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CLUB INFORMATIQUE de PUJOLS s/Ciron<br />

Etienne reprend les procès de son père.<br />

Il est tout aussitôt confronté aux mêmes problèmes de récupération de créances que son<br />

Père a connu tout au long de son activité. L'argent ne rentre pas. En particulier les sous fermiers<br />

<strong>du</strong> moulin de LEOGEATS ne lui versent pas un sol de la ferme qu'ils lui doivent alors que luimême<br />

fait l'avance de l'argent en payant la ferme au Seigneur. L'affaire est ancienne. C'est Jean,<br />

son Père qui avait concédé la sous ferme de ce moulin à deux frères, Armand et Jean TENEZE,<br />

surnommés LAMOUROUX.<br />

Et pas plus lui que sa Veuve n'ont pu en récupérer le prix. Or, voici qu'Etienne, héritier<br />

de la créance (tout <strong>com</strong>me de la dette envers le Seigneur bien sûr) apprend qu'un certain<br />

DUBEDAT, dit LARUINE, tonnelier à LEOGEATS, a une dette de 168 Livres envers les Frères<br />

TENEZE.<br />

Le 26 Mai 1754, par le ministère de Me PERROY, Notaire à NOAILLAN, à titre<br />

conservatoire, il fait opposition au versement de cette somme entre les mains de DUBEDAT.<br />

Puis il tente une négociation amiable qui n'aboutira pas, et finit par s'adresser à la Justice par un<br />

exploit <strong>du</strong> 23 Juillet. C'est que l'affaire est plus <strong>com</strong>plexe qu'il n'avait tout d'abord prévu.<br />

DUBEDAT est bien débiteur de la somme de 168 Livres, et il vient bien le confirmer<br />

devant le Tribunal à l'audience <strong>du</strong> 8 Août, mais il s'agit d'une dette conjointe envers Arnaud<br />

TENEZE et sa Mère Marthe LESQUERRE qui, elle, n'a rien à voir avec la dette de son Fils<br />

Arnaud envers les FERRAND... Peut-on saisir ces 168 Livres sans léser Marthe LESQUERRE ?<br />

Un beau procès en perspective... Cela aurait pu <strong>du</strong>rer des années. Mais Etienne<br />

FERRAND a de la chance. Aucun des deux défenseurs ne se présente à l'audience <strong>du</strong> 8 Août ni<br />

ne s'y fait représenter, pas davantage à celle <strong>du</strong> 22 Août. L'affaire est renvoyée au 29 Août,<br />

audience à laquelle les défenseurs ne se manifestent pas davantage.<br />

Le Juge donne acte <strong>du</strong> défaut confirmé et en conclut que les défaillants n'ont rien à<br />

défendre. Il confirme FERRAND dans sa créance et l'autorise à l'exercer par voie de saisie contre<br />

DUBEDAT.<br />

Au surplus, il condamne les défendeurs aux dépens envers FERRAND. Etienne se tire<br />

bien de cette première affaire. Mais dés lors qu'il est désormais en charge de la direction de la<br />

famille, il n'est pas prêt d'oublier le chemin des Tribunaux. Deux semaines plus tard, nous le<br />

retrouvons encore devant la Cour de NOAILLAN, mais, cette fois-ci, pour un tout autre motif.<br />

Etienne Aîné devient tuteur de son cousin germain.<br />

André et Marguerite DUBEDAT, ses cousins germains, enfants orphelins <strong>du</strong> frère de sa<br />

Mère, que nous avons un peu oubliés ont vécu et grandi au sein de sa famille, au moulin de<br />

VILLANDRAUT d'abord, puis au moulin <strong>du</strong> CASTAING.<br />

Jean FERAND son Père en était le tuteur et les avaient recueillis. Le temps a maintenant<br />

passé. Marguerite s'est mariée et voudrait bien la part d'héritage qui lui revient sur les biens de<br />

ses Parents. Son frère André a quitté le CASTAING pour aller s'installer vigneron à<br />

PREIGNAC.<br />

Il voudrait bien lui aussi procéder à ce partage, mais s'il est bien parvenu à l'âge a<strong>du</strong>lte,<br />

il est encore mineur de 25 ans et n'a donc pas encore la capacité juridique nécessaire pour cela. Il<br />

lui faut un tuteur, et pour cela, il s'adresse au Juge de NOAILLAN et :<br />

"requiert qu'il luy soit concédé acte de ce qu'il nomme pour son curateur réel<br />

Etienne FERRAND, dit PETITON, marchand meunier de la présente Paroisse,<br />

son couzin germain, aux fins de la régie et administration de ses biens.."<br />

Le Procureur d'Office consulté n'y est pas opposé, mais la Coutume, en pareil cas,<br />

prescrit une enquête, c'est donc ce que va décider le Juge :<br />

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