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CLUB INFORMATIQUE de PUJOLS s/Ciron<br />
On rapporte également, mais ici les sources sont moins sûres, qu'à la suite d'un pari,<br />
deux hommes auraient relié BORDEAUX à TOULOUSE en marchant sur le fleuve pris par les<br />
glaces.<br />
Ce qui, par contre, est bien établi, c'est que le vin gelait dans les bouteilles ainsi que<br />
l'encre dans les encriers. Plusieurs livres de raison en font état. De même fallut-il prévoir dans les<br />
églises de petits réchauds à charbon de bois pour dégeler le vin de messe... Est-il besoin de<br />
préciser que, très vite, la disette s'installa, en ville d'abord, mais bientôt aussi jusque dans le fond<br />
des campagnes.<br />
Les chênes éclatèrent sous l'effet <strong>du</strong> froid et les pins gelèrent, eux aussi, sur pied,<br />
phénomène que l'on devait revoir en 1985 sur les pins issus de graines portugaises.<br />
Mais en 1709, la catastrophe s'abattit sans distinction sur tous les pins maritimes<br />
indigènes, les seuls évidemment connus en ce temps-là. Les vignes connurent également<br />
d'énormes dégâts nécessitant des arrachages massifs. Dans un pays si dépendant de la résine et<br />
<strong>du</strong> vin, ce fut un immense désastre. Le petit peuple des journaliers et même des laboureurs plus<br />
aisés connut là des temps bien difficiles. La mémoire des contemporains, nous l'avons dit, en fut<br />
marquée pour des générations.<br />
Issu d'une famille de tonneliers par son Père et de forgerons par sa Mère, Jean<br />
FERRAND adolescent prit une toute autre orientation. Il apprit le métier de tisserand. C'est en<br />
cette qualité que nous le voyons aborder le mariage le 4 Février 1721.<br />
Mariage de Jean Ferrand.<br />
Ce mariage fut célébré en l'Eglise de NOAILLAN. Jean avait pour lors environ 25 ans.<br />
Il était donc fils de feu Pierre FERRAND et de Françoise DUBOURG qui, elle, était toujours<br />
vivante.<br />
Il se dit alors "tisserand de cette paroisse" ce qui confirme bien à la fois et son métier,<br />
et son appartenance à NOAILLAN. Sa jeune épouse, Marie DUBEDAT, n'avait pas encore tout<br />
à fait 22 ans. Elle était née le 23 Mai 1699 à LEOGEATS, fille de Jean DUBEDAT, dit<br />
CAPBLANC, ancien boucher <strong>du</strong> lieu, mais déjà décédé, et de Marie SARRAUTE également<br />
défunte. Elle était donc orpheline de ses deux Parents.<br />
C'est peut-être ce qui explique que ce mariage ait été célébré à NOAILLAN, et non<br />
seulement le mariage d'ailleurs, mais aussi les fiançailles qui l'avaient précédé.<br />
Manifestement, cette jeune Marie, qui habitait pourtant LEOGEATS sans contestation<br />
possible, semblait bien n'avoir plus beaucoup d'attaches familiales dans sa paroisse d'origine.<br />
Son frère, Jean DUBEDAT, n'en avait pas davantage puisque, témoin de ce mariage, il<br />
est dit "paroissien de SAUTERNES". Nous le retrouverons tout à l'heure.<br />
La profession de boucher.<br />
La jeune Marie était donc issue d'une famille de bouchers car on trouve d'autres<br />
DUBEDAT à LEOGEATS ayant exercé la même profession. Une profession très réglementée et<br />
placée sous la surveillance constante des Officiers de Justice seigneuriaux.<br />
Les boucheries, peu nombreuses en nos contrées appartenaient toutes aux Seigneurs<br />
locaux et faisaient l'objet de baux à ferme concédés par contrat. Cette activité était protégée par<br />
un privilège féodal et nul ne pouvait ouvrir un tel <strong>com</strong>merce à sa convenance.<br />
Mieux encore, les prix de vente de la viande au détail étaient rigoureusement taxés, le<br />
boeuf à 7 sols la livre, la vache grasse à 6 sols, le veau et le mouton à 10 sols et la vache maigre<br />
à 4 sols la livre.<br />
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