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Prévenir le diabète de type 2: un autre regard - Direction générale ...

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II.2 LA PROMOtION DE LA SANté AU CœUR DE LA SANté<br />

EN féDéRAtION WALLONIE-BRUxELLES<br />

ii.2.1 rappeL criTique Des concepTs : sanTé, proMoTion<br />

De La sanTé, DéTerMinanTs, approche écoLogique<br />

eT inégaLiTés sociaLes De sanTé (iss)<br />

LA PRéVENtION DU Dt2M à LA LUMIÈRE<br />

DE LA PROMOtION DE LA SANté<br />

<strong>Prévenir</strong> <strong>le</strong> <strong>diabète</strong> <strong>de</strong> <strong>type</strong> 2 : <strong>un</strong> <strong>autre</strong> <strong>regard</strong><br />

La démarche <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> la santé prend appui sur <strong>un</strong>e approche globa<strong>le</strong> et positive <strong>de</strong> la santé, où la santé<br />

est appréhendée comme <strong>un</strong>e ressource, non comme <strong>un</strong>e fin en soi ou seu<strong>le</strong>ment <strong>un</strong> état à préserver. En FWB, <strong>le</strong><br />

secteur <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> la santé tire son référentiel et ses principes, tant méthodologiques que conceptuels, <strong>de</strong> la<br />

Charte d’Ottawa (OMS, 1986). Ce cadre s’est successivement enrichi <strong>de</strong>s chartes et déclarations produites lors <strong>de</strong>s<br />

rencontres internationa<strong>le</strong>s <strong>de</strong> S<strong>un</strong>dsvall (1991), Jakarta (1997), Mexico (2000), Bangkok (2005). Si la conférence<br />

d’Ottawa est l’<strong>un</strong>e <strong>de</strong>s plus ‘fondatrices’, <strong>le</strong>s rencontres suivantes ont contribué à l’évolution <strong>de</strong> la promotion <strong>de</strong> la<br />

santé vers <strong>un</strong>e plus gran<strong>de</strong> prise en compte <strong>de</strong>s facteurs et enjeux environnementaux, <strong>de</strong>s approches participatives et<br />

citoyennes (empowerment), et <strong>de</strong>s questions relatives aux inégalités socia<strong>le</strong>s <strong>de</strong> santé.<br />

proMoTion De La sanTé : «<strong>un</strong> processus…<br />

…Qui vise à permettre à l’individu et à la col<strong>le</strong>ctivité d’agir sur <strong>le</strong>s facteurs déterminants <strong>de</strong> la santé et, ce faisant,<br />

d’améliorer cel<strong>le</strong>-ci, en privilégiant l’engagement <strong>de</strong> la population dans <strong>un</strong>e prise en charge col<strong>le</strong>ctive et solidaire <strong>de</strong><br />

la vie quotidienne, alliant choix personnel et responsabilité socia<strong>le</strong>. La promotion <strong>de</strong> la santé vise à améliorer <strong>le</strong> bienêtre<br />

<strong>de</strong> la population en mobilisant <strong>de</strong> façon concertée l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s politiques publiques». Extrait du Moniteur<br />

belge, Décret du 14/07/1997 portant organisation <strong>de</strong> la promotion <strong>de</strong> la santé en Comm<strong>un</strong>auté française, art. 1er.<br />

sanTé/quaLiTé De vie, sanTé pLurieLLe eT non norMaTive<br />

La promotion <strong>de</strong> la santé envisage la santé dans toutes ses dimensions : physique, psychologique, socia<strong>le</strong>,<br />

économique, spirituel<strong>le</strong>, environnementa<strong>le</strong> (biosphère), etc. El<strong>le</strong> définit la santé comme «la mesure dans laquel<strong>le</strong> <strong>un</strong><br />

groupe ou <strong>un</strong> individu peut d’<strong>un</strong>e part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins et, d’<strong>autre</strong> part, évoluer avec<br />

<strong>le</strong> milieu ou s’adapter à celui-ci. La santé est donc perçue comme <strong>un</strong>e ressource <strong>de</strong> la vie quotidienne, et non comme<br />

<strong>le</strong> but <strong>de</strong> la vie : il s’agit d’<strong>un</strong> concept positif mettant en va<strong>le</strong>ur <strong>le</strong>s ressources socia<strong>le</strong>s et individuel<strong>le</strong>s, ainsi que <strong>le</strong>s<br />

capacités physiques. Ainsi donc, la promotion <strong>de</strong> la santé ne relève pas seu<strong>le</strong>ment du secteur sanitaire : el<strong>le</strong> dépasse<br />

<strong>le</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie sains pour viser <strong>le</strong> bien-être.» (OMS, 1986).<br />

Cette définition,datée <strong>de</strong> 1986 déjà, a l’avantage <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> la santé <strong>un</strong>e notion dynamique (évolutive) et ouverte,<br />

qui approche individu et col<strong>le</strong>ctivité en lien avec <strong>le</strong>ur environnement et la société dans son ensemb<strong>le</strong>. Certains la<br />

trouveront trop positive ou empreinte <strong>de</strong> re<strong>le</strong>nts <strong>de</strong> libéralisme.<br />

Du côté <strong>de</strong> la santé menta<strong>le</strong> –certes plus spécifique– Jean Furtos, cofondateur et Directeur scientifique <strong>de</strong><br />

l’Observatoire national <strong>de</strong>s pratiques en santé menta<strong>le</strong> et précarité (ONSMP), propose <strong>un</strong>e définition <strong>de</strong> la santé<br />

menta<strong>le</strong> humaniste, qui laisse notamment place à la souffrance : «Une santé menta<strong>le</strong> suffisamment bonne est définie<br />

par la capacité <strong>de</strong> vivre et <strong>de</strong> souffrir dans <strong>un</strong> environnement donné et transformab<strong>le</strong>, sans <strong>de</strong>structivité mais non pas<br />

sans révolte». Furtos formu<strong>le</strong> encore d’<strong>autre</strong>s jalons, que d’auc<strong>un</strong>s en promotion <strong>de</strong> la santé appel<strong>le</strong>raient «life<br />

skills» (compétences <strong>de</strong> vie), il s’agit <strong>de</strong> : «la capacité <strong>de</strong> vivre avec autrui, <strong>de</strong> rester en lien avec soi-même et <strong>de</strong> pouvoir<br />

investir et créer dans cet environnement, y compris <strong>de</strong>s productions atypiques et non normatives.» (Caspers E., Thomas<br />

N., 2011).<br />

Qu’il s’agisse <strong>de</strong> santé en général ou <strong>de</strong> santé menta<strong>le</strong>, il est essentiel d’avoir <strong>de</strong> l’ambition pour <strong>le</strong> bien-être <strong>de</strong>s<br />

<strong>un</strong>s et <strong>de</strong>s <strong>autre</strong>s. Il faut cependant éviter que cette ambition col<strong>le</strong>ctive, institutionnel<strong>le</strong> ou politique, ne se mue en<br />

<strong>un</strong>e pression sur l’individu, tout particulièrementen situation <strong>de</strong> précarité socia<strong>le</strong>. D’où l’impérieuse nécessité <strong>de</strong> lier<br />

responsabilité individuel<strong>le</strong> et responsabilité col<strong>le</strong>ctive/politique, exigences et moyens d’agir.<br />

II<br />

37

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