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CLUB INFORMATIQUE de PUJOLS s/Ciron<br />
Ce qui est certain, c'est que le règlement définitif n'interviendra que 15 ans plus tard, le<br />
19 Février 1749 lorsqu'Arnaud DUBERGEY, dit PIFRAYRE, fils de la perdante entre temps<br />
décédée, finira par s'acquitter de cette dette.<br />
Il est donc bien possible que Jean ait habité NOAILLAN lorsque la procé<strong>du</strong>re fut<br />
engagée et que cette domiciliation ait été maintenue dans le dossier jusqu'au jugement final de<br />
1733 alors que les FERRAND avaient déjà émigré vers VILLANDRAUT depuis déjà deux ans.<br />
Il n'y a rien d'invraisemblable à cela.<br />
Quelques mois plus tard, le 4 Juin 1734, Jean achète un petit bien à NOAILLAN au<br />
quartier de POUTCHEOU, à un kilomètre environ au sud de PEYREBERNEDE, tout près <strong>du</strong><br />
hameau <strong>du</strong> CHAY où avaient vécu ses Parents.<br />
Il s'agissait à coup sûr de peu de chose puisque la valeur n'en excédait pas 60 Livres ;<br />
nais cet achat est néanmoins significatif. La situation de fermier d'un moulin était précaire. Le<br />
bail, à la fin <strong>du</strong> contrat, pouvait très bien ne pas être renouvelé.<br />
Ainsi verrons-nous Jean FERRAND assurer ses arrières en se ménageant une ligne de<br />
repli, et ce sera presque toujours à NOAILLAN, sans jamais beaucoup s'écarter de son hameau<br />
d'origine. Nous retrouverons tout au long de sa vie d'autres acquisitions <strong>du</strong> même type, et ses<br />
enfants eux-mêmes poursuivront la même politique et, à très peu près, dans les mêmes parages.<br />
Sous-ferme <strong>du</strong> moulin de Villandraut.<br />
Lorsque Jean FERRAND avait pris la sous-ferme <strong>du</strong> moulin de VILLANDRAUT, le<br />
fermier titulaire <strong>du</strong> bail était un certain Jean BOIREAU qui était de BUDOS. En fait, ce Jean<br />
BOIREAU habitait PUJOLS, et on ne voit pas très bien pourquoi il est dit " de BUDOS "; rien<br />
de très surprenant en cela au demeurant car les BOIREAU de BUDOS ont tous leurs racines au<br />
Quartier de CAUSSON, à moins de cent mètres de la limite des deux paroisses et d'innombrables<br />
liens familiaux se sont noués au fil <strong>du</strong> temps entre les familles relevant de l'une et de l'autre<br />
<strong>com</strong>munauté.<br />
Jean BOIREAU avait soumissionné pour la ferme " de tous les fruits et revenus de la<br />
terre de VILLANDRAUT ", et il l'avait obtenue pour neuf ans au prix de 1900 Livres pour<br />
chacune des années. Cette ferme portait sur des maisons, des métairies, des vignes, des jardins,<br />
des prairies, un droit de péage, la perception des cens et rentes seigneuriales, les revenus des bois<br />
taillis, de la résine des pins, et enfin sur l'exploitation <strong>du</strong> moulin et l'exercice <strong>du</strong> droit de pêche<br />
dans le BALION.<br />
Le bail en fut passé à BORDEAUX devant Me BONNEAU le 17 Juillet 1731, au nom<br />
et pour le <strong>com</strong>pte de Messire Jean ZACHARIE de la FAURIE qui était pour lors Seigneur de<br />
VILLANDRAUT.<br />
Il habitait PARIS où il était Président de la Cour des Aides.<br />
Sitôt son bail souscrit, Jean BOIREAU se mit à le détailler en toutes sortes de sousfermes<br />
partielles dont le total des redevances dépassait évidemment les 1900 Livres <strong>du</strong> contrat<br />
principal ; la différence obtenue devait constituer son bénéfice.<br />
BOIREAU et FERRAND étaient assurément en bons termes au moment de la<br />
conclusion de leur contrat portant sur le moulin (Août 1731), la preuve en est que les FERRAND<br />
le choisirent pour Parrain de leur petite Marie qui allait naître quelques semaines plus tard (21<br />
Septembre 1731).<br />
Il avait été convenu que FERRAND prenait la gestion <strong>du</strong> moulin pour quatre ans mais<br />
que BOIREAU conserverait la responsabilité des travaux d'entretien et d'aménagement<br />
nécessaires à sa bonne marche. En particulier, il s'était engagé:<br />
"à faire ra<strong>com</strong>oder et mètre en estas non seulement les murs de fondement<br />
<strong>du</strong>dit moulin, mais encore ceux de l'échac (le déversoir)."<br />
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