La lettre d'information du - Avocat bordeaux - aquitaine
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<strong>La</strong> <strong>lettre</strong> d’information <strong>du</strong><br />
D ROIT D E L ’ U R B AN I SM E<br />
D ROIT I M M O BILI ER<br />
G E S T I O N IMMOBI L I ERE<br />
D ROIT P U BLI C E T P RI V E<br />
D E S AF F AI R E S<br />
D O M AI N E P UBLI C<br />
D ROIT D E L ’ E NVIRONNEMENT<br />
1<br />
C l ot i l d e CAZAMAJOUR<br />
E n c o l l a b o r a t i o n a v e c :<br />
S a r a h I N G A R<br />
V i r g i n i e B O U Y X<br />
C é l i n e D O L B E A U<br />
A v o c a t s à l a C o u r<br />
J u l i e n P I O T<br />
S o r y B A L D E<br />
J u r i s t e s<br />
C l o t i l d e J O N I S<br />
A d m i n i s t r a t i o n<br />
n° 6-7-8 / 2011<br />
L ’ e x c e l l e n c e à v o s c ô tés<br />
6 1 , c o u r s P a s t e u r - 3 3 0 0 0 B o r d e a u x<br />
0 5 . 5 6 . 5 2 . 9 8 . 5 4<br />
0 5 . 5 6 . 5 2 . 4 5 . 9 8<br />
c a b i n e t c a z a m a j o u r @ a v o c a t l i n e . c o m<br />
w w w . c a z a m a j o u r - a v o c a t s . f r<br />
Cette <strong>lettre</strong> d’information et son contenu sont protégés par le code de la propriété intellectuelle.<br />
Toute diffusion ou repro<strong>du</strong>ction sans le consentement exprès et préalable de Maître Clotilde CAZAMAJOUR est interdite.
SOMMAIRE<br />
F o c u s P a g e 2<br />
J u r i s p r u d e n c e d e l a c o u r a d m i n i s t r a t i v e d ' a p p e l d e B o r d e a u x P a g e 6<br />
U r b a n i s m e P a g e 9<br />
E n v i r o n n e m e n t P a g e 13<br />
D r o i t i m m o b i l i e r P a g e 1 5<br />
C o n s t r u c t i o n P a g e 1 7<br />
FOCUS DU MOIS<br />
ESPACES BOISES CLASSES, CHANGEMENT<br />
D’AFFECTATION ET CONSTRUCTIBILITE<br />
Le c lassement d’un terrain en espace boisé classé a pour<br />
conséquence d’interdire tout changement d'affectation ou tout<br />
mode d'occupation <strong>du</strong> sol de nature à compromettre la<br />
conservation, la protection ou la c réation des boisements<br />
(article L. 130 -1 <strong>du</strong> code de l'urbanis me).<br />
Malgré les idées reçues, ce classement n'est pas subordonné à l'existence préalable d'un<br />
boisement et la qualité médiocre des arbres, situés s ur une parcelle déjà partiellement<br />
urbanisée, ne fait pas obstacle à ce type de classement ( conseil d'état, 5 déc. 1986, n°<br />
55448, Guillerot ; conseil d'état, 31 juillet 1996, n° 129551, Moyal ).<br />
En d’autres termes, des terrains totalement dépourvus de boisemen t peuvent être classés<br />
en EBC. Les auteurs d'un PLU ont en effet la possibilité , pour des motifs d'urbanisme, de<br />
prévoir la modification des modalités existantes d'utilisation <strong>du</strong> sol (conseil d'état, 14 déc.<br />
1984, n° 43338, Cordier ; conseil d'état, 15 janv. 1999, n° 164737, Romand).<br />
2<br />
Cette <strong>lettre</strong> d’information et son contenu sont protégés par le code de la propriété intellectuelle.<br />
Toute diffusion ou repro<strong>du</strong>ction sans le consentement exprès et préalable de Maître Clotilde CAZAMAJOUR est interdite.
Ce bref rappel exposé, nous vous proposons de vous préciser<br />
au travers de ce focus l’éten<strong>du</strong>e de cette interdiction de<br />
changer l’affectation des sols.<br />
▐ 1 ère étape : le classement d'un terrain en EBC n'interdit pas tout<br />
changement d'affectation ou d'utilisation <strong>du</strong> sol ( conseil d'état, 29<br />
décembre 1999, n° 198021, SNC Capon).<br />
Dans cette espèce, il a été jugé que la création d’une voie à l’intérieur d’un EBC ne pouvai t<br />
pas être interdite de façon générale.<br />
▐ 2ème étape : fortes de ce principe, les juridictions<br />
administratives ont ensuite admis ou déclaré incompatibles des<br />
changements d’affectation avec un classement en EBC.<br />
▐ Récemment, et cela mérite d’être souligné, le conseil d'état a<br />
jugé que, pour refuser un permis de construire ou une autorisation<br />
de travaux sur la base des dispositions de l'article L. 130 -1 <strong>du</strong><br />
code de l'urbanisme, l’autorité administrative doit apprécier si la<br />
construction ou les travaux projetés sont de nature à<br />
compromettre la conservation, la protection ou la création des<br />
boisements.<br />
Commet une erreur de droit le juge qui estime que le maire était tenu de s’opposer à des<br />
travaux déclarés <strong>du</strong> seul fait qu’ils étaient situés dans un EBC, sans reche rcher s’ils le<br />
compromettaient (conseil d'état, 31 mars 2010, n° 310774, Hubert Ven).<br />
3<br />
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Toute diffusion ou repro<strong>du</strong>ction sans le consentement exprès et préalable de Maître Clotilde CAZAMAJOUR est interdite.
Changements d'affectation incompatibles avec un<br />
classement en EBC<br />
▐ Travaux con<strong>du</strong>isant à remettre en cause , même de manière accessoire, les<br />
boisements : opération de restauration avec aménagement de plusieurs accès<br />
et stationnements, le tout accompagné de déboisements ( conseil d'état,<br />
14 décembre 1988, n° 72117, Delhomme) ;<br />
▐ Construction d'une maison d'habitat ion (conseil d'état, 22 juillet 1994, n°<br />
138212, Reding) ;<br />
▐ Construction d'une rampe d'accès de 93 mètres à un parking public (conseil<br />
d'état, 20 janvier 1984, n° 34945, Ville d'Angers) ;<br />
▐ Construction d'une piscine couverte (CAA Nantes, 15 avril 1998,<br />
n° 97NT01909, Préfet d'Indre-et-Loire) ;<br />
▐ Construction d’un parc de stationne ment (conseil d'état, 31 octobre 1986,<br />
n° 62424, Assoc. culturelle lyonnaise islamo -française) ou de ses voies d'accès<br />
(conseil d'état, 13 mars 1989, n° 61117, SCI boulevard des Lions c/ Assoc.<br />
quartier Cazeaux).<br />
Changements d'affectation compatibles<br />
▐ Création d'une voie longue de 66 mètres et large de 4 mètres, traversant un<br />
EBC le long d’une limite séparative en vue de rejoindre l e seul accès direct <strong>du</strong><br />
terrain à une voie publique, ne nécessitant ni abattage, ni coupe d'arbre (CAA<br />
Paris, 6 mai 2003, n° 00PA03950, Perier ) ;<br />
▐ Création d'un lotissement, incluant dans son péri mètre un EBC, dès lors que<br />
cette opération prévoit la réalisation d'espaces verts englobant la zone boisée<br />
protégée – Emprise sur 100 m² environ (TA Orléans, 20 mai 1986, n° 833533,<br />
Verseux) ;<br />
4<br />
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▐ Servitude de passage de canalisation souterraine d'assainissement dans un<br />
parc classé en EBC, sur une bande de terrain de 3 mètres de large d'une<br />
longueur d'environ 100 mètres et permettant notamment que les arbres y soient<br />
éventuellement essartés (TA Toulouse, 12 octobre 2000, Hubert de Malefette /<br />
Préfet de Haute-Garonne).<br />
Changements d'affectation autorisés par le code de l'urbanisme<br />
En bref, aux termes des articles L. 130 -2 et L. 130-3 <strong>du</strong> code de l'urbanisme, le<br />
propriétaire d'un terrain classé peu t sous certaines conditions et en contrepartie<br />
d’une cession <strong>du</strong> surplus, bénéficier d'une autorisation de construire sur une<br />
partie <strong>du</strong> terrain classé n'excédant pas 1/10 è m e .<br />
Cette autorisation ne peut être donnée que par décret pris sur le rapport <strong>du</strong><br />
ministre chargé de l'urbanisme, <strong>du</strong> ministre de l'intérieur et <strong>du</strong> ministre de<br />
l'agriculture et la portion de terrain cédée par le propriétaire ne peut faire l'objet<br />
d'un changement d'affectation qu'après autorisation donnée dans les mêmes<br />
conditions et accord de la commune concernée.<br />
5<br />
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<strong>La</strong> cour administrative d'appel de Bordeaux a ren<strong>du</strong> en 2010<br />
un nombre important d’arrêts récemment publiés sur<br />
lesquels il nous est apparu important de revenir.<br />
REGLEMENT NATIONAL D'URBANISME<br />
CONSTRUCTION DE NATURE A PORTER ATTEINTE A LA SECURITE<br />
OU A LA SALUBRITE PUBLIQUE (ARTICLE R. 111 -2 <strong>du</strong> CODE DE<br />
L'URBANISME)<br />
▐ Les nuisances sonores font partie de celles qui peuvent être invoquées sur le<br />
fondement de l'article R. 111-2 <strong>du</strong> code de l'urbanisme (8 février 2010, SCI<br />
Saint-Michel, n° 09BX00736) ;<br />
▐ Légalité d’un refus de permis de construire en cas de nuisances sonores et<br />
olfactives résultant de la proximité <strong>du</strong> projet d’une stabulation libre sur lisier de<br />
28 bovins, même non soumise à la réglementation de s installations classées<br />
pour la protection de l'environnement et aux règles d’éloignement prévues par<br />
le règlement sanitaire départemental (27 mai 2010, commune de Pouyeferre, n°<br />
09BX01992).<br />
JURISPRUDENCE DE LA COUR<br />
ADMINISTRATIVE D'APPEL DE<br />
BORDEAUX<br />
6<br />
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ACCES PRESENTANT UN RISQUE POUR LA SECURITE PUBLIQUE<br />
(ARTICLE R. 111-5 <strong>du</strong> CODE DE L'URBANISME)<br />
▐ L’accessibilité <strong>du</strong> site aux engins de lutte contre l’incendie ne constitue que<br />
l’un des éléments pouvant justifier un r efus de permis de construire. L' avis<br />
favorable des services de lutte contre l’incendie ne fait pas obstacle à un refus<br />
- 42 logements desservis par une voie privée de 6 mètres de large débouchant<br />
sur une voie communale étroite présentant un trafic substantiel ( 6 avril 2010,<br />
commune de Castelsarrasin, n° 09BX01933).<br />
PLAN D'OCCUPATION DES SOLS / PLAN LOCA L<br />
D'URBANISME<br />
▐ Concertation : la délibération par laquelle le conseil municipal décide<br />
d’organiser un affichage <strong>du</strong> projet de PLU, sa publication dans le bulletin<br />
municipal et la mise à disposition auprès <strong>du</strong> public des éléments de ce projet<br />
au fur et à mesure de son avancement, sans aucune précision quant à leur<br />
mise en œuvre, ne peut être regardée comme instituant une concertation<br />
suffisante au regard des dispositions de l'article L. 300-2 <strong>du</strong> code de<br />
l'urbanisme (4 mars 2010, SCI MPV Paris, n° 08BX03261) ;<br />
▐ Enquête publique : un registre d’enquête publique n’ayant pas été clos et signé<br />
par le maire et ne comport ant que la seule signature <strong>du</strong> commissaire -enquêteur<br />
ne constitue pas un vice de nature à entacher d’irrégularité la procé<strong>du</strong>re<br />
d’enquête publique (18 février 2010, n° 09BX00982) ;<br />
▐ Enquête publique : l’absence d’avis de la chambre d’agriculture dans le dossier<br />
d’enquête publique relative au projet de révision simplifiée d’un POS constitue<br />
un vice de procé<strong>du</strong>re substantiel (22 février 2010, commune de <strong>La</strong>vausseau, n°<br />
09BX00557) ;<br />
▐ Champ d’application des procé<strong>du</strong>res de modification / révision : des<br />
modifications <strong>du</strong> POS ayant pour objet de permettre la construction de<br />
logements sociaux à proximité immédiate d’une zone d’activité, d’une route<br />
supportant une circulation importante et d’une station d’épuration comportent<br />
de graves risques de nuisances. Interdiction de recourir à la procé<strong>du</strong>re de<br />
modification (18 mars 2010, n° 09BX01450)<br />
7<br />
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PERMIS DE CONSTRUIRE<br />
▐ Projet architectural : l’insuffisance de tout ou partie <strong>du</strong> projet architectural<br />
(articles R. 431-8 et R. 431-10 <strong>du</strong> code de l'urbanisme) est de nature à affecter<br />
la légalité externe <strong>du</strong> permis lorsqu’elle n’est pas palliée par d’autres éléments<br />
constitutifs <strong>du</strong> volet paysager, notamment lorsque le projet pr ésente une<br />
certaine importance et s’implante dans un secteur sensible.<br />
Tel est le cas d’un projet de construire de 3 immeubles comportant<br />
12 logements, d’une SHON totale de 1.000 m² à implanter dans un secteur<br />
d’habitations indivi<strong>du</strong>elles.<br />
Censure <strong>du</strong> permis en l’absence de mention de la présence de maisons<br />
indivi<strong>du</strong>elles dans la notice, ajoutée à celle de toute photographie permettant<br />
de situer le terrain dans le paysage proche (27 mai 2010, n° 09BX01734).<br />
AUTORISATION D'EQUIPEMENT COMMERCIAL<br />
▐ Composition des commissions départementales : l’arrêté préfectoral fixant la<br />
composition des CDAC n’a pas à faire l’objet d’une publication au recueil des<br />
actes administratifs. De plus, il peut être pris au -delà <strong>du</strong> délai d’un mois<br />
prescrit part l'article L.752-23 <strong>du</strong> code de commerce ( 25 janvier 2010, SARL <strong>du</strong><br />
Malabre et SAS SDAB, n° 09BX01380-01381).<br />
8<br />
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PERMIS DE CONSTRUIRE<br />
▐ INSTALLATION CLASSEE POUR LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT (cour<br />
administrative d’appel de Lyon, 17 févrie r 2010, GAEC Forêt <strong>du</strong> Rhône,<br />
n° 08LY00433) :<br />
<strong>La</strong> demande de permis de construire c onc ernant une installation classée soumise à<br />
déc laration doit être accompagnée de la jus tification <strong>du</strong> dépôt de la déclaration.<br />
▐ INSTALLATION CLASSEE POUR LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEME NT (tribunal<br />
administratif de Strasbourg, 26 janvier 2010, Eurovia Lorraine, n° 09000222) :<br />
Le défaut de notification d’une déc ision dans le délai d’instruc tion fait naître un<br />
permis de construire tacite même lors que le projet concerne une activité soumise à<br />
autoris ation au titre de la législation s ur les installations c lass ées .<br />
▐ O B L I G A T I O N D ’ E C A R T E R L E S D I S P O S I T I O N S I L L E G A L E S D U P O S E T D E<br />
S T A T U E R A U R E G A R D D E S R E G L E S C O R R E S P O N D A N T E S A N T E R I E U R E M E N T<br />
A P P L I C A B L E S ( c o u r a d m i n i s t r a t i v e d ’ a p p e l d e N a n t e s , 4 f é v r i e r 2 0 1 0 , J u m o i s , n °<br />
0 8 N T 0 0 8 8 9 ) .<br />
URBANISME<br />
▐ P E R M I S D E C O N S T RUIRE – P R O J E T D E F E R M E P H O T O V O L TAIQUE :<br />
Malgré les conclusions favorables de l’enquête publique, le préfet des Pyrénées -<br />
Atlantiques a refusé, le 27 avril 2011, de délivrer un permis de construire pour une<br />
ferme photov oltaïque sur une superficie de 20 hectares, destinée à pro<strong>du</strong>ire 7,5<br />
millions de KWc afin de combler les besoins d’une population d’environ 7.000<br />
personnes. Etait notamment dénoncée l’amputation des terres agricoles impliquées<br />
par le projet alors que d’autres s urfaces étaient disponibles (toits de park ings, etc).<br />
9<br />
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▐ N E U T R A L I S A T I O N D E S E F F E T S D ’ U N E A U T O R I S A T I O N D E L O T I R D E V E N U E<br />
C A D U Q U E ( c o n s e i l d ’ é t a t , 2 7 a v r i l 2 0 1 1 , n ° 3 1 2 0 9 3 , S A R L A l t i t u d e - S C I T i n a - s u r -<br />
m e r ) :<br />
Les droits acquis rés ultants <strong>du</strong> classeme nt en es pac e vert par une autorisation de<br />
lotir dev enue ca<strong>du</strong>que, <strong>du</strong> fait de la non -réalis ation des travaux dans le délai de 36<br />
mois, sont inopposables.<br />
▐ I M P L A N T A T I O N D ’ U N E S O C I E T E C O M M E R C I A L E EN Z O N E A G R I C O L E ( R é p .<br />
m i n . n ° 1 5 9 8 5 : J O Sé n a t Q , 5 m a i 2 0 1 1 , p . 1 1 9 0 ) :<br />
Le gouvernement a précisé que la c ons truction en zone A d’un bâtiment destiné à<br />
servir de siège soc ial à une SARL de commerc ialis ation de pro<strong>du</strong>its agricoles était<br />
imposs ible, dans la mesure où cette activité n’av ait plus aucun lien avec la<br />
pro<strong>du</strong>ction agricole.<br />
Il a également rappelé qu’ « il n'est pas nécessaire à un agriculteur de c onstituer<br />
une SARL pour la commercialisation de s es pro<strong>du</strong>ctions. Son statut le lui permet<br />
sans formalité particulière et les bâtiments éventuels néces saires à l'acti vité<br />
agricole trouv ent naturellement leur place en zone agricole dans les documents<br />
d'urbanis me ou hors des parties urbanis ées des communes non dotées de tels<br />
documents . Il s'agit là d'un prolongement naturel de l'activité de pro<strong>du</strong>c tion. »<br />
▐ D R O I T A L ’ E R R E U R D A N S U N A R R Ê T E M O D I F I C A T I F D E N O N - O P P O S I T I O N A<br />
U N E D E C L A R A T I O N P R E A L A B L E ( c o n s e i l d ' é t a t , 6 m a i 2 0 1 1 , n ° 3 3 6 9 1 9 , M i n . d e<br />
l ' É c o l o g i e ) :<br />
Le conseil d'état rec onnaît la possibilité pour l'administration de régulariser une<br />
déc ision explic ite de non -oppos ition à une déclaration entachée d’irrégularités<br />
formelles par un arrêté modificatif, « dès lors que celui-ci ass ure le respec t des<br />
règles de fond applic ables au projet en cause, répond aux ex igences de forme ou a<br />
été précédé de l'ex écution régulière de la ou des formalités qui av aient été<br />
omises ».<br />
Notre avis : Si cette solution semble se limiter aux vices de formalité, on il est<br />
permis d’y dev iner les germes de la décis ion arrêtée en matière de permis<br />
modific atif (cour administrativ e d'appel de Lyon, 15 fév rier 2011, n° 08LY01637,<br />
Avril).<br />
Pour mémoire : ces permis modific atifs permettent à l’administration de garantir le<br />
respect par le projet initialement auto ris é tant des règles de fond que des règles de<br />
de forme et de procé<strong>du</strong>re (cons eil d'Etat, 2 février 2004, n° 238315, SCI <strong>La</strong> Fontaine<br />
de Villiers), tout en évitant de compromettre la réalis ation <strong>du</strong> projet.<br />
10<br />
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▐ M O D A L I T E S D E C A L C U L D E D E L A I S D E R E C O U R S C O N T E N T I E U X C O N T R E U N E<br />
D E C I S I O N D E L A C N A C ( c o n s e i l d ' é t a t , 1 6 m a i 2 0 1 1 , n ° 3 3 6 2 2 7 , A s s o c . e n t o u t e<br />
f r a n c h i s e d e s B o u c h e s - <strong>du</strong>- R h ô n e ) :<br />
Le point de départ <strong>du</strong> délai de rec ours de 2 mois contre la décis ion de la commiss ion<br />
nationale d'aménagement commercial (CNAC) est différent, selon que le requérant<br />
est le bénéficiaire de la décis ion ou un simple tiers.<br />
« Pour les tiers, le délai de recours contentieux court à compter de la plus tardive<br />
des deux dates correspondant, l'une au premier jour d'une période d'affic hage en<br />
mairie d'une <strong>du</strong>rée de deux mois, l'autre à la seconde des deux insertions effectuées<br />
dans la presse régionale ou locale »<br />
PLAN D'OCCUPATION DES SOLS / PLAN LOCAL<br />
D'URBANISME<br />
▐ D E S T I N A T I O N D E S Z O N E S – E O L I E N / P H O T O V O L T A I Q U E ( c o u r a d m i n i s t r a t i v e<br />
d ' a p p e l d e N a n t e s , 2 9 j u i n 2 0 1 0 , s o c i é t é d e r e c h e r c h e e t d é v e l o p p e m e n t é o l i e n ,<br />
n ° 0 9 N T 0 1 3 2 8 ) :<br />
Un parc éo lien comprenant 6 éoliennes et un pos te de livraison, édifié dans le but<br />
de pro<strong>du</strong>ire de l’élec tricité en vue de sa v ente, revêt le caractère d’un équipement<br />
collectif, l’électricité pro<strong>du</strong>ite bénéfic iant de l’obligation d’ac hat par EDF prévue à<br />
l’article 10 de la loi <strong>du</strong> 10 février 2000 relative au serv ice public de l’élec tric ité.<br />
Toutefois , ce parc ne peut être regardé ni comme une construction à usage<br />
d’infrastructure, ni c omme un équipement public au sens des dispositions d’un<br />
document local d’urbanisme n’ autoris ant dans une zone que « les constructions à<br />
usage d’équipement c ollec tif public et d’infrastructure ».<br />
▐ Z O N E S V E R T E S ( c o n s e i l d ' é t a t , 2 6 m a i 2 0 1 0 , D o s S a n t o s , n ° 3 2 0 7 8 0 ) :<br />
<strong>La</strong> délimitation, dans les doc uments graphiques <strong>du</strong> PLU, au titre des orientat ions<br />
d’aménagement, d’une zone verte au sein d’une zone AU ne s uffit pas, par elle -<br />
même, à conférer à c ette zone un caractère inconstructible.<br />
▐ I N O N D A T I O N ( t r i b u n a l a d m i n i s t r a t i f d e S t r a s b o u r g , 2 0 a v r i l 2 0 1 0 , B o u r , n °<br />
0 6 0 4 4 9 1 ) :<br />
Le règlement d’un PLU peut imposer aux c onstructeurs le respect des dispositions<br />
d’un plan de prév ention des risques d’inondation en c ours d’élaboration.<br />
11<br />
Cette <strong>lettre</strong> d’information et son contenu sont protégés par le code de la propriété intellectuelle.<br />
Toute diffusion ou repro<strong>du</strong>ction sans le consentement exprès et préalable de Maître Clotilde CAZAMAJOUR est interdite.
▐ I N O N D A T I O N : L A P E R S P E C T I V E D ’ U N E P R I S E E N C O M P T E R E N F O R C E E D E S<br />
R I S Q U E S D E S U B M E R S I O N D A N S L E S D O C U M E N T S D ’ U R B A N I S M E ( P r o p o s i t i o n<br />
d e l o i S é n a t n ° 1 0 3 d u 3 m a i 2 0 1 1 ) :<br />
Cons équence de la tempête Xy nthia, le Sénat a adopté en première lecture, le 3 mai<br />
dernier, une proposition de loi v isant à acc entuer la prise en compte des risques de<br />
submersion marine dans les documents d'urbanis me.<br />
Pour ce faire, les documents d'urbanisme devront être mis en c onformité avec les<br />
plans de prév ention des risques naturels prévis ibles (PPRN) et les plans de<br />
prévention des risques technologiques (PPRT), dans un délai d'un an pour supprimer<br />
les dispos itions c ontraires aux prescriptions de ces plans.<br />
A défaut, le préfet pourrait y proc éder d'office.<br />
Les PPRN pourraient, si la loi est adoptée à l’Assemblée, définir les zones de<br />
danger pour les vies humaines , dans lesquelles aucun permis ne pourrait être<br />
tacitement accordé.<br />
CONTENTIEUX<br />
▐ L a t r a n s a c t i o n a d m i n i s t r a t i v e : L e s p r é c i s i o n s d u p r e m i e r m i n i s t r e<br />
Une circ ulaire <strong>du</strong> premier ministre <strong>du</strong> 6 av ril 2011, publiée au J ournal officiel <strong>du</strong> 8<br />
avril 2011, relative au développement <strong>du</strong> rec ours à la transaction pour régler<br />
amiablement les conflits, annule et remplac e celle <strong>du</strong> 6 février 1995.<br />
1. Les transactions c onc lues par des pers onnes publiques et ayant pour objet le<br />
règlement ou la prévention de c ontentieux administratifs sont des contrats<br />
administratifs .<br />
2. <strong>La</strong> trans action est ouverte aux établis sements publics (sous réserve d’y être<br />
autoris és par leur statut, pris par décret) ainsi qu’aux collectivités territoriales et<br />
aux établiss ements publics locaux .<br />
3. Le rec ours à la transaction es t envis ageable même en l’a bs ence de différend s ur<br />
l’évaluation <strong>du</strong> dommage fais ant l’objet <strong>du</strong> litige.<br />
4. S’agissant des effets juridiques de la transac tion, l’administration es t<br />
juridiquement engagée dès qu’elle adresse à la partie advers e une proposition écrite<br />
de transaction.<br />
5. Par ailleurs, le montant de la trans action doit réperc ut er les éventuels partage s<br />
de respons abilité avec d’autres respons ables voir e même, le c as échéant, av ec le<br />
débiteur si ce dernier a commis des fautes ayant partic ipé à la création <strong>du</strong> préjudice.<br />
Pour pl us de précisions sur ce mode de règlement des conflits, le<br />
cabinet se tient à votre disposition.<br />
12<br />
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Toute diffusion ou repro<strong>du</strong>ction sans le consentement exprès et préalable de Maître Clotilde CAZAMAJOUR est interdite.
Installations classées<br />
▐ Mod a l i t é s d e c o n t r ô l e d e s I C P E e t I O T A r e l e v a n t d u<br />
m i n i s t è r e d e l a d é f e n s e ( a r r ê t é d u 2 8 a v r i l 2 0 1 1 , N O R :<br />
D E F D 1 1 0 9 3 0 1 A : J O , 6 m a i ) :<br />
Un arrêté <strong>du</strong> 28 avril 2011 a abrogé et précisé le régime des insta llations class ées<br />
au titre des polices des ICPE et de l’eau (LEMA) applic ables aux installations<br />
dépendantes <strong>du</strong> minis tère de la défense, précédemment organisé par l’arrêté <strong>du</strong> 15<br />
mai 2000. Il fixe les modalités d'exercic e des polic es adminis tratives<br />
des ins tallations clas sées pour la protection de l'environnement (ICPE) et des<br />
installations, ouvrages, travaux ou ac tiv ités (IOTA) au sein des organismes relev ant<br />
<strong>du</strong> ministère de la défense.<br />
▐ D é c h e t s : c o r r e c t i o n d e l a d i r e c t i v e r e l a t i v e a u x v é h i c u l e s h o r s d ' u s a g e ( D i r .<br />
2 0 1 1 / 3 7 / U E d e l a C o m m i s s i o n , 3 0 m a r s 2 0 1 1 : J O U E n ° L 8 5 , 3 1 m a r s ; r e c t .<br />
J O U E n ° L 1 4 6 , 1 er j u i n ) :<br />
Depuis la directive 2000/53/CE <strong>du</strong> 18 septembre 2000, les matéria ux et les<br />
composants utilisés pour les véhicules mis sur le marché après le 1 er juillet 2003 ne<br />
doivent pas contenir de plomb à l’exception des matériaux et composants en<br />
renfermant dans les sou<strong>du</strong>res , utilisées dans les applic ations élec triques, s auf<br />
s’agissant des sou<strong>du</strong>res des cartes de circuits imprimés ou s ur verre.<br />
<strong>La</strong> directive <strong>du</strong> 30 mars 2011 rectifie l’erreur de date dans l’applic ation de cette<br />
exemption, qui conc erne les véhicules réc eptionnés avant le 1 er janv ier 2011 et non<br />
le 1 er janvier 2016.<br />
▐ C e n t r e s d e t r i d e d é c h e t s : L ’ A D E M E a n a l y s e l e s d i f f é r e n t e s o p t i o n s d e m o n t a g e s<br />
j u r i d i q u e s<br />
L’ADEME a publié en mars 2011 une étude identifiant les différents montages<br />
juridiques possibles pour les projets de rénovation ou de création de centres de tri<br />
de recyclables ménagers secs , la construction et l'ex ploitation des c entres de tri<br />
recyclables secs ménagers . Cette étude cerne les forces et les faiblesses de chacun<br />
des types de montage juridique .<br />
ENVIRONNEMENT<br />
Pour plus de précisions, le cabinet se tient à votre dispo sition.<br />
13<br />
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Droit de l’énergie<br />
▐ P u b l i c a t i o n d u c o d e d e l ’ é n e r g i e (ordonnanc e n° 2011-504, 9 mai 2011 : JO, 10<br />
mai) :<br />
Outre la transposition des directives communautai res <strong>du</strong> 9 juillet 2009 relatives à la<br />
création des marc hés intérieurs de l’élec tricité et <strong>du</strong> gaz (dites directives <strong>du</strong> 3 è m e<br />
paquet énergie), l’ordonnance n° 2011-504 <strong>du</strong> 9 mai 2011 v ient officiellement de<br />
créer le code français de l’énergie.<br />
Ce nouveau code c entralise l’ens emble de la légis lation cons acrée à tous les types<br />
d’énergie ains i qu e tous les acteurs énergétiques. Il s ’organis e en 7 livres :<br />
- le livre I : organisation générale <strong>du</strong> secteur de l'énergie (les principes et<br />
les obligations générales et fondamentale s de la politique énergétique et<br />
<strong>du</strong> s ervic e public de l’énergie) ;<br />
- le livre II : maîtrise de la demande d'énergie et le développement des<br />
énergies renouv elables ;<br />
- le livre III : dispositions relatives à l'électricité (pro<strong>du</strong>ction, transport et<br />
distribution, commercialisation, acc ès et rac cordement aux rés eaux) ;<br />
- le livre IV : dispositions relativ es aux gaz ;<br />
- le livre V : dis pos itions relatives à l'utilisation de l'énergie hydraulique ;<br />
- le livre VI : dispositions relativ es au pétrole ;<br />
- le livre VII : dispositions relativ es rés eaux de chaleur et de froid.<br />
Il est entré en v igueur au 1 er juin 2011 à l’exception des dispos itions impliquant une<br />
intervention réglementaire atten<strong>du</strong>e av ant la fin de l’année 2011, et de celles<br />
mentionnées à l'article 12 dont l’abrogation est différée au 1 er janvier 2012 ou au 1 er<br />
janvier 2014.<br />
Pour plus de précisions, le cabinet se tient à votre disposition.<br />
▐ E n e r g i e , f i s c a l i t é e t e x p l o i t a n t s a g r i c o l e s : P r e m i è r e s p r é c i s i o n s s u r l e s m o d a l i t é s<br />
d e d e m a n d e d e r e m b o u r s e m e n t d e l a T I P P<br />
Un décret n° 2011-478 <strong>du</strong> 29 avril 2011 précise les modalités de mise en œuvre <strong>du</strong><br />
dis pos itif créé par l’Etat en 2004 sur le remboursement partiel de la tax e intérie ure<br />
sur les pro<strong>du</strong>its pétroliers pour aider les agriculteurs à fai re fac e à l’augmentation<br />
des c oûts de consommation énergétique.<br />
Les exploitants agric oles doiv ent adresser leur demande de remboursement à la<br />
direction régionale ou départementale des finances publiques ou de la trésorerie<br />
générale.<br />
Les ministres de l’agriculture et <strong>du</strong> budget préciseront dans les mois à venir la forme<br />
de la demande et les pièces à joindre.<br />
14<br />
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Copropriété<br />
▐ N u l l i t é d u P V d ’ a s s em b l é e - O m i s s i o n d e s n o m s e t d e s v o i x d e s o p p o s a n t s ( c o u r<br />
d e c a s s a t i o n , c i v . 3 ème , 2 8 a v r i l 2 0 1 1 , r e q u ê t e n ° 1 0 - 1 5 . 2 6 4 , n ° 4 4 3 P + B ,<br />
B e n s a m o u n c / S y n d . c o p r . d e l a r é s i d . L a b a i e d e s a n g e s e t a . ) :<br />
Le procès-verbal doit indiquer pour toutes les déc isions, tant pour la désignation <strong>du</strong><br />
président de séanc e et des scrutateurs (D. n° 67-223, 17 mars 1967, art. 15), que<br />
pour le v ote de c hac une des questions (D n° 67 -223, 17 mars 1967, art. 17) le<br />
résultat de celui-ci, les noms e t le nombre de v oix des opposants à la déc ision et<br />
des abstentionnistes .<br />
DROIT IMMOBILIER<br />
<strong>La</strong> non-mention des noms et <strong>du</strong> nombre d’opposants es t une cause de nullité<br />
formelle, inv ocable s ans que le copropriétaire soit tenu de justifier de l'existenc e<br />
d'un grief et qui ne peut être régularisée a posteriori, même si cette omiss ion ne<br />
serait pas de nature à remettre pas en caus e le résultat final <strong>du</strong> v ote.<br />
▐ N u l l i t é d ’ u n e c l a u s e d u r è g l e m e n t d e c o p r o p r i é t é r é p u t é e n o n é c r i t e (co u r d e<br />
c a s s a t i o n , c i v . 3 ème , 2 8 a v r i l 2 0 1 1 , n ° 1 0 - 20.5 1 4 , 4 4 7 P + B + N o t e B i c c , S t é P r i m o<br />
c / S y n d . c o p r . d e l ' i m m . L e C o u n t r y P a r k ) :<br />
Les clauses des règlements de copropriété contraires aux dispositions d'ordre public<br />
sont réputées non écrites et donc cens ées n'avoir jamais ex isté .<br />
15<br />
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Droit de la propriété<br />
▐ P r o m e s s e u n i l a t é r a l e d e v e n t e – r é t r a c t a t i o n e t f o r m a t i o n d u c o n t r a t ( c o u r d e<br />
c a s s a t i o n , c i v . 3 ème , 1 1 m a i 2 0 1 1 , r e q u ê t e n ° 1 0 - 1 2 . 8 7 5 ) :<br />
<strong>La</strong> rétrac tation d’une promesse unilatérale de v ente ne peut être sanc tionnée que<br />
par une c ondamnation à verser des dom mages et intérêts . « <strong>La</strong> levée d’option par le<br />
bénéfic iaire de la promesse unilatérale postérieurement à la rétractation <strong>du</strong><br />
promettant excluant toute rencontre des volontés réc iproques de v endre et<br />
d’acquérir, la réalisation forcée de la v ente ne peut être ordonnée. »<br />
Dés lors, et contrairement à la juris prudence relative à l’offre de vente, la volonté<br />
doit en permanence être maintenue. Les parties pourront toutefois prév oir ab initio<br />
que la s anction de l’engagement <strong>du</strong> promettant sera la v ente forc ée.<br />
Le cabinet se tient à votre disposition pour vous assister dans la<br />
rédaction de telles clauses, en ce compris grâce au nouvel acte<br />
d’avocat qui peut être utilisé en matière de promesse de vente.<br />
▐ E x p r o p r i a t i o n - C o n d i t i o n s f i n a n c i è r e s d e l’ e x p r o p r i a t i o n des l o c a t a i r e s ( C E D H , 2 6<br />
a v r i l 2 0 1 1 , r e q u ê t e n ° 3 2 5 2 1 / 0 5 ) :<br />
<strong>La</strong> Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a jugé que l’expropriation , par<br />
une administration, <strong>du</strong> titulaire d’un bail c ommerc ial v iole le droit au respect de ses<br />
biens s ’il ne perçoit pas « une ind emnisation raisonnable et proportionnée au<br />
préjudic e effectivement s ubi <strong>du</strong> fait de l'ex propriation ».<br />
Elle cens ure, à cette occas ion, la méthode d’évaluation italienne <strong>du</strong> montant<br />
d’indemnis ation qui ne tenait pas compte <strong>du</strong> cas d’espèce et ignorait la pert e de<br />
l'outil de trav ail <strong>du</strong> requérant, comme l’ex ige pourtant la jurisprudence de la CEDH<br />
(CEDH, 11 avril 2002, <strong>La</strong>llement c. France , requête n° 46044/99, §§ 20-24).<br />
Notre avis : cette solution ne devrait pas affecter le droit franç ais, puisque le code<br />
de l’ex propriation pour cause d’utilité publique prév oit l’indemnisation <strong>du</strong> locataire<br />
évincé par l’effet d’une expropriation (article L. 12 -2 <strong>du</strong> code de l’expropriation) et<br />
oblige le propriétaire exproprié à signaler l’ex istence de tout preneur à bail à<br />
l’expropriant (article L. 13-2 <strong>du</strong> code de l’ex propriation).<br />
<strong>La</strong> juris prudence civ ile a d’ailleurs déjà eu à se prononcer sur l’indemnisation <strong>du</strong><br />
titulaire d’un bail commercial dont l’activ ité commerciale était menacée par une<br />
expropriation (c our de cassation, civ. 3 è m e , 3 octobre 1979, Bull. civ. III, n° 166 ;<br />
Cour de cass ation, civ . 3 è m e , 24 mai 2006, AJDI 2007. 46, obs. Morel).<br />
16<br />
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▐ O c c u p a t i o n s a n s t i t r e d u d o m a i n e p u b l i c (co n s e i l d 'ét a t , 1 5 a v r i l 2 0 1 1 , n °<br />
3 0 8 0 1 4 ) :<br />
« L'occupation s ans droit ni titre d'une dépendan ce <strong>du</strong> domaine public constitue une<br />
faute c ommise par l'occupant […] qui l'oblige à réparer le dommage c aus é au<br />
gestionnaire de ce domaine […]. Si la pas sivité <strong>du</strong> ges tionnaire <strong>du</strong> domaine public<br />
peut c onstituer une c ause exonératoire de la respons abilité de l'occupant, dans la<br />
mesure où ce c omportement <strong>du</strong> gestionnaire serait c onstitutif d'une faute, […] elle<br />
ne saurait faire obstacle, dans son principe, au droit <strong>du</strong> gestionnaire <strong>du</strong> domaine<br />
public à la réparation <strong>du</strong> dommage résultant de cette occupation irrégul ière ».<br />
▐ E t a b l i s s e m e n t p u b l i c s - A m é l i o r a t i o n d e l ’ e f f i c a c i t é d e s c o n v e n t i o n s d e d é l é g a t i o n<br />
d e c o m p é t e n c e e n m a t i è r e d ’ i m m o b i l i e r ( c irc u l a i r e , 2 4 m a r s 2 0 1 1 : B O M E D D T L<br />
n ° 2 0 1 1 / 7 ) :<br />
Les EPCI et les départements peuvent, depuis la loi <strong>du</strong> 13 août 2004, s igner des<br />
conventions de délégation de l'attribution des aides publiques à la pierre en fav eur<br />
<strong>du</strong> parc locatif social (PLUS, PLA -I, PLS, etc.) et <strong>du</strong> parc priv é ancien, pour une<br />
<strong>du</strong>rée de 6 ans. Alors que les premières conventions sont sur le point d’ être<br />
renouvelées dans les deux années à venir, le minis tère de l'éc ologie a publié une<br />
circulaire relative à ces conventions .<br />
Il est ains i prévu l a rédaction d'av enants, dont deux annuels obligatoires en début et<br />
fin d'année, des tinés à ajuster les objectifs et les moyens en c ours d’ex écution de la<br />
convention. <strong>La</strong> définition des objec tifs est également mieux précisée, tant pour c e<br />
qui relève <strong>du</strong> parc public, que pour ce qui relève <strong>du</strong> parc privé (indication <strong>du</strong> nombre<br />
de logements traités dans le c adre de la lutte c ontre l'habitat indigne, <strong>du</strong> nombre de<br />
logements très dégradés selon la grille d'évaluation élaborée par l'Anah et, <strong>du</strong><br />
nombre de logements traités pour les propriétaires bailleurs).<br />
L’objec tif de cette circulaire est donc d’ass urer un meilleur suivi des dépenses et de<br />
la réalisation de la politique urbaine, qui passe par un dialogue renforcé entre l’Etat<br />
délégataire, d’un c ôté, et les EPCI/dépar tements de l’autre.<br />
17<br />
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▐ A r c h i t e c t e – H o n o r a i r e s - O b l i g a t i o n d e l ’ a c c o r d e x p r ès d u c l i e n t a v a n t t o u t e<br />
p r o l o n g a t i o n d e m i s s i o n ( c o u r d e c a s s at i o n , c i v . 3 ème , 2 9 m a r s 2 0 1 1 , n ° 1 0 -<br />
3 0 . 2 5 3 , n ° 3 7 8 F - D , L e f è v r e c . / M e rc a d i e r ) :<br />
Au-delà de l’ex écut ion des termes <strong>du</strong> c ontrat initial, le paiement des prestations<br />
supplémentaires n’es t ex igible que si le client accepte ex pressément et s ans<br />
équiv oque le paiement des prestations en supplément des honoraires forfaitairement<br />
convenus. Le client ne peut avoir tacitement accepté la poursuite de l’intervention<br />
de l’arc hitecte aux mêmes c onditions , notamment de rémunération.<br />
▐ A r c h i t e c t e - P e r f o r m a n c e é n e r g é t i q u e : l e s e u i l d ' i n t e r v e n t i o n d e 1 7 0 m ² d e S H O B<br />
d e m e u r e ( Rép. min. n° 17453 : JO Sénat Q, 28 avr. 2011, p. 1099, et Rép. min. n°<br />
101105 : JO AN Q, 5 avr. 2011, p. 3390 ) :<br />
<strong>La</strong> demande de recourir systématique ment à un arc hitec te pour garantir la<br />
performanc e énergétique des bâtiments dès 10 m² de SHO B a été rejetée.<br />
▐ A b r i d e p i s c i n e - C o n d i t i o n s d e l a q u a l i f i c a t i o n d ’ o u v r a g e (co u r d e c a s s a t i o n , c i v .<br />
3 ème , 3 0 m a r s 2 0 1 1 , n° 10 - 1 0 . 7 6 6 , n ° 356 F S - D , St é C a m p i n g <strong>La</strong> Tour des Prises<br />
c / S A R L l ' A b r i m o b i l e ) :<br />
CONSTRUCTION<br />
En l’espèce, deux sinistres success ifs avaient endommagé un abri de piscine<br />
repliable et mobile, reposant « s ur des roues orientables, non insérées dans un rail<br />
et [dont] l'ancrage au sol était prév u sur des dalles simplement posées, les sangles<br />
et bracons étant fix és de manière précaire s ur un muret de clôture et sur un<br />
grillage ». <strong>La</strong> cour de cassation confirme que c e t abri ne pouvait être analysé<br />
comme « un élément indiss ociable de la piscine ni un ouvrage au sens de l'article<br />
1792 <strong>du</strong> code civil », dans la mesure où il « n'était pas rattac hé définitivement ni à<br />
la piscine, ni au sol de la terrasse ». Tout est donc question d’arrimage au sol.<br />
18<br />
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▐ A s c e n s e u r s - A n n u l a t i o n d e l a n o r m e A F N O R r e l a t i v e a u x a s c en s e u r s :<br />
L’Assoc iation Française de Normalis ation (AFNO R) élabore un calendrier de trav ail<br />
de rév iser la norme NF P 82 -751, relativ e aux ascens eurs, abandonnée depuis le 13<br />
avril 2011.<br />
▐ E R P - S é c u r i t é i n c e n d i e – i n f l u e n c e d e l ’ i n v a l i d i t é d e s p e n s i o n n a i r e s ( A r r ê t é d u<br />
1 4 a v r i l 2 0 1 1 , N O R : D E V L 1 1 0 4 7 9 6 A : J O , 2 2 a v r i l ) :<br />
Prolongeant une c irculaire n° 2007 -36 DDSC/DG AS/DG UHC <strong>du</strong> 15 mai 2007 (BO MT<br />
n° 2007/6, 30 juin), cet arrêté opère une v entilation dans l’applic ation de la<br />
réglementation incendie entre les différents ty pes d’établissements susc eptibles<br />
d’accueillir des personnes âgées, afin de mettre fin à une application automatique<br />
de la réglementation des ERP (établissement de type J).<br />
Ainsi les établissements n’accueillant essentiellement que des personnes<br />
relativement autonomes, c'est -à-dire dont le niveau de groupe is o -ressources moyen<br />
pondéré (GMP) est inférieur ou égal à 300 et le taux de rés idents classés en groupe<br />
iso-ress ources (GIR) 1 à 2 (s oit les plus invalides) est inférieur à 10 %, sont,<br />
désormais, s oumis aux dis pos itions de séc urité -incendie des bâtiments d'habitation<br />
fixées par l'arrêté <strong>du</strong> 31 janv ier 1986.<br />
Au-delà de c es seuils, la réglementation inc endie appl icable est celle des ERP<br />
définie par l’arrêté <strong>du</strong> 25 juin 1985 (Arrêté 25 juin 1980, artic les J 1 et s., créés par<br />
arrêté 19 nov embre. 2001, NOR : INTE0100689A : JO, 6 février 2002).<br />
▐ A s s a i n i s s e m e n t - P r o j e t d e l o i p o u r r é s o u d r e l a q u e s t i o n d e l a c h a r g e d e s c o û t s<br />
d e r a c c o r d e m e n t a u r é s e a u c o l l e c t i f :<br />
Le raccordement au réseau c ollec tif des traitements des eaux usées, pour les<br />
propriétés qui en s ont privées , génère pour les particuliers une « double c harge » :<br />
ils doivent s upporter à la fois la redev ance affe ctée au financement de la miss ion de<br />
raccordement au réseau collectif et les coûts liés à l’entretien et la s uppress ion des<br />
anc iens dispositifs indivi<strong>du</strong>els de traitement des eaux.<br />
Afin de permettre un « amortiss ement » de ces dépens es, une propos ition de loi n°<br />
415 relativ e au contrôle des installations autonomes en z one d'assainiss ement<br />
collectif, dépos ée le 7 avril dernier , envis age de différer au 31 décembre 2015 ( et<br />
non 2012), la date maximale <strong>du</strong> premier c ontrôle des installations autonomes dans<br />
les zones d'assainissement c ollectif enc ore dépourvues d'un réseau public de<br />
collecte, lorsque les c ommunes s e sont engagées à le réaliser av ant cette date.<br />
Du point de vue des communes, la propos ition de loi prévoit le reversement en leur<br />
faveur d’une partie d e la redevance de pollution de l'eau d'origine domestique pour<br />
faciliter leur capac ité à financer c es projets de raccordement aux réseaux collectif s<br />
de traitement des eaux usées.<br />
19<br />
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Nous vous souhaitons d’agréables lectures au cours de votre<br />
été et aurons le plus grand plaisir à vous retrouver à la<br />
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ouvert en permanence pendant la période estivale.<br />
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20<br />
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