Table des Matières

qu’on désire, c’est les mettre en distorsion. Par exemple parler
sottement à un animal apprivoisé, faire aboyer un chien de garde
seulement quand on veut, les dresser à chasser ne leur est pas
bénéfique. Il faut les aimer pour eux-mêmes ou alors le faire avec
une telle connivence intérieure qu’on arrive à leur prouver que ce
qui est demandé est important.
Les chiens sauveteurs sont des chiens hyper intelligents car on a su
leur faire comprendre la nécessité de leur travail, on leur a parlé
avec une conscience aussi profonde que si l’on s’adressait à un
humain, et cela ils le savent. Ils ressentent ce respect, ils le
comprennent, l’analysent et ils donnent avec joie et intérêt, parce
qu’ils reconnaissent leur responsabilité.
C’est la différence entre éducation et abrutissement, il faut aimer les
animaux de la même façon qu’on aime les humains, c’est-à-dire les
aimer pour eux-mêmes et leur vouer un grand respect. Il ne s’agit
pas de les maîtriser.
- Grand-père, sais-tu que j’ai toujours ton livre écrit par le
Chevalier d’Orgeix, « Cheval quand tu nous tiens » que Toupie
Papa m’a confié ? Lequel de nous trois aura été le meilleur
écuyer, lequel aura-t-il aimé le plus son cheval, lequel l’aura
fait le plus évoluer ?
(Chevalier d’Orgeix, grand écuyer, « Cheval quand tu nous tiens », Editions
Médicis 1948.)
B : Et les animaux sauvages dans une forêt vierge ?
TGM : Leur évolution n’est pas vraiment favorisée, leurs forces
stagnent : ils vivent heureux, tranquilles, plus ou moins, bien sûr,
puisqu’il y a toujours cette mécanique qui fait que l’un dévore
l’autre.
Ces animaux n’ont pas le désir d’être mauvais, simplement au
moment où ils ressentent la nécessité de se nourrir, ils sont comme
électrocutés, c’est comme un stimulus qui les pousse à faire ce qui
leur est vital. S’ils ne subissent pas de bouleversements, ils ne sont
pas déphasés et ne font pas de progrès. L’animal veut comprendre
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