + = + Ω Ω<br />

∂ π ∫<br />

r<br />

∗<br />

L ∗<br />

0 d<br />

(Ka K d )L K aL<br />

(T) L( ′ )d<br />

x 4 4π<br />

* = K (1-g).<br />

(3.69)<br />

(3.70)<br />

Donc dans notre calcul<br />

qui suit on prend en compte la fonction de phase approximative qui est<br />

une fonction isotrope avec un cœfficient de diffusion modifié Kd * = Kd (1-g). Le fait qu’il y ait<br />

un pic de diffusion avant (représenté dans la fonction de phase par le pic de Dirac δ ) signifie<br />

que de nombreux photons ne sont en réalité pas déviés, ils sont redirigés dans la même<br />

direction incidente. Donc, en pratique, tout se passe comme si le milieu est diffusant moins,<br />

avec un cœfficient effectif K * d inférieur à Kd.<br />

FHC Page68


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

3.5 Etude de l’effet de la concentration et taille de gouttelettes<br />

Dans cette étude on a négligé la phase gazeuse et on a considéré que notre milieu et gris<br />

Pour<br />

bien approcher les gouttelettes d'eau on a fait les calculs avec la fonction de Dirac-Delta<br />

ou Henyey-Greenstein car elles donnent les deux des résultats acceptables.<br />

Pour bien décrire le rideau d’eau et les paramètres qui le contrôlent on<br />

suivant J.L.Consalvi [19] :<br />

K =<br />

⎛3M ⎞<br />

⎜ 2ρd⎟Q ⎝ ⎠<br />

a abs<br />

l<br />

K<br />

⎛3M ⎞<br />

Q<br />

⎝ ⎠<br />

a pris le modèle<br />

(3.71)<br />

d = ⎜ 2ρ s<br />

ld⎟<br />

ca (3.72)<br />

avec Q = Q + Q<br />

(3.73)<br />

ext abs dif<br />

où<br />

d : Diamètre de goutte d’eau .<br />

M : Masse d’eau injectée (concentration<br />

en gouttes).<br />

ρ :Masse volumique.<br />

Donc l’expression de l’ETR prend la forme suivante<br />

(3.74)<br />

1<br />

3M 3M<br />

⎢⎜ 2 ext sca<br />

ld⎟ ⎜ 2 ld⎟<br />

⎝ ρ ⎠⎥ ⎝ ρ ⎠ ∫<br />

⎣ ⎦ μ=−1<br />

∂L(x, μ) ⎡ ⎤<br />

1<br />

μ =−<br />

⎛ ⎞<br />

Q L(x, μ ) +<br />

⎛ ⎞<br />

Q L(x, μ, μ′ )P( μ, μ′ )dμ′<br />

∂x 2 π ′<br />

Q ext ,Q abs,Q dif étant respectivement le cœfficient d’extinction d’absorption<br />

et de diffusion de gouttelettes évalués selon la Théorie de MIE.<br />

3.6 Milieu à température imposée<br />

Dans<br />

l’application du rideau d’eau, il est logique de considérer que l’émission du milieu<br />

(gouttelettes)<br />

est négligeable devant celle de la flamme, absorbant, diffusant mais non<br />

émettant dans ce cas l’équation de transfert radiatif a la forme suivante :<br />

FHC Page69


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

∂L(x, μ) ⎡ 3M ⎤<br />

μ =−<br />

⎛ ⎞<br />

QextL(x, )<br />

x ⎢⎜ μ<br />

2 ld⎟<br />

∂ ⎣⎝ ρ ⎠⎦<br />

⎥<br />

2ρ sca<br />

ld<br />

2 μ=− ′ 1<br />

• Conditions aux limites du problème<br />

1<br />

3M 1<br />

+<br />

⎛ ⎞<br />

⎜ ⎟Q<br />

L(x, μ, μ′<br />

)P( , ′ )d ′ .<br />

⎝ ⎠ π ∫ μ μ μ<br />

(3.75)<br />

On suppose que les parois que délimitent la lame sont noires, la partie du coté de la<br />

flamme est supposée à une température 1000K, et l'autre coté est supposée à 0K (en fait, on<br />

néglige son émission).Le milieu considéré est non émettant et donc le rayonnement est soit<br />

diffusé ou absorbé par le milieu considéré.<br />

Les conditions aux limites portant sur la luminance aux niveaux des parois peuvent être<br />

exprimées comme suit :<br />

4<br />

T0<br />

L(0, >0) = σ<br />

μ<br />

π (3.76)<br />

4<br />

Te<br />

L(e,


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

2π L(x = e, μ) μdμ<br />

q(x = e) 0<br />

Tr = = 1<br />

q(x = 0)<br />

2π L(x = 0, μ) μdμ<br />

1<br />

∫<br />

∫<br />

0<br />

(3.81)<br />

Les intégrations s’effectuant sur des angles solides correspondant à ½ espace (2π stéradian).<br />

La réflectance totale du rideau d’eau est définie par :<br />

0<br />

∫<br />

2π L(x = 0, μ) μdμ<br />

R = −1<br />

1<br />

. (3.82)<br />

2π L(x = 0, μ) μdμ<br />

∫<br />

0<br />

• Résolution numérique de l'ETR<br />

L'intégration sur le volume de contrôle de l'ETR (3.40) sur la position i et l'angle<br />

solide ωm autour de μ m donne:<br />

A (L − L ) + B L = C<br />

m m,i+ 1 m,i−1m,i<br />

m,i m,i<br />

2 2<br />

Am<br />

=μmωm Avec Bm,i = k δxωm C =δxωS m,i m m,i<br />

L'expression la plus générale en chaque point (i, m) :<br />

(3.83)<br />

A M (Lm,e− L m,W ) + Bm,iLm,i = Cm,i<br />

(3.84)<br />

Où Lw est connue et les luminances L m,i Lm,e sont inconnues. Afin d'éliminer Lm,e<br />

nous<br />

avons recours à une extrapolation linéaire<br />

L − L<br />

mi mw<br />

me ≈ mw + (3.85)<br />

a x<br />

L L<br />

FHC Page71


Chapitre3 Modèle Numérique<br />

avec 1<br />

2<br />

D’où<br />

< a x <<br />

L<br />

1<br />

m,i<br />

=<br />

Am Lm,w + Cm,i<br />

a x<br />

A<br />

a<br />

m<br />

x<br />

+ B<br />

Selon la valeur de ax on distingue trois schéma d'interpolation :<br />

m,i<br />

. (3.86)<br />

- Si x a = 0.5 c’est le schéma diamant, si x a = 1 on a le schéma step, 1 Ami<br />

,<br />

a x = max( ,1 − ) .<br />

2 B<br />

Ont peut choisir (le schéma pondéré). Le premier et les deuxièmes schémas sont simples à<br />

mettre en œuvre, mais le troisième représente le meilleur compromis entre précision et<br />

stabilité du calcul.<br />

3.7 Conclusion<br />

Nous avons présenté le modèle qui permet de décrire la propagation du rayonnement<br />

au sein du rideau d’eau, assimilé à un milieu absorbant-diffusant gris. L’équation de transfert<br />

radiatif fait apparaître une fonction de phase modifiée pour tenir compte de la symétrie<br />

azimutale du champ de luminances. Dans le cas de gouttelettes d’eau, la fonction de phase<br />

classique de Henyey-Greenstein peut être remplacée par une fonction isotrope associée à un<br />

cœfficient de diffusion modifié. Enfin, nous avons décrit le schéma numérique utilisé pour<br />

résoudre l’équation de transfert radiatif. Le but de nos calculs est de prédire la transmission du<br />

rayonnement à travers le rideau d’eau dans le cas où une de ses faces reçoit un flux important<br />

(comme celui rayonné par une flamme, par exemple).<br />

FHC Page72<br />

mi ,


CHAPITRE 4<br />

RESULTATS ET DISCUSSION<br />

Tous les résultats présentés dans ce chapitre ont été obtenu par la résolution numérique<br />

de l’équation de transfert radiatif. Les programmes de calcul ont été écrits en FORTRAN 77<br />

et s’exécutent sur un PC.<br />

4.1 Influence du schéma d'interpolation sur les luminances<br />

Pour optimiser nos calculs nous avons procédé à des tests de précision concernant les<br />

schémas d'interpolation. Nous avons finalement retenu le schéma de type Diamant pour sa<br />

stabilité dans notre cas d'étude unidimensionnelle.<br />

Luminance normalisée<br />

0,35<br />

0,30<br />

0,25<br />

0,20<br />

0,15<br />

0,10<br />

μ=-1,M=20,DX=0.05<br />

Pondéré<br />

Diamant<br />

Step<br />

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0<br />

Fig. 4.1 Influence des schémas d'interpolation sur la luminance<br />

FHC Page 74<br />

x/e


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

Cette figure 4.1 représente la répartition des luminances dans une configuration<br />

monodimensionnelle pour une lame à faces parallèles. Dans cette partie du calcul, les<br />

4<br />

luminances sont partout normalisées par σ T . Sur la face 1 (opposée à la flamme), la<br />

0<br />

température est de T0 = 1000K. Sur l'autre face elle est maintenue à 0K. Les luminances<br />

normalisées sont calculées en fonction de plusieurs schémas d'interpolation. On voit (fig.4.1)<br />

que les courbes des schémas de type step et diamant sont confondues (l'une sur l'autre). Le<br />

schéma pondéré dans notre cas est instable car il présente des luminances négatives, donc il<br />

n'est pas proche de la réalité physique.<br />

4.2 Influence du flux incident sur la paroi<br />

Rayonnement incident normalisé<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0<br />

Epaisseur optique(kl)<br />

G(x)<br />

Fig. 4.2 Flux incident sur la paroi (X=e)<br />

La figure 4.2 est une représentation du rayonnement incident sur la face opposée à la flamme.<br />

4<br />

L'expression du rayonnement incident G(i) = 4σ T , normalisé par<br />

(i)<br />

σ T a donc une valeur<br />

propre pour chaque température correspondant à un plan donné entre les 2 faces de l'écran. La<br />

lame du rideau ici, est supposée non diffuse et à l'équilibre radiatif. Les 2 faces de la lame<br />

sont à des températures fixées.<br />

FHC Page 75<br />

4<br />

0


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

On constate que cette atténuation du flux incident (extinction du flux incident) est due aux<br />

propriétés du milieu considéré comme étant absorbant et diffusant.<br />

4.3 Transmission<br />

en fonction de l'épaisseur optique<br />

Flux transmis normalisé<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0 1 2 3 4 5<br />

Epaisseur optique(KL)<br />

MODEST<br />

20X20<br />

40X40<br />

60X60<br />

100x100<br />

Fig. 4.3 Flux transmis en fonction de l’épaisseur optique (kl)<br />

4<br />

C ette figure 4.3 représente le flux, normalisé par σT<br />

, transmis par la lame en fonction de son<br />

épaisseur<br />

optique (kl). Le milieu considéré est en équilibre radiatif, diffusant de façon isotrope<br />

et<br />

absorbant le flux radiatif émis par la source de flamme. Ce flux est calculé en fonction du<br />

maillage<br />

suivant l'épaisseur de la lame. Les résultats ont été comparés avec ceux obtenus par<br />

Modest<br />

[30]. On remarque bien la concordance (courbes confondues) des résultats. Le<br />

raffinement<br />

du maillage, au-delà 20x20 n’améliore pas les résultats.<br />

FHC Page 76<br />

0


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

4.4 Influence de l'albédo du<br />

milieu sur le flux transmis<br />

q ( e )<br />

σ T<br />

4<br />

0<br />

Epaisseur optique (KL)<br />

Epaisseur optique (Kl)<br />

Fig. 4.4 Flux transmis en fonction de l’épaisseur optique<br />

pour différents albédos,<br />

Comparaison avec la Méthode de Monte Carlo DX=0.01, M=100 [28].<br />

La figure 4.4 montre la variation du flux transmis à travers la lame en fonction de l'épaisseur<br />

optique pour<br />

différentes valeur de l'albédo (ω =<br />

FHC Page 77<br />

Kd<br />

K + K<br />

a d<br />

). Le milieu est diffusant de façon<br />

isotrope et absorbant. Si l'albédo augmente l'atténuation diminue car l’absorption diminue. Le<br />

flux adimensionnel reçu par la paroi (x = e) est minimal<br />

car le milieu a absorbé toute l'énergie<br />

émise. A l’inverse si l'albédo diminue l'énergie transmise est moins importante.


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

4.5 Influence<br />

du paramètre d’asymétrie (g)<br />

Fonction de phase Φ<br />

HG<br />

on de phase Φ HG<br />

Foncti<br />

Fonction de phase Φ HG<br />

0,07<br />

0,06<br />

0,05<br />

0,04<br />

0,03<br />

0,02<br />

0,01<br />

0,00<br />

0,06<br />

0,05<br />

0,04<br />

0,03<br />

0,02<br />

0,01<br />

0,00<br />

0,040<br />

0,035<br />

0,030<br />

0,025<br />

0,020<br />

0,015<br />

0,010<br />

0,005<br />

0,000<br />

g=O,9<br />

M=20 g=O,85<br />

g=O,7<br />

g=0,5<br />

g=O,3<br />

g=O,1<br />

g=O<br />

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0<br />

M=40<br />

COS(Θ)<br />

g=O,9<br />

g=O,85<br />

g=O,7<br />

g=0,5<br />

g=O,3<br />

g=O,1<br />

g=O<br />

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0<br />

M=100<br />

COS(Θ)<br />

g=O,9<br />

g=O,85<br />

g=O,7<br />

g=0,5<br />

g=O,3<br />

g=O,1<br />

g=O<br />

-0,005<br />

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0<br />

COS(Θ)<br />

Fig. 4.5 Fonction de phase de Henyey-Greenstein en fonction du paramètre d’asymétrie (g)<br />

FHC Page 78


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

Les figures 4.5 sont des représentations de la fonction de phase en fonction du<br />

paramètre d'asymétrie g. La fonction de phase est celle de Henyey-Greenstein dans une<br />

configuration monodimensionnelle. Elle est définie comme étant le rapport entre l'énergie<br />

diffusée dans l'angle solide dΏ et l'énergie diffusée dans le même angle solide si la diffusion<br />

était isotrope (identique dans toutes les directions); si g = 0 la diffusion est isotrope; si g=1<br />

elle tend vers le pic de Dirac (diffusion en avant); si g = -1 c'est une rétrodiffusion (diffusion<br />

en arrière) ;<br />

Si g ≈<br />

1,<br />

la fonction de phase présente des pics de diffusion qui posent un problème de<br />

point du vue numérique. A cet effet, il fallait définir des techniques de normalisation<br />

adéquates pour faire répartir l'énergie équitablement dans tout l'espace. Ceci est valable pour<br />

plusieurs cas de quadrature variant de (20, 40 et 100). Dans le calcul de cette fonction de<br />

phase normalisée plus le nombre de quadratures est grand plus la diffusion est favorisée.<br />

La distribution d’énergie autours de la goutte n’est pas uniforme, si ont intègre la<br />

fonction de phase autour dans tout l’espace ont retrouve pas la valeur 1, donc on utilisent<br />

plusieurs technique de normalisation afin de répartir l’énergie équitablement autours de la<br />

goutte sphérique.<br />

FHC Page 79


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

4.6 Comparaison entre fonction de phase de HG et fonction de phase approximative<br />

Flux transmis normalisé<br />

0.22<br />

0.20<br />

0.18<br />

0.16<br />

0.14<br />

0.12<br />

0.10<br />

fonction de phase HG<br />

fonction approximative Delta-Dirac<br />

0.0 0.2 0.4 0.6 0.8<br />

Paramètre d'asymetrie (g)<br />

Fig. 4.6 Comparaison de la fonction de Henyey-Greenstein et Delta-Dirac (approximative)<br />

L=1m, Qext=2, DX=0.01<br />

Sur cette figure nous avons représenté le flux transmis par la lame dans le cas d'une<br />

diffusion<br />

anisotrope, en équilibre radiatif. Le milieu est constitué de gouttelettes homogènes<br />

de<br />

mêmes dimensions. Les effets d'absorption sont pris en compte. Cette figure montre la<br />

comparaison entre deux fonctions de phases, la fonction de phase de Henyey-Greenstein<br />

et<br />

celle de Delta-Dirac (approximative). Cette dernière est une fonction isotrope avec un<br />

cœfficient de diffusion modifié Kd * =Kd(1-g).<br />

Le terme de diffusion avant est séparé du reste de l'expression de la fonction. Elle est<br />

adoptée pour des particules ayant des fonctions de phases très pointues vers l'avant. La<br />

fonction de Henyey-Greenstein dépend d'un seul paramètre g, et décrit bien un milieu formé<br />

de gouttes. On mène ici une comparaison entre ces deux fonctions de phase pour un même<br />

milieu en fonction du paramètre d'asymétrie g. Les 2 courbes ont la même allure.<br />

Pour la suite des calculs on a utilisé la fonction de phase de Delta-Dirac, car du point de vue<br />

numérique elle est plus facile à mettre en œuvre.<br />

FHC Page 80


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

4.7 Absorption transmission et réflexion du rideau<br />

(a1)<br />

(b1)<br />

(c1)<br />

Flux normalisé<br />

Flux normalisé<br />

Flux normalisé<br />

1,0 D=100µm,g=0.1<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

0,9<br />

0,8<br />

0,7<br />

0,6<br />

0,5<br />

0,4<br />

0,3<br />

0,2<br />

0,1<br />

Absorption<br />

Réflexion<br />

Transmission<br />

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10<br />

Masse d'eau injectée(Kg/m 3 )<br />

D=50µm,g=0.1<br />

Absorption<br />

Réflexion<br />

Transmission<br />

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10<br />

Masse d'eau injecteé(kg/m 3 )<br />

D=20µm,g=0.1<br />

Absorption<br />

Réflection<br />

Transmission<br />

0,0<br />

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10<br />

Masse d'eau injectée(kg/m 3 )<br />

FHC Page 81


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

(d1)<br />

(e1)<br />

)<br />

(f1<br />

Flux normalisé<br />

Flux transmis normalisé<br />

Flux normalisé<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

0,85<br />

0,80<br />

0,75<br />

0,70<br />

0,65<br />

0,60<br />

0,55<br />

0,50<br />

0,45<br />

0,40<br />

D=100µm,g=0.85<br />

Absorption<br />

Réflection<br />

Transmission<br />

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10<br />

Masse d'eau injectée(Kg/m 3 )<br />

D=50µm,g=0.85<br />

Absorption<br />

Réflection<br />

Transmission<br />

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10<br />

Masse d'eau injecté(Kg/m 3 )<br />

D=20µm,g=0.85<br />

Absorption<br />

Réflection<br />

Transmission<br />

0,35<br />

0,30<br />

0,25<br />

0,20<br />

0,15<br />

0,10<br />

0,05<br />

0,00<br />

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10<br />

Masse d'eau injectée(kg/m 3 )<br />

FHC Page 82


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

(g1)<br />

(h1)<br />

(i1)<br />

Flux normalisé<br />

Flux normalisé<br />

Flux normalisé<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

0,85<br />

0,80<br />

0,75<br />

0,70<br />

0,65<br />

0,60<br />

0,55<br />

0,50<br />

0,45<br />

D=100µm,g=0.85<br />

Absorption<br />

Réflection<br />

Transmission<br />

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10<br />

Masse d'eau injectée (kg/m 3 )<br />

D=50µm,g=0.85<br />

Absorption<br />

Réflection<br />

Transmission<br />

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10<br />

Masse d'eau injectée(kg/m 3 )<br />

D=20µm,g=0.85<br />

Absorption<br />

Réflection<br />

Transmission<br />

0,40<br />

0,35<br />

0,30<br />

0,25<br />

0,20<br />

0,15<br />

0,10<br />

0,05<br />

0,00<br />

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10<br />

Masse u injectée(kg/m 3 d'a<br />

)<br />

Fig. 4.7 (a1, b1, c1, d1, e1, f1, g1, h1, i1) Variation de la réflexion, transmission et<br />

absorption en fonction du diamètre de goutte et de masse d'eau injectée.<br />

FHC Page 83


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

Les Figures.4.7 représentent la réfléctance, l’absorption et la transmittance du rideau en<br />

fonction du diamètre de goutte et de la quantité d'eau injectée pour plusieurs valeurs du<br />

paramètre d'asymétrie g.<br />

Nous constatons bien que le phénomène de diffusion influe sur le milieu qui est considéré non<br />

émettant. Les petites gouttes absorbent beaucoup plus le rayonnement que les grosses gouttes.<br />

Pour 20μm, La transmittance est minimale (3%), avec une absorption de l’ordre de 70%.<br />

La réflexion du rayonnement (renvois vers la flamme) est faible. L’atténuation est contrôlée<br />

par l’absorption, la réfraction, et la diffraction.<br />

FHC Page 84


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

4.8 Influence de l'épaisseur du rideau<br />

Transmittance<br />

Transmittance<br />

0,6<br />

0,5<br />

0,4<br />

0,3<br />

0,2<br />

0,1<br />

0,0<br />

0,80<br />

0,75<br />

0,70<br />

0,65<br />

0,60<br />

0,55<br />

0,50<br />

0,45<br />

0,40<br />

0,35<br />

0,30<br />

0,25<br />

0,20<br />

0,15<br />

0,10<br />

0,05<br />

D=50µm,g=0.85<br />

0.4kg/m 3<br />

0.2kg/m 3<br />

0.1kg/m 3<br />

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0<br />

Largeur du rideau(m)<br />

(a)<br />

D=100µm,g=0.85 0.4kg/m 3<br />

0.2kg/m 3<br />

0.1kg/m 3<br />

0,00<br />

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4<br />

Largeur du rideau(m)<br />

(b)<br />

FHC Page 85


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

Transmittance<br />

0,9 D=200µm,g=0.85<br />

0,8<br />

0,7<br />

0,6<br />

0,5<br />

0,4<br />

0,3<br />

0,2<br />

0,1<br />

0,0<br />

0.4g/m 3<br />

0.2g/m 3<br />

0.1kg/m 3<br />

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0<br />

Largeur du rideau(m)<br />

(c)<br />

(d)<br />

Fig. 4.8 (a, b, c, d) Flux transmis en fonction de l'épaisseur du rideau<br />

FHC Page 86


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

Les figures 4.8 montrent l’influence de l’épaisseur du rideau sur la transmittance. Nous avons<br />

considéré des milieux différents (en concentration) tout en maintenant le diamètre de goutte<br />

constant, pour obtenir différentes courbes de transmittance en fonction de l'épaisseur du<br />

rideau.<br />

Les niveaux d'atténuation sont significatifs pour une épaisseur du rideau d'environ 1m. Le<br />

graphe 4.8 (d) représente les résultats obtenus par H.Pétrel [14]. On constate que ces derniers<br />

ont les mêmes allures que les nôtres. Mais dans d’autres conditions de calculs.<br />

Les figures montres que les milieux à faibles diamètres atténuent beaucoup mieux le<br />

rayonnement que les gros à égal jet d’eau sur une distance minime.<br />

FHC Page 87


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

4.9 Influence de la taille et de la concentration de gouttelettes<br />

Flux transmis<br />

normalisé<br />

Flux transsmis normalisé<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

g=0.1,l=1m<br />

20μm<br />

50μm<br />

100μm<br />

200μm<br />

500μm<br />

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10<br />

Masse d'eau injectée(kg/m 3 )<br />

(a2)<br />

1,0 g=0.5,l=1m<br />

20μm<br />

50μm<br />

100μm<br />

200μm<br />

500μm<br />

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08<br />

Masse d'eau injectée(kg/m<br />

0,10<br />

3 )<br />

(b )<br />

2<br />

FHC Page 88


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

Flux normalisé transmis<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

g=0.85,l=1m<br />

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10<br />

Masse d'eau injectée(kg/m 3 )<br />

(c 2 )<br />

(d )<br />

20μm<br />

50μm<br />

100μm<br />

200μm<br />

500μm<br />

Fig. 4.9 (a2, b2, c2, d2) Variation du flux transmis en fonction de la concentration en gouttes.<br />

FHC Page 89<br />

2


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

L'influence de la concentration de goutte sur la transmittance spectrale est représentée sur les<br />

figures 4.9. Afin d'estimer le niveau de concentration conduisant à une atténuation notable,<br />

nous présentons la variation de la transmittance en fonction de la concentration de gouttes<br />

pour plusieurs diamètres de celle-ci. Les résultats indiquent que les niveaux d'atténuation<br />

significative sont obtenus pour des concentrations massiques inférieures à 0.1kg/m 3 .<br />

D'autre part, l'effet bénéfique de la réduction de diamètre des gouttes pour une quantité d'eau<br />

donnée. Ainsi pour de fines gouttelettes (d=10μ m), une atténuation de 70% est obtenue avec<br />

une concentration de seulement de 0.01kg\m 3 . Le graphe 4.9 (d2) représente les résultats<br />

obtenus par H.Pétrel [14]. Nos résultats ont les mêmes allures que celles obtenus par H. Pétrel<br />

[14] avec des conditions de calculs différentes.<br />

FHC Page 90


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

4.10 Influence de l’absorption de la vapeur d’eau sur la transmittance totale<br />

Flux transmis normalisé<br />

Flux transmis normalisé<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

d=20µm<br />

d=50µm<br />

d=100µm<br />

d=200µm<br />

d=500µm<br />

K g +K goutte (d=20µm)<br />

K g +K goutte (d=50µm)<br />

K g +K goutte (d=100µm)<br />

K g +K goutte (d=200µm)<br />

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10<br />

Masse d'eau injectée (Kg/m 3 )<br />

K g +K goutte (d=500µm)<br />

Fig.4.10.1 xH2O = 0.03, l=1m,Tg=300 k, Tb=1000 K<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

d=20µm<br />

K +K (d=20µm)<br />

g goutte<br />

d=50µm K +K (d=50µm)<br />

g goutte<br />

d=100µm<br />

K +K (d=100µm)<br />

g goutte d=200µm<br />

d=500µm<br />

K +K (d=200µm)<br />

g goutte<br />

K +K (d=500µm)<br />

g goutte<br />

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10<br />

Masse d'eau injectée (kg/m 3 )<br />

Fig.4.10.2 xH20=0.2, Tg = 333 k, l=1m, Tb=1000 K<br />

Fig. 4.10 Comparaison entre la transmittane en présence de la vapeur et des gouttelettes en<br />

fonction de la masse d'eau injectée.<br />

FHC Page 91


Chapitre 4 Résultats et discussion<br />

Jusqu’à présent, nous avons négligé l’absorption de la vapeur d’eau présente dans le rideau.<br />

Les figures (4.10.1) et (4.10.2) montrent l’évolution de la transmittance du rideau, cette fois<br />

en tenant compte de l’absorption du gaz. Cette absorption a été calculée d’après les<br />

corrélations de Leckner (Modest [30]) pour une température et une concentration de gaz<br />

données, uniformes dans tout le rideau. Les figures (4.10.1, 4.10.2) représentent la<br />

transmittance du rideau pour plusieurs diamètres de gouttes en fonction de la masse d’eau<br />

injectée en présence des deux phases, le gaz (vapeur d’eau) et les gouttelettes. La présence du<br />

gaz joue un rôle qui dans certains cas peut être aussi important que celui des gouttelettes.<br />

L'atténuation est favorable dans le cas des gouttes à faible diamètre à égale quantité d'eau, la<br />

part du gaz est aussi importante dans l'atténuation totale, Tau(totale)= Tau(gaz) Tau(goutte).<br />

Plus loin, pour de s diamètres >100μ m , l'atténuation est importante pour<br />

des jets d'eau qui<br />

sont supérieurs à 0.02 kg/m 3 .Les deux phases agissent comme barrière en bloquant le<br />

rayonnement thermique émis de la source de flamme, en absorbant et diffusant le<br />

rayonnement thermique émis.<br />

FHC Page 92


CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES<br />

Le but envisagé dans cette étude est d'aboutir à la simulation de l'atténuation d'un<br />

rideau d'eau traversé par un rayonnement infrarouge moyennant la variation des paramètres<br />

caractéristiques du rideau. Les résultats obtenus ont permit d'établir les conclusions suivantes:<br />

Le mécanisme d'atténuation est étroitement lié aux phénomènes de diffusion et d’absorption<br />

du rayonnement par les gouttelettes d'eau.<br />

La diffusion du rayonnement est importante pour le cas du rideau d'eau constitué de<br />

gouttelettes de faible diamètre. Ceci est conforme à la théorie de Mie. Par conséquent, le flux<br />

de chaleur traversant la lame du rideau est minimal. Le diamètre le plus performant qui<br />

permet d'obtenir la plus intense atténuation est celui qui se situe dans l'intervalle de 10 à 20<br />

μm. Cette valeur correspond au même ordre de grandeur que la longueur d'onde du<br />

rayonnement issu des flammes.<br />

Par contre l'absorption est aussi bien importante pour les rideaux d'eau à faible diamètre que<br />

ceux à grand diamètre.<br />

La concentration de gouttelettes dans le rideau d'eau constitue de même un facteur aussi<br />

important. Nos résultats confirment que plus la concentration est grande plus l'atténuation du<br />

rayonnement est importante. Il convient de souligner que si la concentration des gouttelettes<br />

est grande en présence de gouttes à faible diamètre l'atténuation est meilleure. Les niveaux de<br />

concentration de gouttelettes permettant d'obtenir les hautes performances d'atténuation (plus<br />

de 70%) sont inférieurs à 1 kg/m 3 .<br />

FHC Page 94


Conclusions et perspectives<br />

La simulation de l'effet de l'épaisseur du rideau d'eau a montré qu'une largeur de 1 m de<br />

rideau d'eau présente des résultats significatifs sur l'atténuation.<br />

Ce travail peut être développé en adoptant les perspectives suivantes :<br />

- Prise en compte de l'existence de la phase vapeur, considérée comme étant un<br />

gaz, dans le rideau d'eau et de son effet sur l'atténuation du rayonnement.<br />

- Etudier l’influence des paramètres hydrodynamiques (vitesses des particules,<br />

pression et débit).<br />

- Introduire le phénomène de couplage des modes de transferts thermique<br />

(convection – rayonnement).<br />

- Etudier ce phénomène en géométrie bidimensionnelle.<br />

FHC Page 95


1. LA PUISSANCE D’UN FEU<br />

Annexes<br />

Savoir estimer la puissance d’un feu, c’est prévoir les besoins en eau, pouvoir<br />

organiser une tactique de lutte efficace, connaître les risques auxquels sont exposés les<br />

sapeurs-pompiers et la population, éviter en temps utile les accidents et ne pas tenter<br />

l’impossible.<br />

La puissance P d’un feu d’incendie (de forêt par exemple) est calculée par la formule de<br />

Byram : P = 18700 WR (en kilowatt par mètre : kW/m) où W est la biomasse brûlée (litière,<br />

feuilles, aiguilles, brindilles) en kg/m 2 , et R est la vitesse de propagation de feu en mètre par<br />

seconde (m/s). le coefficient 18700 se rapporte à la chaleur de combustion des végétaux<br />

(valeur moyenne), exprimée ici en kJ /Kg (le joule - symbole J, est l’énergie produite en une<br />

seconde par une puissance d’un Watt – symbole W).<br />

Un incendie de garrigue où de forêt peut brûler 1kg /m 2 de combustible et peut se déplacer à<br />

0.5 m/s (1km /h). sa puissance est alors de 9350 kW/m : mille mètres d’un tel front émettent<br />

une puissance égal celle de 10 centrales nucléaires et dissipent en 2 Heures l’énergie de la<br />

bombe atomique d’Hiroshima. De tels incendies sont inhabituels, mais ils ne sont pas rares<br />

dans nos régions, car la masse de combustible brûlé peut atteindre et dépasser 2 kg /m 2 et la<br />

vitesse de 50 000 kW/m. On a observé en Australie et aux Etats-Unis des incendies de plus de<br />

100 000 kW/m. En comparaison, un chauffage électrique ou un radiateur à infrarouge<br />

ordinaire a une puissance de 1 000 Watts, soit 1kW.<br />

Mais une bonne estimation de la puissance du feu est le meilleur moyen d’évaluer le risque.<br />

Les phénomènes dangereux se produisant dans les incendies les plus énergétiques, il serait<br />

utile de toujours estimer la puissance du feu afin de prendre les mesures appropriées pour la<br />

protection des pompiers et de population.<br />

Sur la base d’observations, divers auteurs ont imaginé des formules pour estimer la puissance<br />

du feu à partir de la hauteur moyenne des flammes. Nous utilisons, pour sa simplicité<br />

d’emploi, celle proposée par M. Newman en 1974 : P = 300 x 2H. Par hauteur des<br />

flammes,on par entend la distance véritable entre les bases et leur extrémité, à ne pas<br />

confondre avec leur longueur lorsqu’elles sont inclinées.<br />

FHC Page 97


2. LA PUISSANCE RAYONNEE<br />

Annexes<br />

Le rayonnement du soleil qui parvient au sol un jour clair d’été est environ 1kilowatt<br />

par mètre carré (1 kW/m 2 ), c’est-à-dire 0.1 Watt par centimètre carré (0.1 W/cm 2 ). Un grille-<br />

pain émet 1 à 1.5 W /cm 2 , et un grille viande 2 à 3 W/cm 2 d’après les notices d’emploi.<br />

Le front des flammes forme un panneau radiant et émet un rayonnement thermique pouvant<br />

dépasser 10 W/cm 2 . Du fait que le rayonnement reçu diminue avec la distance aux flammes,<br />

des valeurs très supérieures ont été constatées. Par exemple, on a observé 10 W/cm 2 à 7<br />

mètres du front d'un incendie de foret (puissance P calculée = 35 500 kW/m) avec une<br />

émission de 16,3 W/cm 2 .<br />

Une radiation de 0,2 W/cm 2 , reçue sur la peau nue, est douloureuse. L'absorption d'un<br />

rayonnement thermique de 0,7 W/cm 2 pendant 90 secondes est très dangereuse, même pour<br />

une personne protégée par les vêtements spéciaux des sapeurs-pompiers. L'exposition à un<br />

rayonnement de plusieurs Watts par cm 2 est très rapidement mortelle. Comme sur un grill, les<br />

radiations thermiques brûlent où rôtissent à distance, et un rayonnement thermique de l'ordre<br />

de 1W/cm 2 peut entrainer des brûlures graves en un temps très court.<br />

Ensuite, l'absorption d'une grande quantité de chaleur, même au travers des vêtements, peut<br />

entraîner un choc thermique en quelques minutes.<br />

La température moyenne du front des flammes est liée empiriquement à la puissance P de<br />

façon directe mais complexe. Le rayonnement thermique, Pe en kW/m 2 , émis par ce front du<br />

feu est : Pe = 0,866 P.<br />

Ainsi, le rayonnement thermique d'un front de feu de puissance 2000 kW/m serait de 38,7<br />

kW/m 2 (3.8 W/cm 2 ) et la température moyenne des braises et des flammes de 636 °C. Ce<br />

rayonnement mortel serait celui reçu en se tenant à proximité immédiat du front des flammes.<br />

Le rayonnement reçu à distance, P(d), est bien moindre, car il diminue comme l'inverse de la<br />

distance dès qu'on se trouve à une distance supérieure à deux fois la hauteur des flammes :<br />

P(d) = P/(40 x d), exprimé en kW/m 2 . Ainsi, sans protection ni absorption du rayonnement par<br />

la végétation, les fumées et vapeur d'eau, on reçoit d'un front de feu de puissance 2 000<br />

kW/m 2 (1 W/cm 2 ) à 5 mètres encore 2 kW/m 2 (0.2 W/cm 2 ) à 25 m.<br />

FHC Page 98


Fig. Rayonnement reçu à distance d’un feu de puissance de 10000 kW/m [39]<br />

APPLICATION<br />

• Feu de tunnel où feu de camion<br />

On cherche à protéger les sapeurs contre le rayonnement des flammes ainsi que les<br />

voyageurs en cas d’incendie dans un tunnel :<br />

La transmitivité peut être tirée de la relation suivante ;<br />

τ q < 5000 W/m 2<br />

5000 W/m 2 est une valeur où une personne sera exposée à des brûlures graves<br />

(mortelles). Donc la transmitivité est calculée comme suit :<br />

τ<<br />

5000/q<br />

si on prend un feu de méthanol de diamètre de 10m et la puissance émise égale à<br />

34 kW/m 2 .<br />

Annexes<br />

FHC Page 99


τ = 5000/34000 = 0.147<br />

pour cette valeur de la transmitivité on tire les caractéristiques du rideau à utiliser.<br />

Donc dans ce cas, le rideau a les caractéristiques suivantes :<br />

1-Présence des gouttelettes seules<br />

1 ere cas:<br />

Largeur du rideau<br />

Masse d'eau injectée<br />

Diamètres de gouttes<br />

Transmitivité<br />

2 eme cas<br />

Largeur du rideau<br />

Masse d'eau injectée<br />

Diamètres de gouttes<br />

Transmitivité<br />

1m<br />

0.072 kg/m 3<br />

50μ m<br />

0.147<br />

1m<br />

0.032 kg/m 3<br />

20μ m<br />

0.147<br />

Annexes<br />

FHC Page 100


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