à noter : fermeture des bureaux CSC-E du 23 juillet au 3 août inclus.
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Actualité<br />
Pour le maintien <strong>du</strong> caractère obligatoire<br />
<strong>des</strong> cours philosophiques<br />
Actuellement, une réflexion est en cours <strong>au</strong> sein <strong>du</strong> Conseil<br />
consultatif supérieur <strong>des</strong> cours philosophiques dans la perspective<br />
de doter les maîtres et les professeurs de morale et de<br />
religion d’un référentiel/une nomenclature de compétences.<br />
A cette occasion, un débat a eu lieu sur la place <strong>du</strong> questionnement<br />
philosophique dans les cours de morale/religion et une<br />
divergence est apparue sur les modalités de la mise en œuvre<br />
de ce questionnement. Le Centre d’étude et de défense de<br />
l’école publique (CEDEP) a décidé de prendre part <strong>au</strong> débat et<br />
sa position a été relayée dans la presse.<br />
Dans un communiqué <strong>du</strong> 26 avril, <strong>à</strong><br />
l’occasion de la réflexion actuellement<br />
en cours sur l’élaboration de<br />
référentiels pour les cours de morale<br />
et de religion, « Le CEDEP (Centre<br />
d’étude et de défense de l’école publique)<br />
revendique la suppression <strong>du</strong><br />
caractère obligatoire <strong>des</strong> cours dits<br />
«philosophiques» et un renforcement<br />
de la formation citoyenne, <strong>des</strong>tinée <strong>à</strong><br />
tous les élèves, qui se fonde sur une<br />
approche philosophique et sur une<br />
connaissance historique <strong>des</strong> religions<br />
et <strong>des</strong> mouvements de pensée non<br />
confessionnels permettant <strong>au</strong>x élèves<br />
d’exercer librement leur esprit critique.<br />
»<br />
Pour le CEDEP, « l’école publique ne<br />
peut pas être un lieu de confrontation<br />
entre religions, ni de ségrégation entre<br />
élèves. Pourquoi maintenir l’obligation,<br />
pour les parents et les élèves,<br />
de choisir un cours de religion ou de<br />
morale, et donc de s’identifier religieusement<br />
? Pourquoi ne pas donner<br />
le «tronc commun» <strong>à</strong> tous les élèves<br />
rassemblés, dans le respect <strong>des</strong> principes<br />
de neutralité ? »<br />
«La loi <strong>du</strong> Pacte scolaire de 1959 et<br />
l’article 2 de la Constitution (texte<br />
coordonné <strong>du</strong> 17 février 199 ) confèrent<br />
<strong>au</strong>x cours dits ‘philosophiques’ la<br />
légalité de leur insertion dans le mon-<br />
de scolaire. Cette légalité concrétise<br />
et organise l’exercice réel <strong>des</strong> libertés<br />
proclamées dans la Déclaration<br />
<strong>des</strong> droits de l’homme (art. 20, § 2)<br />
et la Convention internationale <strong>des</strong><br />
droits de l’enfant (art. 29), et ce dans<br />
le respect <strong>des</strong> décrets <strong>du</strong> 31/03/199<br />
définissant la neutralité de l’enseignement<br />
de la Commun<strong>au</strong>té française et<br />
<strong>du</strong> 17/12/2003 organisant la neutralité<br />
inhérente <strong>à</strong> l’enseignement officiel<br />
subventionné ».<br />
Le décret «Missions» (1997) de la Commun<strong>au</strong>té<br />
française a assigné quatre<br />
objectifs génér<strong>au</strong>x <strong>à</strong> l’école : développer<br />
la personne de chaque élève,<br />
rendre les jeunes aptes <strong>à</strong> prendre une<br />
place active dans la vie économique,<br />
sociale et culturelle, les préparer <strong>à</strong><br />
être <strong>des</strong> citoyens responsables dans<br />
une société démocratique, solidaire,<br />
pluraliste et ouverte <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres cultures<br />
et assurer <strong>à</strong> tous <strong>des</strong> chances égales<br />
d’émancipation sociale. Ce décret<br />
a ouvert une dimension essentielle :<br />
é<strong>du</strong>quer <strong>à</strong> la citoyenneté démocratique<br />
en termes de compétences. Les<br />
programmes <strong>des</strong> cours de morale et<br />
de religion relèvent ce défi et apportent<br />
ainsi une contribution spécifique<br />
<strong>à</strong> la poursuite de ces missions.<br />
Qu’il se réfère <strong>à</strong> une expérience religieuse,<br />
<strong>à</strong> la mémoire d’un peuple ou<br />
<strong>à</strong> la culture laïque, l’être humain est<br />
toujours confronté <strong>au</strong>x mêmes questions<br />
fondamentales. La naissance,<br />
la vie, la mort posent toujours les<br />
mêmes gran<strong>des</strong> questions métaphysiques.<br />
Les inégalités sociales, les dénis<br />
de démocratie, les crimes contre l’humanité<br />
imposent de nouvelles exigences<br />
de justice. L’essor <strong>des</strong> techniques,<br />
de la médecine, de la chirurgie, de la<br />
génétique pose de nouvelles questions<br />
<strong>au</strong> plan de l’éthique.<br />
Les cours de morale et de religion<br />
sont <strong>des</strong> lieux d’é<strong>du</strong>cation qui, respectueux<br />
de toutes convictions particulières,<br />
favorisent l’intégration<br />
dans une société pluraliste. Par une<br />
action é<strong>du</strong>cative cohérente, ils permettent<br />
de combattre l’indifférence,<br />
le fanatisme, le dogmatisme, l’intolérance,<br />
la violence, le négativisme et<br />
<strong>au</strong>tres m<strong>au</strong>x déshumanisants de notre<br />
temps.<br />
Aux gran<strong>des</strong> questions métaphysiques<br />
et éthiques correspondront alors <strong>des</strong><br />
pistes de réflexion particulières. Telle<br />
est la richesse d’une société pluraliste,<br />
respectueuse <strong>des</strong> droits de l’homme.<br />
Telle est la richesse d’un projet<br />
d’école qui intègre une telle dynamique<br />
é<strong>du</strong>cative. Telle est la richesse<br />
d’une conception de la neutralité qui<br />
permet <strong>à</strong> chaque enseignant de ces<br />
cours philosophiques de pouvoir exprimer<br />
ses propres convictions tout<br />
en s’abstenant «de dénigrer les positions<br />
exprimées dans les cours parallèles»<br />
(art. 5 <strong>du</strong> décret <strong>du</strong> 31/03/199<br />
et art. 6 <strong>du</strong> décret <strong>du</strong> 17/12/2003).<br />
Il convient maintenant que chaque<br />
cours de religion et de morale, en<br />
se référant <strong>à</strong> ce qui lui est propre et<br />
spécifique, énonce brièvement les aspects<br />
fondament<strong>au</strong>x de la dynamique<br />
é<strong>du</strong>cative qu’il propose <strong>au</strong>x élèves. i »<br />
Le Conseil consultatif supérieur <strong>des</strong><br />
i Extraits de la brochure : les cours de morale et de religion, http://www.restode.cfwb.be/download/divers/morale&religion.pdf, 2005<br />
<strong>CSC</strong>-E<strong>du</strong>c n°60 / juin 2012