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Dossier de presse novart 2007 - Bordeaux

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La Base sous-marine présente :<br />

Fractures du Mon<strong>de</strong> Baptiste<br />

Exposition -installation<br />

« Fractures du mon<strong>de</strong> » sont les <strong>de</strong>ux mêmes temps d’un sablier tourné tantôt par le peintre-écrivain-navigateur Baptiste, qui<br />

surajoute à l’explicite ou/et à la confusion <strong>de</strong>s mythologies périméditerranéennes ; Laurent Laffargue, homme <strong>de</strong>s malices et<br />

sortilèges du théâtre, verse, cette fois, dans l’installation monumentale, avec un singulier ludion <strong>de</strong> sable qui recouvre<br />

allégoriquement la dépouille (?) d’un antique Titan.<br />

Catafalque et mausolée animé pour l’un, course labyrinthique dans un palais crypté pour l’autre, la Base sous-marine alleman<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux ne saurait dissocier ces <strong>de</strong>ux enveloppes d’un même balancier intemporel (immémorial ?).<br />

Les dieux et les Héros inscrivent leurs géographies partout, à tout instant.<br />

Baptiste est <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, ville d’arrivées et <strong>de</strong> départs, port et estuaire, et il est d’Aquitaine, pays d’eau, pays à part, qui a longtemps gardé dans<br />

sa mémoire <strong>de</strong>s traces archaïques (pistes <strong>de</strong> transhumance, écriture <strong>de</strong>s pierres), ainsi que <strong>de</strong>s traces <strong>de</strong> culture ancienne, gréco-romaine en<br />

l’occurrence, et cela malgré l’oubli croissant.<br />

La vraie littérature avait déserté Rome, (Virgile et Ovi<strong>de</strong> morts <strong>de</strong>puis longtemps), elle continuait dans les cités helléniques <strong>de</strong> Provence ou encore,<br />

d’une façon plus discrète, ici en Aquitaine où le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la pierre parlait encore à l’océan et où l’esprit était ouvert au vent.<br />

Ausone à Théon : « Vous qui labourez les terres sableuses <strong>de</strong> l’Atlantique » et à Paul : « là où les eaux gonflées <strong>de</strong> la Garonne provoquent la<br />

mer » (…) Baptiste a tout cela enfoui (je veux dire non explicitement programmé) en lui. Cette mémoire, ce sens d’un espace <strong>de</strong> plus en plus<br />

oublié, dont il essaie <strong>de</strong> recueillir et <strong>de</strong> réunir les traces, ce besoin <strong>de</strong> partir et d’arriver (avec l’espoir latent et lancinant d’abor<strong>de</strong>r peut-être un jour<br />

au grand rivage).<br />

C’est pour cela que le travail dans son atelier bor<strong>de</strong>lais est entrecoupé si souvent (« Prolongé » faudrait-il dire plutôt) par <strong>de</strong>s voyages vers les<br />

mers et les terres gréco-latines ou vers les antilles. Il y a chez lui <strong>de</strong> l’archéologie, <strong>de</strong> l’archéographie liée à un élan exotique.<br />

Baptiste donc voyage, vers Rome, Naples, Syracuse, Athènes, vers les îles <strong>de</strong> la mer Egée et <strong>de</strong> la Caraïbe, et il essaie <strong>de</strong> voir, il prend <strong>de</strong>s notes<br />

(pensées fugaces), il relève <strong>de</strong>s traces (sur les murs, les trottoirs), il fait <strong>de</strong>s empreintes au crayons gras, il fouille la terre pas à pas. Cette terre fait<br />

signe, elle parle. Mais c’est un langage confus, brouillé, polysémique, fait, peut-être, <strong>de</strong> plusieurs langues à la fois, <strong>de</strong> grammaires diverses, le tout<br />

essayant <strong>de</strong> dire une réalité immense, énorme. Commence alors avec notes, traces, empreintes, esquisses accumulées, éparpillées sur la table ou<br />

sur le plancher, avec aussi quelques pigments, quelques couleurs <strong>de</strong> la terre, ramassés ici où là au cours <strong>de</strong>s pérégrinations et <strong>de</strong>s périples, le<br />

travail dans l’atelier (…)<br />

Kenneth White, Le Festin, revue d’art, 1991<br />

10<br />

BASE SOUS-MARINE<br />

boulevard Alfred Daney<br />

ARTS PLASTIQUES<br />

du jeudi 1 er novembre<br />

au dimanche 16 décembre<br />

du mardi au dimanche <strong>de</strong> 14 h. à 18 h.<br />

Tarif : entrées libres<br />

Accès : Bus 9 – arrêt place Latule<br />

Tram ligne B puis bus 1, arrêt place Maran<br />

Renseignements du public :<br />

Kiosque Bor<strong>de</strong>aux Culture<br />

05 56 79 39 56<br />

Contact <strong>presse</strong> :<br />

Agnès Lherm<br />

05 56 11 11 50<br />

base-sous-marine@mairie-bor<strong>de</strong>aux.fr

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