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CLUB INFORMATIQUE de PUJOLS s/Ciron<br />
I1 était par ailleurs convenu que l'on examinerait plus tard les points de droit pour<br />
déterminer dans quelles conditions la Veuve B0IREAU porterait ou non la charge des travaux.<br />
Il fallait de l'argent, et on allait en avoir, et tout de suite, car cette année-là, le Mercredi<br />
des Cendres était tombé le 14 Février et l'on était déjà en plein Carême. Le poisson allait se<br />
vendre dans les meilleures conditions.<br />
Par ailleurs, la solution était astucieuse en ce que le revenu de la pêche, privilège <strong>du</strong><br />
Seigneur, était irrégulier.<br />
On ne pêchait pas tous les mois, ni même toutes les années; si bien que la Dame de<br />
VILLANDRAUT ne verrait pas son revenu habituel amputé de quoi que ce soit et qu'elle<br />
financerait, sans le savoir au moins l'avance <strong>du</strong> prix des travaux nécessaires.<br />
Le même jour 29 Février 1736, Jean FERRAND et la Veuve se retrouvaient dans la<br />
maison de Me Pierre CAZALET, le Doyen des Chanoines de VILLANDRAUT, et en présence<br />
de Me PERROY et de témoins ici encore particulièrement qualifiés, ils vont remettre leur<br />
situation entièrement à plat. Au nombre de ces témoins, figure Me Jean MARTI.NAUD qui n'est<br />
autre que le Juge <strong>du</strong> Tribunal de VILLANDRAUT. il s'agit donc d'une affaire d'une particulière<br />
importance.<br />
Il est convenu que, dans l'immédiat, après dé<strong>du</strong>ction des frais de filets et des gages des<br />
pécheurs, la Veuve BOIREAU et Jean FERRAND se partageront journellement le revenu de la<br />
pêche.<br />
Pour prendre ce poisson, il faudra vider l'étang, et de ce fait, le moulin sera mis en<br />
chômage. Le manque à gagner correspondant sera, lui aussi, partagé par moitié.<br />
Enfin :<br />
" ladite DUBEDAT (Veuve BOIREAU) et ledit FERRAND, feront réparer<br />
toutes les murailles basses qui en auront besoin..., l'arceau (c'est-à-dire la<br />
voûte) et généralement tout ce qui sera nécessaire tant à l'échac qu'au dit<br />
moulin, le tout avec ciment, chaux, et fourniront tout le bois nécessaire tant<br />
pour les pelles <strong>du</strong> moulin que de l'échac (c'est-à-dire le déversoir), lesquelles<br />
dépenses, tant pour la main des ouvriers que (pour les) matériaux, se feront<br />
par moitié entre eux... "<br />
Ce n'est pas tout. On peut considérer que tout ce qui vient de se décider là apure le<br />
passé, mais il reste à régler les dispositions utiles pour l'avenir.<br />
La situation de Jean Ferrand se clarifie.<br />
La Veuve renouvelle la délégation de son bail à FERRAND jusqu'à son terme normal,<br />
soit pour quatre ans encore, moyennant le prix de 900 Livres par an. Mais cette fois-ci, c'est<br />
FERRAND qui prendra l'entretien à sa charge.<br />
Il fera :<br />
" toutes les réparations nécessaires au moulange <strong>du</strong>dit moulin sans les pouvoir<br />
répéter contre ladite DUBEDAT "<br />
Il est également convenu que FERRAND aura la disposition <strong>du</strong> pré qui est au-dessous<br />
<strong>du</strong> moulin et d'une chambre près <strong>du</strong> Château, derrière la Garenne, pour y loger son foin, à charge<br />
toutefois d'y effectuer à ses frais les réparations nécessaires.<br />
Nous n'entrerons pas davantage dans le détail de ces conventions, mais nous retiendrons<br />
essentiellement que Jean FERRAND est désormais bien implanté dans ce moulin de<br />
VILLANDRAUT, lequel va enfin pouvoir fonctionner normalement au lieu de vivoter à la petite<br />
semaine <strong>com</strong>me il l'avait fait jusqu'à l'heure.<br />
Ce moulin tourne, mais Jean FERRAND ne limite pas son activité à la seule paroisse de<br />
VILLANDRAUT. Il a aussi des clients à NOAILLAN.<br />
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